dimanche 29 juin 2014

Dimanche 29/06/14 : le Raid des Cadoles

Le Raid des Cadoles reste une épreuve à part pour moi. En 2005, nous nous y étions inscrits avec Benoit à une époque où je commençais tout juste à me mettre sérieusement au VTT. Le parcours m'avait semblé hors norme et j'avais fini sur les rotules, mais fini quand même, impressionné par la technicité et l'engagement physique demandé par le parcours. Le départ avait eu lieu à Bar sur Seine.  Depuis, j'ai eu l'occasion de le refaire plusieurs fois, essayant les différents points de départ qui changent tous les trois ans. Avec le club de Saint-Michel, nous avons même remporté la coupe du club le plus nombreux sur l'édition 2009. Avec l'expérience, le parcours m'a semblé plus accessible, ayant eu l'occasion depuis de faire des raids autrement difficiles. Mais les singles locaux restent uniques, avec ce mélange de cailloux/racines, les petits monticules de pierres, et ces slaloms à n'en plus finir entre les arbres. Bref, j'ai toujours du mal à résister à l'envie d'y revenir, et j'avais donc de longue date réservé ma place pour l'édition 2014. Je m'excuse donc auprès de notre OliVTTiste qui avait organisé le même jour un belle rando club en direction de Paris, l'appel des singles est le plus fort. Benoit qui n'est pas revenu sur ce parcours depuis quelques années est partant. Beaucoup de vacanciers dans la team Khs91 , mais finalement David et Hervé qui ont envie de découvrir cette épreuve se décident malgré une météo incertaine pour le week-end. J'analyse d'ailleurs avec attention les prévisions car l'édition 2013 sous le soleil mais sur terrain humide m'avait laissé une petite frustration, les sentiers ultra glissants ne permettant pas de se lâcher comme sur le sec. A priori, rien de trop méchant pour le dimanche, mais des risques d'averses l'après-midi. Je choisis quand même une tenue légère avec juste un coupe vent sans manche. Départ matinal, nous arrivons à Bar sur Seine vers 7h45, mais il nous faut beaucoup de temps pour se garer, l'entrée du parking étant commandée par une petite route sur laquelle ça bouchonne pas mal. On retrouve David et Hervé aux inscriptions, il fait un peu frisquet et le temps est bien couvert. Retrait rapide des plaques et nous voilà partis un peu après 8h15. Le terrain est humide, mais rien de trop méchant, d'autant que les premiers kms sont roulants. Les jambes tournent toutes seules ce matin, je suis donc David et nous formons un petit groupe de 3 avec Hervé, Benoit ayant enclenché le mode raid se retrouve un peu derrière.Les 10 premiers kms sont roulants et parcourus en un peu plus de 30 minutes. Nous tournons dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Voilà les premiers singles et les premiers bouchons, nous sommes partis un peu tard. On patiente, puis on finit par solliciter le passage que les concurrents nous cèdent très gentiment, il y en a même un qui se jette dans le fossé pour nous laisser passer. Le rythme remonte d'un coup, David peut s'amuser avec son 8XC 2014 tout neuf et qui fait merveille sur ce terrain. Du moins tant que les Cobra montés sur les roues adhérent au terrain. Sur plusieurs passages, je passe facilement en montée grâce à la traction parfaite du 29" et du Rocket Ron arrière. Je me moque gentiment d'Hervé qui maîtrise de nombreuses ruades de son destrier. "C'est quoi tes pneus Hervé?" . J'ai à peine le temps de terminer ma phrase que je suis par terre, surpris par une glissade sur un devers. Ah les devers ... une super spécialité locale qui se retrouve sur de nombreux passages. Avec la terre mouillée, ce n'est pas simple de les passer proprement. Nous arrivons après 19km au ravito 1 situé au pied de Notre Dame des Vignes, lieu emblématique du Raid des Cadoles.
Le ravito est bien fourni, on attend Benoit qui arrive quelques minutes plus tard avec une cheville douloureuse, souvenir d'une chute à la Granit. Nous repartons tous les 4, mais nous reprenons une nouvelle fois de l'avance avec David et Hervé. On alterne singles et passages plus roulants. On ne s'ennuie pas mais je suis un peu frustré, la proportion de grands chemins est supérieure à l'habitude sur cette première partie. Moi, je suis venu pour les singles de folie. Ravito 2 rapidement rejoint au bout de 35km. Je retire le coupe vent, mais on se refroidit et on décide de repartir avant d'attraper du mal. Vers le km 40, nous rejoignons un tronçon emprunté par les petits parcours. Le passage est superbe et technique, et du coup, la différence considérable de niveau parmi les concurrents pose problème. Pendant de longues minutes, nous sommes un peu frustrés par l'impossibilité de profiter du terrain de jeu. A modifier pour l'année prochaine, ce n'est pas une bonne idée de mélanger ainsi les parcours et c'est limite dangereux pour tout le monde. Heureusement, un pente raide et assez large se présente qui me permet en restant sur le vélo de doubler des dizaines de concurrents à pieds et me sortir enfin de la nasse.
