jeudi 30 décembre 2010

Vendredi 31/12/10 : Bonne année 2011

Jeudi 30/12/2010 : Barbizon

  • Avec le redoux, plus question d'aller rouler à Saulx sur un terrain boueux. J'ai très envie d'aller poser mes crampons dans la magnifique forêt de Fontainebleau avec mon nouveau jouet. Lever matinal pour ce jeudi matin en faisant attention de ne réveiller personne et je file vers Barbizon. Damned, mal réveillé, j'ai oublié le casque. Demi-tour, 1/4h de perdu dans l'affaire. Arrivée à Barbizon vers 9h, il n'y a personne à part quelques touristes japonais dont on se demande comment ils ont abouti là. Je me fais mitrailler lorsque je sors le vélo du coffre. Mise en place de la roue avant. Scrogneugneu, que se passe-t-il, ça ne rentre pas. Aurais-je malencontreusement serré la poignée de frein et rapproché les plaquettes. Inspection attentive, non, ça à l'air ok . Et puis soudain en regardant mieux je vois que le ressort des plaquettes est tordu et en travers de l'étrier. Comment cela a-t-il pu se produire ? Mystère ? Je démonte , détords le ressort mais rien à faire, dès que je replace les plaquettes, il dépasse. Je tiens à rassurer les touristes japonais : le hurlement à glacer le sang qu'ils ont entendu n'était pas un animal sauvage, juste un vététiste fou de rage.... Après presque une heure d'efforts je parviens à trouver une solution satisfaisante. Mais du coup, il va falloir sérieusement raccourcir le parcours. Moi qui voulait tester la trace vers le Mont Aigu, ce sera pour une autre fois. Je pars en utilisant le GPS en mode cartographique. L'objectif est de rejoindre les Gorges du Houx en passant de l'autre coté de la N7 puis d'aller faire une dernière fois la montée mythique et y replanter le drapeau de St Michel pour 2011. Le parcours se révèle sympa avec de beaux singles que je découvre. Traversée pas évidente de la N7 à cette heure puis je me retrouve en terrain connu. Le BeOne me procure beaucoup de plaisir. Les vibrations sont incroyablement bien filtrées et la réactivité du vélo est un vrai bonheur. La montée raide pour accéder au single au balcon passe sans problème. Je file ensuite sur le beau sentier puis me lance dans l'ascension des Gorges du Houx. J'inaugure une nouvelle trace pour contourner le rocher qui barre maintenant le chemin et voici le moment de vérité. Ca passe facile !! Youpi . Oui ... mais je sens que personne ne va le croire. Alors je pose le téléphone sur un rocher en mode camescope et je la refais !










Puis retour par les Gorges d'Apremont. Le BeOne vole dans la descente , un vrai bonheur. Une petite sortie de 20km mais je rentre à la maison avec la banane jusqu'aux oreilles.

