dimanche 25 novembre 2012

Dimanche 25/11/12 : Barbizon-Trois Pignons

Ça passait, presque ...
Enfin un dimanche sans pluie. Pour profiter du terrain qui s'annonce impeccable, je réfléchis à un parcours ludique, passant par le fameux single que Patrick a adopté et reprenant la boucle que j'ai trouvée bien sympa lors de la Milliacoise. Et on en profitera pour passer par la bosse loupée au départ il y a 15 jours. Bastien me propose un parcours de son cru, juste quelques minutes trop tard, j'ai déjà lancé les invitations, ce sera pour une prochaine fois. D'ailleurs heureusement qu'on n'a pas pris cette option, j'aurais souffert, on verra plus loin pourquoi. Dimanche dernier, j'avais entendu un petit bruit à l'arrière à la fin de la rando. Samedi après-midi, je fais une séance de mécanique sur le vélo pour regarder ce qui se passe. J'en profite pour enlever le Beaver à l'arrière, Fontainebleau est au programme pour quelques semaines et je préfère avoir un pneu plus large, mieux adapté à ce terrain. Je monte donc un Maxxis Ikon 2.2. J'ai du mal à faire prendre le pneu en tubeless et il me faut une heure d'efforts au compresseur pour y arriver. L'origine du bruit est identifiée, les plaquettes étaient mortes après les sorties dans la boue et le sable mouillé. Je les change, tout comme à l'avant. Heureusement que j'ai loupé l'Escapade du Petit Prince, je n'aurais pas été au bout. Essai du vélo concluant après centrage des étriers. Je rentre au garage et décide de gonfler l'Ikon à bloc pour bien le faire adhérer à la jante. Et zoup, 5 bars au compresseur. Au moment où je déconnecte l'embout de gonflage une formidable déflagration me fait tomber à la renverse pendant que le vélo fait un salto ! Wouahhh ! Je pense que le compresseur a explosé avant de voir que c'est le pneu qui a déjanté. C'est la panique dans la maison. Mon fils descend voir et trouve son père tout blanc avec les cheveux dressés sur la tête collés par le latex qui s'est vaporisé sur moi. Je n'entends plus rien tellement le bruit a été assourdissant. J'explique ce qui vient de se passer pour rassurer tout le monde. Quelle émotion. Sagement je monte le pneu avec une chambre, ça ira bien comme ça pour demain. Il est temps de commander les ZTR pour remplacer les DT Swiss d'origine par vraiment adaptées au tubeless. Bastien, OliPic, Phillipe B., Franck, Patrick, Michel H. et Bruno sont partants pour le lendemain. Une belle équipe, toujours sans Benoit dont la blessure au bras met du temps à guérir. Un seul être vous manque ... Nous nous retrouvons à 8h15 tapantes sur le parking après avoir croisé la famille Pedalator qui établissait ses quartiers à l'entrée de la forêt. Bruno et Franck nous expliquent que Marco a remplacé son Scalpel par un Epic Marathon. On a hâte de le voir. Bastien observe un 29" "noname" monté en single speed tout rigide pour un poids de moins de 7kg. De son coté, il nous a sorti une selle uniquement constituée d'une fine lame de carbone. Gloups, ça a pas l'air confortable ce truc. Nous voilà partis après que Franck ait failli mourir de rire lorsque je lui raconte mes aventures de la veille. Cette fois nous ne loupons pas la fameuse montée qui passe avec le 29" hormis une petite erreur de trajectoire au début. J'ai tracé un itinéraire nouveau