dimanche 21 novembre 2021

Dimanche 21/11/21 : Le retour du Benoilator 😀😀😀


Samedi 20 Novembre 2021, date historique. A 13h30 , je reçois un SMS de Franck qui me pousse un échange avec Benoit laissant entendre qu'il serait prêt à rouler avec nous demain. Mirage ? Hallucination ? Je m'empresse de vérifier auprès du Benoilator lui-même qui confirme. Waouuuh ! Alors là , je suis aux anges. Après quelques milliers de tentatives sans succès ces derniers mois, malgré une lueur d'espoir après un bonjour de Benoit qui passait devant chez moi à vélo il y a quelques semaines. Le vélo sans Benoilator , c'est toujours super mais ça n'a pas la même saveur quand même. On a fait tellement de sorties ensembles ces 15 dernières années. Je passe l'info à Seb qui n'hésite pas une seconde à renoncer temporairement au coté Obscur qui l'a monopolisé cette année. Comme son VTT est HS , je propose de lui prêter mon Spé, et je file au garage pour préparer les vélos, le Spé n'ayant pas roulé de l'année, il faut remettre du préventif qui a séché. Mon Dengfu quant à lui a fait quelques sorties ces derniers temps et est de nouveau opérationnel, merci à Franck qui après avoir passé des années à me pousserr du coté Obscur, s'est désormais transformé en vieux maître Jedi qui fait tout pour ramener les brebis egarées du bon côté de la Force. Comme quoi il ne faut jamais jurer de rien 😀. Petite erreur de ma part , ayant des courses tardives à faire, je ne mets pas les VTT dans le coffre de la voiture, ce qui aura des conséquences le lendemain. 

Malgré la fatigue d'une grosse semaine à 16h par jour au boulot, avec tellement de séances tardives avec mes nouvelles équipes américaines que j'en viens même à réver en anglais, je suis tout guilleret ce samedi soir,  rien qu'à l'idée de retrouver l'ambiance de notre dream team vététiste formée un 11 novembre de l'année 2008 . On avait trouvé avec Benoit, un jeune routier appelé Franck égaré sur son VTT dans la forêt de Milly. 

Dimanche matin, je saute du lit , bien motivé pour arriver à l'heure ( il y a une légende qui m'attribue une tendance à être en retard 😀 ), et après un bon petit déjeuner, je mets les deux vélos dans la voiture et je file vers Barbizon. Le GPS annonce une arrivée à 8h28 nickel. En arrivant à la Croix Blanche, un neurone mieux réveillé que les autres m'envoie une image sous forme d'une roue de VTT posée le long du garage. Aaarrghl ! Demi-tour, je file rechercher la roue avant qui aurait beaucoup manquée à Seb, tout en prevenant d'1/4h de retard. 

Me voilà à Barbizon, avec des vélos complets . Comme il bruine, je scrute le parking d'un regard inquiet, craigant d'apprendre que notre Benoit qui n'aime pas l'eau a renoncé à la sortie. Mais non, IL EST LA ! Alleluia . 

4°C à l'extérieur, bruine, la tenue Goretex , les gants néoprène et les chaussettes étanches ne seront pas de trop aujourd'hui. 


Nous voilà partis, départ "classique" , entre guillemets, puisque depuis fin 2017, je n'ai pas si souvent remis mes roues dans cette belle forêt. Direction le Désert d'Apremont. Ne connaissant pas l'état de forme de Benoit, j'ai enlevé tous les passages raides et techniques du parcours, mais ... Franck a remis quelques singles qu'il affectionne, au grand mécontentement de mon Garmin qui grogne des "hors parcours". Heureusement, Benoit lui, ne grogne pas. Arrêt reglonflage après le passage des cailloux, Seb étant quasi à plat. Gloups me dis-je, ai-je remis assez de préventif dans le pneu? Heureusement, le regonflage sera définitif. Comme quoi, il faut toujours se méfier d'un VTT qui n'a pas roulé depuis longtemps. 