dimanche 26 décembre 2010

Dimanche 26/12/10 : Saulx

Merci Papa Noël !
Avec le HIHM3 Titane, j'ai redécouvert les joies du semi-rigide avec des sensations très agréables lorsque le vélo répond au quart de tour à la moindre accélération. Du coup, j'avais très envie de voir ce que pouvait donner un semi-rigide au top de la légèreté en terme de sensations. J'ai donc passé commande au Père Noël d'un cadre carbone BeOne à 1kg après en avoir lu du bien sur plusieurs forums internet. L'attente avec le colis emballé dans le garage pendant un mois fut longue ! A peine déballé , j'ai donc entamé le montage pour pouvoir le tester dès le dimanche matin. Le froid polaire annoncé permettait sans inquiétude de rouler dans la forêt de Saulx. Montage terminé et testé samedi après-midi. Les premières sensations sont très positives avec un vélo poids plume réactif et maniable. Difficile d'en savoir plus, la rue devant chez moi et une vraie patinoire et chaque appui un peu fort sur les pédales se traduit par un travers à la limite du rattrapable. Echanges de mails dans la soirée, Franck est partant et Benoit négocie de son côté un petit délai au réveil pour récupérer sans doute des agapes du réveillon de Noël. Rendez-vous est pris devant chez Franck. Les derniers mètres sont délicats pour atteindre son domicile, holiday on ice dans toute sa splendeur. On descend prudemment vers l'Yvette, freinage de l'avant interdit sinon badadoum. On se dirige vers Saulx, bien que Franck ait tenté de nous perdre dans un single limite impraticable. La petite bosse vers Ballainvilliers est bien plus roulante sur la neige gelée que lors des sorties précédentes. J'en profite pour tester le BeOne, ça part fort, je me sens pousser des ailes pendant que "Tonton" Franck grogne un peu sur cette montée à froid . Les réglages s'avèrent déjà bien   optimisés hormis un petit souci de saut de chaîne, j'ai eu la flemme de changer la cassette des ZTR et ça ne pardonne pas avec une chaîne neuve. Le cadre donne envie de relancer tout le temps, de quoi dépenser rapidement pas mal d'énergie. La maniabilité est super , encore mieux que le HIHM3, je me sens en pleine confiance dans les descentes. Curieusement, j'adore les descentes sur la neige, surement un neurone skieur qui fait la transposition au vélo. La bonne humeur générale règne dans la petite troupe, pendant que Benoit me dépanne de quelques gorgées, dans mon empressement j'ai laissé le camel dans la cave ! Après qu'on ait essayé vainement la montée impossible malgré des encouragements tonitruants de Franck et Benoit, Franck nous montre un chemin en montée que nous ne connaissions pas. Passage mou , glissant et sablonneux à mi pente , on reste tous scotchés. Petit tour dans les singles au sommet avant de redescendre puis de rentrer plein gaz à Savigny pour être à l'heure à la maison. Franck place un démarrage canon au pied de la côte de Gravigny. Personne ne le suit, on est perplexe avec Benoit, sachant que le plus dur reste à faire. On comprends quand Franck file tout droit à mi-pente, il n'emprunte pas notre itinéraire habituel avec la tradition de l'affrontement sous le pont de l'autoroute. Je bloque discrétement la fourche, passe la plaque et pousse de toutes mes forces sur les pédales. Le BeOne bondit mais au bout de quelques mètres, un homme en jaune revient et passe . Rien à faire, Benoit est de retour ... Au final 28km bien sympas sur un sol gelé .



              

vendredi 24 décembre 2010

Vendredi 24/12/10 : Saulx

Les vacances sont arrivées ! Grasse matinée après une semaine rendue encore pénible par les trajets interminables sous la neige entre Poissy et Savigny. Au lever, je ne résiste pas devant le beau tapis blanc dehors. A vélo c'est beaucoup plus fun qu'en voiture ! Cette fois, l’épaisseur est raisonnable et ne freine pas trop la progression. J'ai même le plaisir de laisser sur place quelques voitures qui avancent au pas sur la route gelée sous le regard stupéfait et vexé des conducteurs. Dans la forêt, la progression devient plus délicate. Il ne fait pas très froid et le sol est très mou sous la neige. Du coup, certaines montées sont pénibles et je suis même forcé de mettre pied à terre sur l'une d'entre elles avant le point de vue, la roue arrière étant littéralement collée par le terrain. La descente pour le retour est un grand moment de rigolade. Le mélange boue/neige/verglas est absolument redoutable, le vélo est quasiment incontrôlable et je manque à plusieurs reprises de finir à terre. Tout est bien qui finit bien, j'arrive vivant en bas et le retour se passe sans souci malgré un vent de face qui diminue beaucoup la vitesse sol ! . Une petite balade bien agréable, j'adore vraiment rouler dans la neige .