pour rejoindre la zone du Rocher de Milly. Philippe fait un vol plané après que sa pédale ait heurté une souche cachée au milieu des feuilles. Cette partie nous permet de découvrir un nouveau single sympa et un second que Franck a rajouté sur la trace avec une descente technique à la clef dont un des rochers entraîne une cabriole d'Olipic . Il faut dire qu'il glissait drôlement ce rocher et je passe de justesse avec un beau travers. Direction le single de rêve que certains vont découvrir pour la première fois. Nous nous échappons en tête avec Patrick. Cet endroit est vraiment super ludique, chaque obstacle semble avoir été dessiné pour être juste franchissable, c'est un jeu à chaque coup de pédale, génial. Si la vitesse est faible, il n'en va pa de même de la dépense d'énergie. Tout le corps est sollicité pour faire évoluer le vélo dans cet espace magique. Je passe pour la première fois un gros rocher un peu incliné grâce aux encouragements de Patrick. Trop bien ! Le second rocher du même genre est nettement plus gros. On tente plusieurs trajectoires sans succès bien que cela semble accessible. Olipic y va franchement mais retombe en marche arrière. Même pas peur . Petit arrêt technique pour détordre une dent du pédalier de Philippe, la zone est agressive pour les transmissions. Patrick plie aussi une dent. Le pédalier de 36 du Canyon est bien adapté pour éviter ces soucis. On enchaîne sur la boucle coté Milly qui s'avère toujours aussi sympa. Un mix de roulant, de singles, de bosses et de passages techniques. Bruno profite d'une pause pour nous faire une démonstration de réglage d'amortisseur sur son Spark 10. Un petit coup de brindille, et zoup pression ajustée. Enfin ... presque. Nouvel arrêt ... pour regonfler grâce à la pompe magique de Michel qui fait à la fois haute pression et gonflage des pneus. Je souffre dans les bouts droits dans le sable, j'ai du mal à prendre de la vitesse et je tire la langue en queue de peloton. Je me dis que les jambes ne sont pas là aujourd'hui, pourtant ça beaucoup mieux dès que le terrain tourne ou monte. On repasse coté Fontainebleau. De beaux passages mais aussi quelques lignes droites que je trouve épuisantes. Dans une montée bien technique, Michel crève. Pendant qu'il répare, on regarde avec Bastien ma roue avant qui émettait un petit bruit. Pour une cause inconnue, l'étrier s'est décentré et la roue fait à peine 1/2 tour lorsqu'on la lance. Voilà pourquoi j'avais du mal à haute vitesse ! Etrier réglé, ça va tout de suite mieux !! On rattrape le groupe après la réparation de Michel. Les derniers kms sont vraiment ludiques avec de beaux passages techniques et plusieurs bosses redoutables empruntées à Patrick. Le peloton s'étire, je navigue en 3ème position derrière nos deux leader du jour, Bastien et Bruno qui ne ratent jamais une occasion de mettre le feu dans le peloton. Retour aux voitures après 47km, 670m de D+, 3h25 de roulage. Un beau parcours complet avec tous les types de terrain, à garder dans les archives. Patrick a le genou en sang, il a coupé sur les derniers kms et s'est pris une grosse chute en descente. Espérons que le genou sera guéri pour la semaine prochaine. Quant à Bastien, eh bien, il a un peu mal au postérieur avec sa lame de carbone en guise de selle :-) .

