En me promenant sur le forum de VV, je découvre que la Viking VTT a lieu ce dimanche à Bonnières sur Seine. C'est à l'ouest de la boucle de la Seine que je survole souvent en avion et c'est le même coin que la Garennoise, une rando qui nous laisse d'excellents souvenirs. Deux boucles annoncées : 35+45km avec 900m de D+ sur chacune pour 80km au total ! Le souci, c'est que tout le monde ou presque est en vacances. Mais il en reste au moins un, JM himself qui l'a aussi cochée sur son programme. Ouh là, je ne vais jamais arriver à suivre cette fusée supersonique ! Bastien et Alain hésitent mais l'appel de Bleau est trop fort, et tous les prétextes sont bons : mauvaise météo, trop roulant, bla bla bla ... Bon, pas grave, je lance quand même un appel désespéré au peuple : qui me sauvera des griffes du Pedalator ? Miracle, Hervé et David sont bien là et décidés à en découdre avec ce beau parcours et me servir de gardes du corps. Rendez-vous pris à 7h45. Week-end de Pâques aidant, il me reste le lundi pour faire dodo, donc je trouve le courage de me lever à 6h. Le Gaea est toujours de sortie, le bras du Cube est en chemin mais le colis n'est pas encore arrivé. Mon manomètre semblant déréglé, je gonfle le pneu arrière à 1,2 bars seulement, les 1,6 de la semaine dernière semblant plus proche de 2 en réalité. Je voudrais bien me faire un peu moins secouer. Mon GPS me joue encore un tour, il me fait sortir avant Mantes. Pas trop réveillé à cette heure matinale et n'ayant pas pris la peine de regarder le parcours sur la carte avant, je lui fais confiance. Erreur, il y avait une sortie Bonnières plus loin. Je vais perdre 1/4h dans l'affaire, le temps de passer les innombrables ronds-points et surtout de trouver le parking car il n'est pas vraiment fléché par cet itinéraire. Hervé m'appelle inquiet juste au moment où j'aperçois l'arche de départ en passant dans une rue. Je me gare sur place, il n'y a pas grand monde et les rejoins à 8h. Plus de JM hélas, déjà parti sans doute. Zut. Récupération rapide de la plaque, je m'étais inscris par Internet, et nous partons à 8h05, direction la boucle de 35. Quelques centaines de mètres dans Bonnières et nous voilà déjà sur un single dans le Bois des Bruyères. Une pensée pour Bastien qui craignait des grandes lignes droites interminables. Le single est étroit, en dévers, et ça monte sec. Bigre, quel départ. Pour couronner le tout, David mène un train d'enfer avec Hervé dans la roue. Je ne suis pas du matin, et je serre les dents derrière. Il tombe quelques gouttes, qui rendent la terre bien dure glissante en surface. Pas du tout évident de rester sur le vélo, je me bats avec la machine et me dis qu'à ce rythme là, je ne vais pas aller bien loin. Mais c'est un peu l'objectif du jour de rouler plus fort, donc, je pédale et m'accroche derrière les lièvres, la langue pendante. Comme nous sommes montés, et bien on descend. De la pente et des virages, un passage avec une grosse racine en dévers, je tente, je rippe et fait un quasi 180°. Pied à terre, j'en profite pour essayer de localiser un bruit qui m'agace depuis le départ, ça fait clic clic clic et je ne comprends pas d'où ça vient. Je replie la cellule du capteur de vitesse, repart, zut, je les vois plus. Ouf, ils m'attendent gentiment un peu plus loin. Ca fait toujours clic clic, mais ce n'est rien à coté de l'étrier arrière d'Hervé qui lui fait ouin ouin en permanence. A coté, l'étrier de Corinne, c'était de la rigolade. Mais çà ne l'inquiète - absolument - pas, il avance et pédale comme si de rien n'était, moi, j'aurais déjà tout démonté :-) . On enchaîne, Bois de la Roquette, Bois de la Houssaye. Des bosses raides, des descentes techniques, des parties plus roulantes, ça commence tambour battant. Dès que ça monte, je vois David et Hervé qui prennent le large, je tente de recoller sur le plat, mode élastique. On arrive au premier ravito au bout de 15km, super bien fourni, il y a même du saucisson à l'ail. Pas encore très faim, mais quand même, faut pas gâcher. Les organisateurs nous annoncent une 2ème partie de la boucle bien physique, au grand émoi d'un vététiste du club de l'Yvette qui ne s'attendait pas à un parcours aussi rythmé. Effectivement, la suite attaque bien les mollets, avec une belle boucle dans la forêt de Rosny. Quelques raidars, des montées plus progressives, des descentes superbes tout en virages mais rapides et fluides. Il pluviote toujours, je me méfie un peu de l'adhérence. La machine chauffe et je commence à mieux tenir le rythme des fusées de devant. Dans une descente, David a pitié de moi et saute sur un cailloux ce qui provoque une crevaison à l'arrière.
