dimanche 30 juin 2013

Dimanche 30/06/13 : le Raid des Cadoles

Une des multiples cadoles sur le parcours
Voilà bien longtemps que je n'avais pas participé au Raid des Cadoles, une belle épreuve que nous avons fait plusieurs fois avec Benoit. Notre OliVTTiste rêvait de la faire, mais j'avais initialement décliné l'invitation. Finalement, un changement de programme me permet d'y aller pour profiter des bonnes jambes depuis la Granit et y tester l'arme secrète. Bastien se laisse tenter aussi et voilà donc une belle équipe avec OliVTTiste, Olivier Pa., Philippe, Sergio et Bastien.  Bastien et moi optons pour un départ la veille au soir. Je m'arrête au Campanile de Troyes sud, adresse à éviter, les murs sont en carton pâte et je vais avoir du mal à m'endormir avec des voisins très bruyants. Mais bon, ils finissent par se calmer et je me réveille à 6h, plutôt en forme. Après avoir englouti une moitié de gâteau "Patrick", un jus d'orange et un café, je file en direction d'Essoyes où le départ est donné cette année. Le lieu de départ change régulièrement visitant les différents villages autour du parcours. Il est 7h50 quand je rentre sur le parking où règne déjà une belle effervescence, plus de 1000 inscrits via Internet sur les différents parcours qui vont de 20 à 80 km. La délégation de St Michel vient juste d'arriver aussi et je croise Pedalator et Mary qui se dirigent vers le départ. Le site est noyé dans le brume, et il ne fait pas chaud du tout, je regrette de n'avoir pris qu'un coupe-vent sans manche. Je file donc rapidement aux inscriptions où ma plaque pour le grand parcours de 80km a disparu ! Les organisateurs m'attribuent donc un nouveau numéro, vite fait bien fait, tout est super bien organisé ici. Bastien nous rejoint. L'heure tourne un peu et je me dis qu'on risque de rencontrer des bouchons dans les premiers singles, sanction immédiate sur ce parcours si on ne part pas dans les tous premiers. 8h20, nous voilà en route. Le terrain s'avère rapidement gras, voire très gras. Je suis étonné, c'était tout sec hier soir autour de l'hôtel mais on est à 50km , il a du pas mal pleuvoir ici ces derniers jours. Zut alors. Rien de catastrophique toutefois mais un petit air des chemins de l'Essonne par temps humide. Nous roulons groupés pour chauffer la machine. Je sens immédiatement que les jambes sont là aujourd'hui,  le vélo ne demande qu'à bondir en avant. Et si je tentais de suivre notre fusée Bast92 ? Petit à petit ce dernier accélère, je reste dans la roue. Voilà la première bosse un peu significative, c'est bien humide. Une racine en travers mal négociée provoque un gros coup de raquette de la roue arrière, je récupère in extremis mais j'ai déraillé dans l'aventure. Mon lièvre s'envole, j'attends les hommes verts et repars avec eux. Petit à petit je prends de l'avance, je fais attention à ne pas m'emballer, je sais que ce sont 60km de singles qui nous attendent avec quelques centaines de virages à la clef ...  Mais si j'arrivais à rejoindre Bastien au ravito ? J'appuie fermement sur les pédales, mais bientôt le scénario redouté se produit, sur le premier single vraiment technique et ludique aux alentours du 13ème km, je me retrouve derrière tout un groupe qui est en grande difficulté sur ce terrain délicat d'autant plus que ça glisse beaucoup. Dépassement quasi impossible, je perds beaucoup de temps car sans élan, la plupart des bosses qui parsèment le parcours sont impossibles à monter, la terre glaise et les cailloux et racines mouillées rendant l'obstacle infranchissable. Heureusement,  la forme est là aujourd'hui et les crampons de mes chaussures Mavic très efficaces : je me mets au cyclocross et grimpe en courant le vélo sur l'épaule. Je dépasse ainsi facilement et sans gêne beaucoup de monde et petit à petit j'arrive à m'extraire de la foule pour rejoindre le ravito 1 situé au km 20. Comme je le craignais, plus de Bastien. J'attends donc mes petits camarades qui arrivent quelques minutes plus tard. La brume s'est dissipée et nous avons droit désormais à un beau soleil même si la température n'est pas très élevée. Tant mieux, ça m'évitera de trop me déshydrater. Roland et Jacques arrivent aussi, il sont sur le 60. Roland regarde mon vélo et secoue la roue que vois bouger avec horreur. C'est quoi ce problème ? Et effectivement il y a gros jeu latéral. Je resserre l'axe mais ça ne disparait pas complétement. Zut de zut , que se passe-t-il ? A priori le vélo roule normalement mais je comprends d'où venait le claquement dans les passages plein de cailloux (  nombreux .... ) . Tout le monde se restaure pendant que je prends quelques photos. Les ravitos sont parfaits ici, les mieux que j'ai vu cette saison : sucré et salé à volonté de quoi refaire les réserves sur ce terrain exigeant. Nous voilà à nouveau en route. Notre OliVTTiste n'est pas en grande forme ce matin, je m'inquiète pour lui car le plus dur reste à faire. Désormais, il n'y a plus que des singles et le petit train vert avance en tournicotant sur ce joli terrain de jeu. Cette fois, il n'y a personne devant et je m'en donne à coeur joie tout en restant concentré. Les pneus bien remplis de boue ont du mal à trouver l'adhérence sur les cailloux et les innombrables racines. Sans doute parce-que les conditions étaient meilleures lors de mes précédentes participations, je n'avais jamais remarqué qu'il y avait autant de racines sur ce parcours ! Cette fois elles ne passent pas inaperçues et demandent une concentration sans faille pour bien les passer perpendiculairement, sinon c'est la chute assurée. Nous arrivons bientôt à un passage mythique de l'endroit : Notre Dame des Vignes.
C'est l'occasion de prendre quelques photos et de se défouler pendant quelques kms ensuite car nous sommes sur une des parties roulantes du parcours et nous filons à grande vitesse au milieu d'un petit groupe de furieux. Le 29" s'avère un bel avantage et je finis par larguer tout le monde et ... me tromper de direction ce qui m'oblige à rebrousser chemin :-) . Nous voilà à nouveau sur les montages russes, une belle descente puis une grosse bosse raide derrière. Au moment de pédaler, tout se bloque. Je regarde et voit que la chaine à fait ... quatre tours autour de la manivelle. Oulalala ! C'est bien serré, petit instant de désespoir, comment vais-je pouvoir faire pour réparer ? Et là , je vois avec soulagement que le maillon rapide n'est pas dans meli-mélo. Je l'enlève et ouf, je peux sortir la chaine mais ... un des élements du maillon m'échappe des mains. Je le cherche fébrilement dans le tapis de feuilles mortes lorsque Sergio me rejoint. Je lui explique la situation, on cherche, en vain. Bon, pas grave, j'en ai de rechange. Euh ... zut, oubliés à la maison. Alors là, je le sens mal. Mais non, Sergio en bon vététiste de St Michel a tout pour réparer et me sort un maillon 10V. Ouf sauvé ! Je remets la chaine en place, mes doigts pleins de terre glissent, la chaîne se détend et satellise le maillon rapide de Sergio. On cherche ... en vain . Et là, Sergio sort ... un 2ème maillon !!! Ce type est trop génial !!! Merci, merci. Cette fois, on s'y prend en mode chirurgical, chaîne réparée, on repart ... et 30m plus loin derrière le virage, il y avait ... le ravito 2 ! Un gars de l'organisation à prévu une bassine avec de l'eau et des brosses pour nettoyer les transmissions, géniale idée, merci à lui. Les vélos sont pleins de boue collante et ont bien besoin d'une petite révision. Le WD40 offert au départ trouve tout son intérêt. On attend quelques minutes OliVTTiste qui arrive, toujours pas en super forme. Et nous voilà en route pour la 3ème partie. Je dois m'arrêter rapidement, le pneu arrière est presque à plat. Regonflage et secouage pour répartir le latex, c'est reparti mais un autre arrêt sera nécessaire peu après avant de remédier définitivement à la crevaison. On arrive enfin dans la zone des cadoles et sur les passages en montagnes russes dans des sentiers entièrement recouverts de pierres calcaires. Le vélo file sur ce terrain bien sec et ... très bruyant. J'ai adopté une technique simple aujourd'hui : quasiment tout passe sur le 32 à l'avant, le petit plateau n'est presque pas utile, les parties raides sont courtes et il faut mieux les prendre avec de la vitesse en forçant un peu pour garder de l'adhérence. Quelques passages bien gras alternent avec un terrain plus sec, obligeant à rester attentif, la chute n'est jamais bien loin. Ravito 3 atteint au bout de 60km, notre OliVTTiste se sent mieux et arrive rapidement pendant qu'Olivier Pa. et Philippe tiennent une belle cadence il faut s'employer pour les suivre. Le ravito 4 n'est que 11km plus loin, on file bon train pour le rejoindre. Olivier Pa nous largue plein gaz dans une descente humide pleine de racines qui nous incite à le laisser faire avec Philippe, nous tenons à rester entiers. La descente se termine d'ailleurs par une belle ornière où je me fais une belle frayeur. On met ensuite le turbo pour rejoindre le fuyard et dans un chemin plat une racine m'expédie par terre, sans bobo, OTB évité de justesse. Olivier nous attendait quelques centaines de mètres plus loin et nous rejoignons le ravito 4 au sommet d'une bosse interminable. Une dame de l'organisation nous dit que les derniers kms sont faciles. Cousine du signaleur de la Granit ? Et non, effectivement, après une dernière bosse, on file sur des chemins roulants et à profil descendant rejoignant en quelques minutes l'arrivée. Super plateau repas et tee-shirt offert pour nous accueillir. Décidemment, on est bien chouchoutés, organisation, balisage et ravitos absolument parfaits, bravo ! Le GPS affiche 1600m de D+ ( 1900 annoncés ), 81,3 km, 5h55 de roulage pour 7h30 de temps total avec nos diverses aventures. Soulagement à l'arrivée à la maison, j'inspecte la roue et réalise que contrairement à ce que croyais, le système de serrage rapide de la fourche Epicon ne peut pas se mettre indifférement dans les deux sens. En inversant sa position, plus de jeu, ouf !