dimanche 18 novembre 2012

Dimanche 18/11/12 : la Milliacoise

J'avais depuis longtemps inscrit l'Escapade du Petit Prince sur mon calendrier. Maxxis Beaver monté à l'arrière depuis un mois en prévision d'un terrain probablement gras avec la météo plutôt pourrie de ce mois de Novembre. Pendant la semaine, les prévisions évoluent en permanence dans le mauvais sens. Pas glop pour dimanche et pas glop non plus côté aviation, la situation anticyclonique ajoutée à un vent nul nous offre un temps brumeux permanent, tous les avions resteront cloués au sol. Samedi je passe la journée au terrain pour assurer la permanence du club, j'en serai quitte pour donner des cours d'informatique aux instructeurs histoire d'occuper la journée. Les mails fusent dans tous les sens, la météo prévoit maintenant de la pluie ce qui décourage quelques bonnes volontés. J'hésite aussi mais j'ai envie de faire ce beau parcours, alors je confirme ma participation tout comme Eric, Bastien et Olipic, sous réserve de la météo matinale pour ce dernier. Je confectionne samedi soir un "emballage" étanche à base de film alimentaire pour mon GPS-Phone qui n'aime pas l'eau. Me voilà fin prêt, affaires de rechanges dans la voiture pour me changer à l'arrivée. Réveil positionné à 6h10 pour un RDV à 8h aux inscriptions. Hélas, j'oublie un petit détail : réactiver la sonnerie que j'ai coupé la veille. Dimanche matin, je me réveille en pleine forme avec l'impression d'avoir fait une bonne nuit. Et pour cause, un regard horrifié au réveil m'indique 7h41 !!! Aaaarhgh ! C'est mort pour Poissy, trop bête. Petite consolation il tombe des cordes dehors, d'ailleurs un SMS d'Olipic annonce qu'il est retourné sous la couette. Je préviens Bastien et Eric de mon forfait involontaire. Voilà Bastien tout seul sur son vieux Canyon pour affronter Eric et son Merida. A cette heure, pas de nouvelles, sont-ils arrivés ? Seul l'avenir le dira . Je me demande que faire. Option couette sans intérêt, j'ai bien dormi. Tester un nouveau parcours à Barbizon ? C'est tentant et je charge quelques tracés sur le GPS. Direction Fontainebleau. Il pleut toujours sur l'autoroute, pourtant la météo semblait optimiste sur les tous derniers bulletins. Comme quoi ce n'est pas une science exacte. En chemin, je me dis que je n'ai pas envie de rouler seul. Et si j'allais finalement faire la Milliacoise ? Adjugé ! J'arrive aux inscriptions à 9h30, ce sera donc option 35km, j'ai du bricolage de prévu à la maison l'après-midi pour finir d'aménager l'extension de la maison dont les travaux se sont terminés cette semaine. Inscription rapide contre 4€, il n'y a pas grand monde à cette heure avancée. La bonne surprise c'est qu'il ne tombe pas une goutte et que le terrain est étonnamment sec Je m'élance sur le parcours, bien décidé à le boucler sur un tempo allegro. Le temps de chauffer un peu la machine et je réalise que les jambes sont au top ce matin. Sans doute l'effet dodo prolongé. Ce début de parcours est conforme à ce que j'attendais de cette rando : des grandes allées avec toutefois quelques belles bosses. Je vire le Kway inutile puis j'arrive au premier ravito en moins de 50 minutes pour 15 km avec presque 21km/h au compteur. Arrêt  éclair, je n'ai pas puisé dans mes réserves et donc pas faim. Le coté amusant, c'est que j'ai doublé un nombre incalculable de concurrents, c'est toujours bon pour le moral. Je repars et là c'est la bonne surprise. Le parcours devient soudain très ludique. De beaux singles, et même de vrais passages techniques avec des rochers dans des montées bien raides. L'entrainement joue à fond et je viens à bout de tous les passages au grand étonnement des autres concurrents tous à pieds. Je m'amuse bien et on a même droit au single des Longues Vallées, trop bien ! Je ne résiste pas à l'envie de faire une boucle du 55km. Après ce beau passage, on revient sur un terrain plus roulant, je relance la machine et je rejoins Michel G. et Fabian. On discute un petit peu, il commence à pleuvoir à ce moment. Je ne traine pas et distance rapidement mes camarades. C'est la super forme aujourd'hui, je peux appuyer aussi fort que possible sans avoir mal aux jambes.  Une dernière grosse bosse et on file sur l'arrivée. Je roule de concert avec un Sobre Dad 29" dont le proprio est bien décidé à ne pas se laisser doubler :-) . Les deux 29" font parler la poudre sur cette fin de parcours roulante. Arrivée peu avant midi après 2h10 de roulage, 41 km et 480m de D+. Je ne regrette pas d'être venu, j'ai découvert quelques chemins qui méritent qu'on y revienne.


