dimanche 22 décembre 2013

DImanche 22/12/13 : Barbizon

Enfin les vacances ! Vendredi, j'ai la bonne surprise de trouver à la maison mes roues ZTR remises à neuf par Astérion. Bravo au SAV, aimable et rapide. J'en profite pour monter des pneus adaptés à la météo humide qui s'annonce: un Michelin Wild Grip'R2 à l'avant en gomme tendre et un Ignitor à l'arrière. L'arme fatale retrouve ses roues et la différence de poids est sensible. Du coup, j'ai hâte de rouler d'autant que j'ai enfin résolu le problème de manivelle qui devrait désormais me laisser tranquille. Après quelques hésitations, nous optons pour un remake du parcours que Bastien avait fait avec Patrick le 8 décembre. Du technico-ludique qui exploite le Rocher Cuvier Chatillon, Le Rocher Saint Germain, Cassepot, le Rocher Canon et Apremont. Au programme, un passage par la "petite rupture de pente" et la descente Apremont validée avec Pedalator. Vu l'humidité du terrain, j'ai quelques inquiétudes sur l'adhérence. Nous nous retrouvons à 8h sur le parking de la forêt. Il fait encore presque nuit noire, les lupiotes ne seraient pas de trop, mais il ne pleut pas, c'est la bonne surprise de la matinée. Heureusement la lumière monte vite et lorsque nous nous élançons 1/4h plus tard, il fait presque jour. Alain, Bastien, Bruno, Marco, Xavier, Giovanni, Patrick, Seb et moi constituons l'équipe du jour. La trace emprunte un labyrinthe de singles dans Cuvier Chatillon, une vraie découverte et un tracé super ludique, où tout passe sur le vélo à condition de savoir où mettre les roues. Nous laissons donc prudemment Bastien nous guider. La monte pneumatique s'avère immédiatement efficace. Malgré le terrain mouillé, je parviens à grimper presque tous les obstacles, l'arme fatale mérite bien son nom, je suis tout heureux de l'efficacité du vélo. Au passage, depuis quelques sorties, j'ai modifié ma technique de franchissement en restant sur le plateau de 32 devant qui assure une bien meilleure traction en limitant les patinages. En prime, ça fait travailler la force. Une descente de dalle mouillée coupe l'équipe en deux : ceux qui descendent à vélo et ceux qui passent à pieds. Ca glisse beaucoup plus à pieds ! On tournicote dans tous les sens, il est facile de se perdre. Soudain dans une montée, on réalise que Bruno n'est pas là. Mince, où est-il ? Marco décide de rebrousser chemin à sa rencontre, en vain. Il s'est perdu après avoir retiré une couche superflue, n'ayant pas de GPS. Marco le joint au téléphone, il nous dit de continuer sans lui, dommage. Nous reprenons donc notre progression avec une unité en moins. Le tribu payé à la forêt sauvage.  Nous voilà dans une descende freeride, mode expert. Bastien dévale, pendant que nous suivons prudemment et en passant à pieds quelques passages chauds. Pas satisfait de sa trajectoire, Bast remonte pour refaire plus propre. Cet homme est fou ! Je filme depuis le bas, la descente de Xav qui saute un gap et de Bast qui enroule le passage. Nous sommes impressionnés, Marco se dit qu'il est tombé chez des grands malades. Nous traversons une première fois le Rocher Saint Germain, non sans emprunter la désormais célèbre descente d'Alain. Le départ n'est pas très rassurant avec les rochers mouillés, heureusement, j'ai monté la selle telescopique aujourd'hui, elle servira souvent. J'arrive quand même vivant en bas, le vélo passe super bien, c'est plus dans la tête du pilote que ça se joue. Nous montons à Denecourt par un chemin bien escarpé avec moult racines et rochers. A ma grande stupéfaction, en y mettant de la conviction, ça passe, rien n'arrête l'AF2 aujourd'hui. Je ne mettrai qu'une fois pied à terre pour rejoindre la tour Denecourt, bêtement en ne tirant pas assez vite sur le guidon pour franchir une marche après avoir passé la précédente un peu à l'arraché. C'est donc faisable, il faudra revenir ! Pause à Denecourt, Marco prévoyant avait emmené son fauteuil pliant, quelle organisation.