On file ensuite sur les singles des Gorges aux Nefliers, je me sens rajeunir à vue d'oeil et d'ailleurs j'ai quelques cheveux qui repoussent le temps s'étant inversé ( bon, j'exagère un peu ... ) 

Encore une variante Franck , bien ludique, et arrivés à Franchard, il veut aussi absolument nous faire passer par la Mare aux Canards. Tromperie sur le marchandise, pas de canards en vue, par contre, ça glissouille bien sur les racines avec la bruine, les neurones se recablent petit à petit en mode conduite de VTT à Bleau sous la pluie, terrain très spécifique qu'on ne retrouve nulle part ailleurs ( edit : Franck prétend qu'il s'agirait en fait de la Mare aux Pigeons, vérifications en cours ... ) 

On descend les Gorges du Houx, qui ont bien raviné ces dernières années, malgré le temps, l'ambiance est au beau fixe, grand soleil dans les têtes , on ne sens même pas l'eau.  

Le single en haut des Gorges est toujours aussi fluide et sympa dans ce sens, à condition de se méfier des cailloux mouillés dans les virages en devers, puis c'est la descente "Grand Huit" qui nous amène jusqu'au carrefour de la RN7 à Bleau . 

Les sapins de Noël sont déjà de sortie à leur emplacement habituel que nous longeons pour prendre le single qui remonte vers l'hippodrome de la Solle avec la belle bosse qui va avec. Pas mal d'arbres en travers , comme partout dans la forêt depuis la tempête d'Octobre. 

J'oubliais que préciser que notre Benoilator en reprise suit tranquillement la troupe, socquette légère dans son style caractéristique. 

Une fois montés puis descendus à l'hippodrome, on remonte en direction de la Croix d'Augas. Eric avale le faux plat montant à bon rythme pendant que Seb et Franck jouent le sprint pour le maillot à pois au sommet. Benoit ne se mèle pas la lutte mais ne lâche rien. 



On prend les bosses de Xav que j'adore contrairement à Franck, pour ensuite filer vers Denecourt. Mes compagons manquent de confiance dans la montée avec les marches, ça pousse le vélo et malgré un bon départ, je suis obligé de mettre pied à terre faute d'élan ( et d'un chouia de confiance, plus assez l'habitude ) . 





Pause ravito et nous voilà repartis , avec un bout de descente technique, je rate une petite chute d'Eric dans les cailloux mouillés heureusement sans bobo. On remonte ensuite dans le Rocher Cassepot pour rejoindre le Magic Single. 

Le terrain est mouillé mais bien ferme, les vélos filent comme le vent et on virevolte d'un virage à l'autre. Devinez qui emmène la troupe ? Le maillot vert du Benoilator comme à ses plus beaux jours.  Au détour d'un virage, une racine traîtresse happe ma roue avant et le vélo se couche à 45°. Aie , Aie, Aie je sens la catastrophe arriver, arbre droit devant mais dans un coup de rein désespéré, je redresse le vélo et reprend la bonne trajectoire, juste devant Seb qui observait la scène, ouf ! 

A l'approche de Samois, un énorme chien noir nous barre le passage. Franck n'échappera que par miracle aux crocs acérés du fauve. 

La Bête de Bleau 


Ce single est toujours aussi top, 4 vététistes qui rigolent avec la banane jusqu'aux oreilles se font plaisir. 

Je vois Benoit prudent à l'approche des Vestiges, mais pas d'inquiétude, aujourd'hui on tourne à droite sans tenter la montée impossible . 

Cela nous mène rapidement à la Grotte aux Cristaux, un de mes passages préférés car les singles au milieu des fougères sont toujours aussi magnifiques surtout à cette époque de l'année. 

