dimanche 26 juin 2016

Dimanche 26/06/16 : Saulx-Marcoussis avec Benoit

FM056 Elsass version
Pas de volontaires pour Barbizon, une bonne partie de la team KHS étant de sortie aux Cadoles. Avec Benoit, on s'est inscrit sur le marathon 110 km de l'Elsassbike dimanche prochain, donc pour ce week-end, on se contente d'une sortie d'entraînement . Benoit devant être de retour pour midi, on renonce à Barbizon et on fait le pari de rouler dans le coin en priant pour que le terrain ait suffisamment séché, ce qui semble jouable avec la chaleur de retour et 3 jours sans averses . Pari gagné . Malgré quelques zones boueues, c'est correct et je passe la montée impossible sans coup férir. Décidément, je suis impressionné par l'Ikon derrière, dont le grip est vraiment surprenant malgré ses petits crampons . L'assurance semblant vouloir fonctionner pour l'AF5 , j'ai fait le pari de racheter roues et pédalier pour profiter des soldes et des tarifs ultra compétitifs. Vu le délai sur les roues artisanales que j'avais fait monter, j'opte pour des roues de série mais haut de gamme, avec au final un poids équivalent mais 2 jours de délai de livraison :-) Donc premier test sur le FM056 des belles DTSwiss XR1501, du nouveau pédalier X0 en mono plateau, de la nouvelle selle SDG et de la transmission XT 11V + pignon OneUp dont je ne pouvais plus me passer. Résultat au top , les roues sont ultra dynamiques, de quoi asticoter le Benoilator au sprint :-) . Et quel bruit de la roue libre ! Une vrai pièce d'horlogerie. A la moindre pression sur les pédales, le vélo bondit et accélère, bonnes sensations. Benoit était un peu diminué par un rhume, donc résultats à vailder dans les prochaines sorties, sachant que pour dimanche prochain, avec 110k et plus de 3000m de D+, on restera tranquilles. Le terrain a souffert des intempéries. Nous serons plusieurs fois contraints de poser pied à terre avec des gros arbres en travers du chemin, nous obligeant même une fois à rebrousser chemin, le passage étant impossible. Le sol quant à lui est raviné de manière incroyable. La montée de l'Escargot est un vrai chantier, on croirait qu'un bulldozer y est passé. Malgré tout, bonne forme et super roues, donc record battu de 4s pour cette ascension  :-) . Dans cette config, le FM056 est une arme de guerre, fin prêt pour affronter les beaux sentiers des Vosges.

dimanche 19 juin 2016

Dimanche 19/6/16 : La Jovacienne 60k

Pas beaucoup de volontaires pour cette édition de la Jovacienne : terrain trop gras, pas assez de singles, roue libre HS , marre de la pluie, vélo HS , genou HS, pas le bon vélo, trop tôt, trop tard , .... bref une cascade d'excuses diverses et variées. Heureusement, Benoit est partant. C'est que cette rando nous rappelle des souvenirs, cela fait des années que nous ne l'avons pas faite, bref, ça nous rajeunit de 10 ans, une bonne idée pour la fête des pères :-) . Organisation au top , on reçoit même la trace GPS la veille, une bonne initiative à généraliser et que j'apprécie avec ma fameuse habitude de ne pas voir les rubalises quand je roule le nez dans le guidon.