Petite pause réparation avec la séquence recherche du ressort de serrage rapide qui a sauté au démontage. Rien à faire mais il n'est pas indispensable pour rouler. On regonfle et on repart avec une vue magnifique sur la Seine depuis les Buissons. Le soleil est revenu. Nous revoilà au point de départ après 35km et 930m de D+ au GPS, pas mal pour 35km. On fait une halte à la voiture d'Hervé pour réapprovisionner David en chambres à air. Je découvre enfin l'origine du "clic clic" . J'ai ramassé un aimant de compteur qui s'est fixé sur le disque. Je le vire, problème résolu. Nous grignotons au ravito, et c'est reparti pour le 45km. Il est 10h40. Quelques kms roulants pour traverser la Seine et rejoindre notre nouveau terrain de jeu. Ca permet de chasser les toxines et je sens les gambettes qui commencent à bien fonctionner. Soudain, on tourne à droite après Sainte-Geneviève-les-Gasny et ça monte, çà monte. Fini la rigolade. Le paysage devient superbe. On surplombe la vallée sur des singles qui filent sous les roues dans le Bois du gros Chêne. MAGNIFIQUE, la caméra tourne. Séquence de montagnes russes et nous débouchons dans le village de Giverny, petite pépite touristique. On remonte, pour cette fois dominer la Seine. Je me régale.
Arrive une montée ultra raide. Le 30x42 est dur à tirer dans cette pente et je craque à quelques mètres du sommet caché par un virage, dommage, j'aurais pu passer, ce que font David et Hervé. Cette partie est bien physique à nouveau, on s'offre une descente superbe, avec de multiples épingles dans une pente raide, peu courant dans la région. La partie finale est rapide mais un peu stressante, coincé entre les arbres à gauche et les barbelés à droite, il faut maîtriser la trajectoire. Nous revenons ensuite dans l'autre sens, sur un long single roulant en bordure de champs avec de belles fleurs un peu partout. Je suis Hervé à l'oreille, on entend les grincements de l'étrier à 1km ! Ravito 3 au km 62. Toujours aussi bien pourvu, l'organisation est au top, avec tous les carrefours sécurisés. Dernière partie, il reste trois grosses côtes dixit les organisateurs. La dernière est une spécialité locale avec plus de 100m de D+ en une fois. Je suis bien décidé à tenir la roue d'Hervé. Nous filons bon train, je parviens à le suivre dans les deux premières bosses, décrochant même un peu David. Lequel revient en boulet de canon dans la troisième où Hervé met tout le monde d'accord. Retour vers Bonnières par un magnifique sentier en balcon au dessus de la Seine. Un régal pour les yeux. Hervé appuie fort, on a du mal à le suivre avec David mais ce dernier se bat comme un beau diable. Je commence à avoir un peu mal au dos sur cette partie rapide où la terre dure fait rebondir le vélo. Je finis par lâcher un peu, et retrouve mes camarades en bas d'une ultime et belle descente technico-ludique. Nous rentrons dans la ville et rejoignons l'arrivée avec 81,9 km au GPS, 1860m de D+, 4h59 de roulage pour 5h35 de temps total. Superbe matinée ! Merci à David à Hervé de m'avoir accompagné ( et attendu ) , et désolé pour JM, ce n'est que partie remise ( je regarde du coté des VTT électriques :-) ) .
2 commentaires:
Quelle aventure !
Super temps avec tout le D+ qu'il y avait !
Ça va saigner à la Granit ;-)
Superbe partie de manivelles, merci pour la vidéo !
La Cernaysienne sera un bon entrainement pour la Granit ;)
A bientôt
David
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