dimanche 23 juin 2013

Dimanche 23/06/13 : La Nez de Boeuf

L'équipe du jour
Déluge quasi permanent cette semaine jusqu'à vendredi. Heureusement que j'ai amélioré les évacuations d'eau de la cave, sinon l'inondation était encore assurée. Du coup, Bastien commence à avoir des doutes sur la Nez de Boeuf que nous avons programmé pour dimanche. Comment sera le terrain ? Et devinez quoi, le voilà qui commence à penser à Bleau :-) . Je reste toutefois optimiste, Maisse est à coté de Milly est le terrain est majoritairement sablonneux, même s'il y a quelques passages plus délicats. Avec le vent et la végétation qui boit beaucoup d'eau, normalement ça devrait être tout à fait praticable. Benoit toujours en train de soigner sa chute, Patrick HS avec deux côtes cassées, nos amis routiers qui reviennent de 10 jours non stop sur Paris Bayonne, les volontaires ne sont pas légion pour rouler dimanche. Olivier est partant avec Sergio et Olivier P. Stéphane ne résiste pas à l'appel des singles pendant que Bastien ne résiste pas à celui de Bleau. Et nous avons la bonne surprise d'accueillir Christelle, une charmante vététiste qui envisage de rejoindre le club :-) .  Nous nous retrouvons à 7h45 sur place pour les inscriptions. Notre OliVTTiste qui a perdu l'habitude des randos organisées a oublié son porte-monnaie. Heureusement il est secrétaire du club, pas trésorier :-)  Je vole à son secours, sortant ce qu'il faut du camel magique qui contient tout ce qui est nécesaire pour arriver au bout des randos. Quelques années d'expérience qui parlent :-)  Heureusement d'ailleurs, comme vous allez pouvoir le découvrir par la suite ! Christelle coche la case 50km, je lui recommande un parcours plus light, car la Nez de Boeuf n'est pas une rando ordinaire. C'est du costaud et du technique, le 35km semble déjà un bon début.  Nous voilà donc partis, la troupe stoppe quelques mètres plus loin, attendant ... Jean-Pierre. Euh, les gars, c'est moi en fait et je suis juste là à votre gauche :-) . On met définitivement en marche, à peine 50m et déjà un single de 20cm de large entre les buissons bien touffus. Il est 8h15. Puis on traverse la route pour monter sur une pente herbeuse et régulière pendant quelques centaines de mètres.  Je sens immédiatement que les jambes sont faciles aujourd'hui. J'ai bien récupéré de la Granit et une super envie de rouler malgré un temps frisquet, mais sec. Petit à petit j'accélère, Stéphane est dans ma roue et nous prenons un peu le large pendant que nos camarades attendent Christelle qui souffre un peu de ce départ tambour battant. Le début de parcours est magnifique ! Ca tourne dans tous les sens, c'est technique, ça monte fort et ça descend raide, je repasse rapidement en mode Granit, et me dit que j'aurais peut-être du laisser la tige de selle télescopique. Je prends énormément de plaisir tout comme Stéphane. Le vélo se joue du terrain. Nous voilà au pied d'une montée impossible, tout le monde met pied à terre. J'attends que ce soit dégagé et décide de profiter du 20 dents avant que j'ai laissé pour l'occasion. Tentative n°1 ratée, je patine au milieu mais c'était presque bon. Je redescend et tombe un pignon à l'arrière pour disposer de plus de vitesse et ça passe . Yes !!! Belle descente derrière où nous passons sous les encouragements de Christelle, Sergio et Olivier, le 35 passait au milieu de la pente. Sympa ! Nous voilà du coté du Rocher de Chatillon dans une de zone de montagnes russes. Je plonge dans une descente raide regardant droit devant pour soudain réaliser que ça remonte hyper fort. Pas le temps de tomber le plateau, je pousse de toutes mes forces en danseuse pour franchir in extremis le dernier mètre et derrière j'entends le cri de surprise de Stéphane tout aussi pris de court que moi. Mais nous passons, je passe le 36 à l'arrière pour assurer les prochaines bosses du même style. Zone incroyablement ludique, on y croise d'ailleurs une descente digne de la Aie Aie Aie de Larchant mais nous ne la prenons pas. Un endroit à garder au chaud pour les entraînements techniques et physiques, c'est top de chez top ici ! A l'arrière, la chaine saute de temps en temps. Je me demande pourquoi. Cassette mal resserrée lors du contrôle post Granit cette semaine ? Rien de catastrophique, je m'en débrouille. Après un passage ludique non loin de Boutigny, une zone plus roulante arrive qui me permet de soigner ma roulatinose ( ndlr : roulatinose : carence en parties roulantes affectant souvent le vététiste de retour de la Granit :-) ) ; "Tu gonfles à combien derrière ?" me demande Stéphane . '1,5 bars et 1,8 devant avec les ZTR" . "Le pneu ne se déforme pas trop en virage ?" "Non, non, pas de souci" . Au moment où je réponds ça, je me dis justement que le comportement du vélo est étrange ... et bingo ! crevé !! On s'arrête,  le pneu a dû riper sur un rocher et une petite entaille laisse échapper l'air sur le flanc. Le pire endroit mais c'est un tout petit trou. Je sors la pompe, qui refuse de gonfler dans un premier temps. Quand ça veut pas ... mais finalement si , ça gonfle. On fait tourner la roue à l'horizontale, le préventif fait son office, ça semble bouché. Nous voilà repartis, encore quelques belles grimpettes que je monte prudemment, guettant la pression arrière mais ça tient et nous voilà au ravito 1 . Un gars