Pas de pluie cette nuit, temps couvert mais correct au réveil, ça se présente pas trop mal . A peine 20 minutes pour rejoindre le départ depuis Savigny. On récupère les plaques, et c'est parti, avec un itinéraire bis pour commencer et éviter une zone boueuse ( gloups, se pourrait-il qu'il y ait de la boue ? ) . Une belle montée ensuite où on commence à doubler de nombreux concurrents, la pente n'est pas très forte, une bonne mise en jambe, ça semble tout facile comparé à la Granit. Le coup de pédale du Benoilator ne me semble pas excessivement incisif sur ces premiers kms, je reste tranquillement dans la roue, ne sachant pas trop si les jambes ont bien récupéré de la semaine précédente. Le terrain est humide mais très correct, quelques zones grasses mais qui ne collent pas . J'ai eu la flemme de changer la monte pneumatique du FM056, j'ai un Ikon derrière qui va me surprendre par son excellente tenue dans les zones boueues, étonnant ce pneu au regard son profil taillé pour le roulant, je n'avais jamais osé l'utiliser dans ce type de condition, et bien j'avais tord . Quelques belles bosses , dont une bien salée sur le goudron dans la traversée d'un village, celle là elle doit sacrément piquer en vélo de route ! Parti vite, je finis les cuisses en feu. On monte et on descend pas mal sur cette première partie, plutôt physique ce parcours, ça ne rigole pas. C'est une rando qui attire du monde, du coup , il y a des écarts énormes de niveau, jamais autant doublé sur une rando, difficile de maintenir le rythme, et le moindre caillou de travers provoque un début d'embouteillage. Ca se calme lorqu'on bifurque sur les boucles spécifiques aux grands parcours. Pas mal de bosses sur cette partie, le compteur de D+ tourne vite, il est clair que les 970m annoncés sont largement sous-estimés, c'est rare dans ce sens.

Premier ravito après 19km, il y a même des fraises Tagada, le top :-) . Sur la 2ème partie, plus facile,  on rejoint des parcours plus petits et du coup, on recommence à doubler pas mal de monde, prudence dans les descentes glissantes. Encore quelques pétards de la mort qui tue, on tire la langue avec Benoit pour monter sur le vélo. Des passages sympas en single, le parcours est vraiment bien construit et je suis surpris que les parcours familiaux soient aiguillés sur ce terrain qui n'est pas à la portée de tout le monde. Pas mal d'enfants qui se souviendront surement de leur sortie. Après un tour en forêt de Velizy, dans le sens inverse de l'habitude , on arrive au ravito 2 au bout de 38km.  Ravitos vraiment bien fournis, et toujours les fraises Tagada. Nous repartons, c'est nettement plus gras à cet endroit, la progression devient plus difficile. On se fait passer par un gars que je décide de suivre, il y a encore de la marge sous la pédale. Du coup, Benoit , pas en super forme aujourd'hui, se laisse distancer. Mode turbo enclenché, le retour au SR est toujours sympa avec les super sensations en relance en danseuse dans les petits talus. Je reviens sur ma cible, puis passe . A la faveur d'une montée bien collante, premier passage vraiment pénible, je distance mon poursuivant malgré les 3kg en plus sur le vélo au sommet. S'en suivent 5km assez pénibles avec un terrain soudain bien pourri cette fois . Je roule volontairement dans quelques flaques pour nettoyer un peu le vélo et le pédalier. Mon poursuivant a disparu, je continue d'appuyer de bon coeur, doublant des armées entières de concurrents qui doivent maudire le parcours, ça n'arrête pas de monter et descendre, certes , avec des pourcentages pas insurmontables, mais quand même , c'est physique. Une mini Granit je vous dis, si, si , j'exagère à peine ! Bon, les descentes n'ont rien à voir, je le concède. Arrivée au bout de 57km, 3h46 de roulage et 1250m de D+ au GPS . Pris d'un caprice inexplicable, la touche "arret" du GPS décide de faire grève, pas moyen d'enregistrer le parcours, mystère, car l'écran tactile fonctionne bien. J'attend Benoit qui arrive quelques minutes plus tard, bien content de ce parcours exigeant . Puis on attend la fin du tirage au sort, un home trainer en jeu, mais ni Benoit ni moi n'auront la chance de le gagner . Soleil magnifique et chaud sur le final, ça fait du bien ! Un grand bravo et merci aux organisateurs, organisation au top : balisage parfait, ravitos parfaits, intersections sécurisées, animations à l'arrivée, chapeau aux castors, je sais le boulot que ça représente .

dimanche 12 juin 2016

Dimanche 12/06/16 : Granit Montana Ultime 2016


La Granit Ultime .... une course à part qui ne ressemble à aucune autre . Une motivation pour notre petit groupe de copains pour s'entraîner toute l'année, afin de pouvoir profiter de cette épreuve qui ne pardonne aucune faiblesse. Et pour moi, un événement très particulier. Depuis 5 ans que j'y participe, une sorte de malédiction veut que des soucis personnels viennent se greffer dans la préparation. j'y affronte donc le parcours et mes propres démons ( rien à voir avec Guéret :-) ) , finir est alors une double satisfaction, thérapie de choc à ne pas conseiller à tout le monde !

