dimanche 18 mai 2014

Dimanche 18/05/14 : La Faut pas Mollir 100km

David au guidon de l'Intense
Nous avions prévu la Lyricantoise pour ce dimanche. Mais le mauvais temps de la semaine dernière qui nous a incité à préférer Fontainebleau plutôt que le 82km de la Mazar'Yvette m'incite à revoir mes plans. Il me faut un parcours long et physique pour travailler le foncier. Les organisateurs de la "Faut pas Mollir" à Plaisir annoncent de nouveaux parcours, je décide d'essayer, abandonnant lâchement mes petits camarades mais faisant un heureux au passage, Bruno, qui récupère ma place.

Comme je l'espérais un peu, si Hervé n'est pas dispo,  David est partant mais son cadre est en SAV et il n'est pas sûr de le récupérer. Je lui propose de prendre l'AF3 qui ne demande qu'à rouler ce week-end, le pauvre Intense est jaloux du Cube . Et voilà les deux armes fatales de sortie en même temps :-) . Vu le profil atypique du parcours avec du roulant mais aussi des passages bien raides, me voilà perplexe avec mon monoplateau. Difficile de trouver un compromis correct dans ce cas particulier. Seule solution : je remonte le dérailleur et le shifter et démonte le pédalier du Gaea pour installer le 42x28 sur le Cube. C'était la bonne idée, je vais me féliciter plus d'une fois de pouvoir sortir le 42x11 et tout autant le 28x42, avantage marquant du bricolage de la cassette en 11/42 qui donne une super plage de vitesses associée à un pédalier double. J'en profite pour changer aussi les plaquettes. Et là, le drame : en centrant l'étrier, je sens soudain la manette devenir toute molle. Oups ... pas normal ... . La durite vient de lâcher pile à l'endroit où elle avait frotté sur la roue jeudi dernier après la rupture d'un collier de fixation. Je récupère un vieux frein Shimano, mais la durite est trop courte. Aie, aie, aie . Je décide de faire passer la durit par le haut du cadre, ça permet de raccourcir le trajet. Fixation système D avec des colliers rilsan, ça va le faire. Au passage, je finirai la rando avec de belles griffures sur la cuisse, le bord d'un des colliers frottant un peu.

Le parcours annonce 100km et 1600m de D+ . Je fabrique la trace GPS à partir de la carte publiée par les organisateurs, ça me permettra de suivre plus facilement le parcours et de vérifier le D+. Pas de doute, il y a de quoi faire. Les premiers kms s'annoncent roulants avec une descente vers le sud pour ensuite deux boucles en vallée de Chevreuse avant de prendre le chemin du retour avec un final bien corsé sur les derniers kms, une spécialité de cette rando. Le mix roulant-D+ me convient bien, surtout avec un lièvre aussi véloce que David qui ne me laissera pas me reposer sur les parties roulantes. C'est exactement ce que je cherche pour travailler la résistance en vue de la Granit.