du VTT de l'Yvette est tombé à 10m du ravito et semble mal : il ne peut pas se relever, des vététistes font ralentir les concurrents qui arrivent vite en bas de la descente. Pas glop pour lui espérons que ce n'était pas trop grave, les pompiers sont en route. On attend un peu le reste de la troupe, personne, on repart finalement. J'ai de plus en plus de sauts de chaine derrière, il va falloir envisager une sérieuse révision. Quelques zones plus humides sur cette partie et une descente nous oblige à y aller très prudemment, c'est de la glaise et ça gliiiiissssse , le vélo part un peu dans tous les sens . Une bosse plus raide, je passe le 20 dents, ça craque sévérement derrière et me voilà bloqué sur le pignon de 28 dents, impossible de monter plus haut. Il y a vraiment un souci, je m'arrache pour monter au sommet et m'arrête. Bigre, le câble est tout détendu. Pourtant j'avais tout vérifié. Je retends en vérifiant bien la gaine, Stéphane a disparu devant, j'allume le turbo pour revenir. Partie très agréable : les jambes sont là et je dépasse pas mal de monde, les parties roulantes me handicapent un peu car maintenant ce sont les petits pignons qui ne veulent plus passer. Raaaaahhhh . Bon, pas grave, je pédale comme un malade.  Ca saute souvent dans un sens où dans l'autre, aléatoirement. Un gars que j'ai passé sur le plat s'accroche dans ma roue, à l'occasion d'un saut de chaîne il repasse mais la côte suivante lui est fatale : il est quasi arrêté et je le laisse sur place tirant le 32 devant en danseuse. Le vélo répond admirablement c'est super agréable et ça donne envie d'en rajouter. Soudain un craaaac et les pédales se bloquent. Que se passe-t-il ? Tiens un gros truc noir dans les rayons . Ouh là ! C'est le DERAILLEUR ! Arrgh , la patte a lâché c'était ça , la cause des sauts de chaîne. J'ai du toucher un rocher en début de parcours sans m'en rendre compte. Heureusement, j'ai une patte de rechange. Séance mécanique, tous les gars que j'ai doublé repassent. La chaîne a vrillé, j'ai du mal à la démonter mais au bout d'un quart d'heure d'efforts, je peux repartir, ouf . Ah oui, mais bon, maintenant, voilà que je ne peux plus passer les 4 derniers pignons. Je jette un oeil au GPS : 36 km. Ca fait 18km depuis le dernier ravito où le gars à dit que le suivant était à peu près à la même distance. Mouais, j'ai du tomber sur le cousin du gars de la Granit 2012. En fait, le ravito suivant sera au km ... 45 !
Ils exagèrent un peu là. Je fais toute cette partie en force, montant les bosses en danseuse, ça passe mais ça consomme des watts ! Je finis par me dire que j'ai du louper le ravito et sort mes barres de réserve. Je reviens à nouveau sur beaucoup de monde, il y en a qui semblent vraiment très fatigués. Enfin le ravito, je grignote des chips et des abricots et file régler le dérailleur. Il a du prendre vraiment un coup, j'ai du mal à obtenir un réglage acceptable, impossible de passer le 36 mais j'arrive à monter sur le 32, ça suffira largement. Cette fois, je redémarre le couteau entre les dents. L'heure tourne, je ne voudrais par arriver trop tard. Il est 12h39, il reste 19km.  Je vais prendre énormément de plaisir sur cette partie. C'est un peu plus roulant, avec des passages super agréables sur des singles improbables dont un qui serpente au milieux des genêts, avec des passages où on ne voit même plus les roues. Avec des bosses raides pleines de cailloux et racines où je croise bon nombre de concurrents à pieds, et des descentes super ludiques dignes de Saint-Sylvestre, vraiment le plus beau parcours jamais vu sur cette rando, un immense bravo aux traceurs. Les kms défilent, je relance à chaque virage et l'arme fatale vole sur les chemins, le pied ! Peu après une bifurcation 25/65, ça remonte, je tombe le petit plateau et craaac. Ah non ! C'est pas possible ! Vous y croyez vous ? J'ose à peine regarder, mais ouf, c'est le dérailleur avant qui a tourné cette fois. Je suis maudit aujourd'hui. Pfuiii ! "Vous voulez qu'on vous aide monsieur". Je relève la tête et là je vois deux jolies promeneuses qui me proposent de tenir le vélo pendant que je revisse le dérailleur. Vous y croyez vous ? Voilà le vélo à nouveau réparé et j'abandonne (  à regrets ) mes sauveteuses pour grimper cette bosse. Encore une super descente technique, suivie d'une seconde en sable, une Aie Aie bis en plus courte,  puis on traverse Gironville pour une dernière longue montée où je rejoins deux vététistes exténués qui me souhaitent bon courage en me voyant monter sur le vélo. C'est gentil, mais rassurez-vous, les jambes vont super bien. Un long faux plat au sommet avec un énorme vent de face puis on bascule à droite pour la descente finale qui est en fait la montée initiale. Arrivée à 13h40 après 4h15 de roulage (5h30 au total avec les arrêts répétés )  et 1300m de D+ pour 65,2 km. Content d'avoir fait les derniers 19km en 1 heure. Seulement 310 vététistes pour cette édtion au grand désespoir des organisateurs. Tout le monde a eu peur, à tord, de la météo. Indubitablement la plus belle édition de la Nez de Boeuf, un parcours sublime ! Au passage, quelques encouragements sympa de concurrents qui compatissaient à l'annulation forcée de la Nuit de l'Orge. Un parcours à refaire absolument. Une bonne préparation pour les Cadoles la semaine prochaine.