L'édition 2015 m'avait laissé un sacré souvenir . Plus de 10h sur le parcours terminé sous des trombes d'eau avec une préparation un peu limite qui ne m'avait pas trop permis de profiter du terrain de jeu exceptionnel de nos amis de l'Ambazac Sprinter Club. J'étais donc bien décidé à revoir la copie pour 2016. A commencer par le vélo, mon Cube ne me satisfaisant pas dans les descentes techniques, question de géométrie avec un avant pas assez chargé ne donnant pas vraiment confiance dans les "défis" qui constellent le tracé. Juillet 2015, je trouve un cadre Spé Stumpjumper 29 d'occasion à un tarif très compétitif, pas d'hésitation, le voilà dans le garage puis bientôt monté . Je vais me régaler avec ce vélo au Pays Basque pendant les grandes vacances, je me projette déjà sur la Granit. Oui mais il faut monter quand même, comment l'alléger ? Pour Noël , je commande donc une paire de roues carbones solides mais light. Oui ... mais ... une série d'avatars fait que les roues n'arriveront finalement qu'en avril. Le Cube décède entre temps d'un mal imprévu : tige de selle soudée dans le cadre ( alu/carbone ) par réaction chimique et impossible à sortir après 2 mois d'effort. Je réfléchis à remplacer le cadre et commande un cadre carbone Chinois doté d'une géométrie similaire au Stump. Les roues arrivent en même temps , et me voilà avec une "Arme Fatale", 5ème du nom, qui se révèle très performante, d'autant que l'entraînement porte ses fruits et que je fais tomber mes records sur tous mes parcours de référence. Motivé à bloc . Sauf que vendredi soir, l'AF5 disparaît du garage, emporté par un voleur. Le drame ... moral à zéro . Mais je ne vais pas renoncer à tout cet entraînement. Le Stump a été miraculeusement epargné, peut-être a-t-il lui même commandité l'attentat, vexé de ne pas participer à LA course. Plus trop d'hésitations, ce sera donc lui qui me servira de monture.

Bast nous fait faux bon, prétextant un déficit de roulage pour aller rouler ... 3 jours dans le sud . Il se pourrait bien que la météo pas trop optimiste ait pesé dans la balance. Météo qui inquiète notre Pat qui surveille avec une pointe de pessimisme des prévisions très changeantes. Ce ne sera pas la canicule, mais en ce qui me concerne, je préfère , parce-que la Granit Ultime sous 30° à l'ombre, pas sûr que ce soit une bonne idée.  Pour ma part, c'est l'autoroute A10 qui m'inquiète, ce serait bien de ne pas devoir se coltiner un détour d'une heure pour arriver à Limoges . Finalement, elle rouvre le vendredi , ouf tout va bien , enfin , jusqu'au vol du vélo ....

Mauvaise nuit de vendredi à samedi, où je me repasse le film du vol en boucle, même si je sais que ça ne sert à rien, reste plus qu'à espérer que la police le retrouve mais de tout façon il faudra faire sans. Je monte les ZTR du Cube sur le Stump et le plateau de 26 samedi matin, puis nous partons avec Pat en direction d'Ambazac en début d'après-midi. Déluge avant Orléans puis le temps s'améliore et il fait beau à l'arrivée , ouf ! On retrouve Mary et JM , je fais le circuit de départ pour vérifier que le vélo est bien réglé et me préparer à un départ canon, j'ai des revanches à prendre, motivé à bloc le JP , et je ne veux pas me faire bouchonner dans les premiers passages techniques.

Diner sympa dans une pizzeria le soir, où nous faisons la connaissance de Nathalie "Pichotte" et de Franck, venu des Pyrénées profiter du rallye du samedi et de l'Ultime le dimanche. On est courageux ou fou , dans les Pyrénées ! On discute VTT, puis direction le dodo pour arriver frais et dispos .