Juste avant la montée, un groupe est précisement arrété en plein travers du chemin. Branchés à 2 de tension, car il leur faut 30 secondes pour nous libérer le passage. Je suis tout fier de mon exercice de surplace réussi pour patienter, je pousse un grand coup sur les pédales dès que le champ est libre et la roue avant s'enfonçant dans le sable, je m'étale de tout mon long sur le chemin sous les applaudissements nourris de la fine équipe 😀 . 

Une fois en haut , direction la route du Luxembourg. Haut lieu des attaques du Benoilator. Va-t-il sortir le fameux 44 ? ( et oui , notre Benoit est un adepte du triple plateaux, pièce de collection à l'époque des monos , d'où son surnom : Benoilator comme Velociraptor quoi 😀 , bref ère jurassique  ) . Ca file dans la descente, où je m'applique à descendre les vitesses pour arriver en bas sur le 32x11 prêt à suivre les attaques. 

Franck y va le premier, je prends la roue d'Eric et Seb derrière et voit Benoit ne pas chercher à suivre . On l'attend au tunnel , voilà la route des Artistes qui arrive. Autre lieu mythique. Cette fois c'est la victoire au sprint du parking qui va se jouer. 

Franck repart à l'assaut suivi par Eric. Je vois Seb virevolter derrière à la recherche d'une ouverture. J'ai un peu mal aux jambes du rush précédent, donc je suis mais je ne cherche pas encore à me méler à la lutte. Le Benoilator semble avoir renoncé une nouvelle fois à participer à l'emballage final. Alors que je reviens sur Seb, soudain j'entends un bruit de dérailleur derrière. Benoit attaque à grand coup de 44 et grille en 10 m les trois de devant médusés de voir un Benoilator passer à toute vitesse. Franck et Eric sont aux fraises, j'ai bondi dans la roue de Benoit car je m'attendais un peu à ce scénario et j'étais sur mes gardes. Seb en grande forme en ce moment fait l'effort et parvient à repasser devant. Mais les jambes sont encore là et alors que Seb savoure sa victoire, profitant de quelques sauts de chaine sur son Spé ( il va falloir que je mette une cassette neuve) , je sprinte à fond et franchis en tête la barrière du parking. 

Nous voilà de retour aux voitures, après une superbe matinée de VTT et d'amitié . Vivement la prochaine sortie ! 

dimanche 27 juin 2021

Vendredi 25/06/21 : Gravel of Legend

 






En plein milieu d'un hiver confiné ,  on reçoit un mail de Ludovic qui a trouvé une nouvelle épreuve Gravel longue distance : la Gravel of Legend . Le site annonce 278 km, de quoi inciter à la réflexion avant de cliquer sur "je m'inscris" . La course fait partie des évenements du premier festival du Gravel en France, organisé par Nature is Bike à Angers, elle est le fer de lance de la manifestation. 

Je ne rélfechis pas trop longtemps : les grandes épréuves me manquent après presque 2 ans dans un mode "sous cloche" pour cause de covid. J'ai besoin d'une motivation pour continuer l'entraînement et se donner un but , sans compter le plaisir de se retrouver avec l'équipe historique "grand raid" du SLC , renforcée par l'arrivée de Yann qui a décidé de se lancer dans cette catégorie d'épreuve un peu extrême. 

Avec une activité très intense au boulot liée à la création de Stellantis , je me demande aussi comment je vais faire pour m'entraîner suffisamment. Mais comme le veut l'adage "quand on veut , on peut !" . 

Allez, zoup , c'est cliqué me voilà inscrit.  La machine à rêve ne tarde pas à s'enclencher et je me projette déjà , tout en pensant à la logistique qui s'annonce un peu complexe . Départ d'Arromanches les Bains sur la plage du débarquement, à l'heure du débarquement : 6h31 . Moi qui n'aime pas trop me lever tôt , je vais être servi . Petit déjeuner à 5h15 servi par l'organisation, oulala !  Le tracé nous emmène ensuite à Angers,  et il faudra ensuite rejoindre Paris . Ce qui suppose de démonter le vélo pour prendre le TGV. Bon, on a le temps de refléchir à tout ça. 

