dimanche 29 juin 2014

Dimanche 29/06/14 : le Raid des Cadoles

Le Raid des Cadoles reste une épreuve à part pour moi. En 2005, nous nous y étions inscrits avec Benoit à une époque où je commençais tout juste à me mettre sérieusement au VTT. Le parcours m'avait semblé hors norme et j'avais fini sur les rotules, mais fini quand même, impressionné par la technicité et l'engagement physique demandé par le parcours. Le départ avait eu lieu à Bar sur Seine.  Depuis, j'ai eu l'occasion de le refaire plusieurs fois, essayant les différents points de départ qui changent tous les trois ans. Avec le club de Saint-Michel, nous avons même remporté la coupe du club le plus nombreux sur l'édition 2009. Avec l'expérience, le parcours m'a semblé plus accessible, ayant eu l'occasion depuis de faire des raids autrement difficiles. Mais les singles locaux restent uniques, avec ce mélange de cailloux/racines, les petits monticules de pierres, et ces slaloms à n'en plus finir entre les arbres. Bref, j'ai toujours du mal à résister à l'envie d'y revenir, et j'avais donc de longue date réservé ma place pour l'édition 2014. Je m'excuse donc auprès de notre OliVTTiste qui avait organisé le même jour un belle rando club en direction de Paris, l'appel des singles est le plus fort. Benoit qui n'est pas revenu sur ce parcours depuis quelques années est partant. Beaucoup de vacanciers dans la team Khs91 , mais finalement David et Hervé qui ont envie de découvrir cette épreuve se décident malgré une météo incertaine pour le week-end. J'analyse d'ailleurs avec attention les prévisions car l'édition 2013 sous le soleil mais sur terrain humide m'avait laissé une petite frustration, les sentiers ultra glissants ne permettant pas de se lâcher comme sur le sec. A priori, rien de trop méchant pour le dimanche, mais des risques d'averses l'après-midi. Je choisis quand même une tenue légère avec juste un coupe vent sans manche. Départ matinal, nous arrivons à Bar sur Seine vers 7h45, mais il nous faut beaucoup de temps pour se garer, l'entrée du parking étant commandée par une petite route sur laquelle ça bouchonne pas mal. On retrouve David et Hervé aux inscriptions, il fait un peu frisquet et le temps est bien couvert. Retrait rapide des plaques et nous voilà partis un peu après 8h15. Le terrain est humide, mais rien de trop méchant, d'autant que les premiers kms sont roulants. Les jambes tournent toutes seules ce matin, je suis donc David et nous formons un petit groupe de 3 avec Hervé, Benoit ayant enclenché le mode raid se retrouve un peu derrière.Les 10 premiers kms sont roulants et parcourus en un peu plus de 30 minutes. Nous tournons dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Voilà les premiers singles et les premiers bouchons, nous sommes partis un peu tard. On patiente, puis on finit par solliciter le passage que les concurrents nous cèdent très gentiment, il y en a même un qui se jette dans le fossé pour nous laisser passer. Le rythme remonte d'un coup, David peut s'amuser avec son 8XC 2014 tout neuf et qui fait merveille sur ce terrain. Du moins tant que les Cobra montés sur les roues adhérent au terrain. Sur plusieurs passages, je passe facilement en montée grâce à la traction parfaite du 29" et du Rocket Ron arrière. Je me moque gentiment d'Hervé qui maîtrise de nombreuses ruades de son destrier. "C'est quoi tes pneus Hervé?" . J'ai à peine le temps de terminer ma phrase que je suis par terre, surpris par une glissade sur un devers. Ah les devers ... une super spécialité locale qui se retrouve sur de nombreux passages. Avec la terre mouillée, ce n'est pas simple de les passer proprement. Nous arrivons après 19km au ravito 1 situé au pied de Notre Dame des Vignes, lieu emblématique du Raid des Cadoles.
Le ravito est bien fourni, on attend Benoit qui arrive quelques minutes plus tard avec une cheville douloureuse, souvenir d'une chute à la Granit. Nous repartons tous les 4, mais nous reprenons une nouvelle fois de l'avance avec David et Hervé. On alterne singles et passages plus roulants. On ne s'ennuie pas mais je suis un peu frustré, la proportion de grands chemins est supérieure à l'habitude sur cette première partie. Moi, je suis venu pour les singles de folie. Ravito 2 rapidement rejoint au bout de 35km. Je retire le coupe vent, mais on se refroidit et on décide de repartir avant d'attraper du mal. Vers le km 40, nous rejoignons un tronçon emprunté par les petits parcours. Le passage est superbe et technique, et du coup, la différence considérable de niveau parmi les concurrents pose problème. Pendant de longues minutes, nous sommes un peu frustrés par l'impossibilité de profiter du terrain de jeu. A modifier pour l'année prochaine, ce n'est pas une bonne idée de mélanger ainsi les parcours et c'est limite dangereux pour tout le monde. Heureusement, un pente raide et assez large se présente qui me permet en restant sur le vélo de doubler des dizaines de concurrents à pieds et me sortir enfin de la nasse.
C'est reparti et le parcours se bonifie maintenant. Nous allons enchaîner de multiples passages tip top, avec cailloux, sans cailloux, entre les sapins, dans les herbes, technique, fluid, bref, de l'orgie de monotraces, le pied, je me régale. C'est à ce moment qu'il se met à pleuvoir, zut alors, mais bon, en fait, je suis tellement content d'être là que ça ne me gène pas vraiment. On retrouve David au ravito3 situé au km55, il nous avait largués à la faveur d'un passage immontable où ses talents de coureur à pieds ont fait merveille. Il tombe des cordes mais il y a une tente qui nous protège. Je fais le plein du camel qui était vide, grignote un peu de tout , sucré, salé, pâtes de fruit et saucisson et c'est reparti, direct sur un magnifique single bien fluide. La pluie a rendu le terrain ultra glissant, pas le moment de lâcher le guidon, ça part parfois un peu dans tous les sens mais ça passe. Le soleil revient d'un coup, et il se met même à faire bien chaud. Je prends un peu d'avance à la faveur de dépassements, puis me fait rattraper par les hommes bleus et nous attaquons ensemble un belle descente granitesque avec marches, passages aménagés sur des troncs d'arbres et autres gâteries techniques où nombreux sont les concurrents à pieds. C'est là qu'on voit les progrès , ça passe tout seul, avec un pied posé pour une passerelle en bois bien glissante qui traversait une rivière et m'inspirait une confiance modérée. Un peu de plat, et un nouveau sentier super top genial, un des plus beaux qu'il m'ait été donné de rouler. Super fluide et long, très long, le pied, waouh !!!  A la sortie, nouvelle averse, cette fois c'est le déluge. Pas très agréable mais heureusement nous sommes majoritairement en forêt. Un faux plat bien long où Hervé embraye sérieusement. Je fais de mon mieux pour m'accrocher, ça n'en finit pas et en plus ça se met à monter de plus en plus fort. Avec la pluie, mes lunettes sont couvertes de buée, et je roule presque à l'aveugle ! Mais je tiens le coup ne concédant que 100m facilement rattrapés sur le single technique qui suit, grâce à l'adhérence bien meilleure de ma monture. Le Cube fait merveille sur ce terrain tout comme la transmission avec le monoplateau de 30, qui me permet de réagir au quart de tour quand une difficulté imprévue se présente devant les roues. David a pris la poudre d'escampette devant, on ne le voit plus. Ce dernier sentier est franchement terrible. La pluie a détrempé le sol, c'est holiday on ice, et il y a plein de passages en devers. L'avant, l'arrière se barrent chacun à leur tour, je rattrape le coup à chaque fois mais on n'avance plus sur ce terrain miné. Finalement, on finit par s'en sortir et on déboule dans Bar sur Seine. Déjà ? Surement tuyautés par les gars de Saint Sylvestre, les organisateurs nous ont collé une dernière montée de la mort qui tue pour rejoindre le domaine du Belair, nouveau lieu de départ cette année. Ca rappelle des souvenirs car nous y avions dormi pour l'édition 2009. 81,7 km au GPS pour 5h32 de roulage et 1660m de D+. Malgré la pluie, j'ai adoré la 2ème partie du parcours et aussi les bonnes jambes qui m'ont permis de bien en profiter jusqu'à la fin. David est un peu déçu de la météo, alors qu'Hervé retient d'abord la qualité du parcours. Je pars me changer à la voiture, et retrouve Benoit à mon retour qui a finalement coupé sous l'averse, les Benoilator n'aiment pas trop la pluie :-) . Rendez-vous en 2015, sur le sec cette fois !


