mercredi 8 février 2017

Mercredi 08/02/17 : Les Ménuires








Temps pourri depuis notre arrivée aux Ménuires mais ce mercredi est la pire journée de toutes avec une visibilité quasi nulle. Pas vraiment motivés pour aller skier, impossible de se lâcher dans ses conditions et nous aimons skier vite avec mon fils Nico. Donc grasse matinée pour tenir compagnie à la grande soeur qui s'est malheureusement fait une entorse du genou avec rupture des LCA, le kiné a remplacé le ski pour elle, vraiment pas chance, surtout pour une chute à l'arrêt dans un tas de neige. Pour l'après-midi, je décide de tenter le coup de louer deux Fat 7G Rossignol. J'ignorais, jusqu'à tomber sur ces vélos en devanture d'un magasin local, que Rossignol se lançait dans le vélo. C'est bien le cas, avec en plus le rachat récent de la marque allemande Felt. Mais ce modèle est 100% Rossignol, un très beau Fat électrique à 2 roues motrices , avec une intégration parfaite de la batterie dans le cadre. Les moteurs sont dans les roues. 250W à l'avant, 350W à l'arrière. Du coup le vélo est considéré comme un vélomoteur. Commande au guidon, simple et intuitive.

http://www.rossignol.com/FR/FR/e-bike.html

Le temps de laisser une simple carte d'identité , nous voilà sur les vélos. Pas besoin de plus de 5 minutes d'explication sur le fonctionnement de la commande du moteur, batterie sur on, GPS fixé au guidon. Le plus dur, c'est de trouver le bon chemin, pas le droit normalement d'emprunter les pistes de ski alpin, et je n'ai évidemment jamais mis les skis sur les sentiers de ski de fond. On va d'ailleurs galérer un peu pour les trouver, et finalement adopter une méthode simple : suivre un skieur de fond qui traversait une piste. Une grimpette redoutable et poudreuse à 40% nous sépare de notre cible. On passe le moteur sur 100% , 600W à notre disposition, mais première tentative ratée car on se fait surprendre par l'enclenchement du moteur avant qui embarque un peu la direction dans la neige et nous envoie dans la profonde où aucune assistance au monde ne peut vaincre 1m de poudreuse surtout sur un engin à 25kg. 2ème tentative plus que réussie, on bondit littéralement sur la piste sous les yeux médusés des skieurs . Le compteur du vélo indique 80km, autant dire que pas grand monde n'a encore du l'emmener sur les pistes où nous obtenons immédiatement un grand succès d'estime. On dévale un bout de piste bleue pour rattraper notre fondeur. Tenue absolument parfaite du vélo, on dépasse les skieurs en pédalant comme des malades ( pas de coupure d'assistance puisqu'on est sur un vélomoteur) . Notre skieur de fond nous indique deux chemins possibles : le chemin piéton et la piste de ski de fond. On tente le chemin piéton. Un vrai single tracé dans la neige de 30 cm de large. Pas évident de guider le Fat là-dessus, le déclenchement de l'assistance le fait obliquer légèrement et on a vite fait de se retrouver bloqué dans la poudreuse sur le côté. Il faut un peu d'habitude pour bien contrôler la direction dans ces conditions, alors qu'on ne sent aucun effet particulier sur terrain plus ferme.  Demi-tour, direction la piste de fond, de l'autre coté de la rivière. Là, c'est facile, surtout que ça descend jusqu'à Saint-Martin de Belleville. Le vélo volent sur la neige, on s'amuse bien et aucune difficulté ne nous résiste. Comme il neige fort, la piste est couverte de 5cm de neige fraîche qui demandent quand même de bien pédaler pour aider le moteur. On dévale rapidement jusqu'à Saint-Martin où nous arrivons au pied d'un télésiège , avec les immanquables exclamations de skieurs, nous faisons le spectacle. Petit tour en ville, couverte de neige, on slalome entre les chasses-neige à l'oeuvre. Les voitures sont coincées et patinent, nous on se balade, pas la moindre glissade, grisant ! Sur la route, le vélo est redoutable. On peut atteindre des vitesses incroyables en toute facilité. Hélas, aucun peloton de routiers en vue pour leur mettre un coup au moral.  