Rapidement, tous les membres de l'équipe confirment leur inscription . Et voilà , c'est parti :-) 

L'entraînement commence ... par des séances Zwift . Confinement et hiver obligent . 

Petit à petit , avec des mesures sanitaires qui s'assouplissent et le temps qui s'améliore , retour à l'air libre avec de belles sorties route avec les copains . J'ai besoin de me rassurer sur le kilomètrage et je privlégie les sorties longues, peu de VTT donc pour ce début d'année. 

Même si les stats Strava sont rassurantes, les sensations ne sont pas exceptionnelles, le confinement est passé par là avec quelques kilos en trop qui se font sentir quand ça monte. Impossible de suivre Ludo ou Sebastien dans les bosses, sans parler de Marco ...  

Quelques conseils à Yann qui se lance sur la longue distance. Nous ferons quelques longues sorties ensemble et sa progression est impressionnante. 

L'échéance approche . Je ressors le gravel du garage et enchaîne quelques sorties de plus de 7h . 

Nous terminons notre préparation par un aller retour St-Michel/ Chartres magnifiquement tracé par Olivier notre président qui a le chic pour faire de superbes parcours gravel , avec une inspiration vététiste, qui sera précieuse pour la Gravel of Legend. Cette dernière sortie me rassure, les jambes arrivent et je termine bien les 200km du parcours. Ce sera moins bien le dimanche suivant avec Sebastien , où je termine une sortie en Vallée de Chevreuse complétement lessivé , sans trop comprendre pourquoi. Bon, on verra bien le jour J . 

La course étant positionnée un vendredi , avec le voyage à réaliser , je case deux jours de congés dans un emploi du temps compliqué. Du coup , je me fais une check list des affaires à emmener, sachant que je risque de partir à la bourre in extremis. Elle sera fort utile, seul oubli, la gapette du club, mais heureusement, la météo pas trop chaude limitera la transpiration. 

Mercredi soir 19h30, fin de ma dernière réunion, je saute dans la voiture et me voilà en route pour Angers. J'ai opté contrairement à mes camarades pour un aller en voiture à Angers , puis train de Angers à Caen , et vélo de Caen à Arromanches. Cela permet de ne pas avoir de contrainte samedi pour le retour et de profiter du salon Nature is Bike. 




Jeudi , me voilà dans le train pour Caen via le Mans . Bonne surprise, Richard qui in extremis s'est inscrit aussi et va en voiture à Arromanches propose de venir me chercher à la gare . Super sympa , ça me permettra d'arriver en début d'après-midi à Arromanches où on se retrouve tous . 

Le cadre , les copains , mon cerveau switche enfin du mode boulot au mode aventure Gravel. On y est et on est heureux d'y être. 

Contrôle des vélos par l'organisation et du matériel à emmener ( couverture de survie, strapping, eclairage, gilet fluo , ... ) et on récupère le package concurrent dont une balise GPS pour nous suivre et un beau maillot aux couleurs de l'épreuve. 





Le temps de dîner , et nous avons rendez-vous à 21h15 pour le briefing organisation . On nous promet un terrain humide et boueux avec les pluies des derniers jours . Mais j'ai un peu de mal à croire l'organisateur quand il nous parle de 100 premiers kms où nous allons le maudire avec des passages "qui ne sont pas du gravel" nous dit-il . Pas plus inquiet que ça , on n'est pas sur la Granit Montana non plus :-) ( parce-que sur la Granit , je l'avoue , j'ai maudit les organisateurs plus d'une fois !! ) 






Une courte nuit et nous voilà prêts pour le grand départ  




6h31 : c'est parti après une minute de silence en mémoire de l'histoire du lieu ! Départ prudent , la plage est humide et il y a des algues partout . Beaucoup partent à pieds, je reste sur le vélo , pendant que devant les quelques furieux et professionnels invités pour cette première édition se lancent à fond dans la première côte à 18% pour sortir d'Arromanches.

