mercredi 26 juin 2019

Dimanche 23/06/19 : La Granit Montana 2019 ultime, très très ultime

Le départ 
Finisher : 7ème Granit Ultime terminée, 100% de réussite mais pas toujours dans la facilité ! 


Un peu sale à l'arrivée 
Descente , pas si facile ... 


C'est beau non ? 



Dallounnette pas osé passer ...




Ravito 2 
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Bienvenue au pays des singles


Ravito 1



Départ du 83
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Départ du 104, respect les gars , faut oser ! 




JP Stephan avec le futur vainqueur 


Essai du maillot Granit 
Les parcours 2019 
Il est où le plat ? Y'en a pas ici ... 




Pour cette année 2019, nous nous sommes votés un week-end club le 30 juin en Belgique pour découvrir le Raid des Penitents. Du coup, je n'avais pas inscrit la Granit au programme , 2 gros raids en 1 semaine, ça me semblait beaucoup. Agenda chargé en 2019 avec un changement de fonction qui me demande beaucoup d'investissement. Et puis, je n'avais pas des supers sensations à VTT depuis le début de l'année .

Oui mais, voilà que JM met les bouchées doubles pour la Granit, et il évoque souvent cet objectif dans ses commentaires Strava. Je finis par aller jeter un oeil sur le site de nos amis d'Ambazac et je réalise que ce sont les 10 ans anniversaire de l'épreuve. Et il y a une superbe tenue collector en vente sur place .

Notre voyage Gravel de 5 jours a été excellent pour les jambes et je me suis aussi amusé à remonter mon ancien semi-rigide chinois avec lequel j'ai retrouvé de très bonnes sensations sur le VTT. Bon , allez , c'est décidé , je m'inscris et pour le fun je prendrai le SR . Richard décide de m'accompagner mais préfère se limiter au 60km alors que je m'inscris au raid ultime 83 km / 3200 D+ . Version rando, car le chrono part à 6h30, je préfère dormir 20 minutes de plus et partir à 6h50, on ne se refait pas :-) .

Nous partons donc samedi en début d'après-midi avec Richard, et après un trajet rapide, nous arrivons sur place peu avant 17h. On croise Mary & JM , Mary sur son vélo, c'est bon signe même si elle n'est pas encore complétement remise de son accident.

On a aussi la chance de voir arriver Jean-Paul Stephan, accompagné par un jeune compétiteur de sa région. On ne le sait pas encore, mais il s'agit du futur vainqueur !

Cette année, il y a une Pasta Party organisée sur le site. Après avoir acheté ma tenue Granit ( trop belle !!!  ) et salué l'ami Pascal , co-organisateur en chef , nous dinons d'un bon appétit en discutant avec les amis. Je fais remarquer à Pascal que les portes horaires semblent facile sur 83 km . Il me répond qu'il a été gentil cette année, avec un petit sourire machiavélique . 2 portes sur le 83 : km 61 à 16h15 et km 73 à 18h00. Facile ... . Evidemment, retrospectivement, j'aurais du me douter qu'il y avait une autre explication ...

Couché à 22h, il faut se lever tôt le lendemain. J'ai préparé un gateau sportif maison pour le petit dej . Levé 5h ( pfuiii.. ) , j'englouti un bon tiers du gateau, un café, du jus d'orange et on file au départ. Nouveau parking cette année, à 2km ( mais en descente ) du départ.

Aligné à 6h50, je me mets en 2ème ligne pour partir dans les premiers et éviter d'eventuels bouchons. Richard comme toujours pas stressé pour un poil, se fait prendre en photos par d'autres concurrents. Allez top départ, je m'élance et rentre dans le premier sentier dans les 10 premiers. Je me fait un peu doubler, je n'essaie pas de forcer, ma position me convient.

Le parcours est complètement changé cette année . On fait une boucle en direction de Saint-Sylvestre où nous attend le premier ravito au bout de 20 km. En gros, on commence par la fin des anciens parcours avec 1100m de D+ sur les 20 premiers kms. Les 6 premiers km en montée ne sont pas trop raides. Je monte en rythme en regardant de temps en temps si je vois revenir Richard. Pas en vue pour l'instant .

Le vendredi soir, il y a eu un énorme orage avec 40mm d'eau tombés en quelques heures. Même avec deux jours de soleil, les chemins sont encore très humides sur certaines portions. Et la première descente est littéralement ravagée par le passage des concurrents précédents. Il y a des sillons de tourbe boueuse partout. D'un coup, je me dis que mon option semi-rigide n'était surement pas la meilleure pour le parcours du jour. Trop tard, je me lance dans le descente. Ca glissouille pas mal quand même ... Et surtout, c'est assez trialisant. Cela va être la marque de fabrique de l'édition 2019.

Le parcours était réputé difficile pour le 10ème anniversaire. Au bout de 6 granits terminées, j'avais pris la chose à la légère, me disant que les petits gars d'Ambazac avaient bien fait monter la pression. Erreur, fatale erreur ! Le parcours est extrême cette année. Du jamais vu sur la Granit !

Au bout de 10km , Richard me rejoint à la faveur d'un ralentissement involontaire de ma part , un arbre sauvage mal éduqué ayant traversé devant le vélo. Faut se méfier des arbres du coin, ça traverse sans prevenir et paf le JP ! Donc c'est allongé dans la tourbe que je vois Richard et repart derrière lui.