dimanche 22 juin 2014

Dimanche 22/06/14 : Mennecy

Contrainte horaire ce week-end, impossible d'accompagner mes petits camarades au Raid Impérial Compiègnois. Dommage, l'épreuve me tentait bien. Nous optons avec Patrick pour les 11èmes boucles Mennecoises, qui ont le gros avantage d'être à 20 minutes de la maison. On se retrouve à 8h15 aux inscriptions, pas grand monde, 5 minutes plus tard nous roulons déjà . Le départ est assez roulant le temps de rejoindre le massif des Grands Avaux. Quelques passages sympa et ludiques, il y a même une zone avec des gros cailloux qui sème la panique dans le peloton, mode Bleau enclenché, on s'amuse bien avec Pat. Au ravito, un concurrent nous fait part de ses impressions " un truc à casser le vélo et le bonhomme". Bon, n'exagérons rien, on a vu plus compliqué. Je n'ai pas eu le temps de changer ma chaîne et le passage du 26 au 30 dents pose des soucis lorsque je monte sur le 42, ça ne veut plus redescendre. Heureusement que le parcours n'est pas trop hard ( malgré quelques gros raidars ) , je devrai me contenter du 36 à l'arrière pour la suite. Le second tronçon nous emmène cette fois à Videlles, nous prenons le tracé à l'envers de l'habitude, le Saut du Postillon est bien plus facile dans ce sens, tout comme la partie de montagnes russes qui suit, les pourcentages étant moins raides que dans l'autre sens. Ca me convient bien avec mon petit souci de chaîne bien que les gambettes soient au top, je ne souffre pas du tout dans les bosses. Patrick casse un rayon dans une descente après avoir tapé un caillou à moins que ce ne soit sa roue qui ait bougé ( mal serrée) . Un coup de rilsan pour ligaturer l'ensemble et nous voilà repartis tambour battant. Courte pause au ravito 2 avant de filer en direction de Ballancourt. Il reste quelques boubiers dans cette zone, on arrive à pourrir un peu les vélos bien qu'il n'y ait rien de vraiment gênant. Super attaque sur le single le long du grillage en faux plat descendant. A cette vitesse, il faut être bien concentré car le guidon n'est jamais loin d'un obstacle. Belle descente "granitesque" pour sortir de la forêt où nous passons de nombreux concurrents à pieds . Puis on file dans les champs, c'est agréable avec ce beau temps et le terrain sec, super rendement des vélos et excellentes sensations. Nous arrivons après 3h30 de roulage, 56,7 km et 880m de D+ . Une petite rando sympa et bien agréable menée sur un bon rythme avec Pat qui part en vacances la semaine prochaine.


