dimanche 7 février 2016

DImanche 07/02/16 : l'Hivernale

L'Hivernale, traditionnellement le premier rendez-vous de la saison. Une rando à part en région parisienne, sur un terrain qu'on ne trouve nulle part ailleurs, mélange de ludique, de physique mais aussi de quelques passages bien techniques. La météo s'annonçait catastrophique, et petit miracle, elle finit en fin de semaine par tourner au beau temps. Juste de la pluie dans la nuit, mais assez pour rendre le terrain bien grassouillet et glissant par endroits, mais parfaitement roulable malgré tout. Je décide de prendre le Stump, en version light , avec les roues et le pédalier du FM056. Un test en vue de la Granit où j'ai très envie de prendre ce vélo qui donne vraiment confiance dans le technique. Je fais de mon mieux pour être sur place à 7h45, 90% de singles impliquent qu'il est quasi impossible de doubler, donc gare aux bouchons. Je pars de la maison à 6h55, après que Mary ait assuré le coup en m'envoyant un SMS. Le GPS annonce 38 min, tout va bien :-) . Oui mais ... mode comateux pour le pauvre JP qui aime pas se lever tôt, surtout qu'après une semaine professionnelle particulièrement difficile, je n'ai pas très bien dormi. Et donc ... je loupe la sortie sur l'autoroute ! Arghl, plus de 10 minutes dans la vue. J'arrive au parking à 7h50, juste pour voir Olivier qui en sort sur son vélo. Je lui fait des grands signes, mais le regard déjà concentré, il ne me voit pas. Le temps de récupérer la plaque, de retrouver Pat, puis que Seb attache très ( très ) méticuleusement sa plaque de cadre, il y a une queue pas possible pour le départ de 8h . Je n'ai jamais vu ça, apparemment un problème de planning avec les inscriptions internet. Donc à raison de départs par vague de 4 ou 5 , la bonne trentaine de vététistes que nous sommes patiente un bon 1/4h avant de pouvoir s'élancer. Il est presque 8h20 lorsqu'on commence à rouler. Pat à la tête des mauvais jours, mais ça ne l'a pas empêché de venir avec son Loki 27,5+. Wouah, courageux le garçon. Pour ma part, j'ai remis les roues normales, sur le gras, les gros pneus, ça gliiiissse et faut les tirer.  D'ailleurs, on prend rapidement de l'avance avec Seb. J'ai testé le nouveau pédalier dans la rue, et la règle connue s'applique : dans la rue, tout fonctionne toujours parfaitement. Mais là, c'est une autre affaire, l'indexation des vitesses à l'arrière n'est pas bonne et je coince deux fois la chaîne derrière le dernier pignon. Ca m'énerve ! Je corrige comme je peux détendant le câble, et me lance à la poursuite de Seb. Je recolle sur une nouvelle portion très sympa qui nous fait descendre dans la carrière par un beau single. Belle descente en sable sans difficulté. Pour une raison que seul un grand psychologue pourrait analyser, j'élargi ma trajectoire en bas histoire de faire une jolie courbe et ... me retrouve le nez dans le sable, la roue avant n'ayant pas apprécié la manoeuvre au milieu d'une ornière sablonneuse. Au passage, je tape un gros cailloux avec la main droite et tord le guidon. Le temps de repartir, me voilà encore en train de chasser derrière Seb. Et j'ai super mal à la paume de la main droite, ça va me handicaper dans tous les passages descendants avec une difficulté à serrer le guidon.  Dans le célèbre tournicoti des Gondonnières, je reviens sur Seb et ... voilà Pat qui recolle, le Patator est chaud, oublié ses mauvaises sensations, le Loki attaque. Pour ma part, j'adore ce coin, je me lance dans les toboggans et les remontées qui suivent, le Stump est parfait dans ses appuis. Oui, mais ... voilà maintenant que c'est le plateau qui déraille. Mais c'est pas possible, c'est un plateau anti-déraillement. Je rame pour remettre la chaîne, et me voilà à la traîne, avec en plus des gars devant qui avancent pas. Je finis par rejoindre Pat à la faveur d'une petite coupe dans un virage, mais on butera sur les suivants, Seb s'envole.  