On zigzague sur des sentiers dont la Granit a le secret : pas 2m de ligne de droite, pas 5m de plat ,  des paves de Granit en veux-tu en voilà, des toboggans vertigineux, des buttes, des trous, de tout en fait, chaque mètre se mérite, tout le temps, sans répit , sans aucun répit , et puis ça monte, ça monte, souvent , très souvent , à croire que ça monte tout le temps . En fait, ça ne se raconte pas. Seuls ceux qui l'ont fait peuvent imaginer. On entend toujours la même réflexion pour ceux qui découvrent "on m'avait dit que c'était dur, mais jamais je n'aurais imaginé que c'était à ce point" . Oui, une Granit, ça se vit, ça ne peut pas se raconter à la hauteur de la réalité de ces tracés uniques

Bref, on progresse avec Richard, en inversant les positions à la faveur des aléas du parcours.

On descend Castor, je salue l'arbre qui a un jour embrassé David :-) C'est assez périlleux avec l'état du terrain. Bon, j'arrive en bas en un seul morceau et on attaque la célèbre bosse de "Ouff" , qui était l'arrivée des premières éditions. Ca fait du bien de reconnaître, je sais que celle-là, je la monte sans trop de mal à part les 10 premiers mètres plein de cailloux.

On passe l'ancienne aire d'arrivée, ça monte raide sur la route et on arrive au ravito 1.

Un oeil au compteur : tiens , je n'ai que 14km . On devrait être à 20 . Pourtant je ne me suis pas trompé. Richard a bien les 20 km. Mince, j'ai un souci avec le GPS . La bonne nouvelle, c'est qu'on a mis 1h40 , c'était pas si dur ... Ouuupps : je réalisé que j'ai un vrai souci . 1h40 de roulage compté par le GPS mais 2h50 de temps écoulé. Or je ne me suis pas arrêté . Presque 3h pour faire 20 km !!! Les autres années c'était 1h15 . Je réalise que mon objectif de 8h30 ( + 30 minutes qu'en 2017 parce-que le parcours est plus long ) va être très très dur à tenir !

On repart sans tarder, le couteau entre les dents. Richard s'inquiète pour les portes horaires ( déjà ) , je le rassure, on a le temps . Quoique ... Ayant étudié le parcours, je sais qu'il y a moins de dénivelé sur ce 2ème tronçon. C'est le moment de foncer.

On fonce donc . Pas longtemps ... c'est reparti pour du trialisant. On passe des flaques de 30 cm de profondeur. Un chantier je vous dit.

Km 28 séparation 60/83 . J'ai passé Richard dans la bosse, je le vois au loin, lui fait signe et file sur le 83.  Km 30 on me colle une pastille rouge sur la plaque . J'arrive sur un toboggan qui génère un attroupement, tout le monde hésite à se lancer. Les toboggans, ça ne me pose pas de pb. Je baisse la tige de selle et je m'élance. Juste avant le replat, le vélo fait une embardée inexplicable. Aaaaahhhh l'aaaaaaarbbbrrre ! Un coup de guidon désespéré et je fais une nouvelle embardée à 90° . Aaaahhhhhh le mur de Granit ! J'entends des cris d'horreurs plus haut , ça ne me rassure pas et je me dis " là , je casse le vélo ou je me casse un truc, ou les deux " et paf le granit . Tout s'arrête, j'ai le souffle coupé, mais je n'ai pas entendu de crac, et pas ressenti de douleur. Je ne sais pas trop comment j'ai évité le choc frontal, le camel a tout pris et j'ai cassé une des bretelles. Attroupement autour de moi . Ca va ? Tu veux qu'on appelle les secours ? "Non, non, tout va bien" .

Je relève le vélo, et me pose en sécurité pour faire le bilan. Un noeud et j'ai à nouveau 2 bretelles fonctionnelles. Par contre, faut comprendre ce qui s'est passé avec le vélo. Et là , je réalise que la roue arrière est désaxée . Je m'étais pris dans une liane et ça a du dévisser le serrage arrière. Voilà l'explication de l'embardée. Et des passages de vitesses difficile sur les 3 derniers kms. Une vis de la patte de dérailleur s'est fait la malle ... 1/4h de bricolage pour sécuriser l'ensemble . Je trouve un bout de bois bien dur qui permettra d'éviter de trop forcer sur la vis restante en prenant la place de celle perdue. Je resserre bien tout . Dégonfle les pneus qui avec la chaleur sont montés en pression . Et je ralentis le rebond de la fourche. Bricolage efficace: le FM056 va parfaitement fonctionner jusqu'à la fin, et passera toutes les descentes (enfin, à l'exception des quelques dalles glissantes quasi verticales infaisables pour moi ) . Ceci dit, j'aurais été beaucoup plus vite avec mon tout suspendu, mais bon, voilà , c'est fait faut aller au bout.

Me voilà reparti. Il me faut 30 bonnes minutes pour me remettre dans le truc . Un toboggan de plus , tiens voilà Mary qui nous prend en photo et nous filme . "Allez JP , on y va" . Le JP a encore la tête qui tourne un peu après la chute, mais bon j'y vais , ça passe .

Ravito 2, 41 km . 6 h ! Il est situé à l'endroit où se trouvait le premier les autres années . Pas gagné cette affaire à ce rythme d'escargot . Je commence à penser à la porte horaire. Pourtant, physiquement ça va, mais c'est vraiment dur d'avancer sur ce terrain, l'humidité générale multiplie encore la difficulté du parcours.

Allez zoup, on y va . Tiens c'est plus facile cette partie . Ah ouf, on va foncer maintenant .

Et puis ... attroupement . Double dalle vertigineuse. On réfléchit comment passer. Même à pied, ça ne coule pas de source . Finalement , on fait la chaîne, il y en a un qui descend en glissant sur les fesses puis attrape le vélo du suivant etc ... Comprend pas comment les premiers ont pu passé ça .