dimanche 15 juin 2014

Dimanche 15/06/14 : la Granit'Montana


Il y a des épreuves qui sortent de l'ordinaire par leur parcours ludique, d'autres par leur ambiance, certaines sont techniques ou demandent d'avaler du D+. La Granit, c'est tout à la fois, avec en plus une convivialité unique. Je ne peux donc commencer ce CR qu'en saluant d'abord l'extraordinaire travail de l'équipe d'organisation qui a su tracer des parcours de rêve en y ajoutant un accueil formidable qui donne une envie irrépressible de revenir pour l'édition suivante. Dans ce petit village de Saint-Sylvestre, on se sent chez nous, à la maison et c'est avec regret qu'il faut reprendre le chemin du retour lorsqu'enfin, on passe la ligne sous l'arche d'arrivée après des heures d'effort et de plaisir. La première fois, c'était il y a 2 ans. Un souvenir inoubliable après avoir lutté pendant presque 10 heures pour voir cette arche qui semblait si lointaine. Dernier classé et invité par l'organisation à revenir l'année suivante après avoir grimpé l'interminable montée finale encouragé par des dizaines de spectateurs. Cette année là, des circonstances personnelles bien douloureuses avaient rendu l'entraînement difficile et c'est la volonté de donner à des proches gravement malades l'énergie de se battre qui m'avait porté jusqu'au terme de l'épreuve. L'année dernière, la préparation s'était bien passée mais la grosse chaleur et l'humidité avaient provoqué des crampes terribles passé la bifurcation du grand parcours, c'est donc encore à l'énergie que j'avais atteint le but dans un temps strictement identique à l'année précédente, petite frustration. Mais cette fois, il y avait encore du monde derrière. Surement une explication du durcissement cette année de la porte horaire pour ne pas faire arriver trop de monde à pas d'heure. Malgré les crampes, le plaisir avait comme toujours été bien présent, sur ce parcours physique mais incroyablement ludique avec ses traces serpentant en pleine forêt, ses grimpettes usantes et ses défis tournicotant entre les arbres où l'adrénaline et le plaisir se combinent en sensations uniques. @GranitInside, marque déposée et inimitable. Pour l'édition 2014, cette fois, j'étais bien décidé à améliorer significativement le temps de parcours. Avec toute la bande de copains avec qui nous arpentons les chemins, on a employé les grands moyens . Travail technique à Fontainebleau l'hiver à "sauter les cailloux" comme le dit Benoit pour améliorer le coup de guidon sous l'oeil de maître Xav et de Bastien définitivement tombé amoureux de cette forêt. Puis on a enchaîné ( enfin , pas tous :-) ) sur le foncier, et ne reculant devant rien, il m'est même arrivé de rouler sur la route, histoire de travailler un peu plus la résistance. On a ensuite mis au programme les répétitions de D+, utilisant Bleau, Chevreuse et le Roc Trespouzien dans ce but. Et pour couronner le tout, un petit régime histoire d'alléger le vététiste, car comme le dit l'ami JM, le poids, ça tire en arrière dans les bosses. Dans les trois dernières semaines, la forme arrive, le coup de pédale devient plus léger et je commence à obliger mes petits camarades à appuyer un peu plus fort sur les pédales. Petit clin d'oeil du destin, quelques incidents mécaniques surviennent sur les montures de l'équipe et je me retrouve donc au rang de constructeur engageant trois vélos : le Gaea avec David, l'Intense avec Benoit et le Cube pour moi. Nous prenons la route de Limoges samedi en début d'après-midi, voyage sans histoire pour se retrouver aux inscriptions. David découvre que la roue arrière du Gaea s'est mise à fuir pendant le trajet en voiture, mystère de la mécanique. Il faudra donc rouler en chambre, qu'il surgonfle prudemment. Un petit tour à l'hôtel puis direction un super resto "le Clos des Cèdres" où nous nous retrouvons à 10 avec JM et Mary. Belle soirée amicale à discuter méthodes d'entraînement et vélo. Dimanche 8h, nous nous garons sur le parking sous le départ. Patrick entreprend son rituel de préparation : montage du vélo, gonflage des pneus, heureusement, pas d'incident à noter susceptible de le contrarier. Notre Pat est un peu stressé, victime d'une chute malheureuse à l'arrêt l'an passé, il n'avait pas pu finir, et il a une revanche à prendre cette année. Benoit est serein comme d'habitude, malgré une préparation plutôt light, mais bon, bah c'est pas grave, "il y a beaucoup de montées où je pourrai récupérer des descentes" nous dit-il. Et oui, cette homme n'est pas construit comme le commun des mortels. Seb est inscrit sur le 55km alors qu'il a parcouru plus de kilomètres que tout le groupe réuni, mais c'est son premier grand raid, il veut assurer le coup. Hervé est venu après avoir été séduit par les récits de David, lui aussi est un peu stressé, comme Benoit il préfère les montées aux descentes techniques. David attend avec impatience de tester le Gaea et de voir s'il suivra Bastien, tout juste remis d'une piqure de tique mais il en faut plus pour abattre son énergie et sa passion pour les sentiers techniques, tout comme Alain qui se plaint d'une bronchite tenace mais sourit déjà des descentes où il pourra faire parler sa virtuosité. 8h30, c'est le départ !