Dans la descente "experts" glissante, après qu'un concurrent nous ai épaté en passant les épingles facile en nose turn, Pat s'élance. Et nous montre une technique encore plus impressionnante : le back slide bike . Le principe est le suivant : sautez du vélo, puis glissez des deux pieds en même temps, tombez sur le dos et dévalez comme ça en tenant le vélo au dessus de vous. Effet de style garanti. Au passage, sentant que je ne pourrai pas autant impressionner le public, je me contente raisonnablement de passer ce virage à pieds :-) . Pas mal de nouveautés dans cette première partie, et l'approche de la Aie Aie Aie est bien gratinée, physique et technique. Pat me crie "t'arrête pas" en haut de la Aie Aie Aie, alors je m'arrête pas et ça se passe très bien, avec Seb en bas pour m'accueillir. Pas de trace des hommes verts partis devant, on a trop perdu de temps au départ. On s'élance pour la seconde partie, traditionnellement en liaison sur des chemins roulants. Oui, mais cette fois, nos organisateurs ont trouvé des singles pour pas qu'on s'ennuie, donc on s'éclate. Evidemment, j'ai encore passé la chaîne derrière le pignon peu après le départ, plus une erreur en suivant un gars qui a loupé une bifurcation et voilà Seb encore envolé. Je m'arrête 30 secondes de plus pour régler la butée de ce putain de saloperie de traître de dérailleur, ça fait monter l'adrénaline, raaaaahhhh , BANZAI ! J'allume le turbo, faut rattraper Seb. J'appuie et je me dis que là forme est là : à 30km/h dans les lignes droites, le cardio n'est qu'à 130. Bon, je découvrirai plus tard qu'il vient de bugger et restera à 130 bloqué jusqu'à la fin :-) . Du coup, j'appuie, et je rejoins Seb, au prix d'un début de point de côté. Arrivés du coté de Busseau le long de l'A6, ça redevient technique et physique. Je sens le début de point de côté mais ça va et on avance bien . Les montées / descentes s'enchaînent , on retrouve les endroits connus. L'enchaînement de montées/descentes m'empèche de souffler , le point de côté devient de plus en plus aigu et je décide de laisser partir Seb un peu avant le ravito 2 histoire de tenter de faire passer le truc en respirant bien à fond et en ralentissant un peu. Et au détour d'un chemin, qui c'est-y qu'on découvre ? Une jolie Bikette montée sur un 26" qui nous attendait. A peine le temps de lui faire la bise qu'un gars en Loki nous passe sous le nez en hurlant ' laissez la place, tête de course!" . C'est notre Pat qui nous refait le coup de l'allumage à retardement du 2ème étage de la fusée et file comme un missile. Mary nous présente une copine , Axelle, puis nous repartons , ca grimpe sévère juste avant le Gap Majeur ( qu'on ne prend pas) et la descente raide sur la crête , que nous prenons et que Mary passe. Je n'ose pas tenter la descente en sable derrière, appréhension pour mon épaule oblige, mais Seb nous fait une démonstration, facile le garçon. Pause ravito, Pat repart discrètement devant. La fin est la partie la plus dure, nous roulons à trois et Mary envoie du lourd, ça faisait longtemps que je ne l'avais pas vu comme ça. Avec son 26" agile, il faut s'employer pour la suivre dans les sentiers. Le cardio remis en marche indique des scores pas rassurants, je suis pas loin d'être à fond là et mon point de côté n'est pas complètement parti, j'en bave dans les montées, souffle court, même si les jambes tiennent et qu'on grimpe (presque) tout. Cette année, je ne m'étale pas dans le virage du "goulet de la mort", une première, je tombe toujours à cet endroit ! Merci mon Stump, ça passe sans aucune frayeur comme toutes les descentes qui suivent. On est content de voir Mary se lancer, pas de doute, la confiance revient. Le final est nouveau , et bien gratiné. Une descente impressionnante, "l'Excuse", je déjante dans la foulée sur une racine; Heureusement, un coup de CO2 et le pneu reclipse, au passage, l'arrêt m'a fait du bien. Seb est devant, on repart avec Mary. Séquence toboggans, "lâche les freins" . "Lâche tout" me crie Mary. Je lâche tout, manque 10cm pour arriver en haut. Ouh là !! Avec la boue, les pédales refusent de déclipser. Le vélo va basculer en arrière, in extremis, j'attrape un arbre que j'entoure de mes bras ( et oui, j'aime cette forêt ) . Ca vous rappelle rien ? Après le sauvetage de la baleine, voici aujourd'hui celui du cachalot. Mary parvient à bloquer le vélo ce qui me permet de déclipser, sauvé d'une fin affreuse . Ouf ! Encore quelques montées/descentes plus la dernière redoutable bouclette à la sortie du parking et après 4h30 d'efforts , 52 km et 1250m de D+, nous voilà à l'arrivée, bien méritée. Il y a peu de randos en RP où on est à ce point en prise en permanence, un parcours vraiment exceptionnel qui mérite le détour mais se mérite tout court !

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