samedi 18 décembre 2010

Dimanche 19/12/10 : Saulx

Initialement, je projetais pour ce dimanche une belle sortie à Barbizon. Les échanges de mails ont fusés ces derniers jours avec Franck pour construire un parcours innovant et motivant. Samedi en jetant un oeil sur les prévisions météo, un gros doute m'assaille. Au vu des abondantes chutes de neige annoncées, le trajet vers Fontainebleau devient aléatoire et au mieux il faut prévoir une grosse perte de temps. Donc, il semble raisonnable de garder le parcours au chaud pour des jours meilleurs et d'envisager un départ depuis Savigny. Avec le sol tout blanc, pas de souci pour aller rouler à Saulx, la boue qui caractérise la période hivernale à cet endroit sera neutralisée provisoirement. Xavier, notre sauveur de KWay est partant pour rouler avec nous. Chic, dans ces conditions, plus on est de fous, plus on rit ! Finalement, ce sont quatre fous qui se retrouvent à 8h30 devant chez moi . Franck, Benoit , Xavier et moi . Direction la descente de la vanne des eaux, un premier moment de plaisir, la neige craque sous les pneus et l'adhérence est parfaite. Les passants nous regardent médusés, doutant qu'on puisse rouler à vélo par un temps pareil. Mais si , et en plus , c'est génial. Il neige fort, on se croirait dans le Grand Nord . Les chemins sont transformés, le passage sur les bords de l'Orge est magnifique sous ce beau manteau blanc. On traverse le parc de Morsang puis on rejoint les bords de l'Yvette. Test du single à droite. Oups ! Pas évident de faire la trace, on va travailler la puissance aujourd'hui. Quelques embardées ponctuent notre progression à un rythme largement inférieur à l'habitude. Xavier casse sa chaîne en sortant du chemin et répare à la vitesse de l'éclair. On traverse le parc de la gare à Gravigny et nous voilà en train de monter la petite bosse qui nous mène à Ballainvilliers. Elle est bien plus éprouvante que d'habitude avec la neige qui freine bien les roues. On rejoint enfin Saulx. Pas moyen de monter le petit raidillon pour entrer dans la forêt les 20cm de neige scotchent le vélo. On improvise une bataille de boules de neige, la neige a la consistance idéale, un peu mouillée, de quoi mitrailler tout le monde. Nous voici dans la forêt, je pensais que l'epaisseur serait moindre avec les arbres, mais pas tant que ça. Du coup, on en bave et on décide de limiter la sortie en restant à Saulx, impossible de faire 50k , il y a trop de neige. Au hasard des petites sorties de pistes, ceux qui prennent de l'avance en profitent pour monter des embuscades. Benoit passe après avoir courageusement chargé l'ennemi mais Xavier est abattu par le tir croisé organisé par Franck et moi-même. Heureusement, ce n'est que de la neige, il repart donc et nous mine le moral en montant tel un cabri une belle bosse bien glissante qui nous fait poser pied à terre. On réalise que notre nouveau camarade est doté d'une maîtrise technique bien au dessus de la moyenne qu'il nous fera admirer tout au long de la sortie au hasard de quelques bunny up et descentes bien négociées. Les montées sont dures mais les descentes sont de beaux moments de plaisir, bien qu'on ait parfois du mal à retrouver la trace des singles. Quel bonheur de sentir le vélo filer en faisant voler la poudre blanche tout autour de nous. Tout le monde a le sourire, on croise quelques joggeurs et vététistes et la bonne humeur est générale. Comme si le blanc des flocons avait chassé toutes les idées noires.On revient par la descente sympa qui nous fait déboucher sur la route tout en bas . Benoit nous gratifie d'une belle embardée qui l'expédie dans le champ sur le bord du chemin, sain et sauf. Le concours de figures continue et chacun à son tour se retrouve en posture délicate mais on arrive à rester sur les vélos !  Retour à Savigny avec une variante que je ne connaissais pas depuis les bords de l'Yvette. C'est avec plaisir qu'on grimpe la route pour remonter dans Savigny, enfin un peu de rendement ! On se quitte devant chez Franck, retour à la maison après 30km et 2h40 de roulage ( temps de parcours sur le sec : 1h45 ... ) . Une sortie vraiment sympa , quelle chance depuis 2 ans de pouvoir ainsi rouler sur la neige.