Le départ est magique , avec le soleil levant, les lumières sont magnifiques tout comme la multitude des vélos qui s'élance dans ce petit village de 500 habitants. L'organisation est de premier ordre, nous sommes filmés sous tous les angles y compris par un drone. Et il y a de nombreuses motos qui vont nous accompagner pour sécuriser les zones à risques de traversée de routes et de villes. 



Nous entrons rapidement dans le vif du sujet avec des chemins dans les champs et les forêts. Le terrain est effectivement un peu humide avec des flaques mais rien de bien méchant. On voit rapidement la discipline d'origine des concurrents. Certains qui viennent de la route semblent un peu perdus à la moindre flaque. Cela donnera quelques scènes cocasses comme ce concurrent qui s'arrête pour sortir une lingette afin d'essuyer sa jambe tachée de boue. Ou ces deux concurrents qui se couchent sans prévenir devant Yann et moi , bien synchros sans pour autant qu'on comprenne pourquoi ils tombent. 

On alterne champs et forêts , assez peu de route pour rejoindre le premier contôle au km 42 où nous faisons tamponner notre carnet de route. 



Nous roulons ensemble , les jambes vont bien et tout le monde a le sourire.  Richard quant à lui à disparu devant. 

Nous repartons, je surveille le GPS , on nous a parlé d'une descente dangereuse au km 51 . Quelques beaux passages en forêt avec une ou deux montées bien casses pattes dans les cailloux. 

Km 51 nous y voilà . Et bien pour le coup , il n'y avait pas d'exagération . Nous voilà devant une descente "granitesque" avec de terre glaise humide.  On ne voit pas les escaliers à gauche et du coup on descent droit dans la pente, même à pieds , c'est pas évident . Yann s'élance au trôt , n'arrive plus à s'arrêter et fini dans les buissons sans bobo :-) . Dommage, je n'ai pas filmé ! . Je ne fais pas le fier, pas sur que j'aurais descendue avec le VTT . 

Quelques km plus loin, encore une belle descente en lacet. Cette fois c'est sec et nous passons sans difficulté tous les cinq au grand etonnement de nombreux concurrents qui ne semble pas du tout à l'aise dans le technique. 

On arrive dans un bel enchaînement de D+ . Longue montée dans les cailloux au km70 pendant 1/4h . Je regarderai plusieurs fois la cassette pensant que le dernier pignon ne passait pas. Et pourtant si :-) . Mais ça monte raide. 

A peine descendus , on remonte au point culminant du parcours avec 200m de D+, le Mont Cerisy . Je suis avec OliVTTiste pendant que Ludo et Olipa sont partis un peu devant. 



Nouvelle descente / remontée dans les cailloux. 

Au sommet, le GPS se met à bipper en permanence, je regarde ce qui se passe et paf , me voilà à plat ventre dans une grosse flaque boueuse, grrrr . 


On arrive à Flers km 105 , fin du gros D+ . Pause boulangerie/sandwich après une séance de lavage à la linguette après mon bain de boue. 

Le temps menace depuis le départ mais nous n'aurons jamais pire que quelques gouttes finalement bienvenues pour nous rafraîchir. 

Nous repartons de Flers et nous voilà sur la voie verte Velo Francette, que nous allons suivre désormais en grande partie. 

D'un coup , le rythme change : les 30 km/h sont desormais accessibles . On forme un groupe et Ludo et un gars en blanc mettent un gros tempo en tête . Je fais de mon mieux pour prendre quelques relais, c'est sympa de rouler vite après 100 km plus "tout terrain". Mais en regardant le cardio , je me dis que ce n'est pas raisonnable. Mais bon, les jambes repondent bien, donc faisons nous plaisir. 

Qui dit voie verte dit barrière . Et à chaque barrière ça relance comme pour un sprint de Tour de France. Comme je ne veux pas me griller , je me prends 50m à chaque fois . Puis main en bas du guidon , on revient doucement, retour dans le groupe, barrière, relance , 50 m encore , retour , barrière etc .... Je me dis qu'ils vont se calmer mais non, enfin si , ouf , voilà le point de contrôle N°2 à Domfront . 