lundi 17 juin 2013

Dimanche 16/06/13 : La Granit Montana Ultime

Au départ de la descente "A-Line"
Pedalator avait écrit dans son CR de l'édition initiale "La Granit se mérite". Une première participation en 2012 m'avait plus que convaincu de la pertinence de cette affirmation. Aussi bien physiquement que techniquement, l'improvisation n'est pas de mise sur ce parcours d'une rare exigence. Ayant fini dernier et épuisé en 2012, j'ai fait de mon mieux pour améliorer les choses en 2013. Pour commencer, passage au 29" qui me semblait une option bien adaptée à ce parcours truffé d'obstacles et de gros cailloux de granit. Séances d'entraînement en mode "chamois" avec Xav pour améliorer l'assurance dans les passages techniques. Et malgré un emploi du temps professionnel ne laissant que peu de temps disponible, j'ai roulé nettement plus ces trois derniers mois que l'année précédente, atteignant progressivement une forme qui me semblait bien adaptée au contexte. Tout cela a porté ses fruits même si un paramètre imprévu est un peu venu perturber le scénario : le retour de la chaleur après 8 mois de mauvais temps. Mais revenons au début de l'histoire. La période de préparation n'a pas été exempte de difficultés, ne serait-ce que la pire météo de ces 20 dernières années en région parisienne, comme partout ailleurs en fait :-) . Puis la chute malheureuse de Benoit qui le laisse sur le carreau pour quelques temps, et me voilà privé de l'ami avec qui j'ai fait tous les beaux raids. Heureusement, la motivation pour l'objectif est toujours là et l'ambiance dans notre petit groupe reste dynamique. Je passe finalement sur un cadre carbone, la faute à Patrick qui atomise les parcours depuis 2 mois avec son Canyon 29"' SLX et qui a eu le malheur de me le faire soupeser. A la Granit, le poids est un ennemi avec la répétition des bosses raides qui n'en finit jamais. Je me laisse donc tenter, et je travaille aussi sur le poids du vététiste :-) . Le résultat est probant, le vélo est à la fois super efficace dans le technique et dans les relances. J'ai ressorti ma vieille Gravity Dropper, la tige de selle télescopique ne fait pas de mal sur ce type de parcours malgré les 400g de plus. Me voilà en confiance pour les descentes où j'avais bien souffert en 2012. Bastien nous entraîne dans des parcours de plus en plus techniques et longs, il roulerait bien du matin au soir si on le laissait faire ! Xav montre de son coté un enthousiasme de plus en plus galopant pour la technique, il nous impressionne mais ses vélos n'en sortent pas indemnes à tous les coups ! Patrick retrouve ses jambes de 20 ans malgré quelques soucis de rythme cardiaque, pendant qu'Olivier prépare son affaire avec son flegme habituel mais une motivation sans faille. Ce sont des centaines de mails qui s'échangent pendant cette phase, la pression monte petit à petit. Et puis voilà, c'est le jour J . 13h, Savigny sur Orge, nous nous retrouvons pour prendre la route vers Saint-Sylvestre. Le sort est jeté, maintenant place à la course qui a boosté notre motivation pendant l'hiver et le printemps. Voyage sans encombres, nous arrivons vers 17h pour retirer nos plaques. Et quelle n'est pas ma surprise de voir l'équipe d'organisation venir me serrer la main "alors JP de retour ? Et dans les premiers inscrits en plus ! " . Vraiment une équipe super sympa :-) . Je retire donc mon numéro 16 pendant qu'on regarde avec Patrick l'impressionnant profil du parcours. Notre organisateur en chef nous met la pression "attention à la chaleur, le sol est gorgé ça va être humide et dur pour les organismes, il faudra boire . Le parcours a été modifié, on a retiré tous les passages roulants (!) , cette année ce sera encore plus dur". Gloups . Olivier, Xav et Bastien arrivent à leur tour. Bastien ne peut résister à l'envie de descendre le VTT de la voiture pour une petite reco, on le suit ... à pieds . D'évidence, le terrain sera bien plus sec qu'en 2012 quand bien même serait-il gorgé en profondeur. Voilà qui est rassurant. Puis on file à l'hôtel avec une alerte, Bastien a soudain mal à la tête et il faut trouver une pharmacie de garde. De mon côté, l'appareil photo est HS, on fait un détour par le Cora pour en acheter un autre histoire d'avoir quelques petits souvenirs. Finalement, tout est bien qui finit bien et on se retrouve à la pizzeria pour le traditionnel plat de pâtes, puis dodo. 8h15, on se rapproche de l'aire de départ, je n'avais pas trop fait attention et il y déjà plein de monde, on se retrouve tout derrière, c'est raté pour le départ canon que j'avais projeté de faire pour éviter les bouchons dans les premiers passages techniques. 8h30 , c'est parti !
Pas de chutes au départ cette année, je pousse fort sur les pédales pour remonter un maximum de monde. Ca ralentit à l'approche de la première descente, mais ça ne coince pas trop. Je prends mon rythme, décidé à ne pas trop taper dans la machine sur la première partie du parcours, je me cale sur une moyenne autour de 10 km/h. Première grimpette du jour et ensuite première descente technique, ici ça s'appelle des "défis". Je me sens à l'aise contrairement à 2012 et je suis tout content de passer les épingles sur ce qui me semble être une belle trajectoire. Alors que nous sommes partis depuis 45 minutes, un bruit de vélo qui se rapproche derrière et une voix très gentille qui me dit " est-ce que tu peux serrer un peu à droite pour que je passe". Ca change des "attentions à gauche" parfois un peu agressifs qu'il arrive d'entendre. Je m'exécute immédiatement et j'ai alors l'agréable surprise de voir passer le maillot du champion du monde. JP Stephan himself parti 10 minutes après nous sur le 55km. Je suis bluffé par la fluidité de sa trajectoire, il enquille une épingle juste devant moi où le vélo semble tourner par magie. Chapeau le champion ! J'essaie de suivre pour voir, mais il faut se résoudre à la dure réalité : mission impossible. Peu après le ravito 1 où je ne m'arrête que 2 minutes , j'entends la voix de Patrick parti doucement pour caler son coeur et qui revient. Chic, on va pouvoir rouler ensemble . Le profil du parcours ne permet pas plus que ça les bavardages amicaux, donc je continue ma descente en slalomant entre arbres et cailloux sur une pente vertigineuse. Cette première partie de parcours a nettement évolué depuis l'année dernière. Plus aucun instant de répit, la moyenne baisse et je me dis qu'il ne va falloir s'endormir pour passer la porte horaire. Au lieu de subir les descentes, j'en profite cette année et je me fais plaisir. Le parcours est terriblement physique mais aussi génialement ludique, du vrai VTT, mais alors du vrai de vrai. De grimpettes en défi, nous progressons lentement mais surement. La terminologie locale est simple à retenir. Grimpette : montée raide pleine de gros cailloux qui vous extermine les jambes. Descente : partie descendante raide qui tabasse, donc facile. Défi : descente technique de la mort qui tue avec des gaps , des sauts de rochers, des épingles en dévers pleines de cailloux, quelques racines judicieusement placé là où il ne faudrait pas, et autres gâteries pour amateur de VTT. Je ne vois plus Patrick et me demande où il est passé. Un coup de mou est toujours possible sur ce parcours. En fait, je ne le sais pas encore, mais il est dans le camion des pompiers après une chute. Je roulerai longtemps avec les mêmes gars, dont un très sympa avec l'accent chantant du Lot. Me voilà au ravito 2, je ne m'éternise pas, je commence à m'inquiéter de la porte horaire. Il este 1h20 pour 8km et sur ce terrain, on ne sait jamais. Autant cette partie était relativement plus facile en 2012, autant le ton est encore monté d'un cran cette fois.  Les organisateurs, vraiment aux petits soins, m'ont même prévu des défis rien que pour moi : je prend en photo le "défi du moulin" :-) .