dimanche 12 décembre 2010

Dimanche 12/12/10 : Barbizon

Nous avions des invités à la maison pour ce dimanche 12 décembre. Retour impératif à 12h. Plutôt que la Gâtinaise prévue ce week-end, j'opte pour un parcours maison plus facile à maitriser d'un point de vue timing. Je prépare donc une version "light" d'un parcours réalisé avec Franck et qui présente l'avantage d'enchainer single sur single tout en étant réalisable en moins de 2h30. Je fais suivre la proposition à Franck et Benoit. Franck en profite pour me renvoyer une version améliorée, notre apprenti égaré dans la forêt avec son GPS il y a deux ans est désormais devenu un maitre traceur. Benoit hésite un peu, au vu du déroulement des événements de la semaine dernière, je m'emploie à le rassurer : cette fois le terrain est bien connu, pas de mauvaise surprise à attendre. On se donne rendez-vous à 8h30 sur le parking de Barbizon. Euh ... non en fait Franck a rameuté sa troupe à 8h45. Voilà une bonne excuse toute trouvée pour me lever un peu plus tard et cela reste jouable en terme de timing. Au vu des participants, je me méfie pour le choix du vélo. Petite vérification du KHS, je trouve les pédales bien dures à tourner sur le pied d'atelier. Je démonte et constate que le roulement gauche du pédalier est bloqué. Je comprends mieux pourquoi je n'arrivais pas à accélérer dimanche dernier! Je démonte les ZTR pour les mettre sur le Prophet. Je passe chercher Benoit aux alentours de 8h. Une voiture rouge nous double sur l'autoroute, avec un beau Canyon blanc sur le porte-vélo. On reconnait immédiatement Franck et Patrick. Arrivée sur le parking avec quelques minutes de retard. Le temps de sortir les vélos, il est 8h45. Il manque un ADP à l'appel, petit souci de coordination. On part devant avec Benoit pour cause de timing à respecter. Benoit découvre le début de parcours où on enchaine quelques beaux singles qu'il ne connaissait pas dans les Gorges d'Apremont. On enchaine avec des beaux passages assez techniques autour du Rocher Cuvier Chatillon avant de se lancer sur un de mes sentiers préférés dans la zone des Longues Vallées. Le dévers qui caractérise ce passage est encore plus délicat qu'à l'habitude avec les racines mouillées qui ont vite fait de faire décrocher les roues. Sans compter le final, innovation proposée par Franck qui nous emmène dans un passage redoutable avec des racines énormes. Un passage en dévers avec une racine anodine au milieu manque de m'expédier quelques mètres plus bas, les 2 roues dérapent en même temps. Oups. On finit quand même vivants et on se lance dans la belle descente qui nous amène dans le passage "Remiremont". Lequel nous expédie dans la redoutable bosse qui mène à la Table du Grand Maitre. Pause casse-croûte en haut, on discute avec tout un groupe de vététistes qui arrive par l'autre coté mais en poussant les vélos. Ensuite, c'est le "magic single", beaucoup plus roulant malgré quelques zones assez "molles". Et soudain, nous entendons un bruit infernal, une sorte de TGV orange et bleu lancé à pleine vitesse qui déboule en slalomant au milieu des arbres. C'est Franck et toute sa troupe qui revient le nez dans le guidon. Au point que la première racine sur le parcours provoque une belle ruade de son vélo. Nous cheminons ensemble pendant quelques kms, avant de bifurquer pour reprendre la direction de la voiture avec Benoit. Dans notre enthousiasme, nous reprenons en fait ... le parcours l'envers. Alerté par les croisements de trace sur le GPS, on réalise rapidement notre erreur et on fait demi-tour. Option "coupe" pour le reste du parcours car cela va faire juste pour les délais. On zappe donc à regret quelques beaux passages. Pour autant l'itinéraire n'est pas désagréable et on repère quelques beaux singles dans le zone du Rocher Cassepot qu'il faudra revenir essayer. Dans la montée redoutable qui mène à la N6, Benoit, fort des exercices de musculation réalisé pour son genou enclenche le turbo. Tel un missile , il revient sur plusieurs vététistes médusés qui avaient à l'origine quelques centaines de mètres d'avance. Je fais de mon mieux, écoutant au passage les commentaires des cyclistes dépassés qui se demandent si l'homme vert sur le vélo noir était bien humain. Il sont rassurés en voyant passer le second, écarlate et au bord de l'asphyxie mais qui s'accroche du mieux possible dans la roue. Benoit me confiera plus tard que son plus gros problème, c'est que la jambe gauche a maintenant du mal à suivre la droite qui bénéficie de deux mois de musculation intensive. Arghl :-) . On vise au plus court, et plutôt que de prendre le parcours de Patrick à l'envers, on déboule à fond sur la voie romaine. Séance castagnettes ! Puis on file à fond de plaque sur la grande allée qui nous ramène au parking avec au final 33km bien agréables en 2h30.

samedi 4 décembre 2010

Dimanche 05/12/10 : Milly, Benoit is back !