dimanche 11 novembre 2012

Dimanche 11/11/12 : les 7 bosses impossibles de Fontainebleau

Pendant qu'Olivier organisait une rando en direction de Montmartre, je me lance de mon côté dans la préparation d'un parcours regroupant un bon échantillon des bosses les plus dures de Fontainebleau. Il faut bien préparer l'Escapade du Petit Prince que Pedalator annonce redoutable sur sa dernière partie. Benoit ayant toujours mal à l'épaule, la proposition d'Olivier lui convient à merveille et il opte donc pour cette option. Franck, Eric, Bastien, Patrick, Xavier et Bruno sont partants pour l'option guerriers. Nous nous retrouvons aux alentours de 8h sur le parking de Barbizon. Eric nous attendait depuis un bon 1/4h. A l'entrée de la forêt nous avons la surprise de découvrir Pedalator et Mary en train de se préparer. Bastien retrouve des amis sur le parking qui sont admiratifs devant le magnifique Spark tout carbone. Nous voilà partis, le départ ne manque pas d'options pour les singles et malgré les GPS on rate la première montée impossible remplacée par un passage qui impose un portage obligatoire sauf à s'appeler Danny Mac Askill :-) . Donc option pédibus généralisée, mais ce n'est que partie remise. On se retrouve devant avec Xavier et Patrick, le reste du groupe a disparu. Le malheureux Bruno a des soucis avec sa manette de dérailleur avant qui tourne soudain dans le vide. Il décide de rentrer à la voiture, pas de chance. Nous reprenons notre progression avec une belle traversée de fougères bien denses. Ca grogne dans les rangs . Nous prenons ensuite la direction du Rocher Cuvier Chatillon, avec la montée roulante mais physique qui mène au sommet et qui étire le peloton. Bastien et Eric se tirent la bourre, une constante de la journée, dans les bosses ... roulantes :-) . Après un arrêt au Point du vue de Chailly que Bastien ne connaissait pas nous filons en direction des Longues Vallées pour le premier challenge de la journée. Petite frayeur quand Patrick cale devant moi mais le 29" fait merveille et je parviens à passer sans élan une belle marche pleine de racines pour rejoindre Bastien et Eric au sommet où débute le single en devers. Il fait encore humide, donc il ne faut pas relâcher son attention sur ce passage bien piégeux. Nous empruntons une variante à la fin du single afin de pouvoir rejoindre la bosse des Vestiges dans le sens le plus raide. Malgré deux tentatives, une racine mouillée vient à bout de ma détermination à 3m du sommet, damned ! Petite pause en haut où nous avons le plaisir de rencontrer un lecteur du blog qui testait un de mes parcours. Sympa :-) . Je me lance dans la descente où une grosse branche est tombée en travers. Je réalise au dernier moment qu'elle ne touche pas le sol et que ça risque de ne pas passer. Je tente un freinage désespéré, option qui m’empêche de lever la roue qui se bloque net sur l'obstacle, je teste mon premier OTB en 29", la zone est sablonneuse, donc réception en douceur, ouf. On enchaîne sur Remiremont en montée, je ne suis jamais passé mais je compte bien y arriver avec le Canyon. Et effectivement, ça passe ! Yes ! Mes petits camarades sont dégoutés. Direction la Grotte aux Cristaux via la fin du single en devers à l'envers. Pas facile du tout avec les racines humides. Bastien nous découvre un single qui n'était pas sur la trace, ça passe super bien, à conserver, puis c'est la montée, physique mais roulable. On arrive sur un escalier en descente, raide et avec un virage au milieu. Pendant que tout le monde s'arrête pour méditer ce passage, Xavier est déjà en bas ! Seul Bastien aura le courage de suivre, ça passait surement mais quand on n'y croit pas, mieux vaut être prudent. On prend l'itinéraire de Patrick à l'envers, c'est tout juste si on le reconnait dans ce sens. Direction la Faisanderie via les Hauteurs de la Solle. Joli passage, avec une zone un peu compliquée à cause des travaux sur la N7 mais on avait trouvé le bon chemin il y a 15 jours, Bastien nous guide.  Montée vers le single du Mont Fessas. Xavier nous fait un incroyable roulé boulé à l'approche du sommet. 4ème bosse du challenge. Direction les Gorges du Houx où Eric nous montre qu'il connait aussi très bien le coin. Et c'est le drame : excès de confiance, je ripe sur une racine et me voilà à pieds ! Arghl ! Demi-tour et cette fois ça passe sous les remarques ironiques de l'assistance. Franck n'écoutant que son bon coeur bloque aussi sur la racine afin de détourner l'attention de la troupe :-) . Il ne reste plus qu'à rejoindre le Mont Aigu. Franck commence à fatiguer mais on l'encourage. On ne trouve pas le bon chemin au début de l'ascension ce qui complique les choses. Personne ne parviendra en haut sans avoir mis pied à terre mais c'était super ludique quand même. On improvise un passage vertigineux pour rejoindre la descente, Xavier en tête. Contre toute attente, tout le groupe suit et passe malgré l'ami Franck qui guettait la chute du 29" d'un oeil machiavélique. On rejoint à nouveau l'allée centrale du Long Boyau pour l'enchainement des bosses de Patrick. La N°1 est déjà un peu casse-pattes mais ce n'est rien comparé à la montée finale des pavés de l'enfer. Franck qui avait envie de couper nous a finalement suivi et reprend du poil de la bête sentant l'arrivée. Il se propulse en tête du groupe pour un raccourci effectivement plus court mais qui tabasse à mort sur le semi-rigide ! Xavier me confirme qu'il nous accompagnera à la Granit 2013. Une belle équipe se dessine pour ce futur objectif.  Reste la fin classique via Apremont,  où notre chamois expert en descentes impossibles se lance dans l'amas de rochers sans qu'on ait le temps de dire ouf. Ca passe presque, dans tous les cas suffisamment pour qu'il disparaisse de notre vue dans la descente que nous entamons à pieds sur les 10 premiers mètres avant de dévaler vers les voitures. Une belle sortie de 47km et 820m de D+ en 3h15 de roulage.