Ah, ben non en fait. Sebastien Clavier vient de briser ... sa patte de dérailleur. Etonnant alors qu'on n'a pas encore roulé. Les organisateurs lui accordent un petit temps de répit, et nous voilà partis 5 minutes plus tard. Devant moi Bastien et David partent comme des fusées, pendant que je remonte le plus possible pour éviter les bouchons dans les premiers passages techniques. Un concurrent tombe et se fait mal dans la descente rapide qui suit. Hervé me rejoint dans la première montée, nous roulons un peu ensemble mais il appuie bien sur les pédales et s'éloigne devant. Peu après, j'entends le cardio de Patrick qui me rattrape "biiip biiip" , je me retourne, et autour du cardio se trouve bien Patrick et son vélo. Nous allons rouler de concert un bon bout de temps. Ca bouchonne un peu dans les passages techniques, beaucoup de concurrents sont étonnamment peu à l'aise. Le travail de l'hiver paie, on passe sans difficultés dépassant pas mal de monde. Sur un passage bien raide avec des signaleurs au bout, le vététiste devant moi plante l'avant réalisant un incroyable salto qui l'expédie dans le fossé en passant au-dessus des gens ! Espérons qu'il ne se soit pas fait trop mal. On avance sur un bon tempo mais sans forcer, prenant beaucoup de plaisir à retrouver ce terrain unique. On tente tout sur le vélo, sur un passage délicat, je regarde le photographe au lieu de regarder où je veux aller, ce qui me vaut un bel OTB où je perds au passage mon "GPSPhone". Il  a des trous et des feuilles partout, impossible de le retrouver, je me résigne à l'abandonner priant pour que quelqu'un le ramasse. On arrive au premier ravito pour une pause éclair où je sors un collier rilsan pour refixer la plaque de cadre dont une attache a lâché sur ma cabriole.Le temps de compléter le camel et nous voilà repartis, la porte horaire est plus tôt que l'année dernière, il ne faut pas trop traîner en chemin. Patrick passe devant et imprime un tempo dynamique. Il virevolte dans les passages techniques, je suis épaté, lui qui hésitait il encore quelques temps sur ce genre de difficultés passe sans se poser de question. Chapeau Pat ! Je reconnais certains passages où j'avais mis pied à terre les autres années, désormais aucune frayeur mais beaucoup de plaisir à tout franchir à vélo. Le terrain est super sec, du coup le sol est un peu fuyant et il faut vraiment éviter de toucher au frein avant et tout contrôler de l'arrière. Mes plaquettes finiront bien usées à l'arrivée. Mais quel pied de sentir le vélo virevolter en glissade sur ces descentes incroyables posées au milieu de nulle part et dessinées par des sorciers de la trace VTT.  Quelques concurrents nous rattrapent sur un tempo impressionnant, mais d'où sortent-ils ? Ah oui, bien sûr, c'est la tête du 55. Petit souci, je me rends compte que la commande de la tige de selle télescopique ne fonctionne plus . Zut, c'est quand même bien utile sur ce parcours. Bon, tant pis, on fera sans. Puis je me souviens qu'il y a un réglage de tension, ouf, ça remarche. A part le 55, personne n'est revenu sur nous, c'est bon signe, on est sur un rythme correct. Une descente anodine, je ripe sur une racine et m'étale sur le côté. J'ai toujours les pieds clipsé sur les pédales et ça m'étire un mollet dans la chute ce qui provoque une crampe terrible. Je vais rester trois minutes sur le coté avant de pouvoir remonter sur le vélo. Je perds Pat dans l'affaire. Faute idiote de déconcentration. Je repars, et retrouve Pat au ravito 2 situé au km 34. Je le laisse repartir, mon étrier de frein a bougé dans la chute et ça freine la roue, inutile de rajouter de la difficulté au parcours et on est largement dans les temps, donc je me lance dans une séance de réglage ce qui me permet de saluer Benoit qui arrive au moment où je repartais. Je suis content, vu l'heure, c'est gagné pour lui, il va passer la porte horaire sans souci, youpi, pronostic 100% de finishers dans la team. Je passe la porte vers 12h30 pour un horaire limite à 13h. La moyenne descend doucement, le parcours devenant de plus en plus difficile. C'est le truc à savoir sur la Granit : le plus dur, c'est la boucle spécifique du 75km avec 1000m de D+ annoncé en 20km. Je discute avec un concurrent sympa à l'accent chantant, il en est à sa 4ème édition. Je reconnais des passages mythiques, comme Sanglier Land, puis ça monte, ça monte, pour arriver au ravito 3 en haut des pistes de DH au Puit de Sauvagnac.