Bonne nuit pour moi, j'ai du retard à rattraper, on est descendu à l'Ibis Limoges Nord comme d'habitude, à recommander, confortable et pas bruyant, et situé à 15 minutes du départ, donc pas de stress. Pat a même pensé à prendre un maillot cette année.

8h15, on est déjà en grille de départ, je me suis placé aux avant-postes. Je vois avec plaisir David, qui malade pendant la semaine, n'a finalement fait le trajet que tôt ce matin. Un autre fou ! Pat est sur la droite avec Mary, JM devant aussi. Et voilà la rubalise qui tombe, je pousse à mort sur les pédales, ça fuse de partout, la chaîne saute, caramba c'est quoi ce souci, je monte un pignon et me retrouve au milieu du paquet, David est juste devant moi, puis Mary et Pichotte qui passent comme des fusées, z'ont mangé quoi les filles ? Je pense à Bast qui nous a annoncé que Pichotte allait mettre à mal nos égos masculins, et ben , ça se confirme . Je les suis , ça bouchonne un peu au premier virage à gauche sur le petit single avant de revenir au bord de l'étang où je lâche les chevaux, passe Mary puis Pichotte histoire de calmer mon égo :-) . Je me sens tout bizarre, jambes un peu en coton, effet du stress , voir mon introduction et la signification de cette course dans ma mythologie personnelle. Le cardio est haut, faut se calmer il y en a pour 8h , je ralentis, Pichotte repasse, je prends sa roue et guette le retour de Pat que je ne vois pas. J'ai une sorte de limiteur de régime, mon influx nerveux est pour l'instant plus actif dans ma tête que dans mes jambes, mais bon, je connais le principe, faut pédaler et ça va passer. Voilà que maintenant c'est le pignon de 42 qui saute, je règle la tension, un peu trop , ça déraille, obligé de stopper pour remettre la chaîne. Mary repasse, Pat arrive, je repars, le pignon de 42 me fera des misères tout le parcours, pourtant c'est pas une cassette bricolée , explication pas encore connue , mais finalement, ça ne me gênera pas , les jambes arrivent à tirer le 26x36 sans souci. Je reviens sur Mary avec Pat, on la passe , coucou et bon courage pour la suite. Il parait qu'on a doublé aussi Pichotte, je n'ai pas bien vu où . Pat me dit qu'il a sa roue libre qui déconne et patinait au départ. Oups, pas bon ça . Il est resté planté au départ puis a bourriné pour revenir, cardio au taquet , il est un peu cuit me dit-il. Effectivement, il a un peu de mal quand ça monte, et ici , ben ça monte tout le temps ! Je le passe en lui demandant comment il se sent,  pas top me dit-il , cardio et roue libre capricieuse. Je m'inquiète pas plus que ça, notre Pat, il est parfois gagné par le doute et puis ça passe. Petit à petit je me mets dans ma bulle, grimper aussi vite que possible, descendre pareil tout en restant sur le vélo . On arrive à la descente où j'avais percuté un arbre en 2015, avec mes lunettes pleines de buées. Cette fois, j'ai des nouvelles lunettes avec des verres traités, ça marche, je vois les arbres :-) . Et surtout, dès la première descente, je réalise que le destin a bien fait les choses. Le Stump est dans son élément, la fourche avec son hydraulique réglable garde bien l'assiette, aucune appréhension, que du plaisir, il se faufile dans les épingles, il faudrait en mettre plus des épingles en tourbe, je me régale ! Pensée pour Bast et ses ateliers "épingles".  Les marches sont effacées sans y penser, cette fois, je suis dans le truc, l'influx revient dans les jambes, et je rattrape des concurrents qui m'avaient doublé dans la première heure. La moyenne est bien meilleure que l'année dernière où j'avais lutté à la minute près pour la porte horaire. Cette fois, je calcule qu'elle devrait être atteinte vers midi, ça se présente bien. Arrêt éclair au premier ravito, je retends la chaîne pour tenter de résoudre le problème du 42, mais ça ne fera rien, pas plus que le changement de maillon rapide au ravito 2. Cassette et chaîne neuve, mystère total. Allez, on s'en fiche, faut continuer. Mais où est Pat ? On monte, on