Même sur les fesses, ça part en couille et je me rape le bras droit en essayer de m'arréter. Le téléphone tombe de ma poche, mais les gars derrière s'en apercoivent et je le récupère.

On va serpenter autour du lit d'un ruisseau pendant 5km . Quasi inroulable . Des gués de 40cm de profondeur. Vu la chaleur ( ah oui, j'ai oublié de le dire : il faut chaud pour corser encore le parcours ) , ça fait du bien de se mouiller, donc je me lance sans hésitations. Je me dis juste que ça va finir en mode plongée sous-marine car ils sont de plus en plus profonds.  Ca remonte à chaque fois droit dans le pente dans la terre grasse. Je porte le vélo et j'ai du mal à avancer à pieds. On se motive en maudissant les traceurs. Bon on finit par arriver à un arbre où il y a marqué "Ouff" . Fin de l'épisode portage. Je remonte sur le vélo et ... crampes . Le passage à pied/vélo ne plait pas à mes quadriceps. Je découvre qu'en forçant sur un gros développement ça passe . J'aurai plusieurs alertes jusqu'à l'arrivée, toujours lors de transitions à pieds/pédalage. Je bois . Et ... plus d'eau dans le camel . Oulala ... pourvu que la ravito arrive vite.

Cette fois, c'est roulable. On passe dans des chemins qu'on empruntait en milieu de parcours et que je reconnais . Je sais que c'est la partie un peu plus facile et me rend compte que la porte horaire de cette année, bien que plus loin sur le parcours, est située au même endroit que d'habitude.

Arrêt rapide au ravito 3 , km 53. Je siffle une bouteille de Saint-Yorre et attaque le Coca pour ne pas faire de bouteilles jalouses. Je sais que cette fois, il faut pousser sur les pédales pour passer avant 16h30. Alors je pousse . Mais heureusement, on est maintenant dans un parcours Granti "classique". Ca monte, ça descend, ça tourne, mais c'est fluide. Plus de trialisant. Je sais que je vais y arriver. Ca me booste. Je me concentre sur des pensées positives. Les jambes vont bien, mais il y a de la lassitude mentale à avoir cette impression de ne pas avancer.

Je reconnais les descentes, les chemins .J'atteins des vitesses hallucinantes : plus de 10 km/h après 8h entre 6 et 7 ... de moyenne .

16h02 ; j'ai passé la porte, je reconnais bien le chemin et je sais que ça va tourner à droite et monter .

Un peu plus loin, nouvelle pastille agrafée sur la plaque. A droite pour le 83 ! Je vois pas mal de blessés entourés de secouristes. Bon , restons prudents . Mais ça va, je reste lucide dans les descentes , malgré la fatigue générale. Un gars devant moi finit dans un arbre, dans un passage pourant ( relativemnt ) facile : la fatigue est bien présente. Pas de bobo pour lui heureusement.

17h45  ravito 4. Un gars fait une crise d'hypo avec les secouristes autour. Décidemment ... Moi je fait pit stop F1 : j'avale 5 rondelles de saucisson, 2 pates de fruits,  rempli le camel et je file . Devinez ce qui se profile : le mythique ruisseau de Noueix pour les connaisseurs. Ahhhh , c'est pas là qu'on va rouler vite . J'écrase les pédales, dans 10 cm d'eau et ça passe . Je dépasse du monde dans la bosse qui suit, je monte sur le 42x40 en danseuse, faut choper la porte horaire ! Moins de 3km mais il ne me reste que 20 minutes ...

Porte horaire N°2 : je passe à 18h14 pour 18h15 ! Ouf .... On me demande si je veux raccourcir : ah non, surtout pas . Je veux finir ma 7ème Granit . 7/7 c'est un score sympa non ?

Encore une montée raide, je monte à pieds, j'ai besoin de récupérer. Puis ça descend . Mais ... c'est incroyable . C'est un chemin lisse ! Le vélo roule, 20 km/h, 30 km/h . Je passe le plateau de 42 . Et en quelques kms les toxines disparaissent. Les jambes sont là, ça répond . Je double un gars, il s'accroche, je tombe les dents , relance tout ce que je peux, Je vole, je file, j'ai des frissons dans le dos. On fait le tour de l'étang par l'autre coté . C'est rigolo, il y a plein de passerelles en bois partout. Le FM056 vole, saute , tourne , plus rien ne peut m’arrêter. Et voilà, j'ai passé la ligne . Finisher . Voilà l'autocollant . 7/7 c'est gagné . Je l'ai fait, encore une fois, la plus dure, et de très très loin . Comme toujours, je me dis : jamais plus ! 83 km / 3500 D+ ! 12h21 au total pour 9H50 de roulage ( faux sans doute, car GPS mal paramétré , je me suis peu arrêté en dehors de la chute ) .

Richard est là, il a explosé sa roue arrière quelques centaines de mètres après que l'on se soit quittés, dommage, il est maudit sur la Granit.

Cette édition était hors norme. Un niveau de difficulté vraiment un gros cran au-dessus. Personnellement j'ai trouvé ça un peu too much . Trop de passages trialisants , je préfère quand c'est plus fluide. Ca n'a pas empêché le jeune qui accompagnait JP Stephan de terminer 1er en 6h24. Incroyable . J'aimerais le voir passer dans les zones qui me semblaient impossible pour comprendre comment il a fait.