Depuis la semaine dernière, Benoit m'avait annoncé son retour sur les chemins pour ce week-end après une longue période de rééducation de son genou et quelques sorties sur des terrains roulants. Je réfléchis pendant la semaine au parcours idéal. Il faut quelque-chose de ludique mais pas trop difficile et en évitant autant que possible les portages ( que ceux qui lisent ce cr en connaissant la suite évitent de mourir de rire, si possible ... ). Pour éviter la boue, ce sera forcément Fontainebleau. J'opte pour un départ de Milly, plus roulant que Barbizon. Oui, mais ce serait dommage de refaire un parcours déjà réalisé. Je m'emploie à trouver de nouvelles traces sur internet et j'en trouve une qui me semble bien, avec des variantes jamais empruntées. Je peaufine le parcours, 44km, ce sera suffisant. Afin d'éviter la tentation de forcer, je décide d'emmener le KHS, cela fait une éternité que je n'ai pas fait de sortie à son guidon ( 5 ans ! ) et je suis tout content à l'idée de le retrouver. Je passe quelques moments à le régler, et à fixer le support du GPS sur le cadre.Samedi, Eric propose une sortie club à Barbizon. Ce serait dommage de rater l'occasion, j'ajoute une variante 30km et je propose à tout le monde une petite ballade au départ de Milly. La semaine et en particulier le samedi ont vu de belles chutes de neige, du coup, je nous imagine déjà en train de rouler sur ce magnifique tapis blanc, miam miam, cela va être le pied ! J'envoie un mail à Franck dans l'espoir de le convaincre de se joindre à nous avec Marc, quelques échanges de SMS, Franck avisera dimanche matin. Echanges sur la mailing list de St Michel, certains s'inquiètent de la météo. Pas moi, mon site préféré Meteociel est optimiste et les prévisions sont presque toujours exactes. Pour ce qui est du terrain, aucune inquiétude à avoir. J'arrive à l'heure chez Benoit, une grande première ou presque. Au point que nous sommes en avance au parking à Milly, pas un chat. Coup de fil de Franck pendant le trajet, ils arrivent, youpi. La neige était absente des champs jusqu'à la sortie Milly, mais sur le parking, c'est un sol gelé et enneigé qui nous accueille.
Tout est réuni pour une sortie mémorable. St Michel arrive en force, suivi par ADP représenté par seulement 2 unités aujourd'hui, c'est le monde à l'envers, mais nos deux téméraires ne sont pas les premiers venus et rien ne les effraie. Rolland est parmi nous et motivé pour trouver un raid en 2011. Je lui parle de la Granit Montana qui nous tente bien. Nous nous élançons vers 8H45 et dès les premiers mètres, c'est une belle neige tassée de 2 à 3 cm d'épaisseur qui fait crisser nos pneus. Le pied ! Je suis aux anges. Enfin, pas très longtemps, car un bolide gris se porte en tête, l'ami Benoit a instantanément retrouvé son rythme habituel. Quelques neurones déjà réveillés se mettent en marche pour analyser la situation. Me voilà juché sur un enduro de 15kg destiné à freiner mes ardeurs, et entouré de Franck, Marc, Michel et Benoit qui pète les flammes. Une petite lupiote rouge s'allume sur le panneau d'alarmes, la situation pourrait devenir préoccupante pour mes petites gambettes. Le KHS marche à la perfection, offrant un confort et un grip royal. Par contre, coté rendement, c'est le jour et la nuit avec le HIHM3. Mais JP Stephan conseille de rouler sur un gros vélo en hiver, ça permet de travailler la force pour les beaux jours. Alors, allons-y !  