Accueil toujours aussi charmant à ce ravito non moins mythique. Remplissage du camel, je m'étire pour éviter les crampes et justement, ce sont les étirements qui en provoquent une. Du coup, j'avale deux verres de Saint-Yorre, priant pour que ça passe. Me voilà dans la DH Kaolin, super vue au départ puis une belle descente fluide et ludique, un vrai plaisir avec un panneau à chaque virage. Ce tronçon entre les ravitos 3 et 4 est le plus dur. Plusieurs montées qui semblent interminables, pour déboucher sur la descente A-Line, nettement plus délicate que la précédente. C'est là qu'on met à profit les séances de "saut de cailloux", parce-qu'il y a justement des gros cailloux à passer. Je me fais pas mal secouer, au point que mes lunettes finissent par me tomber sur le nez. Argghl, j'y vois plus rien, machinalement je freine, très mauvaise idée, je plante l'avant et me voilà expédié la tête la première dans un buisson de ronces ! Pas évident du tout de s'extraire du truc , j'ai l'air malin :-) . Pas de bobo à part des épines un peu partout et des griffures qui donnent l'impression que je viens d'affronter un régiment d'ours des cavernes qui observait la course. Je repars, doucement, l'incident m'a un peu déstabilisé et je mets quelques minutes à revenir dans le rythme et rejoindre deux concurrents qui m'avait passé traîtreusement alors que je battais des jambes à la recherche d'un point d'appui :-) . Un nouvelle longue remontée pendant laquelle une équipe me colle une pastille sur la plaque. Me voilà rassuré car je n'avais vu personne à la porte horaire et pas plus après un panneau qui marquait "pastille 50m". J'ai donc enfin ma pastille officielle, youpi ! Le ravito 4 se présente au km 64, et à ma grande surprise voilà que j'y retrouve Hervé. Il a les bras tétanisés avec les descentes sur son SR 26". Il repart devant moi, je le rattrape quelques minutes plus tard. On arrive sur une nouvelle descente sur un terrain qui semble être un parcours de motocross. Pente et rochers, j'y vais prudemment, quelques épingles me semblent difficile à négocier. La fin se termine sur un talus raide, et je manque de me prendre le mur en face. Du coup, je tourne à gauche sans voir la flèche qui disait d'aller à droite. Ca me vaut donc un bon km supplémentaire où j'entraîne plusieurs concurrents avant qu'on réalise notre erreur. Voilà les panneaux arrivée 5km. Je sais que le dur est fait. Les jambes vont super bien à ce moment, j'accélère autant que possible pour rattraper à nouveau Hervé que je rejoins finalement dans la descente du Castor. J'attaque la dernière montée, j'entends un vélo derrière, un gars est revenu dans la descente. Je monte aussi vite que possible pour franchir la ligne devant lui au bout de 8h18 d'efforts. 1h46 de moins qu'en 2013 ! Yaoooouhhhhh ! Trop content. Pour la première fois j'ai profité du parcours à 100% sans jamais être à l'agonie. Quel pied ! Patrick est arrivé depuis 20 minutes, Bastien en 6h54 et David en 6h58 puis Alain en 7h30. Hervé arrive 2 minutes après moi, suivi par Benoit 1/2h plus tard.  Seb quant à lui est déjà douché après avoir bouclé le 55km en 5h, il regretterait presque de n'avoir pas fait le 75 :-) . Toute l'équipe est à l'arrivée et mes trois vélos aussi. Le tout sous un temps idéal, du soleil mais pas trop chaud et du vent pour rafraîchir, un parcours de rêve , une équipe d'organisation géniale et aux petits soins. On refait la course tous ensemble devant notre plateau repas. Puis c'est l'heure de rentrer. Déjà ... . Un an à attendre avant de revenir rejouer au paradis des VTT. Sur le chemin du retour, on entend l'équipe de France gagner à la radio, et je reçois un mail des organisateurs : il ont retrouvé mon GPS. Une de ces journées parfaites où tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Une petite larme coule sur mes joues, je pense très fort à Yolande et Robert qui nous ont quitté il y a 2 ans après ma première Granit. Je vous dédie ce récit et j'espère que vous le lirez à travers mes pensées. Ah, j'oubliais : avec mon petit détour, 76,3 km au GPS, 7h40 de roulage, 8h18 au total et 3240m de D+ .