Un grand merci aux organisateurs. Toujours cette ambiance conviviale unique comme l'épreuve , tout aussi unique comme l'a redit JP Stephan à l'arrivée . C'est la plus dure et la plus belle . Vive la Granit . J'ai déjà oublié les moments difficiles et il me ne reste que les souvenirs incroyables que seule la Granit sait générer. !


dimanche 16 juin 2019

Dimanche 16/06/19 : La Jovacienne






Je ne compte plus mes participations à la Jovacienne. Une épreuve que j'aime bien. Certains se plaignent que c'est devenu moins technique avec moins de singles. Pourtant, j'aime bien le parcours. C'est joli, fluide et il y a de belles bosses. Alors, certes c'est roulant, mais cela ne me dérange pas du tout, j'aime bien aussi aller vite.

Une belle brochette de volontaires aujourd'hui : Mathieu, Thomas, Richard, Benoit et un grande partie de l'équipe Gravel du SLC avec Olivier et Ludo. Attention : hommes en forme !

Depuis 2 semaines, j'ai remonté mon fidèle FM056 qui dormait depuis 2 ans dans la cave . Ayant passé mes vélos en 11V, j'avais assez de pièces 10V pour remonter un vélo complet en 2x10. J'ai juste acheté une paire de freins. Et les sensations sont excellentes, sans compter qu'en 42x28, j'ai de quoi taquiner le Benoilator dans le roulant. Je vais d'ailleurs l'emmener à la Granit, on va faire une expérience cette année au vu du D+ bien copieux en privéligiant la performance en montée . Le vélo fait 1kg de moins que le M06 , et le cycliste est plus affuté que lors de mes dernières participations : 4 kg de moins en montée, on va voir ce que ça donne pour cette 10 ème édition réputée "la plus dure de toutes" .

Test en configuration pour la Jovacienne, histoire d'éviter les mauvaises surprises mécaniques dimanche prochain ( ça s'est déjà vu :-) ) . Je monte donc la selle télescopique, inutile ici, ainsi que la cassette 11x46 arrière, qui elle servira sur quelques bons raidars .

On arrive avec Benoit à 8h . Tout le monde arrive dans la foulée, mais pas de Thomas . Mathieu décide d'attendre. Nous partons devant . Un monde juste incroyable au départ : on est au milieu d'un peloton de 50 personnes, ça avance pas des masses. Dès que le chemin s'élargit, je décide d'enclencher le turbo et part devant avec la troupette qui emboite la roue. Je suis bien sur le vélo en ce moment, donc je m'amuse : on arrive sur un chemin barré par une chaîne, pris d'une subite folie, alors que tout le monde contourne, je décide de sauter au-dessus. On s'entraîne comme on peut pour la Granit :-) . Je gagne 10 places d'un coup avec la manoeuvre réussie.

Richard est dans ma roue, il saute dans celle d'un gars qui passe à bonne vitesse et moi je saute dans celle de Richard. Quelques kms plus loin, petit problème de réglage avec les butées de dérailleur avant, la chaine passe à l'extérieur mais je rattrape le coup in extremis. Richard a pris 100m et je trouve le moyen de me tromper de chemin. J'ai mis les lunettes de vélo de vue, mais si je vois bien de loin avec, c'est moins bien pour lire le GPS de près. Important toutefois de voir clair à la Granit, histoire d'éviter les arbres qui traversent sans prévenir ( là aussi, c'est du déjà vu ) . Donc on fera avec .  Bref,  je perds Richard mais retrouve Benoit et on roule de concert à bon tempo jusqu'au ravito 1 .

Regroupement général. Le terrain est un chouia humide . Petite pause rapide. Ravito sans gobelets cette année, j'ai donc pris la gourde sur le cadre.

2ème tronçon du parcours bien bosselé, ça monte et ça descend. OliPaul envoie du lourd avec son tank en roues de 2.6 , impressionnant ! On a du mal à tenir sa roue, sauf dans les bosses où le poids du vélo se fait plus sentir. La moyenne continue de monter pour dépasser largement les 18km/h depuis le départ. Le terrain humide nous freine quand même un peu. J'ai réglé la butée, le FM056 marche à la perfection et je suis très content de voir que je me repose quand ça monte en suivant très facilement mes petits camarades. Je dépasse quelques fois Benoit, petit plaisir perso :-) . Profitons en tant que les jambes sont là .

2ème ravito à sa place habituelle après avoir traversé l'A86 puis on se lance dans le sprint final. Encore quelques beaux raidars . Sur le final , il y a une montée super raide dans les cailloux, j'espère la passer cette année mais je suis coincé en bas par plusieurs cyclistes qui posent le pied. Ce sera pour une autre fois.

On donne tout dans le final, OliPaul commence à faiblir un peu mais s'accroche ( au sens propre ) à mon camel :-) .

On arrive juste après Richard qui avait pris la poudre d'escampette, je l'avais en point de mire, mais il est en forme le rascal , pas pu boucher le trou.

Il nous reste à manger le sandwich + yaourt traditionnel on discutant de nos futures sorties. Richard sera avec moi à la Granit mais il a opté pour 60 .