Mon défi à moi :-)
Voilà enfin la porte horaire, 13h05, 25 minutes de marge, c'est moins qu'en 2012. Youpi, maintenant c'est bon, je peux lâcher les chevaux. Après avoir récupéré la petite pastille collée sur la plaque, je tombe deux dents derrière, objectif 8h30 de temps total. Oui ... mais c'était compter sans la chaleur. Dans la grimpette qui suit, alors que je viens de passer trois concurrents, je sens soudain une douleur électrique remonter le long de la cuisse gauche : crampe ! Aie ! Je suis obligé de stopper et marcher 200m pour la faire passer. A partir de là, j'aurai beau boire à en avoir mal au ventre, rien à faire, me voilà équipé d'un limiteur de régime intégré. Alors qu'il me reste plein de forces, impossible de dépasser une certaine intensité sinon les crampes reviennent. Je bénis l'idée d'avoir monté un 20 dents à l'avant pour l'occasion. En moulinant sur 20x36, ça passe, le souci c'est que j'avance doucement. Mais bon, tant pis, je profite du paysage magnifique sous le soleil et de la qualité du parcours. Je rêve d'un portion plate de 2 ou 3 km pour éliminer les toxines mais ça restera du domaine du fantasme Juste avant le ravito 3, un gars en bleu me rattrape. C'est David ! Un lecteur de mon blog que j'avais croisé à St Germain. Il a eu plein de soucis mécaniques et m'explique avoir perdu 1h30 suite à quatre bris de chaînes. On lui en a ramené une de St Sylvestre et le voilà reparti. Bigre, il m'a donc mis 1h30 quand même le garçon ! On discute un peu, pas moyen de le suivre avec les crampes. Je parviens à me hisser jusqu'au ravito 3 en moulinant, où je suis accueilli par un "ça va JP?" . Si ça continue, je déménage à Limoges et je m'inscris au club :-) . La charmante dame du ravito est toujours là cette année et son mari toujours signaleur, mais cette fois, il a appris le parcours par coeur ( voir l'histoire du ravito à 800m de 2012 ) . Je m'hydrate un maximum et me jette sur le salé espérant refaire les stocks de sodium. Je repars rapidement, les 8h30 semblent toujours accessibles en frôlant les 10 de moyenne, pourquoi pas. Après tout, je suis juché sur l'arme secrète, le vélo en est capable mais le vététiste le pourra-t-il ? Magnifique descente après ce ravito, c'est fluide et je me fais plaisir, je suis reparti avec le gars du Lot toujours aussi sympa. Je rate un peu un virage et pars dans la nature, il me suit et nous jardinons quelques mètres hors piste. Nous sommes sur le tronçon entre les km 50 et 65 que je sais être le plus dur avec de longues grimpettes raides entrecoupées de descentes raides qui ne permettent pas de récupérer. Je suis toujours en mode moulinage ( après tout, ça doit être normal pour un dumoulin ), rien à faire, les crampes reviennent si j'essaie de forcer. Mais je suis dans le même rythme qu'un petit groupe dans lequel nous nous retrouvons, c'est toujours bon pour le moral de rouler à plusieurs. Au grès des difficultés, chacun prend un peu d'avance ou de retard . La grimpette avant
le ravito 4 est interminable, je me demande si je finirais par y arriver. Soudain, je vois un concurrent devant, ça me rebooste, et j'arrive peu après lui au ravito. Dernière séance salé/sucré/boisson. Et c'est reparti pour les 10 derniers km. Je sais que la fin de parcours est - un peu - moins dure que ce que nous venons de faire. Mais bon, c'est très relatif hein ! Je reconnais des passages que j'avais pris avec les "fermeurs" derrière moi en 2012. Là, je suis tout seul, ma cible est repartie avant moi et a pris le large. Je reconnais la descente qui passe entre les blocs de granit, mais ayant un gros doute sur le cintre de 720 du vélo, je passe prudemment sur la gauche en mode contournement. Les dernières descentes sont bien fun, les montées ... un peu moins bien que pas trop raides. Le 20x36 est toujours de sortie. Une descente rapide et je retrouve le gars qui était devant, chaine cassée. Je lui demande s'il a de quoi réparer, c'est ok, je continue, en fait je ne suis pas sûr qu'il en reste derrière et mon honneur est en jeu, j'aimerai bien éviter de finir dernier.
David
Les 8h30 se sont envolées depuis longtemps et je suis parti pour faire un temps comparable à l'année dernière. Pas de panneaux décomptant les km, je reconnais l'avant dernière grimpette, qui passe sans crampes. Surtout ménager la machine, je veux absolument monter la dernière sur le vélo ! Voilà la descente du Castor, c'est pas la plus facile avec les épingles en devers que je passe ... un peu moins vite que JP Stephan mais sur le vélo. L'avantage du 29", c'est qu'on peut facilement l'arrêter, examiner la topographie des lieux, méditer la trajectoire et repartir, le tout sans poser le pied. Et si, si, ceux qui n'ont pas encore essayé devraient le faire. Je passe tranquillement la descente en mode tortue "lentement mais surement". Et voilà l'ultime grimpette. Ca tabasse dans les cailloux au départ, je bute et pose pied à terre. J'en profite pour me retourner, raaaahhh, le gars derrière revient. Je saute sur la selle, oublie les crampes et pédale tout ce que je peux. Et voilà un gars qui descend m'encourager "allez encore 300m" puis Bastien. Putain, ça booste bien les encouragements. Le souci c'est que je sens que ça tire sur la cuisse gauche, je ralentis le  ryhtme et essaie de décontracter la cuisse, ne pas poser le pied, c'est mon obsession du moment. Miraculeusement ça tient, la petite bute d'arrivée, Yes ! J'y suis . 9h54, incroyable le même temps qu'en 2012 mais presque 50 places de mieux, le parcours à fait de gros dégâts cette année. Quelle course mes amis ! Malgré les crampes, j'ai pris beaucoup de plaisir sur le parcours. Juste une petite chute sur une racine en diagonale dans une descente le long d'un grillage, j'étais d'ailleurs déjà tombé l'an dernier au même endroit. Le seul paramètre imprévu c'était la chaleur, il faudra revoir l'alimentation en course dans ces conditions. Mais le plus important reste le plaisir et il était au rendez-vous. Pas le moindre souci mécanique, le vélo à fonctionné à merveille, super efficace et confortable.  Bravo et merci aux organisateurs pour votre talent et votre gentillesse. Balisage au top, ravitos parfaits, continuez ainsi ! Seul bémol, Patrick a fait une chute malchanceuse en posant le pied dans un trou à l'arrêt, il a versé sur un rocher, deux côtes fêlées, bon rétablissement à lui. Olivier a raté la porte horaire pour 5 minutes, allez, ça va finir par le faire ! Bastien quant à lui a carburé, finissant dans le top 40, et notre chamois Xav a largué tout le monde dans les descentes, souffrant un peu dans les montées avec quand même moins de 8h30 pour une première participation. A l'arrivée il manquait 2 rayons sur la roue avant et il a arraché la pédale sur un rocher mais rien ne l'arrête :-). 74km et 3050m de D+ au GPS.