2012-11-11 08:16





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  • dimanche 4 novembre 2012

    Dimanche 04/11/12 : Barbizon-Trois Pignons

    J'avais tracé il y a quelques temps un nouveau parcours joignant Barbizon au massif des Trois Pignons, via Franchard et le Rocher de la Reine, un coin vraiment top, avec des passages techniques et super ludiques. Puis le tour du Bois de la Charme via les chemins de la Vallée Close. De quoi bien s'amuser. Je le propose donc pour ce dimanche, avec une météo annoncée correcte, ça fera du bien de rouler un peu au sec, surtout sur ce terrain qui s'annonce très technique. Une bonne partie de la Dream Team AAOC répond présent avec Franck, Marco et Eric. Patrick est partant aussi, tout comme Bastien et Olipic. Benoit est toujours en convalescence avec consigne de ménager l'épaule. Je profite de l'occasion pour tester une idée imaginée pendant les vacances d'été: utiliser un ancien téléphone Android comme GPS vélo avec Oruxmaps et les cartes Opencyclemap. J'ai amélioré la fixation en utilisant une coque de protection fixée sur deux attaches adhésives prévues pour passer un collier rilsan. Le résultat me semble prometteur en statique, et l'expérience de cet été m'a permis de peaufiner les réglages du super logiciel qu'est Oruxmaps. J'ai aussi pris une batterie de rechange au cas où. Le total fait un beau GPS cartographique pour un prix dérisoire, en remplacement de mon Sportiva victime d'un coup de guidon dans l'écran au printemps et qui me manque sur les parcours sinueux nécessitant beaucoup de précision de lecture. Nous nous retrouvons à 8h sur le parking de la forêt. Le temps est bien couvert, Patrick a consulté Meteox qui prévoit de la pluie vers 10h. Hélas, les prévisions aviation annoncent aussi un risque à cette heure. Espérons que nous aurons de la chance. Départ par le chemin habituel mais j'ai prévu une variante après le premier single pour emprunter un itinéraire qui passe - presque - sur le vélo. Les racines sont encore humides et je cale sur l'une d'elles, le Beaver arrière avouant ses limites sur ce type d'obstacle. Eric et Bastien passent en utilisant une trace plus à gauche. Le ton de la journée est donné ! Direction Franchard pour une petite boucle ludique qui nous amène vers le point de vue de Hurlevent. Cette première partie de parcours nous a bien réchauffé, en attendant le plat de résistance. On descend à travers le Rocher de Milly. Passages bien techniques où nous avons une pensée pour les chamois Xavier et Giovanni qui auraient trouvé un terrain à leur convenance. Bastien apprécie ce passage pendant qu'Eric s'exerce au salto, sans bobo heureusement. Nous voilà arrivé sur le single du Rocher de la Reine. Un grand moment de bonheur. Il faut rester concentré en permanence, mais tous les obstacles sont franchissables sur le vélo à une ou deux exceptions. On a tous la banane, notre petit groupe serpente au grès des méandres du chemin. Patrick arrache la tétine de son camel sur un arbre ! Séance de recherche pour la retrouver, et bingo la revoilà au grand soulagement de son propriétaire. Peu après, Bastien ripe sur un rocher et chute assez lourdement sur le côté. Petit arrêt mécanique pour remettre en place la selle qui s'est désaxée. Nous repartons affronter la descente dans les rochers puis la remontée vers la vallée Close où nous pouvons accélérer un peu, après quelques kms de roulage entre 6 et 8km/h. Bientôt arrive le sentier qui fait le tour de la vallée. Là, ça se complique un peu. C'est super ludique mais aussi hyper technique. Quelques portages émaillent le parcours, parfois même un peu d'escalade le vélo sur le dos. Il tombe quelques gouttes, juste de quoi rendre les rochers ultra glissants. Et