descend, on virevolte, le parcours est top et cette première partie me semble assez différente des années précédentes entre les ravito 1 et 2. Je reconnais pas mal de passages, mais il y en a aussi beaucoup de nouveaux. On forme un petit groupe de même niveau, je reste en arrière, histoire d'avoir des poissons pilotes pour m'éviter une de mes légendaires erreurs de parcours. Une belle descente qui débouche sur une route et ... y'a Pat en plein milieux qui me crie "JP donne moi les clefs de la voiture". Freinage d'urgence, je m'arrête. Roue libre cassée . Pauvre Pat !! Un an de préparation pour 6 km , avec une roue quasi neuve . Vraiment pas de bol, presque pire que le vélo volé car au moins moi , je peux participer. Je lui laisse les clefs et repart à la poursuite de mon petit groupe que je rattrape sans difficulté, et oui , cette année , j'ai de la marge en descente, à la réflexion j'aurais certainement pu aller beaucoup plus vite , mais je me suis méfié des racines mouillées, surtout avec la petite pluie à partir de midi. Le granit par contre, c'est top, ça grippe même quand c'est mouillé. Ravito 2 , 32km , pit stop express + changement de maillon ( aucun effet non plus ) . Reste 4 km avant la porte horaire, toujours située au même endroit, passée à 12h10, waouh, ben ça se présente mieux que l'année dernière. On tourne rapidement à droite, on ne prend pas le même chemin qu'en 2015. Passage sympa, mais à partir de maintenant, on passe un cran de difficulté physique. Et d'une année sur l'autre, j'oublie tout le temps que si le pourcentage des montées n'est pas hyper raide, elle sont semées d'une ribambelle de rochers et racines qui ne facilitent pas la progression. C'est là que les 130 mm du Stump trouvent tout leur sens. Et en ouvrant l'amorto, le grip est au top lorsque le terrain devient trop mouvementé. J'ai la banane, je suis dans mon rythme, je profite du paysage et du parcours. Je reconnais la piste de descente que nous prenons en montée pour rejoindre la cabane du ravito au sommet, avec la charmante dame aux yeux bleus pour nous réconforter. 13h10, youpi, l'année dernière je venais juste de passer la porte horaire. Arrêt sandwich, on remplit le camel que je m'applique depuis le début à vider régulièrement pour éviter mes sempiternelles crampes. Je repars rapidement, direction la descente Kaolin. La végétation a bien repoussé ces derniers temps. Elle cache quelques gros cailloux qui secouent un peu le vélo, et même une grosse marche que je découvre ... quand le vélo la survole par inadvertance, merci les suspensions. En bas je rattrape deux concurrents avec qui je vais rouler quelques temps. Je suis un peu plus rapide en descente, mais ça repose de rouler à plusieurs, donc lorsqu'ils me proposent de passer, je leur dit que je suis bien derrière. On fait donc l'enchaînement des traditionnelles bosses de la mort qui tue pour profiter des trois pistes de DH consécutives. Ma préférée c'est la Ragondin, tout en tourbe et en virages où le Stump décrit de belles trajectoires fluides, çà donnerait presque envie de la remonter, mais bon, hein, faut pas abuser non plus :-) . Je finis par passer mes acolytes dans la A-Line où les rochers du départ ne les inspirent pas plus que ça. Elle tabasse bien celle là et la petite pluie rend les racines bien luisantes, du mal à lâcher les freins. Ensuite, ça monte, ça monte, ça monte .... Au Puy de la Garde, on est carrément dans les nuages. Humidité à 100% , je remonte les manchettes, fait pas si chaud que ça ici. Il y a quand même quelques sacré bourbiers par endroit, presque de quoi engloutir le vélo, mais qui a dit que c'était sec ? Et puis ça monte, ça n'en finit pas de monter. Enfoirés d'organisateurs va, des tortionnaires plutôt. Les petits demons dans la tête commencent à s'agiter. Mais qu'est-ce que tu fous là . Course de malade. Mal aux jambes. Serait mieux chez moi . Ca doit être bien un vélo électrique. Putain de caillou là , saleté de racines, temps de merde, année