lundi 9 juin 2014

Lundi 09/06/2014 : Barbizon


Après le déluge matinal, séance de décrassage et vérification du vélo passé en config Granit au retour de la Magny Futée. Quelques émotions hier au retour avec le mécanisme de la tige de selle bloqué par la boue, mais un changement de la cablerie/durite a permis de retrouver un fonctionnement impeccable. Belle surprise en arrivant sur place avec un ciel bleu sans nuage et une température idéale. Le terrain est incroyablement bon, seuls les rochers et racines sont humides ce qui me vaudra un pied à terre dans un des mes passages favoris suite à un patinage de l'arrière. Quel pied de rouler dans cette forêt magique, les singles sont au top avec un rendement d'enfer. Le Cube file sans bruit et tout en fluidité, les herbes humides nettoient les dernières traces de la rando de la veille. Je prend un plaisir fou ce matin sur ce petit parcours ludico technique. Le plateau de 26 me permet de mouliner sans forcer. Les réglages sont parfaits, juste un arrêt au sommet des Gorges du Houx pour une petite photo et régler la cale droite qui m'a déjà valu une petite chute, je détends un peu le ressort. Petit à petit, je me laisse gagner par l'euphorie et c'est avec regret que je regagne la voiture, étant attendu à la maison pour le déjeuner. 26km et 400m de D+ pour 1h50 de roulage sur un circuit : Apremont-Mare aux Liqueurs-Hauteurs de la Solle-Rocher Saint-Germain-Mont Ussy-Gorges du Houx et retour par Apremont. Pas une seule trace de boue ! :-)