Je voudrais bien tester de vrais chemins VTT. Au hasard, on tombe sur un fléchage VTT. Youpi, on s'élance sur un single montant. Alors qu'à 50% de puissance, la batterie se décharge lentement de l'ordre de 1% toutes les 5 minutes, en passant à 100% pour grimper dans la pente raide, la consommation s'envole. 10% de consommés en quelques centaines de mètres mais impossible de faire moins sinon, on ne monte pas avec cette épaisseur de neige. On croise quelques piétons médusés, avant une petite pause boisson. L'effort reste important, et la tenue de ski pas idéale pour évacuer les calories. Donc , on a soif ! Nico se repose un peu , eBike ne veut pas dire zéro effort, surtout si on aime le vélo : on utilise le moteur pour booster les perfs à effort égal, plutôt que de s'en servir pour avancer sans effort. Je dois m'arracher plusieurs fois en danseuse pour passer quelques zones de neige molle en montée, effort maximal mais ce ne serait jamais passé avec un vélo normal. Il est temps de rentrer aux Ménuires, 400m de D+ en perspective et je ne sais pas trop prédire l'effet sur la batterie. La piste de fond dans le sens de la montée,c'est moins rigolo. Le neige molle fraîche ralentit bien les gros pneus, il faut donc envoyer du pâté. Je me dis que le vélo electrique c'est pas si facile que ça quand Nico passe comme une fusée avec 15km/h de mieux. Même pas le temps de lui dire de se calmer qu'il est déjà loin. Je me doute qu'il a mis le mode turbo et me vois déjà avec un Fat de 25kg en panne de batterie à pousser en monter. Pas moyen de le rattraper sans faire pareil . Moteur à fond , je passe sur le grand plateau, le Fat monte à 30km/h avec 15% de pente et 5 cm de neige fraîche. Waouh, un missile le truc. Sauf que Nico est toujours devant et envoie du lourd. Heureusement il finit par stopper pour attendre son vieux papa tout rouge sous l'effort. Et là surprise, le gamin ne pèse que 60kg et n'a pas consommé plus avec sa batterie à 100% que moi qui est fait les trois quarts à 50%.  Leçon de eBike : les performances de la batterie sont très liées au poids du cycliste et les 10kg de moins de Nico font une différence visible.  On repart dans une pente plus douce et une neige plus ferme. L'assistance à 50% est largement suffisante. Histoire de ne pas prendre la route pour rentrer jusqu'au magasin, on remonte une piste bleue qui débouche sur la Croisette, le centre des Ménuires. C'est normalement interdit, mais nos engins inspirent beaucoup de sympathie à tout le monde, pisteurs compris. Skieurs médusés de voir deux types en Fat monter la piste sur la neige à 20km/h . L'intégration parfaite de la batterie et les moteurs très silencieux offrent l'illusion parfaite de voir deux super champions grimper avec une déconcertante facilité. Sympa :-) . Plusieurs skieurs nous arrêtent pour avoir des infos sur nos montures, je vais demander un contrat de pub à Rossignol :-) . Pour finir, on remonte en haut des Ménuires à plus de 30km/h moteur à fond, en doublant les voitures à la grande stupéfaction des conducteurs . Pour ensuite redescendre tout shuss par la piste,  trop bien ces vélos , avec une tenue parfaite sur la neige, aucune appréhension en descente, ça ne glisse pas du tout, ça roule ! Essai convaincant, un engin très ludique et maniable, on peut même facilement lever l'avant une fois lancé. Par contre, vélo tout rigide et même avec les gros pneus, on s'est bien fait secouer dans les passages en tôle ondulée sur de la neige tassée. Il faut quand même bien connaître les réactions de la batterie avant de s'aventurer en montagne avec, car vu le poids de la bestiole, si on tombe à sec, c'est la galère en perspective.

2 commentaires:

Koxx91 a dit…

TROP TOP mon JP

J'en bavais d'envie en te lisant

Profite bien

Shusss

David a dit…

A quand l'Hivernale des menuires ?
Très envie d'essayer, merci pour l'essai