Arrivée après 9h54 d'efforts

mardi 11 juin 2013

Mardi 11/06/13 : St Germain

Sortie après le boulot à St Germain en compagnie de Thierry. Dernier entraînement avant la Granit, repos à partir de maintenant. Le terrain est quasiment sec, pas de boue juste un sol un peu souple par endroit. L'objectif est juste de tourner les jambes, nous partons tranquillement. Mais les singles magiques de l'endroit réveillent petit à petit notre fibre joueuse et le rythme augmente progressivement. L'arme secrète fait merveille et incite à relancer à chaque virage, ce qui oblige Thierry à faire des efforts pour rester dans la roue mais il ne lâche rien et on s'amuse. On se fait vraiment plaisir, et pif et paf et repif et repaf, ça zigue et ça zague. Rien à voir avec la Granit mais que c'est ludique :-) . Nous rentrons après 1h16 de roulage, 28km et un grand sourire sous le casque.

dimanche 9 juin 2013

Dimanche 09/06/13 : Barbizon

Single ou ruisseau ?
Magic single et les genêts encore en fleurs
Scénario catastrophe hier soir à partir de 20h . Un orage très violent explose au-dessus de la maison et submerge le jardin, l'eau inonde le sous-sol en passant à travers les fenêtres pas prévues pour résister à cette pression d'eau. La Nuit de l'Orge est annulée dans la foulée. Nuit passée à pomper l'eau avec plusieurs autres orages violents. Du jamais vu en 13 ans à Savigny ! Lever tardif pour cause de très mauvaise nuit. Mais même si la Nuit de l'Orge est tombée à l'eau, la Granit est toujours là qui nous attend. C'est pas le moment de se laisser aller, alors je mets le vélo dans la voiture et file à Barbizon dans l'espoir que le temps soit meilleur là-bas. Et c'est le cas ! Pas de pluie et même quelques rayons de soleil. Par contre, la forêt est submergée, il y a des lacs partout. La montée impossible le reste aujourd'hui. Le plus amusant et que ce ne sont pas les marches rocheuses qui m'arrêtent mais bien la partie en sable, complétement molle et super ravinée, je m'enlise. Enfin, quand je dis que ça m'amuse, c'est façon de parler ... Le single de Patrick est un ruisseau, mais c'est tout à fait roulable en soignant les trajectoires. Il y a du monde dans la forêt et je me fais attaquer par Pikachu. Attaque Pokemon ? Et non, c'est juste un petit chien :-) . Après avoir échappé à la bestiole, je descends la Grotte aux Cristaux pour remonter ensuite vers la Butte aux Vestiges histoire de faire un petit tour de Magic Single. Le sol est bien mou, ce n'est pas le même rendement que dimanche dernier. Je prends le chemin du retour sans monter à Dénecourt et rentre via l'hippodrome de la Solle. Je croise un groupe de randonneurs avec des numéros, surement des participants de la Rando Bike dont je croyais qu'elle avait lieu l'après-midi ? Retour à la voiture après 27km et 1h42 de roulage, ça m'a fait du bien, le mauvais stress est évacué et l'arme secrète a fait merveille dans les bosses, surtout la dernière montée sur la plaque avec une sensation vraiment jouissive lorsque l'élasticité du carbone me propulsait en avant à chaque coup de pédale.

samedi 8 juin 2013

Samedi 08/06/13 : balisage de la Nuit de l'Orge

Rendez-vous à 14h au club pour le balisage de la Nuit de l'Orge. Mon fils Nico m'accompagne. Je me retrouve avec Olipic, Fabrice et Alexandre dans l'équipe en charge de mon secteur préféré : la tour de Montlhery. Nouvel itinéraire pour la montée de la tour cette année, avec un passage "dur" option raidillon impossible et un passage plus facile mais sympa et plus long serpentant dans la butte. Le raidillon ne résiste pas à l'arme secrète. Du coup je m'enhardis et tente un passage que je n'ai jamais réussi à monter en partant de plus bas droit dans la pente. Bingo, ça passe aussi ! Qu'à cela ne tienne, cette fois j'ajoute la partie la plus basse droit dans le pente et les racines . Et je parviens à tout remonter jusqu'en haut. Aucune de mes camarades ne cherche à relever le défi. Du coup, Nico veut essayer aussi mais se rend rapidement compte qu'il manque encore de force pour vaincre cette trajectoire. Je constate en redescendant à chaque fois par les passages les plus raides que l'équilibre du vélo et l'accroche de l'Ikon sur le terrain sec sont parfaits. On part retrouver Olivier qui balise l'autre option puis retour à la piscine en priant pour que le temps se maintienne.