dimanche 8 juin 2014

Dimanche 08/06/14 : La Magny Futée

Dernière ligne droite avant la Granit. Il ne faut plus trop forcer maintenant, les jeux sont faits. La Magny Futée qui annonce 900m de D+ pour 60km me semble une bonne option. Chacun gère la période comme il le sent. Patrick opte pour une sortie route histoire de ne pas trop taper dans la bête. Bastien se sent mieux et est de retour sur les chemins. Avec un petit doute sur la météo. Ne pleuvrait-il pas le matin ? Non dit la météo aviation, beau temps à partir de 8h, après des risques d'orages dans la nuit. Les risques se concrétisent et je suis réveillé par le tonnerre vers 1h du matin. Pourvu que ça ne tombe pas en vallée de Chevreuse, le terrain ne résiste pas bien aux orages. Benoit est partant, tout comme Seb, Alain et Salvatore. Il pleut sur le trajet mais cela s'arrête pile quand nous arrivons peu avant 8h. Petit SMS de Bastien qui ne se presse pas, vu le temps :-) . Et coup de fil de Seb, notre local de l'étape, en route depuis chez lui à vélo et qui est planqué sous un arbre en train de compter les canards en attendant que la pluie s'arrête :-) . J'y vais de ma séance de motivation en entendant la voix désabusée de notre camarade. Un futur finisher de la Granit ne doit renoncer devant aucun obstacle. Avancer tant qu'on peut, ramper, tout est bon pour atteindre le but, la clef , c'est le mental ! Finalement, nous nous retrouvons tous aux inscriptions où il ne faut pas avoir oublié les lunettes, le record du papier le plus minuscule étant clairement homologué ce matin. J'ai les jambes qui me démangent et une furieuse envie de rouler. On saute sur les vélos et nous voilà partis, j'emmène la troupe sur un bon rythme. Heureusement que j'avais la trace GPS car le départ n'est pas super clair et Alain a même fait demi tour après un premier départ avant notre arrivée. Premier single, le ton est donné. Le terrain est gras, très gras, glissant et collant. Et zut, on va pourrir les vélos. Mais trop envie de rouler, peu m'importe, surtout que le tracé est vraiment tip top, mieux que la Cernaysienne. D'ailleurs, ça monte, ça descend, ça remonte, ça redescend. Le D+ augmente à vue d'oeil sur le GPS, il devient clair que nous sommes confrontés à un cas rare : une annonce de D+ ... largement sous-estimée. Tant mieux :-) . Il faut quand même poser un peu le pied à certains endroits, ça patine grave. Je dégonflerai le pneu arrière un peu plus loins et ça ira déjà beaucoup mieux. Alain est victime d'un problème mécanique avant le ravito, chaîne coincée dans les rayons. Il nous rejoint mais préfère attendre Salvatore qui a un peu de mal à suivre notre tempo. Je fais attention de ne pas trop forcer en prévision de notre challenge de la semaine prochaine mais essaie de suivre tant bien que mal Bastien qui a retrouvé ses jambes. Il fait quelques petits arrêts regroupement qui permettent de ne pas trop taper dans la machine. Déjà 500m de D+ après 20km, cette première partie était bien tonique. Parcours un peu plus roulant dans le second tronçon qui est la boucle spécifique du 60. Dans un chemin plat, Bastien lâche les mains du guidon pour se détendre et sans qu'on ait le temps de dire ouf, chute sur le côté a pleine vitesse. Aie ! Heureusement, pas de gros bobo mais un coude bien arrachée qui va piquer cette semaine. Nous décidons de retenir comme version officielle qu'il a sauté du vélo pour échapper à une tique affamée qui se jetait sur lui et qui périra écrabouillée dans l'incident. Nous arrivons dans une belle bosse, je suis juste derrière Bast, des ailes me poussent, j'accélère, ça tient, j'en rajoute un peu, waouh, trop bien . Aie, la bosse m'a l'air bien plus longue que prévue, faut tenir. Un virage à droite, je suis le vététiste devant, oula, ça remonte à perte de vue, elle est interminable celle là. Je maintiens quand même un bon tempo,on laisse tout le monde sur place, Bast recolle à l'approche du sommet et passe mais nous arrivons ensemble, me voilà content. Plus personne derrière, finalement Benoit arrive, on continue jusqu'au ravito pour attendre Seb. Bizarre, ce ravito aussi rapproché du précédent. Une gentille dame donne de l'eau pour nettoyer la plaie du blessé. Puis elle me demande si on était sur le 60. Pourquoi "était" ? Parce-que là, c'est le 20 ! ??? , on fait demi-tour en jettant un oeil à la trace, zut, il ne fallait pas continuer à monter en tournant à droite. On redescend, et quelques centaines de mètre plus loin se présente le raidar le plus redoutable du circuit. Je me bats pour rester sur vélo, une barrière en haut, faut redescendre ? Ah non, Bast arrive et tourne à gauche, je le suis. Un long faux plat descendant où je m'escrime à suivre la fusée devant , mon 30x11 peine devant le 44x11, je suis à 120 rpm sur le capteur de cadence, rien à faire pour aller plus vite. On arrive finalement au ravito 2 , toujours bien fourni, petit nettoyage des vélos. On y retrouve Seb qui se demandait où on était passés n'ayant pas vu notre erreur de parcours. Dernière partie, ça monte encore, j'arrive à tenir la roue de Bast dans une longue montée et ensuite on fonce à Mach 1 dans de beaux singles mais bien glissants. Je perd du terrain dans les descentes, difficile de lâcher les freins sur un tel terrain. "Regarde loin devant et laisse faire le vélo" dit Maître Bast. Bon, faut que le rattrape, je lâche tout ! C'est un peu holiday on ice quand  même et dans une descente le long d'un grillage, je déboule sur un concurrent en difficulté. Je freine et part en sucette, atterrissage incontrolé mais sans dommage dans le grillage. Je ne vois plus Bastien. Je continue malgré tout sur un bon rythme, et je vois revenir Seb qui mène un train d'enfer. Il passe, et je dois m'employer pour le suivre.. Bigre, il a mangé quoi au ravito ? Dernière bosse, je m'accroche dans sa roue mais je n'arrive pas à passer. Encore quelques centaines de mètres et c'est l'arrivée. Bast n'y est pas ? Il est où ? Il arrive un peu plus tard, erreur de parcours. Et pas de Benoit non plus . On mange nos sandwichs, Bast rentre à la maison.  Déjà 35 minutes et toujours personne, ce n'est pas normal , Benoit n'était pas loin derrière et devrait être là depuis longtemps, le coup de pédale était vaillant ce matin. Je l'appelle, il est ... perdu ayant quitté le parcours par erreur. Avec quelques indices on le localise et je lui indique la route pour nous rejoindre. Mais 20 minutes plus tard , toujours rien. Re coup de fil, il est parti sur la bonne route mais dans le mauvais sens. Aie ! Je quitte Seb , et part le chercher en voiture. Tout est bien qui finit bien . Malgré un terrain bien boueux, une belle matinée de VTT avec finalement 62,5 km, 1180m de D+ et 4h de roulage .