58 km en 3h13 pour 1150 m de D+ cette année

dimanche 9 juin 2019

Dimanche 09/06/19 : Mise au point AFAB ( Arme Fatale Anti Benoit :-) )



Après avoir réalisé qu'en passant mes autres VTT en 1x11, j'avais toute une transmission 2x10 dispo avec le pédalier XTR 42x30 que j'avais acheté l'année dernière pour le gravel Fuji, il me vient l'idée de remonter le FM056. Ayant changé la fourche du M06, j'ai toutes les pièces nécessaires. Je profite donc du long week-end de la Pentecôte pour m'atteler à la tâche. 3h plus tard, le FM056 est à nouveau opérationnel. Pas de volontaires VTT ce dimanche, je trace donc un parcours de 70km au départ de la maison. La première demi-heure de la sortie est consacré à finaliser les règlagles. Une fois que tout est nickel, je fonce sur le chemins bien connus. Les sensations sont très bonnes, notre escapade Gravel m'a fait le plus grand bien. J'opte un temp rapide, sans chercher à forcer mais en mettant du rythme dans plusieurs bosses bien connues. J'avais oublié la réactivité d'un semi-rigide, les relances en danseuse sont vraiment sympa. Bonne sortie malgré quelques gouttes par instant .

dimanche 2 juin 2019

27/05/19 au 01/06/19 : Periple Gravel en Normandie avec Ludo , OliVTTiste et OliPa

Arme Fatale Route et Gravel 01
Notre voyage Gravel 2018 Paris-Granville via la Véloscénie et le Mont Saint-Michel nous avait laissé un excellent souvenir. On s'était donc promis une nouvelle escapade en 2019. Plusieurs parcours ont été évoqués durant l'année, et finalement la proposition de Ludo d'un Paris-Dieppe-Cherbourg-Granville a remporté les suffrages.


L'expérience de 2018 avec mon Fuji Jari. m'avait convaincu d'une chose : l'intérêt des freins à disque sur un vélo route/gravel. Du coup, j'ai eu envie de me monter un vélo de route à disque, tout en choississant un cadre qui soit aussi capable de supporter des roues gravel voire VTT. Histoire d'avoir plusieurs vélos juste en changeant de roues. Fuji revendu à Florian, un jeune voyageur plein de projets.

Après étude attentive du dossier, j'opte finalement pour un cadre Dengfu CX535 ( marque chinoise bien connue des lecteurs de ce blog  ) , solide, léger (1,1 kg) , compatible avec les disques Shimano flatmount et capable de supporter des pneus jusqu'à 2.1 . J'y ajoute une paire de roues aéro de mon fournisseur Wheelsfar ( chinois mais homologué UCI ) et me voilà avec l'Arme Fatale Route et Gravel N°1 , made by KHS91.

Le vélo va rouler quelques milliers de km en configuration route avant que je commence les tests gravel en mars. Test plus que concluant, le cadre ne renie pas ses origine cyclocross et est à la fois réactif et très maniable en tout terrain. J'atomise toutes mes perfs VTT sur Strava sur les terrains qui s'y prêtent ( pas trop cassants ) A vrai dire, il est plus convainquant en gravel que sur route où il s'avère agréable mais pas aussi réactif que souhaité ( AFR 02 à venir :-) )

La préparation d'un voyage Gravel est importante. Nous pouvons compter sur notre expérience de 2018. A mon grand désespoir, Ludo et nos deux Oliv, sans doute motivés par les récits de la French Divide  de David décident de se lancer dans le mode 100% autonome avec tente et bivouac . Encore un peu et on va finir en Bivi la nuit sous un préau dans la pluie et le vent.  Oulala .... ça me tente moyennement cette affaire ayant gardé un très bon souvenir des gîtes où nous nous étions arrêtés l'année passée. J'aime bien concilier sport et plaisir moi ! Nous choissons la semaine de l'Ascension pour notre péride, du 27 Mai au 1er Juin .

Heureusement, Ludo nous fait une préparation aux petits oignons, avec un document word très détaillé décrivant le parcours et les étapes. Qu'à cela ne tienne, je me lance dans l'étude précise des arrivées et réserve sur AirBnB un bon lit douillet pour les étapes. Petit retour d'expérience pour 2020 : penser à regarder le profil altimétrique du chemin menant au gîte :-) . J'ai trouvé le moyen de réserver à Etretat en haut d'une côte de 5 km , un vrai bonheur quand on rentre du resto à minuit le soir ! Mais la qualité de l'accueil à l'arrivée était telle que je reprendrai la même adresse si on revient à Etretat.

En 2018 , en plus de la sacoche de cadre et de la sacoche de selle, j'avais une sacoche avant rigide, très pratique, mais qui alourdissait désagréablement la direction en tout terrain. J'opte donc pour un sac souple de marque Zefal, beaucoup plus léger avec juste un système de fixation à sangles. Et petite trouvaille qui s'est avérée très pratique, une lampe arrière avec télécommande au guidon, faisant à la fois feu arrière, sonnette ( pratique elle a servi de nombreuses fois ! ) et alarme , en plus de l'indispensable antivol. Cela permettra d'éviter la tentative de vol de mon vélo par Fidji, le chat de la propriétaire du gîte à Granville,  qui a eu la peur de sa vie féline en tentant de sauter sur le vélo :-) :-)

Autre optimisation, l'acquisition d'un GPS Sigma Rox 12, qui dispose en standard de toute la cartographie mondiale et fonctionne de manière autonome : recalcul automatique des trajets , sans avoir besoin du téléphone. Synchro en WIFI. Histoire d'éviter le syndrome du téléphone égaré en 2018 qui m'avait valu 3h à tourner en rond dans Granville. Le Rox a aussi un affichage hautement configurable, permettant de mixer l'affichage des données et le suivi de trace, très pratique.

Feu arrière/alarme/sonnette validé , avec en plus 50 heures d'autonomie

A l'approche de notre date de départ et après de nombreux échanges de mails pour optimiser le parcours, le jour du départ approche et c'est à ce moment que je me souviens que j'avais  obtenu il y a 6 mois un stage pour mon fils commençant le 27 Mai . Aie Aie ! Une petite étude rapide me montre que je peux intercepter la troupe le 28 à midi à St Valery, en prenant le train à St Lazare jusqu'à Yvetot. 