Ayant abusé de la pause fauteuil, il décide de couper pour le retour afin d'être à l'heure au déjeuner. Sage précaution, car la moyenne horaire a du mal à passer les 10km/h, sans compter les arrêts volontaires ou non. Nous redescendons par la descente en épingle, pas évidente à prendre l'épingle couverte de racines ultra glissantes.  Un "clac clac clac" se fait entendre, ce n'est pas un problème mécanique, juste mes dents qui s'entrechoquent mais le Wild Grip'R est bien plus fort que son propriétaire et me sauve la mise, c'est un vrai chewing-gum. On prend la descente où j'avais failli emplafonner un arbre de nuit, bien plus facile de jour, quoique, ça glisse quand même beaucoup. Remontée dans les cailloux avant de prendre un petit bout du magic single direction la Butte Saint Louis. Le groupe m'attend pendant que je tente la montée des Vestiges, encore raté sur la dernière marche, pas le jour avec la pluie, il ne tombe que quelques gouttes de temps en temps mais ça suffit pour transformer la moindre racine en patinoire. Nous nous dirigeons vers le Rocher Canon. Une trace labyrinthesque mais vraiment fun ! Séance vidéo sur une descente ultra délicate avec marches et racines. Xav nous fait un OTB, ça arrive donc même aux chamois, Bastien et Alain passent comme une fleur, avec deux tentatives  ! Nous prenons ensuite la montée impossible des Longues Vallées, dont seul Pat dans un grand cri de victoire et moi-même venons à bout ( merci l'Ignitor ) . Gio est fatigué, première sortie depuis 1 mois, il décide de couper avec Xav pendant que nous reprenons la direction du Rocher Saint Germain pour aller affronter la "petite rupture de pente". Il pluviote un peu plus, il faut bien rester concentré pour ne jamais passer une difficulté en biais, sinon, la sanction est immédiate. L'entraînement de Seb paie, Bastien ayant accéléré pour éviter la pluie qui s'approche, je souffre un peu pour suivre à ce moment de la sortie alors que notre jeune ami appuie comme un forcené sur les pédales. Chacun d'entre nous se fait une frayeur à un moment ou un autre. Et voilà l'obstacle attendu, ma foi, ça passe assez facilement, on a vu pire aujourd'hui. Pensée pour Mary au passage en espérant que la consolidation avance bien. On tente deux fois de monter le "Rocher de Greg", il ne manque pas grand chose, il ne perd rien pour attendre celui-là ( je parle du rocher :-) ) . Quelques centaines de mètres plus loin, une descente raide avec des racines, un petit écart, le guidon touche une branche et m'expédie la tête la première dans un arbre, arrêt immédiat, aie ! Pas de bobo mais un peu sonné, je reprends mes esprits et nous repartons rejoindre Apremont par les Hauteurs de la Solle. La fin est assez physique, et la dernière descente très technique. Après de gros cailloux, une épingle à gauche. Je suis motivé pour la prendre, mais je réalise qu'il y a de la pente et un ravin droit devant, machinalement, je pile, lève la roue arrière et fait, sans le vouloir, un nose turn de la mort qui tue. Waouh, trop fort ! Bastien me guide pour l'enchainement suivant, mais bon, hum, ça m'inspire moyennement ce chaos rocheux glissant. Mode pédibus on. Alain et Bast la refont, pour le fun. C'est vrai que ça n'a pas l'air infaisable, et donc , allez, je retente et passe, non sans avoir frôlé un arbre. Patrick piqué au vif, remonte trois fois et fini par passer aussi sous l'oeil de la caméra. Bravo Pat ! La suite comporte une grosse marche suivie d'une pente vertigineuse. Je n'ose pas tenter, pas plus que Seb et Patrick mais Bast et Alain passent, en évitant in extremis un énorme rocher en bas. La suite est plus raisonnable et nous arrivons enfin au parking. après 4h18 de roulage, 895m de D+ et 44km parcourus. Super sortie, physique, ludique, et rendue très technique par les conditions météo, merci Bast pour ce tracé !. Un bel entraînement , et au passage, pas le moindre souci mécanique :-)


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