C'est reparti et le parcours se bonifie maintenant. Nous allons enchaîner de multiples passages tip top, avec cailloux, sans cailloux, entre les sapins, dans les herbes, technique, fluid, bref, de l'orgie de monotraces, le pied, je me régale. C'est à ce moment qu'il se met à pleuvoir, zut alors, mais bon, en fait, je suis tellement content d'être là que ça ne me gène pas vraiment. On retrouve David au ravito3 situé au km55, il nous avait largués à la faveur d'un passage immontable où ses talents de coureur à pieds ont fait merveille. Il tombe des cordes mais il y a une tente qui nous protège. Je fais le plein du camel qui était vide, grignote un peu de tout , sucré, salé, pâtes de fruit et saucisson et c'est reparti, direct sur un magnifique single bien fluide. La pluie a rendu le terrain ultra glissant, pas le moment de lâcher le guidon, ça part parfois un peu dans tous les sens mais ça passe. Le soleil revient d'un coup, et il se met même à faire bien chaud. Je prends un peu d'avance à la faveur de dépassements, puis me fait rattraper par les hommes bleus et nous attaquons ensemble un belle descente granitesque avec marches, passages aménagés sur des troncs d'arbres et autres gâteries techniques où nombreux sont les concurrents à pieds. C'est là qu'on voit les progrès , ça passe tout seul, avec un pied posé pour une passerelle en bois bien glissante qui traversait une rivière et m'inspirait une confiance modérée. Un peu de plat, et un nouveau sentier super top genial, un des plus beaux qu'il m'ait été donné de rouler. Super fluide et long, très long, le pied, waouh !!!  A la sortie, nouvelle averse, cette fois c'est le déluge. Pas très agréable mais heureusement nous sommes majoritairement en forêt. Un faux plat bien long où Hervé embraye sérieusement. Je fais de mon mieux pour m'accrocher, ça n'en finit pas et en plus ça se met à monter de plus en plus fort. Avec la pluie, mes lunettes sont couvertes de buée, et je roule presque à l'aveugle ! Mais je tiens le coup ne concédant que 100m facilement rattrapés sur le single technique qui suit, grâce à l'adhérence bien meilleure de ma monture. Le Cube fait merveille sur ce terrain tout comme la transmission avec le monoplateau de 30, qui me permet de réagir au quart de tour quand une difficulté imprévue se présente devant les roues. David a pris la poudre d'escampette devant, on ne le voit plus. Ce dernier sentier est franchement terrible. La pluie a détrempé le sol, c'est holiday on ice, et il y a plein de passages en devers. L'avant, l'arrière se barrent chacun à leur tour, je rattrape le coup à chaque fois mais on n'avance plus sur ce terrain miné. Finalement, on finit par s'en sortir et on déboule dans Bar sur Seine. Déjà ? Surement tuyautés par les gars de Saint Sylvestre, les organisateurs nous ont collé une dernière montée de la mort qui tue pour rejoindre le domaine du Belair, nouveau lieu de départ cette année. Ca rappelle des souvenirs car nous y avions dormi pour l'édition 2009. 81,7 km au GPS pour 5h32 de roulage et 1660m de D+. Malgré la pluie, j'ai adoré la 2ème partie du parcours et aussi les bonnes jambes qui m'ont permis de bien en profiter jusqu'à la fin. David est un peu déçu de la météo, alors qu'Hervé retient d'abord la qualité du parcours. Je pars me changer à la voiture, et retrouve Benoit à mon retour qui a finalement coupé sous l'averse, les Benoilator n'aiment pas trop la pluie :-) . Rendez-vous en 2015, sur le sec cette fois !


5 commentaires:

  1. Merci pour nous avoir fait découvrir cette rando., de nombreux et très beaux singles. A refaire sur terrain sec :-)
    Hervé

    RépondreSupprimer
  2. Bien rentrés ? C'était un peu galère pour nous sur l'A6 suite à un accident qui bloquait le trafic. A refaire effectivement en 2015 sur terrain sec pour mieux en profiter :-)

    RépondreSupprimer
  3. Sur terrain Sec, je resigne :)

    RépondreSupprimer
  4. Rentré à 18h30, qq bouchons mais rien d'exceptionnel pour un dimanche soir en RP. Par contre ce matin levé difficile, le dos en compte :-(
    Hervé

    RépondreSupprimer