dimanche 8 juin 2014

Dimanche 08/06/14 : La Magny Futée

Dernière ligne droite avant la Granit. Il ne faut plus trop forcer maintenant, les jeux sont faits. La Magny Futée qui annonce 900m de D+ pour 60km me semble une bonne option. Chacun gère la période comme il le sent. Patrick opte pour une sortie route histoire de ne pas trop taper dans la bête. Bastien se sent mieux et est de retour sur les chemins. Avec un petit doute sur la météo. Ne pleuvrait-il pas le matin ? Non dit la météo aviation, beau temps à partir de 8h, après des risques d'orages dans la nuit. Les risques se concrétisent et je suis réveillé par le tonnerre vers 1h du matin. Pourvu que ça ne tombe pas en vallée de Chevreuse, le terrain ne résiste pas bien aux orages. Benoit est partant, tout comme Seb, Alain et Salvatore. Il pleut sur le trajet mais cela s'arrête pile quand nous arrivons peu avant 8h. Petit SMS de Bastien qui ne se presse pas, vu le temps :-) . Et coup de fil de Seb, notre local de l'étape, en route depuis chez lui à vélo et qui est planqué sous un arbre en train de compter les canards en attendant que la pluie s'arrête :-) . J'y vais de ma séance de motivation en entendant la voix désabusée de notre camarade. Un futur finisher de la Granit ne doit renoncer devant aucun obstacle. Avancer tant qu'on peut, ramper, tout est bon pour atteindre le but, la clef , c'est le mental ! Finalement, nous nous retrouvons tous aux inscriptions où il ne faut pas avoir oublié les lunettes, le record du papier le plus minuscule étant clairement homologué ce matin. J'ai les jambes qui me démangent et une furieuse envie de rouler. On saute sur les vélos et nous voilà partis, j'emmène la troupe sur un bon rythme. Heureusement que j'avais la trace GPS car le départ n'est pas super clair et Alain a même fait demi tour après un premier départ avant notre arrivée. Premier single, le ton est donné. Le terrain est gras, très gras, glissant et collant. Et zut, on va pourrir les vélos. Mais trop envie de rouler, peu m'importe, surtout que le tracé est vraiment tip top, mieux que la Cernaysienne. D'ailleurs, ça monte, ça descend, ça remonte, ça redescend. Le D+ augmente à vue d'oeil sur le GPS, il devient clair que nous sommes confrontés à un cas rare : une annonce de D+ ... largement sous-estimée. Tant mieux :-) . Il faut quand même poser un peu le pied à certains endroits, ça patine grave. Je dégonflerai le pneu arrière un peu plus loins et ça ira déjà beaucoup mieux. Alain est victime d'un problème mécanique avant le ravito, chaîne coincée dans les rayons. Il nous rejoint mais préfère attendre Salvatore qui a un peu de mal à suivre notre tempo. Je fais attention de ne pas trop forcer en prévision de notre challenge de la semaine prochaine mais essaie de suivre tant bien que mal Bastien qui a retrouvé ses jambes. Il fait quelques petits arrêts regroupement qui permettent de ne pas trop taper dans la machine. Déjà 500m de D+ après 20km, cette première partie était bien tonique. Parcours un peu plus roulant dans le second tronçon qui est la boucle spécifique du 60. Dans un chemin plat, Bastien lâche les mains du guidon pour se détendre et sans qu'on ait le temps de dire ouf, chute sur le côté a pleine vitesse. Aie ! Heureusement, pas de gros bobo mais un coude bien arrachée qui va piquer cette semaine. Nous décidons de retenir comme version officielle qu'il a sauté du vélo pour échapper à une tique affamée qui se jetait sur lui et qui périra écrabouillée dans l'incident. Nous arrivons dans une belle bosse, je suis juste derrière Bast, des ailes me poussent, j'accélère, ça tient, j'en rajoute un peu, waouh, trop bien . Aie, la bosse m'a l'air bien plus longue que prévue, faut tenir. Un virage à droite, je suis le vététiste devant, oula, ça remonte à perte de vue, elle est interminable celle là. Je maintiens quand même un bon tempo,on laisse tout le monde sur place, Bast recolle à l'approche du sommet et passe mais nous arrivons ensemble, me voilà content. Plus personne derrière, finalement Benoit arrive, on continue jusqu'au ravito pour attendre Seb. Bizarre, ce ravito aussi rapproché du précédent. Une gentille dame donne de l'eau pour nettoyer la plaie du blessé. Puis elle me demande si on était sur le 60. Pourquoi "était" ? Parce-que là, c'est le 20 ! ??? , on fait demi-tour en jettant un oeil à la trace, zut, il ne fallait pas continuer à monter en tournant à droite. On redescend, et quelques centaines de mètre plus loin se présente le raidar le plus redoutable du circuit. Je me bats pour rester sur vélo, une barrière en haut, faut redescendre ? Ah non, Bast arrive et tourne à gauche, je le suis. Un long faux plat descendant où je m'escrime à suivre la fusée devant , mon 30x11 peine devant le 44x11, je suis à 120 rpm sur le capteur de cadence, rien à faire pour aller plus vite. On arrive finalement au ravito 2 , toujours bien fourni, petit nettoyage des vélos. On y retrouve Seb qui se demandait où on était passés n'ayant pas vu notre erreur de parcours. Dernière partie, ça monte encore, j'arrive à tenir la roue de Bast dans une longue montée et ensuite on fonce à Mach 1 dans de beaux singles mais bien glissants. Je perd du terrain dans les descentes, difficile de lâcher les freins sur un tel terrain. "Regarde loin devant et laisse faire le vélo" dit Maître Bast. Bon, faut que le rattrape, je lâche tout ! C'est un peu holiday on ice quand  même et dans une descente le long d'un grillage, je déboule sur un concurrent en difficulté. Je freine et part en sucette, atterrissage incontrolé mais sans dommage dans le grillage. Je ne vois plus Bastien. Je continue malgré tout sur un bon rythme, et je vois revenir Seb qui mène un train d'enfer. Il passe, et je dois m'employer pour le suivre.. Bigre, il a mangé quoi au ravito ? Dernière bosse, je m'accroche dans sa roue mais je n'arrive pas à passer. Encore quelques centaines de mètres et c'est l'arrivée. Bast n'y est pas ? Il est où ? Il arrive un peu plus tard, erreur de parcours. Et pas de Benoit non plus . On mange nos sandwichs, Bast rentre à la maison.  Déjà 35 minutes et toujours personne, ce n'est pas normal , Benoit n'était pas loin derrière et devrait être là depuis longtemps, le coup de pédale était vaillant ce matin. Je l'appelle, il est ... perdu ayant quitté le parcours par erreur. Avec quelques indices on le localise et je lui indique la route pour nous rejoindre. Mais 20 minutes plus tard , toujours rien. Re coup de fil, il est parti sur la bonne route mais dans le mauvais sens. Aie ! Je quitte Seb , et part le chercher en voiture. Tout est bien qui finit bien . Malgré un terrain bien boueux, une belle matinée de VTT avec finalement 62,5 km, 1180m de D+ et 4h de roulage .


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