dimanche 1 juin 2014

Dimanche 01/06/14 : Raid à Fontainebleau

Stéphane à l'agonie :-)
Dernière grosse sortie en prévision de l'échéance du 15 juin. Histoire d'assurer le coup et de profiter d'un terrain bien sec, je trace un grand parcours à Bleau, avec un mix de passages ludiques et roulants et une bonne dose de D+. Nous sommes invités la veille aux 50 ans d'un ami, je me demande si un tel parcours est bien raisonnable. Mais pas question de transiger sur le programme d'entraînement, donc, on se débrouillera pour rentrer tôt et ne pas faire trop d'excès. C'était sans compter sur la délicieuse sangria à l'apéro, les saucissses grillées au barbecue comme amuses-gueule, et la suite de plats super bien cuisinés de la maîtresse de maison. Un bon petit vin pour arroser l'ensemble, du champagne avec le dessert et finalement, nous ne rentrons qu'à 2h30 du matin. Je me couche fatigué et prêt à souffrir quelques heures plus tard lorsqu'il faudra payer les excès. Lever à 6h45, je ne me sens pas si mal que ça. Je passe chercher Benoit et nous retrouvons toute l'équipe à Barbizon à 8h15, pile à l'heure :-) . Eric nous a fait le plaisir d'abandonner provisoirement la route, voilà un sacré client . Patrick, Stéphane et Ludovic sont également des nôtres. Un beau ciel bleu nous accueille, le terrain est bien sec, une belle matinée en perspective, de quoi affronter avec le sourire les 80km et 1500m de D+ au programme. Xav qui est arrivé en même temps que nous pour une sortie technique avec Gio vient nous dire bonjour.  Benoit a gardé l'AF3, son vélo n'est pas encore réparé et son dos commence à trouver la suspension bien agréable. Nous voilà partis, direction les hauteurs d'Apremont par ma montée technique favorite. Dès les premiers tours de roue et contre toute logique, les sensations sont excellentes. J'ai une envie féroce d'appuyer sur les pédales, et donc ... j'appuie. La montée passe avec une déconcertante facilité, même pas essoufflé en haut, il faut croire que l'entraînement accumulé ces dernières semaines porte ses fruits. Eric est victime d'une petite chute qui va mettre un peu de panique dans le groupe qui s'est coupé en deux sur deux traces différentes. On mettra quelques minutes à réunir tout le monde. Tout rentre dans l'ordre, je décide de profiter des supers sensations pour tenter la montée du mur de cailloux à l'entrée des Hauteurs de la Solle. Ca fait quelques années qu'il me résiste mais pas aujourd'hui, yes ! Et les deux marches passent aussi dans la foulée. Moral au top pour la journée :-) On innove avec une descente suivi d'une remontée moins raide que ce que j'imaginais. Direction de le Rocher Saint Germain et ses jolis sentiers que j'adore, qui finissent par nous mener à la montée des Vestiges. Stéphane attaque, mais je passe tranquillement en danseuse, tirant le 30x24 à mon grand étonnement jusqu'en haut. Bigre, il va falloir que je demande la recette de cette sangria super énergétique ! Le Magic Single nous récompense de nos efforts avant de rejoindre Denecourt, contournant la montée par une variante qui nous permet de passer sans poser le pied. Personne ne répond à mon accélération, je me demande combien de temps je vais pouvoir rouler à ce rythme, mais je continue, l'objectif du jour est justement de tester le vélo et le vététiste. La descente sur Avon est tip top, départ rapide puis virage à 90° à droite dans un sentier qui file sous nos roues. Pause ravito à cet endroit. Nous repartons rapidement, on passe Avon puis c'est la longue montée de la Butte Montceau. Eric prend la tête, Patrick dans sa roue. Curieusement, mon GPS s'est connecté sur son cardio, je peux surveiller ses pulsations. Je les suis tranquillement, ça va bien, vraiment bien, un trou au milieu, j'accélère et passe en tête, c'est aujourd'hui qu'il aurait fallu aller à la Granit. Une montée infernale se profile, bec de selle indispensable, même avec le 29 et ça passe, derrière c'est un peu la débandade. Nous arrivons au Rocher d'Avon, toujours aussi sympa et magnifique. Les fougères nous inquiètent depuis l'attaque de tique dont Bastien a été victime. On se frotte par précaution bras et jambes en sortant de la zone. Petite séance photo avant de repartir , direction la Malmontagne et sa montée impossible. Presque réussie, mais les deux gros cailloux dans le virage à gauche vont taper la pédale alors que je pensais être passé. Zut, pas encore pour cette fois. On continue, avec le Haut Mont, le Restant du Long Rocher, les Etroitures. Deux essais pour passer le virage en épingle dans la montée finale. Puis c'est la remontée vers le nord, avec la traversée du Rocher des Demoiselles, le Mont Morillon et sa belle bosse, la Salamandre et un petit tour sur le circuit de la Gendarmerie. Stéphane et Ludovic nous quittent pour rentrer en trace directe. Nous nous offrons la montée pavée, puis une descente technique pour retrouver le Long Boyau. Arrêt d'urgence, j'ai essayé un nouveau gel liquide anti-crampes qui m'a donné un beau mal de ventre nécessitant une pause technique immédiate. Essai pas concluant, on en restera aux produits longuement testés. Nous montons le Mont Aigu où je me surprends à passer la partie finale truffée de gros cailloux. On jardine un peu pour retrouver la descente et j'emmène le groupe sur la mauvaise piste, pas grave, on retrouve le parcours pour la montée droit dans la pente qui mène au single en surplomb. Montée réussie ensuite aux Gorges du Houx, et on entame la partie finale, avec quelques enchaînement de D+. Benoit souffre un peu en cette fin de parcours rythmée. Eric habitué au retour habituel file devant sur la mauvaise piste, impossible de le récupérer sans perdre Benoit. On revient sur la bonne trace avec Pat, sans trop savoir si Benoit est devant ou derrière. Coup de fil qui ne nous éclaire pas plus que ça ( en fait, il était devant ) . On passe au point de vue de Cambronne, puis on rejoint Apremont. Patrick coupe pour un retour direct ( il est 14h30 passés ) , je continue sur la trace où je rejoint Benoit et nous finissons ensemble. Une bien belle matinée de VTT, avec au final 79km, 5h30 de roulage et 1450m de D+ , 0 tiques, ouf ! Reste donc à garder les mêmes jambes pour les 15 jours à venir.