donc, nous glissons, parfois, et même souvent ! Les chutes sont légions, quasi à l'arrêt donc jamais rien de bien méchant. Bastien a un souçi avec des pédales trop difficiles à déclipser et on le voit parfois redescendre en mode tortue sur le dos avec le vélo au-dessus. Franck m'observe avec un drôle de sourire, le regard du gars qui imagine les différentes tortures qu'il va faire subir à sa victime. Je me demande d'ailleurs à quoi lui sert cette curieuse poupée verte dans laquelle il plante des épingles :-)  Patrick, pas toujours amateur de portages, décide de prendre la chose du bon côté, il est souvent mort de rire, ça fait plaisir à voir. Marco qui finalement va bien finir par s'adapter à son Scalpel nous fait d'impressionnantes démonstrations de franchissement. Je fais de mon mieux pour ne pas lui laisser la vedette et le clan des 29" démontre les incontestables avantages de la formule. Je me régale avec mon Canyon. Efficace, hyper précis et ludique, c'est un vrai bonheur. Je me surprends à tenter des passages qui m'auraient fait fuir auparavant. Et ça passe ! Je finirai néanmoins quelques fois dans des positions un peu couchées mais en douceur. Je réussis même un superbe travers à 90° ..  sur l'avant dans une zone semée de gros cailloux. La 2ème partie du sentier qui fait le tour du Bois aux Charmes est absolument géniale. Paysages magnifiques avec une trace lunaire et des points de vues en surplomb extraordinaires. On file dans la descente avant de repartir en direction d'Arbonne. Il pleut pas mal à ce moment, j'imagine qu'on finira trempés. Heureusement on retrouve le couvert de la forêt où les feuilles arrivent encore à réduire la quantité d'eau. Franck se ressent encore de sa cure de patisseries et commence à avoir mal aux jambes. N'écoutant que sa fougue, il attaque quand même dans une bosse. Je résiste puis accélère, j'entends le souffle court de l'adversaire, je m'apprête à savourer ma victoire lorsqu'un missile sol-sol fuse devant. Marco a pris le relais, d'ailleurs Franck lui passe le bâton. On pédale comme des forcenés, j'ai le temps de jeter un oeil au GPS ce qui me permet de tourner à droite dans le bon chemin contrairement à nos deux lascars. Une petite fable de Jean de la Fontaine me trotte dans la tête. On s'arrête, une chute à l'arrière. Retour vers Franchard, Franck et Marco coupent pour rentrer à la voiture, Franck a une contrainte horaire. Nous continuons avec une montée infernale. Bastien improvise ensuite une variante de la trace devant un amas de gros rochers. C'est beaucoup mieux par là : il y a encore plus de rochers mais ils étaient plus loin :-) . Séquence escalade, c'est chaud bouillant, les rochers glissent à mort. Olipic nous fait une démonstration de claquettes, avec patinage en règle des chaussures sur le rocher. Le Fred Astaire du VTT ! On parvient tant bien que mal en haut, ça redevient roulable. Dernier passage rocheux avec une descente de marches où Eric nous fait une super démo de style, une jambe sur le vélo, une dehors mais ça passe. On se lance tous à sa suite. Un toboggan rapide et caillouteux vient à bout du pneu arrière de Bastien, pincement. Il pleut à nouveau, on s'abrite sous un arbre en le regardant réparer, nous sommes des monstres sans coeur ni pitié. Petite variante pour la descente d'Apremont, on rate le bon chemin et on en est quitte pour la dernière séance de portage. Quand on aime, on ne compte pas ! Retour aux voitures après 48km, 800m de D+ et 3h50 de roulage. Super parcours à refaire par temps bien sec pour pouvoir encore plus profiter des passages techniques.Test du gps "maison" tout à fait concluant avec moins de 40% de la batterie consommée en 5h de sortie et une carte Opencyclemap bluffante de qualité.