pourrie, ah si j'avais mon autre vélo ... Ah mais c'est quoi ces pensées négatives?? J'écrase pédales et demons dans un même élan, couchés les bestioles, allez à l'attaque . Le terrain humide est roulable sans problème mais ça pompe de l'énergie aux rares endroits où on peut récupérer. A partir du km 50, je me mets à rattraper des paquets entiers de concurrents. Super top pour le moral ! Je reconnais quelques-uns qui m'avaient dépassé en pleine bourre dans les premiers kms. A la Granit, le clef c'est de garder le tempo sur la fin. Du coup, ça me motive, et je m'applique à remonter la moyenne qui comme d'habitude a sacrement chuté à partir du ravito 3 . 7,9 entre le km 36 et 55 avec toutes les bosses qui s'enchaînent et qui finissent par faire penser que le parcours ne fait que monter. D'un coup les jambes redeviennent légères, le regard devient acéré, celui du tueur qui va bouffer tous ceux qui sont devant, l'adrénaline coule à flots. La Granit, on a beau vous la raconter, le jour où vous viendrez la faire , vous serez surpris. Nulle part ailleurs on ne retrouve ces enchaînements incroyables de montées et de descentes tournicotantes dans la tourbe, avec de la pente raide, des sapins, plein de sapins, des racines, plein de racines, du granit, plein de granit, et des mélanges selon toutes les proportions imaginables de ces trois ingrédients constitutifs d'une recette ultra épicée . Me voilà au ravito 4 , je sais que le plus dur est fait. Et là je découvre qu'une partie ceux que j'ai passé sont sur le ... 55 . Je n'en reviens pas, c'est la première année où je vois des concurrents du 55 aussi attardés sur le parcours. Etonnant. La fin est plus facile, sauf la descente de Pouyaud, un peu ravagée et glissante qui m'oblige à faire quelques passages à pieds.  Je continue de me régaler dans les descentes, peuplées de vététistes à pieds accrochés aux arbres. Ensuite, tout se passe pour le mieux, le final me parait bien plus sympa qu'en 2015, j'ai encore les watts pour pédaler et me faire plaisir sur ces derniers kms à profil descendant. J'adore la descente du "Defi du Guetteur" , pense à David dans celle du Castor avec sa chute de 2015 mais elle passe bien cette année, je la trouve moins ravinée . On traverse la route et on file sur le final en évitant la "Bosse de Ouff"  qui menait à Saint-Sylvestre. Reste 5km .  Peu après , "arrivée à 3km" me dit un signaleur . Je me demande si l'infernal sentier en devers du final 2015 est au programme. Réponse : le voilà ! Mais beaucoup moins ravagé que l'année dernière où j'étais tombé au moins 5 fois en 1 km. Ou alors c'est moi qui était ravagé en 2015, hypothèse crédible aussi :-) . Cette fois ça passe, hormis une traître racine qui me fait coucher le vélo, seul mini chute que la journée. Et voilà l'étang, les clameurs du public, parcours bouclé en environ 8h30, avec de bonnes sensations et beaucoup de plaisir. Sticker "finisher" collé sur la plaque de cadre.  Pat m'attend à l'arrivée, JM et David sont là aussi.  Mary a réussi à passer la porte horaire, super content pour elle, je sais qu'elle ne lâchera pas et va donc remporter la course, les autres filles ayant abandonné. Je me change, mange mon repas, on voit arriver des concurrents du 55 ce qui semble assez incroyable puis Mary arrive sous les applaudissements. Elle aussi a vaincu sa frustration de 2015. Bravo à notre championne qui gagne un bisous ( même plusieurs ) de JM et le traditionnel bloc de granit du vainqueur. 72km, 2800m de D+, pour environ 8h30 de temps total. Pas de chute, pas de crampes, pas de point de coté. Presque pas de pluie jusqu'à mon arrivée, encore un beau souvenir gravé pour longtemps compte-tenu des circonstances de cette année 2016. Et toujours un immense bravo et merci à l'équipe d'organisation pour tout le travail réalisé et leur bonne humeur, qui est le plus bel éclat de soleil de cette course mythique. Coté classement, ça bouge tous les jours , 115ème à la dernière version et 12ème Master3 .