Yann avait un peu décroché , on se regroupe le temps de se restaurer . Les points de contrôles étaient annoncés avec juste de l'eau mais en fait , il y une montage de barres , compotes , crackers et chips à chaque fois. 

Tampon Domfront sur la carnet, on repart . km 128 , le prochain CP est à Laval km ... 210. 

Régulièrement sur le parcours , nous avons droit à des encouragements et à des petites animations avec drapeaux bleu blanc rouge en l'honneur du débarquement. Très sympa et motivant . 

Un marin et sa corne de brume nous retrouvera une bonne dizaine de fois sur le parcours . Avantage de nos maillots verts SLC bien identifiables . 

On est sur de beaux chemins de long de l'Orne puis de la Mayenne . Ca roule fort de nouveau,  Yann decroche un peu , puis OliVTTiste lève aussi le pied. Ca fait maintenant quelques heures que je me dis que je devrais rouler moins vite mais pas de signes de fatigue sur les jambes. 

Le phénomène " barrière/relances" continue . A un moment , je me dis que cette fois, on va leur montrer ce que c'est de relancer comme un malade. Je me dresse sur les pedales sur le 46x11 et appuie comme un furieux pour placer l'accélération de la mort qui tue . Et ... ça tue ma jambe droite . Crampe terrible à l'adducteur . Aiiiieeee !!! . Mode moulinette immédiat , ça passera. Alerte quelques kms plus loin à gauche cette fois . Donc je bois et je mouline et je me promets de manger un paquet de chips au CP pour recharger en sel . Les crampes me laisseront tranquille par la suite. 

Ludo & Olivier proposent une pause, ça permet à OliVTTiste de nous rejoindre, Yann arrive aussi et continue dans le petit groupe qu'il s'est trouvé . 

Le temps de repartir, crevaison d'Olipa qui semble avoir hérité de la malédiction des crevaisons que j'avais jeté puis levé pour OiVTTiste. Désolé Olipa , j'ai du faire une fausse manip avec la formule mais promis c'est involontaire. 

Heureusement qu'on est trois pour réparer, les pneux d'Olipa sont un enfer , il faut une force d'Hercule pour les déclipser. 





Réparation faite, on repart full gaz direction Laval. De nouveau du D+ dans les derniers kms avant Laval. Les jambes répondent toujours et on récupère Yann puis Olivier . Regroupement général au CP N°3 . Yann décide de faire une grosse pause et d'aller s'acheter un casse dalle.  Le temps d'huiler la chaine du vélo ( atelier au top sous le chapiteau ) et de manger un peu et nous repartons . Je ne peux plus voir le sucré en peinture, donc désormais c'est chips, crackers, banane et gels . 

Direction Chateau-Gontiers CP N°4 . 

Toujours de belles voies vertes, désormais au bord de la Mayenne, avec de nombreux moulins 





Nous voilà à Chateau-Gontiers où OliVTTiste s'arrête pour prendre l'hôpital en photo ( chassez le naturel ... ) . Je manque de loupé le CP qui n'était pas évident à voir , merci au concurrent qui me le signale. 

Pause, je m'inquiète pour le GPS , la cable de charge ne marche plus . Heureusement Olipa me prête le sien . Merci , sauvé ! 

Le temps de bricoler sur le GPS , zoup les copains étaient partis ! Arghl , je saute sur le vélo , retrouve Olipa . On se retrouve sur des chemins un peu boueux et collants, pas mon passage preféré . Le capteur de puissance affiche 310W pour 12 km/h sur un passage de 500m ... frustrant et Olipa qui me dépose, ça me met un coup au moral.  Je le vois au loin revenir sur Ludo & OliVTTiste . Je suis 500m derrière. Un peu de route , ouf , main en bas du guidon, 46x11 , ça revient doucement, on y croit, ne rien lâcher, je recolle . 