Le début de stage se passe bien pour Nicolas et c'est donc le coeur léger et impatient que je prépare un départ matinal direction Saint-Lazare. Alors que nous avions eu un temps magnifique ( et le vent dans le dos ! ) en 2018, la météo est cette fois pessimiste avec pas mal de pluie prévue au moins le mardi et mercredi, sans parler du vent. 

J'achète de nouvelles surchaussures en Gore Tex en plus de mon équipement habituel et je prends mon poncho Vaude pour assurer à 100% . Avec quand même un doute sur l'association : vent de face fort + poncho . Ca sent l'effet parachute ... J'ai passé la semaine précédente le vélo en config full gravel, à savoir remplacé le pédalier Ultégra 52x36 par un pédalier "maison" 46x30. Réglage validé par une petite sortie, c'est nickel. 

6h mardi 28, je suis debout, impatient de partir. Le train est à 8h52 , j'ai le temps . 6h50, départ effectif, directin Juvisy et les quais de Seine pour rentrer dans Paris. Il fait froid, la veste Gore Tex au -dessus de la tenue SLC + manchette + jambières n'est pas de trop ..  Pour remonter sur Villeneuve, le prends une bosse à 15%, passage sur le 30 dents. Arrivé en haut : impossible de remettre le 46, la manettte ne bouge pas. Je fulmine, comment est-ce possible ,j'ai tout testé et validé ! Arrêt réglage, rien à faire, bon, tant pis, on va aller jusqu'à la gare comme ça, mais je suis enervé. 

Une fois sur les quais, il y a des travaux partout et je dois trouver plusieurs fois des itinéraires de secours. Le Rox12 montre son efficacité en recalculant à chaque fois une solution en un éclair, mais je joue de malchance : deux fois, je tombe sur des rues bloquées, encore des travaux ! Et je constate avec horreur de j'ai perdu mes surchaussures neuves, sans doute mal fixées sur le filet de la sachoche arrière. 

J'accélère le rythme, ça va finir par être juste alors que j'avais 30 minutes de marge. Déboule dans Paris, des travaux partout encore ! Puis un vrai déluge me tombe dessus. 



J'arrive à Saint-Lazare en catastrophe, 8h45 !! Heureusement, l'appli Oui SNCF m'affiche le quai de départ, j'attrape le vélo ( merci les 6kg en moins sans le matériel de camping) grimpe les escaliers quatre à quatre et saute dans le train à 2 min près. Ouf !!!

La tenue Gore Tex a joué son rôle, pas mouillé malgré le déluge. Je surveille l'avancée des copains sur le tracker GPS et évidemment, je suis en train de foncer vers eux à 160 km/h avec le train, comblant rapidement l'écart de distance.

A Yvetot, je fais une escale à InterSport pour racheter des surchaussures, en prévision de la pluie annoncée dès la fin de matinée. Mais finalement, je rejoins Saint Valery en Caux sans une goutte, par un joli parcours ( merci Komoot, l'appli de tracé automatique) alternant petites routes et chemins dans les champs et les bois .



34 km plus tard, je suis à Saint Valery guettant l'arrivée de Ludo et des deux Olivier .







Nous voilà bientôt attablés pour un bon déjeuner et surtout une bonne bière !


Nous repartons et tout de suite, on comprend ce qui nous attend toute l'après-midi: une alternance de bosses très pentues, souvent à plus de 20% , et quand il n'y a plus de bosses, on a droit à 50km/h de vent pleine face. Dur dur ! OliPa , équipé d'un guidon de triathlète nous fait quelques lignes droites impresionnantes à plus de 30 km/h . Je reste sagement dans la route pendant qu'OliVTTiste souffre avec son VTT et la postion haute. Heureusement qu'on n'a pas besoin des ponchos , on ferait de la marche arrière.

Petite pause traditionnelle de nos sorties gravel : OliVTTiste a crevé à l'approche de la centrale nucléaire de Saint-Valery :-) . On décide avec Ludo et OliPa de se cotiser l'année prochaine pour lui offrir de vrais pneus.



L'arrivée à Fécamp justifie tous nos efforts, c'est magnifique !!



Vous ne revez pas , les bâteaux sont stockés en hauteur  
Palais Benedictine 
On visite Fecamp et notamment le Palais Benedictine , qui héberge la distillerie du même nom. La météo a décidé de nous sourire, le ciel est maintenant bien bleu, par contre, le vent ne se calme pas. La sortie de Fecamp est terrible : ça monte à 25% pendant plusieurs centaines de mètres. Ludo souffre avec son 42x42, et j'apprécie mon 30x34.

On arrive finalement à Etretat vers 19h . Belle récompense .




Je file au gîte pendant que les copains installent leur tente. Aie ! Je découvre que j'ai choisi le point culminant de la Normandie au bout de 5km de montée. Mais l'accueil de Jean et Régine efface l'effort, un plaisir de faire la connaissance de ce couple très sympathique.

La redescente en ville est bien plus facile, avec un excellent dîner dans un vieux manoir , la Salamandre .








Super petit déjeuner servi par Régine le lendemain matin, moi j'aime les gîtes !


Nous voilà donc repartis, direction Port en Bessin, via le Havre .

Evidemment, ça monte d'enfer pour repartir de Port en Bessin, puis nous rentrons dans un beau single VTT en descente. Avec les Gravels, ça passe, mais ça secoue. Tellement que Ludo perd sa batterie. On perd pas mal de temps à remonter à pieds pour la retrouver, en vain.