Nous arrivons à une première bifurcation, petite pause pour laisser le groupe se reformer, un gros trou s'était formé entre les 5 de tête et le reste du peloton. L'épaisseur de neige a encore augmenté, c'est absolument magnifique. Après une belle montée en single, nous redescendons sur Arbonne où le groupe se coupe en deux. Le 30k continue tout droit pendant que nous prenons la direction du rocher de Milly. La trace est agréable, nous faisons le tour du Rocher des Sablons après une pause ravito, sur un chemin très sympa, attention aux cailloux recouverts de neige dans les descentes, ça gliiissse .Franck nous ajoute deux variantes magnifiques sur de beaux singles. Bravo. De mon coté, je suis un tout petit peu déçu , j'imaginais cette nouvelle trace encore plus ludique, il y a quand même quelques grandes allées. Et dans les grandes allées en question, c'est l'horreur. J'ai l'impression d'avoir mis de la glu sur mes pneus. Je suis littéralement collé par terre, impossible d'accélérer, je vois la tête du groupe s'éloigner tout en appuyant comme un forcené. Je maudis JP Stephan, ça va déjà un peu mieux... et je me rassure en imaginant les futures sensations sur un vélo light. Petit coup d'oeil au point de vue de Hurlevent, puis nous prenons la direction du Rocher de la Reine. Petite hésitation à un moment, la trace semble prendre un petit chemin à peine assez large pour passer les vélos. Voilà un de ces petits passages de quelques mètres dont Fontainebleau a le secret. Le GPS est indispensable à cet endroit !
Le chemin est très technique, trialisant mais pourtant tout à fait roulable. Le paysage est magnifique, rochers, fougères, points de vue à répétition. Mais en réalité , ce qui se répète surtout, c'est la topographie du chemin. En fait de quelques mètres, c'est plutôt quelques kilomètres !! Nous voici parti pour un long moment de bonheur, où le cri de détresse de St Michel a pour écho les cris d'agonie d'ADP. Sur ce terrain, plus aucun risque de devoir s'escrimer à suivre le TGV, l'objectif c'est déjà de rester sur le vélo et tout le monde n'y parvient pas :-) . C'est donc poussés par nos exclamations à chaque obstacle évité, contourné, survolé ou ... percuté que nous progressons à une moyenne inversement proportionnelle à notre plaisir. Benoit tient la tête et ne la lâche pas. Je me retrouve un moment isolé après avoir fait un tout droit dans un virage puis pris une mauvaise trace ( à essayer un autre jour ... ) . Je finis par rattraper tout le monde au grès des obstacles qui ralentissent la progression. Benoit et Franck jouent à faire tomber la neige depuis les branches basses. Ambiance blanche et magique, on ne serait pas surpris de voir passer un traineau tiré par des rennes avec un bonhomme en rouge et blanc à l'intérieur. D'autant que l'endroit semble loin de la civilisation, on se croirait au fin fond d'une forêt nordique. Nous finissons par une descente mémorable dans les rochers suivie par une seconde beaucoup plus ludique sur le vélo avec des passages parfois très délicats. Marco a une contrainte horaire, ADP nous quitte et coupe directement pour rejoindre le parking. Nous entamons la dernière boucle. Benoit commence à souffrir, car pour ce qui est d'éviter les portages, j'ai vraiment tout faux, mais ce n'était pas intentionnel ! Le pompon, c'est le passage rocheux avant de traverser l'autoroute que je pensais avoir évité, mais malheureusement, c'est raté. Le terrain redevient ensuite plus roulant, Benoit commence à donner des signes de fatigue, je suis ennuyé, le parcours est trop physique, c'est le risque en innovant, j'aurais du me méfier. Je me suis un peu laissé emporté par mon enthousiasme. Heureusement, il retrouve du tonus en pédalant et nos enchainons sur la magnifique descente de la Vallée Close. Beaucoup plus facile dans ce sens ! On reconnait à peine les passages quasi infranchissables en montée. C'est le retour vers Milly, mais toujours avec une bonne dose de passages techniques qui finissent de consommer la réserve de Benoit. La montée vers le Nid de l'Aigle est difficile mais après une pause au sommet et une barre énergétique, nous rejoignons sans encombre les voitures avec Michel et Benoit. Au final 3h35 de roulage, plus de 4H au total, 900m de D+, et 44,8 km pour une sortie absolument magnifique : beau temps, neige et parcours ultra ludique. Un grand moment de VTT .