    jeudi 1 novembre 2012

    Jeudi 01/11/12 : Barbizon

    Franck admirant le drapeau en haut des Gorges du Houx
    En voyant approcher le long week-end de la Toussaint, je me disais que cela allait être l'occasion de faire quelques belles sorties. Malheureusement, l'évolution de la météo se présentait de plus en plus mal et je commençais à douter. Mercredi soir, en rentrant du boulot et en voyant la pluie annoncée pour le lendemain matin, ma motivation était en baisse. Et puis, voilà qu'en lisant mes mails dans les embouteillages des jours de grands départs, je trouve un message de l'ami Franck qui propose une sortie à Fontainebleau. Impossible de refuser une telle proposition, depuis le temps qu'on n'a pas roulé ensemble ! Un coup d'oeil à la météo aviation donne un résultat relativement encourageant : il y aura de la pluie, c'est sûr mais à priori pas trop longtemps avec une tendance à l'amélioration nette en fin de matinée. Je prépare une tenue adaptée et des affaires de rechange. Les autres volontaires ne se bousculent pas. Jeudi matin, j'ouvre le garage sous une faible bruine, ça va encore. Je prends la route de Barbizon avec un peu de retard, craignant qu'à force de me voir arriver en avance lorsqu'il n'est pas là, Benoit en tire des conclusions erronées :-). Je retrouve Franck à 8h40 sur le parking de la forêt. Il n'y a que trois voitures en comptant les nôtres. Sortie rapide du Canyon. Connaissant les qualités de traceur de Franck qui m'avait annoncé un parcours de 40k, je n'ai rien prévu de particulier de mon côté. Mais voilà, Franck a tenu exactement le même raisonnement ! Bon, pas grave, on connait le coin, on opte pour un départ "Patrick". Mais au bout de quelques kms, nous obliquons à gauche pour aller rechercher le Rocher Cuvier Chatillon, Franck a emprunté le 29" de Marco et voudrait le tester sur le single en devers. Désormais, il pleut fort, ça risque de glisser fort sur les cailloux et les racines. Même pas peur, le petit padawan. On en profite pour faire un petit tour sur un single que je n'ai pas emprunté depuis longtemps, qui se révèle ludique à souhait. Arrive la bosse relativement longue et roulante qui part du parking de la N7 pour monter au sommet du Rocher. Je me méfie du fauve qui sommeille dans mon camarade du jour et monte au train en imprimant un bon rythme. A mon grand soulagement la terrible attaque du lion jaune n'arrive pas. Franck a testé le régime Benoit : saucisson, crème pâtissière et raclette, mais inexplicablement, les effets ne sont pas les mêmes que sur notre extraterrestre vert. On file ensuite sur le single avec une petite erreur de parcours au passage qui nous fait manquer le début. Il reste néanmoins de quoi faire. Après la descente dans le sable, je remonte en rythme de l'autre côté et constate soudain la disparition de Franck. Il apparait quelques instants plus tard, il a testé la voltige sur l'avion de chasse de Marco. Mais sans doute par manque de pratique, l'atterrissage a été dur et le Franck un peu sonné. Heureusement rien de grave et le beau vélo semble intact, ouf. Nous repartons donc de concert pour le passage bien technique avant la descente 'ADP' . Comme la fois précédente, le 29" ( enfin, le mien :-) ) vient à bout de la montée raide dans les racines. Puis c'est le passage Remiremont, la remontée infernale qui suit et enfin la récompense avec the Magic Single. On l'enquille à Mach 2 en faisant quand même attention aux appuis, la moindre racine est un piège.  Petite boucle technique en bas de la zone Denecourt et nous filons vers la Faisanderie. Il faut franchir la redoutable montée roulante, terrain de jeux bien adapté pour nos puissants amis qui font de la route. Je reste prudemment dans la roue de Franck prêt à parer une attaque. Franck reste prudemment devant, prêt à parer un démarrage de ma part. Nous finissons donc ensemble, match nul :-) . Direction le single des Gorges du Houx et le passage mythique qui suit. Le drapeau de Saint-Michel résistera-t-il à l'attaque du petit padawan repassé pour la journée du bon coté de la Force ? Le suspense est insoutenable ! Je me lance dans le passage, que la Force soit avec moi. Et elle l'est ! Youpi, me voilà en haut. Juste à temps pour voir Franck finir les derniers mètres en poussant le vélo. En haut de la montagne, le drapeau de Saint-Michel claque fièrement dans le vent. Retour par notre chemin habituel, qui nous ramène après une belle descente depuis le sommet d'Apremont à nos voitures après 2h50 de roulage, 39,5km et 600 de D+. Le soleil est revenu ce qui est une manière bien agréable de terminer cette belle petite sortie. Merci Franck de m'avoir donné une bonne raison de rouler ce matin en ta toujours très sympathique compagnie.