Escale à la Fnac du Havre pour en racheter une . Pas le choix, car on arrive tard le soir et en camping, pas facile de recharger l'attirail électronique.





Et à la sortie du Havre,  la chance n'est toujours pas avec nous ; le pont suspendu est levé pour le passage d'un bateau. Je me fais rappeler à l'ordre en passant les barrières à pieds pour prendre une photo. Et une 2ème bateau arrive, on commence à se dire qu'on va rester coincés un bout de temps. Heureusement au bout de 15 minutes, on trouve un autre pont. Direction cette fois, le pont de Normandie. Petit passage vent dans le dos, on file à 35 km/h sur la piste cyclable.

La montée du Pont de Normandie n'est pas agréable, piste étroite et non protégée des voitures, ça revient à rouler sur la bande d'arrêt d'urgence d'une autoroute, en moins large. Pas top !




On décide de déjeuner à Honfleur dans un snack pour gagner du temps car on est très en retard avec l'épisode batterie + pont . Bonne idée, le snack ne paie pas de mine mais le choix est énorme et le déjeuner excellent !


ballade sur les quais du port 


Terrain plus plat l'après-midi et on voit les premiers préparatifs du 75ème anniversaire du Débarquement . Les routes sont pleines de véhicules militaires d'époque .  Beaucoup de vent encore, les derniers kms vers Port en Bessin seront difficiles, Ludo et les deux Oliviers sont fatigués. Je tire le groupe en position aérodynamique. Il bruine légèrement, mais ça se maintient heureusement. Ce n'est quand même pas une partie de plaisir, d'autant que quelques bosses sévères nous attendent sur les 10 derniers kms.

Mer d'huile




On décide de dîner dès notre arrivée, avant d'aller au gîte/camping. Il est 20h30, on a peur de ne plus rien trouver à manger. Le hasard nous amène dans le meilleur restaurant de la ville, classé au Gault et Millau. Excellent rapport qualité/prix et super repas qui nous permet de refaire des forces. Le gîte est cette fois plus facile d'accès ( c'est presque plat ) mais très difficile à trouver : il y a deux adresses identiques ( Daminy et route de Daminy ) à 200m d'intervalle et il fait nuit...

Comme il est 22h30, je suis les directives reçues par mail " rentrez dans la maison, les clefs de votre studio seront sur la table du salon" . Je gare le vélo, et me glisse par la porte fenêtre. C'est à ce moment qu'un hurlement me pétrifie "Chéri !!! Il y a un type dans le salon !!!" . Une fois remis de nos émotions, et ayant eu la chance que personne n'était armé, la dame m'emmène gentiment 200m plus loin au bon endroit . Ouf ! . Ici c'est l'option "gîte autonome" : je ne verrai personne et ne ferai pas la connaissance de mes hôtes. Il faut dire que l'heure est tardive. Le studio est notamment équipé d'un séchoir, petite lessive des affaires de vélo et tout est sec le lendemain matin ( message subliminal pour amateur de camping humide :-) )

Après une bonne nuit, je découvre en ouvrant les volets qu'il pleut légèrement. Aie ! Bon, pas assez pour justifier le poncho. Je rejoins les copains au café du port pour un petit déj tous ensemble . Il ne pleut plus à la sortie :-)



Nous partons en direction des plages du débarquement. Les premiers kms sont marqués par le record de pente du parcours avec 26% au départ de Port en Bessin. Ouaaahh ça pique !! C'est la signature locale, les agglomérations sont nichées dans des valleuses formant un creux dans les falaises. Comme le dit Ludo, en vélo de route sans bagage, il y a de quoi se faire des sorties toniques. En Gravel c'est surtout ... physique. Arrivé en haut, plus personne n'a froid !

Nous arrivons rapidement à Omaha Beach


On a entendu un "cling" dans la descente vers la mer, tout le monde cherche si on perdu quelque-chose, en tout cas, la batterie de Ludo est toujours là cette fois, mais finalement c'est un rayon de la roue arrière de Ludo qui a cassé. On est jeudi, c'est férié, pas le bon jour. Heureusement, la roue tiendra le choc jusqu'à la fin du voyage malgé un léger voile. Moralité : ajouter un ou deux rayons de rechange dans l'arsenal de voyage, ça ne pèse pas lourd et ça peut sauver d'un abandon prématuré.

La suite de la matinée est orientée VTT avec de nombreux passages en sentiers côtiers très sympas même si je m'inquiéte pour la roue de Ludo car les cailloux sont nombreux et ça secoue fort. Par un miracle comme il en arrive peu, malgré les conditions favorables avec des silex partout, aucune crevaison d'Oliv, juste quelques pauses regonflages banales :-). Le tubeless arrière ne voulant définitivement pas retrouver son étanchéité on finira par mettre une chambre. Oliv qui a mis des pneus de VTT en 2.10 très light ( ceci explique celà ...  ) est avantagé sur ces sentiers parfois sablonneux. Avec nos pneus Michelin Power Gravel en 35 ( 0 crevaisons sur les 3 paires de Ludo, JP et Olipa ) , on s'enfonce dans le sable et on est vite scotchés contrairement à Oliv. Il avance impertublement pendant qu'on se bat avec nos guidons pour garder la roue avant droite. La moyenne s'en ressent !





A l'approche de Carentan, la moyenne remonte, on est dans les marais sur des petites routes ou pistes cyclables, plus de vent, on dépasse facilement les 30 km/h, le roulage est agréable et le temps de plus en plus bleu et chaud. Joli passage en longeant le canal de Carentan à la mer qui permet d'avoir un port de plaisance bien protégé dans les terres.