Nous nous retrouvons à 7h15 sur le parking, installation des pédales de David et c'est tout, les réglages du vélo lui vont parfaitement, il n'y a plus qu'à rouler. Ce sont ses premiers tours de roue en 29, la position plus redressée et les grandes roues lui font un effet bizarre sur les premiers mètres. Ca change des XC 26" à potence plongeante auxquels il est habitué. Inscription rapide, il n'y aura en tout que 42 courageux à se lancer sur le grand parcours. Nous partons un peu après 7h30, il ne faudra pas traîner si on ne veut pas rentrer trop tard. Nous prenons un rythme raisonnable, David découvre le vélo et moi je fait chauffer les gambettes. Un magnifique ciel bleu s'offre à nous, présage d'une belle matinée de VTT. Rapidement, nous sommes en forêt de St Apolline, un bois sympa avec de belles bosses et singles. David se montre très  performant dans les singles tournicotants, avec une lecture étonnante des trajectoires. Je suis au taquet derrière et manque de m'étaler en heurtant une pierre avec la pédale. Puis c'est le bois de Kabiline, Coignières, le bois Châtelin avant de rejoindre Maincourt pour le ravito N°1 au bout de 23km effectués en une heure environ. Entre les forêts, les liaisons se font sur route, un peu dommage mais ça permet d'aller vite, très vite car David appuie maintenant férocement sur les pédales passé sa courte période de prise en main.
David mange des câbles électriques aux ravitos : le secret de sa forme ? 
Nous repartons du ravito pour la boucle spécifique du 100km. Nous sommes en vallée de Chevreuse et nous passons par nombre de coins connus. Le compteur de D+ s'affole d'un coup, ça grimpe, ça descend. Un petit tour du coté de l'Abbaye de Port Royal puis nous montons à la Madeleine, pour en redescendre par un chemin que je ne connais pas, dans une descente rapide où je manque de perdre l'avant dans un virage. Nous avons rattrapé un concurrent qui lutte pour repasser devant. Derrière la descente, ça remonte, long, raide, ça fait mal aux jambes ! Alors que j'ai réussi à suivre David sur la Madeleine, cette fois j'ai du mal et je le vois s'éloigner. Gentiment, il m'attend en haut, laissant partir notre adversaire ... provisoirement . Nous repartons de plus belle, et rapidement le voilà de nouveau.  Quelques kms plus loin, il finira par exploser en vol. Le parcours redevient plus facile et nous rejoignons le même ravito avec cette fois 48km au compteur. La boucle suivante nous emmène dans les Vaux de Cernay. Autant dire que ça ne se calme pas côté D+ et il devient bientôt clair qu'on va largement dépasser les estimations des organisateurs. David rejoint une escouade du club de St Germain qu'il poursuivait depuis un bout de temps. Hélas, je l'oblige à m'attendre en hésitant après une traversée de route, la trace GPS indique qu'il faut tourner à droite, je ne vois rien et tourne en rond avant de réaliser qu'il fallait poursuivre sur 200m. David retrouvé, nous remettons en marche la partie de manivelle. Ca monte, ça roule et ça descend en rythme. L'Intense survole les obstacles devant moi manié de main de maître par David qui s'est parfaitement habitué au 29" et profite pleinement des capacités du vélo. Au détour d'une bosse, voilà St Germain arrêté sur le côté, on passe devant. Mais quelques minutes plus tard, ils reviennent et repassent. David saute dans les roues pendant que je serre les dents, j'ai du mal à suivre et je me demande comment revenir. Pas trop le temps de gamberger, virage à droite et on enquille une descente de la mort qui tue.  Raide avec des rochers, des marches, des branches. Nos adversaires pilent, gênant David et me voilà dans la roue. Mode chamois "on". David descend avec beaucoup de maîtrise, sautant rochers et racines tout en fluidité. Je suis, observant la trajectoire car d'évidence, il connait l'endroit alors que de mon côté, je ne me souviens pas y être déjà passé. Devant, ça cale, OTB pour l'un, pédibus pour les autres. Arrivés en bas, on a largement distancés nos concurrents, sauf ... qu'on tourne à gauche là où il fallait partir à droite. Avec les vibrations, le GPS a changé de page tout seul, et pas moyen de remettre en guidage, les doigts trempés de sueur ne font plus contact sur l'écran tactile. Ne voyant plus de flèches, on fait demi-tour et nous voilà à nouveau sur le bon parcours à la chasse aux maillots bleus et blancs qu'on ne tarde pas à retrouver. Je commence à avoir faim, on approche des 70km. Devant nous, un raidar quasi impossible. On tente, je m'arrache pour passer une zone sablonneuse avec des racines. La pente s'adoucit à peine, l'adhérence est top mais le cardio est au taquet, rien à faire, ça doit passer bien frais mais là, c'est trop dur. David tente malgré tout mais doit se résigner aussi, c'est le seul passage faisable où on poussera un peu le vélo. Finalement, on arrive enfin au ravito au bout de 76km.
Pause appréciée, j'avale trois verres d'eau commençant à sentir les cuisses un peu sensibles, je crains les crampes. On repart bien requinqués, cette fois, le 42 est de nouveau de sortie mais sur de beaux chemins très agréables, avec des passages au bord des nombreux étangs du coin. Un peu de boue dans cette zone. On fait fumer la roue arrière, souvent à plus de 30km/h. Quelle idée d'avoir filé un 29 à David, une fois lancé, c'est un vrai missile !! Le D+ refait son apparition, avec quelques longues bosses, donc une interminable qui se termine en plus par un raidar infernal qui fait bien mal aux jambes. Quelques concurrents sont affalés au bord du chemin, apparemment détruits par cette fin de parcours. Une dernière montée redoutable mais bien connue, des amis habitent pas loin et je passe par ici lorsque je vais les voir à vélo. Ca passe sans souci et cette fin de parcours permet de bien travailler les efforts lorsque les jambes commencent à être chargées de toxines.  Maintenant, ça descend jusqu'à l'arrivée. Je trouve encore le moyen de faire une petite erreur de parcours, histoire de dépasser les 100km :-) . Arrivée au bout de 101km, 1800m de D+, 5h43 de roulage pour moi et 5h31 pour David. Une très belle matinée de VTT sous un magnifique soleil, et un parcours étonnant par les contrastes inhabituels qu'il offre. Un grand merci à David pour avoir attendu lorsque je me faisais un peu distancer, me permettant de conserver un lièvre très efficace pour un chrono final qui me fait bien plaisir et donne confiance pour la Granit. Nous nous installons à l'ombre pour déguster une bière et un sandwich bien mérité, David réalisant qu'il a mis une heure de moins de l'année passée, où le terrain était il est vrai rendu pénible par la boue. Une pensée pour le Benoilator qui est en vacances, il aurait bien aimé cette rando qui permet de grimper mais offre aussi de belles parties de manivelles.


1 commentaire:

David a dit…

Une très belle balade alliant un peu de tout ce que j'aime dans le VTT (descentes rapides, côtes techniques, singles tournicotants et du roulant, dans un environnement très sympa), et tout ça sous un soleil magnifique. A refaire !
Un grand merci pour le 29 pouces, c'est un vélo vraiment complet et très efficace une fois lancé, très prevenant, qui tracte fort dans les côtes ! Surtout, sur le plat, j'ai eu une forte impression de facilité avec.
Vivement la prochaine partie de manivelles, sûrement à la Cernaysienne !