Curieusement, alors que je me sentais fatigué en arrivant au CP4 , cet effort debloque quelque-chose . Je sens mes jambes tourner à nouveau très bien , et même super bien . L'arrivée se rapproche . Alors qu'on avance à belle vitesse, un groupe nous rattrape. Ca m'étonne un peu car depuis longtemps , on ne fait que reprendre des gens . Ils nous dépassent, vont-ils partir loin devant ? Non , finalement,  on forme un petit groupe et ça roule bien mais sans forcer. 

Les kms défilent au rythme des moulins , je me sens presque chez moi :-) ( comprenne qui pourra ) 

15 km encore, je vois Olipa 150m devant , pas de réaction derrière . 

Ca faisait quelques kms que je me disait qu'il fallait tout donner sur la fin, juste pour le fun . 

Je descends deux dents, suivi par Ludo , on fait le jump pour rejoindre Olipa . Ludo prend le relai pour creuser l'écart . 

S'en suit une géniale partie de manivelles. Pour la première fois depuis 2 ans , j'ai des vraies sensations sur le vélo . Le cardio monte, les jambes tirent mais ça tient et l'adrénaline me pousse à pédaler encore plus fort.  Je perds 100m avec une barrière mal négociée, va falloir revenir , voilà la fin de la voie verte, oulalala une grimpette de la mort , pas le temps de tomber le grand plateau , je reste scotché . Faut rien lâcher , j'attrape le vélo sous le bras et je cours derrière Ludo et Olipa qui heureusement ne s'envolent pas , c'est raide. Un replat, je saute sur le vélo , ça monte, je force mais ça tient . Le sommet, ils sont 200m devant , allez on y croit, je reviens mètre par mètre et je les récupère à l'entrée d'Angers . On franchit la ligne ensemble après 14h30 d'effort dont 12h40 de roulage. 

On apprend que le neveu de Ludo à fini 7ème devant Steve Chainel ( !! ) et que son copain Jules ... a tout simplement remporté l'épreuve ! Waouh . Podium , photos tous ensemnble . De super moments . 

Le temps de se restaurer un peu et de boire quelques bonnes bières ( offertes à volonté :-) ) , et Yann nous rejoint. On n'était pas inquiets car on le suivait via sa balise GPS et le site de l'organisation . Top cette appli de suivi . 




Merci à Ludo ne nous avoir trouvé cette belle épreuve . Encore plein de souvenirs et de bon moments d'amitié . Vive le SLC VTT  et à bientôt pour de nouvelles aventures. 




lundi 18 janvier 2021

Dimanche 17/01/21 : Retour à Barbizon sous la neige avec Seb et Franck



Samedi en fin d'après-midi, petit SMS de Franck 'tu roules demain" ? . Je traduis par " VTT à Bleau ?' . On convient de reprendre un parcours que Franck aime bien, envoi prévu du fichier d'ici 30 minutes. 

Entre temps , message catastrophé de Seb : ses chiens on trainé le vélo en courant après un chevreuil, durit arrachée . Qu'à cela ne tienne , je lui propose de prendre le Spé , et je file au garage mettre des pédales Shimano compatibles avec les cales de Sebastien. 

Je tente de convaincre Benoit de nous accompagner, sans grand succès, mais on ne lachera pas même s'il faut finir par le kidnapper et l'attacher à un vélo avec une meute de loups derrière pour le motiver. 

Un oeil sur mes mails , toujours pas de parcours ... Connaissant les déboires légendaires de Franck avec tout appareil electronique, je préfère assurer en prenant un parcours dans ma bibliothèque de longueur comparable ( 40 km ) pour ne pas rentrer trop tard . Je précise qu'il s'agit de rouler à Bleau où la moyenne peut vite devenir basse avec un peu de technique surtout sur terrain glissant. 

Et zoup , parcours envoyé , à la seconde précise où Franck m'envoyait le sien :-) . 