jeudi 6 juin 2013

Jeudi 06/06/13 : Saulx

Sortie en soirée pour profiter de la chaleur et du beau temps. L'objectif est de travailler la technique, je mets donc au programme les descentes les plus raides de mon terrain de jeu et en particulier celle en sable profond avec marches et racines que je n'ai que rarement réussi à descendre sans poser pied à terre. Cela fait d'ailleurs bien longtemps que je ne l'ai pas empruntée, elle n'est accessible que via un petit single secret caché dans les broussailles. Pour changer, je monte par la descente de retour habituelle, ça passe facilement avec le 29" au grand étonnement d'un petit groupe que je croise et qui a du mal ... à descendre. Puis je prends le single à l'ombre traditionnellement boueux qui est effectivement toujours à l'ombre et fidèle à la tradition :-) . Me voilà arrivé au passage qui mène à la fameuse descente. Un coup sur le petit levier magique et la gravity turbo s'abaisse, le nouveau câblage marche à merveille. J'arrive à bonne vitesse sur la partie délicate mais la confiance aidant je n'essaie pas de ralentir. Au contraire, je survole la marche initiale. Voilà le passage creusé et plein de racines, mais ça passe impeccable. Puis la pente dans le sable, faut pas mollir, je lance le cri qui tue du chamois sauvage. Ca fonctionne à merveille avec un double effet kiss cool : je dévale la pente sans souci et je terrorise deux malheureux promeneurs qui passaient pas là et voient un martien vert casqué et hurlant débouler sous leur nez. Je remonte et prend le passage de long de la carrière pour enchaîner ensuite la descente technique granitesque qui rejoint le bas de la montée impossible. Là encore, le vélo fait merveille, pas de doute, les travaux pratiques avec le professeur Xav ajoutés aux grandes roues ont donné des résultats positifs. Retour à la maison en mode turbo pour une sortie d'1h28 et 27km.

mercredi 5 juin 2013

Mercredi 05/06/13 : Saulx

Lever matinal pour une sortie à Saulx avant d'aller bosser. Le terrain est bien sec, l'arbre toujours couché en travers du chemin mais un passage a été aménagé dessous. Curieuse impression de rouler à cette heure, je me demande un peu où je suis ! Je maintiens un bon rythme et enchaine les passages techniques pour bien valider le fonctionnement du vélo après avoir mis en place une solution radicale hier soir pour le passage du plateau de 32. Le résultat est au top : tout est parfait et il suffit de penser à passer les vitesses. Dans les bosses, le vélo bondit en avant puis survole les obstacles dans les descentes. Le poids plume de l'assemblage rend le petit plateau presque optionnel mais je teste quand même son bon fonctionnement. L'arme secrète est au point :-)  Retour à la maison après 1h23 de roulage et 26km .

Mardi 04/06/13 : St Germain

Sortie trop tardive du boulot pour envisager l'option Verrières d'autant qu'un accident bloque la sortie de Poissy. Je prends donc l'option St Germain. Départ rapide, je suis à la bourre . La séance de décrassage se transforme rapidement en séance ... de ramonage. Le beau temps me donne me moral et j'appuie fort sur les pédales. Je suis définitivement accroc à ces singles virevoltants qui s'enchainent full speed. Je me prend au jeu de relancer à chaque virage et les sensations sont excellentes. Je me mets à prier pour que qu'aucun joggeur, vététiste ou cavalier n'arrivent en face vu la vitesse et la visibilité très limitée avec tous les virolos et la végétation. C'est pile à ce moment que je freine in extremis en voyant deux beaux chevaux devant ma roue en sens inverse. Et on repart de plus belle ensuite, survolant les whoops du single nord.  Je souris en pensant  à ce petit canaillou de Seb , la loco vapeur a encore de un peu de pression dans la chaudière :-) . Je suis de retour à Poissy après 28km et 1h17 de roulage , la moyenne me fait plaisir :-) .