Carentan, idéal pour l'hivernage, même les Vikings approuvent :-) 

Arrivée pour le déjeuner dans un autre haut lieu du Débarquement : Utah Beach







Nous repartons pour une magnifique après-midi, direction Barfleur par les petites routes et les sentiers. Il fait beau, les jambes vont bien, le plaisir est bien présent et la roue de Ludo tient toujours avec un rayon en moins. Plus de soucis de regonflage pour Oliv après mise en place d'une chambre à air dans le pneu.
Barfleur, lumières superbes



Devant le phare de Gatteville, le plus haut de France

Il ne nous reste plus qu'à rejoindre Cherbourg. Il se fait tard, on décide de prendre une route plus directe. 30 km encore vent de face sur une route en montagnes russes, ça tire un peu les jambes. Unique incident mécanique du séjour pour l'AFR01,  dans une dernière bosse, ma chaine se coince entre les deux plateaux. J'ai du mal à la ressortir. Un examen du vélo à l'arrivée montre que j'ai perdu une vis cheminée du pédalier et que les trois autres sont désserées. Surement les vibrations dans les sentiers cotiers caillouteux du matin. Je resserre tout de mon mieux, trois vis sur quatre devraient suffire. 

Arrivée à Cherbourg à 19h30. Je file vers le gîte pendant que le reste de l'équipe va au camping situé près de la Cité de la Mer. Mon GPS me calcule un itinéraire au plus court pas du tout idéal : 2 km de montée à 10% !!! Pour tout redescendre et arriver chez Dominique, une dame très gentille . Pendant que tout le monde plante sa tente, je m'installe dans la mienne , une suite famiale super confortable -) 


Je suis à 500m des quais et des restos, top , une adresse à garder . On se retrouve pour le dîner dans un "Pub Burger" où tout est fait de manière artisanale . Dégustation de bière , assiette de charchuterie et de fromages, burger maison géant






Le port de Cherbourg la nuit est superbe en sortant du resto


Le lendemain, nous avons rendez-vous pour diner chez les parents de Ludo à Granville. On décide de raccourcir un peu le trajet pour ne pas arriver trop tard.

La sortie de Cherbourg est bien costaud : 180m de D+ direct ! Ca réchauffe, pas besoin de veste ni de manchettes ce matin. Ma chaîne se recoince en bas de la montée, il est temps d'arriver . On hésite à s'arrêter au Décathlon en haut pour racheter une vis, mais je n'aurai plus de souci en faisant attention de bien anticiper les changements de plateau.

Belle photo au sommet où on domine toute la vallée


On découvre par hasard une voie verte avec un panneau "Mont Saint-Michel" . On décide de la prendre, mais OliVTTiste est lancé comme un missile et ne nous entends pas. Je me lance à sa poursuite et le ramène non sans avoir parcouru 2km à fond pour rattraper le fuyard. Riche idée cette voie verte : très jolie, déserte et les vélos filent à bonne allure.


Pause déjeuner à Lessay à la pizzeria "le Chalet" . Super accueil et pizza délicieuses



Il ne nous reste que 60 km . Ca discute un peu sur la bonne trace à suivre . OliVTTiste n'aime pas être en dehors de sa trace GPS, j'ai confiance dans mon Rox12 et sa fonction de calcul automatique. Au final le grand gagnant est Ludo car on passe à Créances, cité de ses grands parents. Oliv nous fait une chute sur la piste cyclable, il n'avait pas vu le rebord du trottoir. J'entends un gros bruit juste derrière moi, heureusement, plus de peur que de mal et juste une petite plaie sous le genou.  On repart sur la trace d'origine, très ludique qui nous fait zigzaguer sur les petites routes. Le vent est enfin favorable, on file à belle allure , parfois proche de 40 km/h. Les sensations sont excellentes, je sens de la force dans les jambes et me retient pour rester sur un rythme raisonnable.

On approche, plus que 46 km 




Nous voilà au bord de l'océan avec Granville en vue .


C'est l'arrivée chez les parents de Ludo .

Toute l'équipe à l'arrivée dans le jardin des partents de Ludo

Diner de gala où on se régale de fruits de mer et d'un barbecue tout en profitant d'une discussion passionnante avec la famille de Ludo. Un peu de nostalgie de voir ce magnifique voyage déjà fini. Les jambes allaient bien, j'aurais bien enchainé sur le tour de France. Il était quand même temps d'arriver pour OliVTTiste, victime d'une grosse tendinite au talon.


Coucher de soleil sur l'océan
Cette année j'avais trouvé un gîte à 1km de la maison des parents de Ludo donc pas d'errance nocturne à la recherche de mon smartphone et de mon hôtel.

Un petit café à la gare en attendant les deux Olivier puis retour en train et un dernier petit parcours à vélo pour rejoindre la maison en prenant la Voie Vert depuis Montparnasse





Fin de l'aventure, vivement la prochaine ! Merci à Ludo pour l'organisation, à OliVTTiste pour le fignolage des tracés , à tous pour la super ambiance dans notre petit groupe de raideurs SLC VTT. Encore plein de souvenirs. Et super content de mon arme fatale qui s'est révélée performante et confortable comme attendu. Le principe du chargement du vélo était aussi bien optimisé, charge bien répartie, avec un vélo stable et efficace. L'absence de matériel de camping limitait le poids total vélo+bagages à un peu plus de 13kg , avec les deux gourdes pleines.

660 km au total pour ce périple, 190 de plus pour les copains avec la première étape à laquelle je n'ai pas pu participer.