Pas une foule d'amateurs, c'est dingue ça avec des excuses à la noix du genre " trop froid, ça glisse , trop mou etc ... " . Effet confinement ? Il n'y a pas longtemps on se battait pour sortir au premier flocon . 

Nous voilà donc sur le parking du Bas Breau à Barbizon à 8h30 ( enfin presque ... ) . 

Le temps de sortir les vélos et de procéder au réglage du Spé pour Seb, nous voilà partis. Ah , si , j'ai oublié un détail : pneu du Spé dégonflé . N'ayant pas roulé sur le vélo depuis quelques mois, je crains que le Latex ai séché. Bon , on regonfle et on verra bien . 

Quel plaisir de retrouver Bleau sous la neige, ca fait bien longtemps que ce n'était pas arrivé . Terrain parfois un peu spongieux , mais paysages magnifiques , un vrai bonheur ! 




Je réalse vite que j'avais oublié que mon parcours empruntait une bonne dizaine de montées impossibles 😉 . Les grimpettes à 30% sur le flanc des Longues Vallèes attaquent sérieusement les gambettes, ouch , c'est quand même plus dur le VTT que la route en terme d'intensité. Echec sur la montée mythique, ça glisse de trop , je patine sur le passage le plus raide, zut, c'est rare que ça ne passe pas. Je me dis intérieurement qu'il va falloir reprendre sérieusement le VTT et que j'aurais du passer l'amortisseur sur la position la plus souple pour augmenter le grip. Les réflexes se perdent vite. 

Entre deux bosses, on chemine sur le célèbre single en devers, et j'entends derrière moi les exclamations de mes camarades au gré des cailloux et petites racines piégeuses surtout avec ce temps. 

Le soleil est présent et les reflets dans les belles couleurs de Bleau l'hiver sont justes magiques. J'en oublie l'année 2020 pourrie par ce foutu virus. Il manque juste Benoit ( alors on s'y remet monsieur Benoilator ?? ) pour que tout paraisse "comme avant". 




Petit à petit le coup de pedale VTT revient. Les obstacles techniques passant sans forcer, et j'ai moins mal aux jambes dans les montées impossibles.

Seb est en forme et apprecie le Spe. Il relance à chaque occasion . Heureusement, j'ai tout prévu : le pneu se dégonfle dès qu'il appuie trop . 

Franck nous montre une variante à proximité du Magic Single , bien ludique cette petite boucle , avec single et petites dalles à franchir. Trop bien ! 

On rejoint Denecourt, pour une petite pause alors que quelques gouttes tombent. Etonnant , 5 minutes avant et 5 minutes après on sera au soleil.




Direction les Gorges du Houx via la Route Leopold. Franck commence à montrer quelques signes de surchauffe moteur, pendant que ce gredin de Sebastien tente de larguer son coach dans la route Leopold. N'ayant toujours pas evacué le surplus de poids après les fêtes, je me contente de rester dans la roue à la grande satisfaction de petit Padawan Sebastien qui franchit la ligne du sommet en vainqueur. Dans la descente, je réflechis aux represailles futures et au régime carottes/jambon pour remédier à cette situation dramatique. 

J'épargne à Franck la montée ( eh , eh , elle est pas bonne cette excuse ?? ) super raide droit dans la pente pour rejoindre le single en haut des Gorges, on prend un chemin plus facile mais quand même bien pentu et barré par un arbre. Le contournement nécessite de passer une grosse marche en racine, je monte les watts au maxi . Ca passe "facile" vu de derrière mais je perds 10 années d'espérance de vie au vu de l'effort fournI. 

Nous echouerons tous dans le passage mythique en haut des Platières, manque de jambes pour passer la fameuse rigole et ses racines. Pas grave, le drapeau de St Michel qui trône au sommet depuis des années est toujours bien planté. 

Puis retour tranquille par Franchard pour une bien belle sortie de début d'année. Vive la neige !