dimanche 2 juin 2013

Dimanche 02/06/13 : Raid à Fontainebleau

Khs91 se cache sur cette photo, serez-vous capable de le retrouver ?
Nous avions initialement programmé la Magny Futée pour cette derrnière grosse sortie avant la Granit. Mais les pluies diluviennes de jeudi nous font craindre le pire, personne n'a vraiment envie d'un remake de la JR et surtout pas Eric qui en garde un souvenir très mitigé. Pour assurer le coup, je trace un raid de 70km et 1200m de D+ à Bleau, de quoi assurer 5h de roulage au sec. Seb qui s'est malheureusement déjà inscrit à la MF assure gentiment une reconnaissance des lieux samedi soir qui est loin de nous rassurer sur l'état du terrain en vallée de Chevreuse. Ce sera donc un RDV à Barbizon à 7h45 pour Bastien, Eric et Patrick. Nous nous retrouvons sous un beau ciel bleu, voilà qui change des ces derniers mois et nous donne à tous le sourire. Petite fraicheur au départ, les manchettes et un coupe vent sont les bienvenus. Depuis quelques jours, je sens la forme qui revient et j'attaque les premières difficultés sur un bon rythme. Bastien qui a ressorti le Spark carbone 26" peine à suivre dans la montée impossible que je passe une nouvelle fois sans poser le pied. Gnark Gnark. Quant on a goûté au 29", dur de revenir au 26. Alors que nous remontons pour rejoindre le début du parcours de Patrick, nous réalisons que ce dernier à disparu. Souci mécanique ? En fait non, erreur de navigation, nous le retrouvons rapidement. Le Sobre est désormais parfaitement réglé, la tige de selle fonctionne à la perfection depuis le remplacement du câble et de la gaine de commande, après avoir reçu des US la clef allen adaptée au format américain, indispensable pour dévisser le serrage du câble. Je me sens vraiment bien et enchaîne avec la banane les virages sur le joli single bien fluide qui serpente sous mes roues. Les passages techniques de la descente de la Grotte aux Cristaux sont avalés avec facilité, j'ai de plus en plus confiance dans le vélo et surtout dans cette fourche magique qui change tout. Nous remontons par un passage rarement emprunté qui enchante tout le monde, le chemin est technique mais ludique et nous prenons tous beaucoup de plaisir. Nous attaquons une pente bien raide habituellement prise en descente pour rejoindre le haut du passage "Remiremont" cher à Franck. D'ailleurs, il faudra faire découvrir à Bastien le XXX'Trem.
un parcours renversant
Les grosses marches en sable ont raison de notre enthousiasme et il faut se résoudre à pousser sur les derniers mètres, mais la descente nous récompense immédiatement de nos efforts. Il faut maintenant gravir la butte aux Vestiges, je sens Eric dans ma roue, grosse pression. A ma grande surprise je grimpe tout sur le 32, voilà qui est bon pour le moral. D'autant que derrière, il y a le "Magic Single". J'attaque donc en tête avec un sanglier féroce monté sur vélo vert qui colle à ma roue. Je tente tout ce qui est possible pour décramponner le fauve : d'abord, je pédale de mon mieux mais ça ne suffit pas. Alors je frôle les bords du chemin, projetant des branches sous les roues de la bête. Mais elle a de la ressource, rien n'y fait ! Et je réalise avec horreur que j'ai oublié mon sac de clous à la maison. Je continue donc mon effort, espérant ainsi échapper à l'attaque. Après plusieurs kilomètres à virevolter sur un rythme endiablé, il est temps de bifurquer à droite pour rejoindre Dénécourt. Le terrain sec adhère à merveille et la montée passe entièrement sur le vélo à l'exception bien sûr des 10 derniers mètres infranchissables. Eric a la bonne surprise de rencontrer Hervé, un ami à lui accompagné de 3 camarades de jeu. Hervé est un cador du VTT et la petite bande dévale la pente au milieu des rochers devant nous comme s'il s'agissait d'une route toute plate ! Respect :-) . Bastien prend à droite en repartant alors qu'il fallait aller à gauche, dans une de ses improvisations dont il a le secret. Mais on ne perd pas au change, le passage est plus technique de ce côté et sur le sec, c'est un vrai plaisir et un bon exercice.  Nous remontons vers la Roche Eponge avant de tourner pour descendre chercher le single qui nous aménera  à Fontainebleau. Alors que nous rattrapons un groupe de vététistes qui s'intercale parmi nous, Patrick et Eric manquent de peu la collision réciproque en finissant au même endroit leur manoeuvre de dépassement. Nous voilà passé au sud de Fontainebleau. Butte Montceau puis Mont Andart où Bastien et Eric s'envolent dans un affrontement plein de fougue pendant qu'on fait de notre mieux avec Patrick pour les suivre sans mollir mais sans y arriver non plus ! Une petite descente et nous voilà au pied du Rocher d'Avon, un endroit que j'adore : ça tourne , ça monte, ça descend c'est technique mais tout passe sur le vélo à part la marche de sable de 50 cm au sommet de la butte où nous avons pris la photo. Tout le monde apprécie ce passage. Dans la descente finale, bien dopé au plaisir de rouler, je me transforme en chamois et décide de sauter un petit rocher. Le Sobre s'élance et décolle parfaitement équilibré, lorsque son pilote découvre soudain que sa trajectoire va le faire atterrir pile sur un gros caillou . Aarrhgh ! Il n'y a pas de gouverne de profondeur sur les vélos et j'ai beau tirer sur le manche, ça ne remonte pas :-) . Heureusement la roue de 29" et la fourche me sauvent : je tape l'obstacle , rebondit mais ne tombe pas pendant que Patrick derrière apprécie le spectacle, mort de rire, n'est pas chamois qui veut :-) . Le Rocher de Boutigny franchi, nous filons vers la Malmontagne affronter la bosse ultra raide qui nous résiste depuis des mois. Aujourd'hui c'est bien sec, j'y crois. Devant nous, les 2 26" carbone ont quelques mètres d'avance, mais la partie la plus raide les jette à terre pendant que nous passons avec Patrick qui cale dans le virage. Je tente de passer à gauche, trop à gauche, me voilà bloqué et pas loin de la chute vu la pente. Je redescends, ayant trouvé une autre trajectoire qui semble jouable et victoire, ça passe !!! En deux fois, mais au prochain passage, je saurai comment faire. Nous arrivons dans la zone du Haut Mont et du Restant du Long Rocher. Portage obligatoire pour commencer, Eric nous fait une démonstration de sa méthode "Chemins du Soleil". Quelques passages bien techniques ensuite et je me surprends à passer à des endroits qui me semblaient inaccessibles il n'y a pas longtemps. Le Sobre passe avec précision et fluidité, quel plaisir, je m'éclate . C'est à ce moment qu'un énorme bruit retentit derrière . Eric a raté un passage et versé sur le bord du chemin, un fossé à pic plein de rochers !

Eric dans le fossé
Heureusement, à part une bonne béquille, pas de casse sur l'homme ni le vélo. Ouf, on a eu peur sur le coup. Encore un peu de technique dans le Rocher des Etroitures, et nous sommes maintenant dans une zone plus roulante mais toujours aussi jolie qui nous amène via le Mont Morillon sur un de mes singles préférés, le long de l’aqueduc. On serpente entre les genêts encore bien fleuris dans cett endroit étonnant, entre rochers et plaine herbeuse. Une pensée pour Benoit lorsque je me dresse en danseuse pour remonter le long de l'aqueduc. Un endroit traditionnel pour attaquer, nul doute qu'il sera bientôt à nouveau parmi nous pour sprinter en vainqueur au sommet . Nous arrivons maintenant au circuit de la gendarmerie. Bastien tient à essayer la piste noire ... pour commencer. Je m'élance en tête pour montrer le chemin sur ce vrai grand huit pour vélo. La première descente vertigineuse me fait prendre beaucoup de vitesse, mais le petit pont de bois m'oblige à ralentir alors que se présente la principale difficulté du parcours : une pente hyper raide qu'il faut absolument aborder avec beaucoup de vitesse pour pouvoir monter. Le problème c'est le dernièr mètre, je m'arrache de toutes mes forces sur le 32x24 et passe le sommet in extremis. Pas le temps de souffler car derrière c'est la descente du Tonnerre de Zeus avec une énorme compression en bas avant de rebondir sur un virage relevé dans les pavés. Puis séance de montagnes russes et virages relevés jusqu'à la sortie que je rejoins en m'étant fait plaisir sur cet endroit sans équivalent. Nous voilà sur le retour, on arrive à la fameuse côte pavée , au sommet Bastien et Eric nous abandonnent par aller faire la montée du Mont Aigu. Pas trop la bonne direction, nous avons une contrainte horaire avec Patrick et continuons sur le parcours prévu. Ca tombe bien, c'est la fin de l'ancien parcours de Patrick, il connait par coeur, il suffit de le suivre, ce qui n'est pas de tout repos vu qu'il est pressé et appuie fort sur les pédales. Il y a un bel enchaînement de bosses sur cette partie,  moins de singles, mais c'est physique et c'est fait exprès pour travailler les efforts avec les jambes un peu fatiguées. Dans un chemin sans difficulté, une grosse branche par terre. Je m'écarte pour l'éviter et découvre au dernier moment un tronc d'arbre dissimué par l'herbe. Je pile, frôle l'OTB, mais la pédale droite reste clipsée et me tire bien fort le mollet provoquant une énorme crampe . Aie ! Il me faut une petite minute pour que ça passe, nous voilà repartis. Encore quelques bonnes bosses, je montre à Patrick la variante à gauche de la route avec le chemin plein de toboggans le long d'Apremont. Nous nous séparons à la sortie, Patrick regagne sa voiture pour être à l'heure pendant que je fais la boucle Pedalator. Les jambes sont toujours là, ça me donne confiance pour la suite. Arrivée après 71km et 4h53 de roulage pour 1220m de D+, une super sortie par un temps enfin magnifique et une petite pensée pour Seb qui s'est retrouvé tout seul à la Magny Futée.