vendredi 10 juin 2016

Vendredi 11/6/16 : AF5 volé !


AF5 volé dans mon garage à 17h aujourd'hui . Plainte déposée . Faites moi signe sur le blog si vous voyez le vélo sur une annonce ou sur une rando .

dimanche 5 juin 2016

Dimanche 05/06/16 : Barbizon


Pas beaucoup de volontaires pour cette sortie à Bleau . Nos petits hommes verts sont presque tous HS après Gueret , attaqués par les tiques et un virus . Sauf Ludo toujours en pleine forme. Pat a sa fourche en réparation et nous prédit la fin du monde dans les bois . J'ai du mal à y croire : quatre jours sans pluie, ça suffit largement pour que Bleau soit parfaitement roulable. Sans oublier que les inondations sont aussi liées au fait qu'il a plu partout, ce n'était quand même pas le déluge en RP.  Bref, j'y crois. Benoit se fait un peu tirer l'oreille, inquiet des conditions. Je lui promet grand soleil et terrain sec. Bon, coté soleil, c'est un peu loupé, on arrive sous un plafond bas et brumeux à ne pas mettre un avion dehors. Mais le terrain est tout à fait praticable, à condition d'éviter les zones de platières ce que j'ai pris en compte dans le tracé du jour qui nous fait faire le tour de la forêt sans toutefois aller trop loin au sud. Histoire d'éviter le Loing mais aussi de ne pas trop forcer à une semaine de la Granit. Alors que j'ai été fatigué une bonne partie de la semaine, Gueret ayant laissé des traces, je sens dès les premiers tours de roues que les jambes sont bien là. Les bosses paraissent plus plates aujourd'hui. Hum hum ... on va taquiner le Benoilator alors :-) Les racines sont quand même bien mouillées avec l'humidité omniprésente, donc on fait attention dans les passages techniques qui sont super glissants. Mais les chemins sont parfaits, juste un peu humides, les vélos filent dans notre forêt fétiche, le sourire et le plaisir sont bien présents. Avec le 45 dents, la montée des Vestiges par le côté le plus facile est une simple formalité. Le vélo marche parfaitement, y compris le frein arrière. Première partie ludique avec le magic single, bien plus sec que je n'aurais pensé. Passé Denecourt, on arrive dans la partie sud. La descente pavée vers Avon est devenue un ruisseau, c'est le seul endroit où on est surpris par la quantité d'eau. Heureusement que j'ai laissé le mini garde boue avant ce qui m'évite d'être trempé par l'eau projetée par la roue avant. Montée de la butte Montceau embrayée sur un beau tempo. Les sensations sont excellentes, tellement que je me crois plus loin du sommet qu'en réalité et du coup je reponds trop tard à l'attaque de Benoit qui franchit la ligne en tête. Quelques bosses enchaînées derrière, dont la terrible montée droit dans la pente du Mont Andart, que tout le monde passe, mais je dois m'y reprendre à deux fois après avoir ripé sur un cailloux. On passe ensuite le rocher d'Avon toujours aussi ludique, Une grosse branche me tord le dérailleur arrière, zut de zut, pas glop avant la Granit . On continue sur Boutigny en remontant notre descente habituelle où Benoit chute ... à pieds, les rochers glissent beaucoup. Petite variante pour prendre la Montée de Maintenon en face du château. Je pars à fond, poursuis à fond et fini ... à fond aussi avec les cuisses en feu mais le 3ème temps sur Strava. Cette fois Benoit et Ludo sont distancés :-) . Puis le Mont Morillon, toujours en mode tempo , le circuit de la gendarmerie et la montée de Pavés, nouvelle attaque gagnante et nouveau 3ème temps sur Strava, moral au top pour la semaine prochaine. Retour à la voiture avec quelques variantes . Au final, un parcours bien agréable et pas trop fatiguant, 48km , 800m de D+ au GPS et 3h37 de roulage .