Initialement, nous avions mis la Mazar'yvette à notre programme, et j'étais même inscrit via internet. Mais la météo des derniers jours m'incite à abandonner le 82km prévu. Pas envie de risquer d'abîmer les roulements du vélo dans la boue qui peut être parfois collante du coté de la Ferté et surtout les orages annoncés en fin de matinée sont incompatible avec la durée du parcours. Devançant la suggestion de "Pat de Bleau", je propose un rendez-vous à Barbizon à 8h pour un parcours plutôt roulant de manière à être rentré avant l'arrivée du très mauvais temps. Pendant ce temps, Bastien nous envoie des photos du remake du Shimano Epic Enduro qu'il a programmé avec Alain pour le week-end. Il nous souhaite bon courage sous la pluie. Benoit un temps hésitant pour tenter quand même le beau parcours de la Mazar'yvette se décide finalement pour Bleau aussi. Au rendez-vous, nous retrouvons Ludovic, Patrick et la surprise du jour, avec le retour sur les roues à crampons de El Marco himself. Oups me dis-je , et moi qui ait tracé un parcours pas trop technique, va falloir suivre la fusée ! Alors que nous avions quitté Savigny sous le soleil, des nuages bas arrivent déjà sur la forêt. Ca nous inquiète un peu mais nous partons plein d'espoir dans le micro-climat local. On commence par la bosse qui monte en haut de Cuvier Chatillon. Je suis en tête avec Marco, ça va pas durer me dis-je, j'appuie fermement sur les pédales, qui ne tente rien ... A mi-pente, d'un coup, y'a pu de Marco. Ben alors ? Et puis à l'approche du sommet, le revoilà . Un magicien cet homme :-) . On papote en attendant le reste du groupe, direction les Longues Vallées pour la montée impossible qui passe vraiment bien aujourd'hui, pas de doute, la forme commence à venir. On enchaîne sur le single en devers puis on va chercher la montée vers la Table du Grand Maître depuis le bas avec le début raide et truffé d'énormes racines, j'aime ce passage. Voilà le Magic Single avec ses deux zones condamnées mais il en reste assez pour se faire plaisir. On contourne Denecourt avec une belle montée sympa à la clef pour aller chercher les bosses de Xav. Je perds les pédales au sens propre du terme au sommet du premier toboggan, je tirais trop court et je manque de repartir en arrière, petite émotion puis on enchaîne les autres passages sans souci, faut juste bien choisir son développement. On redescend vers l'hippodrome de la Solle, alternant passages ludiques et fluides avec quelques zones techniques pour ne pas perdre la main. Avec les bonnes jambes, tout passe bien sur le vélo. On fait une pause devant l'hippodrome à couvert, car un énorme nuage noir nous regarde d'un oeil mauvais et déverse une belle quantité d'eau. Bien protégés par les feuilles, nous ne sommes même pas mouillés mais on enfile les Kway. Le coté miraculeux de la forêt se manifeste dans la foulée : à peine 2 minutes plus tard, le ciel est entièrement bleu et le soleil resplendit !!
Nouvel arrêt pour enlever les vestes de pluie, on n'en revient pas mais la chance est avec nous . Nous descendons sur Fontainebleau le long de la N7, les branches sont trempées et ça mouille bien au passage. Direction le single en surplomb via la montée du Mont Fessat. Les GPS ont un peu de mal encore ce matin à se synchroniser et le groupe se coupe en deux à la faveur d'une bifurcation. Nous attendons au pied des Gorges du Houx, je remet le Kway, il tombe des gouttes et c'est bien noir. Benoit et Ludovic nous rejoignent, à peine repartis, grand soleil à nouveau !! On traverse le massif pour aller du coté du Long Boyau et la grosse bosse pavée. Je m'accroche dans la roue du Benoilator pendant que Patrick ne lâche rien avec son arme ultime. El Marco est mystérieusement en retrait ce matin, surement une tactique de routier :-) . J'ai prévu une variante du coté des Monts Girards avec quelques bosses qui font monter le D+ et le cardio. Pause pour contempler le paysage superbe au point de vue du Camp d'Arbonne.
Retour via le circuit "Pedalator" . Au passage d'un petit tronc, ma pédale se bloque dans une branche, arrêtant net le vélo pendant que, surpris, je passe par dessus le cintre pour tomber doucement dans le sol meuble. Il ne nous reste plus qu'à finir la dernière montée pour rejoindre les voitures. J'ajoute un petit plaisir avec ma variante remontant par une petite montée impossible. Passée facilement malgré le sentier labouré par des sangliers au sommet. Je me sens en pleine forme, je saute quelques rochers et voulant tenter une dalle m'étale au pied du rocher qui était couvert d'une mousse ultra glissante. Même pas eu le temps de dire ouf mais pas de bobo. Nous rejoignons le parking avec 48,6km, 820m de D+ et 3h16 de roulage au GPS. Au final, temps magnifique, avec juste quelques gouttes de pluie, un grand coup de chance car quelques kms plus loin sur la route du retour, c'était le déluge, juste au niveau ... de la Ferté .
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