dimanche 22 octobre 2023

vendredi 20/10/2023 et samedi 21/10/2023 : Gravel Fever Ultra 400

 Début septembre, l'ami Franck nous envoie un lien sur une nouvelle épreuve : la Gravel Fever , pensant que cela pourrait nous intéresser. Le déclic est immédiat et le défi non négligeable : boucler 400 km entre le vélodrome de Saint-Quantin-en-Yvelines et la Manu à Chatelleraut. Le tout en gravel , en automne , et avec un tracé concocté par JC Savignoni et Sylvain Chavanel. Tout cela annonce un événement excpetionnel. Le réglement impose de boucler le parcours en 28h , départ à 16h le vendredi et arrivée avant 20h le samedi. 


Pas besoin d'analyser en détail : gravel , terrain potentiellement difficile vu la période, les 28h sont déjà un petit challenge qui impose clairement de rouler la nuit. Du jamais vu pour moi : j'ai toujours aimé rouler la nuit et on a fait de nombreuses sorties à la lumière de l'éclairage. Sans compter l'organisation pendant de nombreuses années de la Nuit de l'Orge VTT. Mais rouler toute une nuit , sans dormir, j'ignore comment mon organisme va réagir.  


Quelques tests montrent aussi que disposer de 12h d'autonomie sur l'éclairage n'est pas si facile. Heureusement ma Klamp EXR 1100 ( fabrication française ) , permet de connecter une batterie externe, il suffit donc d'en emmener plusieurs . Un petit conseil pour ceux qui veulent se lancer : faire des tests avants, car la capacité annoncée des batteries est souvent trompeuse. 


Ludo , Yann , Richard sont partants dès le début . Nicolas , notre ami Lyonnais se décide sur le tard . Nous voilà cinq . 




L'organisation nous crée un groupe WhatsApp qui va se révéler très actif mais pas autant que le groupe Gravel Fever SLC que je crée aussi pour l'occasion. La réalité du défi qui nous attend nous motive , et les échanges sont nombreux pour bien se préparer. Je fais de mon mieux pour partager ma petite expérience de l'Ultra Distance. 


Le fil rouge des derniers jours c'est la météo qui s'annonce tendue. Après nous avoir fait réver avec du vent dans le dos , petit à petit les conditions évoluent et on se dirige vers de la pluie fréquente et surtout un vent de face extrémement fort, comme on en rencontre rarement. La suite va vérifier la prévision avec un vent encore plus fort que prévu qui va complétement changer la physionomie de l'épreuve. 


Nous recevons la trace une semaine avant l'épreuve. Ca laisse peu de temps pour se préparer en détail . J'applique ma recette habituelle avec une carte Google My Maps intégrant la trace, solution idéale pour repérer les commerces, boulangeries et autre points d'eau et cimétière qui sont les incontournables de l'ultra cyclisme. 


Heureusement, deux points de contrôles , l'un à Orleans ( km 129 ) et le second à Tours ( km 275 ) simplifient la logistique avec la possibilité de se ravitailler et même dormir pour celui de Tours. Le point d'attention est la dernière partie jusqu'à Chatelleraut avec peu de commerces sur le trajet . Mais Yann oeil de lynx nous trouve deux boulangeries , peu visibles sur Google Maps , sans le symbole habituel . Bravo Yann ! 


Je décide de changer mes pneus WTB Riddler habituels sur mon Graxx par des Power Gravel plus roulants, l'analyse du parcours montrant quand même 50% de route.  Les Power Gravel restent des pneus mixte réputés passe partout , donc je n'ai pas l'impression de prendre un risque ( vous vous doutez que si j'écris ça , c'est que la suite va se révéler plus compliquée que prévue 😀 ) 


J'ajoute aussi 2 gardes boue Zefal Mud : à recommander chaudement : légers, fixation très solide , et garde boue solide aussi qui ne bronchera malgré 4 belles chutes sur le parcours. 


Vendredi 20, 14h . Nous nous retrouvons tous au vélodrome national de Saint-Quentin , avec l'envie d'en découdre . La liste de départ est impressionnante , avec notamment un coureur professionnel de l'équipe Arkea Samsic qui d'ailleurs remportera la course. Et la bonne surprise est de découvrir à la dernière minute que notre ami de longue date , David Schuster est inscrit . David est un vrai champion d'Ultra Distance sur des épreuves de plusieurs milliers de km.  Première en Gravel pour lui . Il n'a d'ailleurs pas de vélo Gravel et arrive avec son vélotaf Decat bidouillé monté en pneus Hutchinson Override de 34. Ca ne serait pas David, on crierait au fou. Mais le garçon est un cycliste et VTTiste de talent. Il nous fera d'ailleurs la démonstration éclatante ( 5ème ) que malgré les sirènes du marketing, c'est bien le cycliste et pas le vélo qui font la vraie différence. 




16h , après un court briefing on s'élance après avoir un peu hésité sur la tenue : il fait beau mais on s'est pris quelques averses entre 14h et 16h . J'opte au final pour ma veste de pluie light Ekoi histoire de ne pas avoir à m'arréter à la première averse.  C'est la clef en ultra cyclisme : moins on s'arrête plus on de chance d'être bien classé à l'arrivée. Et surtout j'aime rester dans mon rythme. 


J'ai le dossard 37 






Nous voilà partis ! 






Départ en Vallée de Chevreuse, qu'on à reconnu avec Olivier la semaine précédente . Il devait nous accompagner jusqu'à Orleans, mais renonce officiellement pour cause de rhumatismes, la météo y étant peut-etre aussi pour quelque-chose 😅

La file de vélos s'étire rapidement,  ca roule fort avec les pros devant.  Un concurrent perd la moitié du contenu de sa sacoche sur le premier caillou à 50m du départ. On part sur un bon tempo mais sans forcer : il y a 400 km les enfants , et c'est les derniers qui comptent double. J'ai maintenant l'habitude de me faire dépasser de partout au départ , avant d'en retrouver une grande partie arrêtés ou au ralenti en fin de parcours . 

Le terrain en Chevreuse n'a pas souffert des pluies de la semaine, le sol ayant bien bu . C'est 100% praticable , aucune zone pourrie comme cela peu arriver dans le coin en cas de forte pluies. 

Pour gagner un peu de place pour le ravito dans la sacoche de cadre , j'ai mis les outils dans un bidon fixé sous le vélo . Je vais rapidement réaliser que ce n'est pas l'idée du siècle , à la première descente qui tabasse , le bidon s'envole m'obligeant à un arrêt forcé qui m'énerve. J'en profite pour virer la veste, il y a de belles bosses qui arrivent, il y a du soleil, la veste est de trop . 

Pas mal de bidons volent, dont ceux de Nico et Ludo.  De mon coté , j'ai des colliers rislan et me dit que je fixerai le bidon avec au CP1. 

Richard et Nico partent un peu devant, on roule ensemble aux couleurs SLC avec Yann et Ludo. 

La pluie finit par nous rattraper à la sortie de la Vallée de Chevreuse, alors que luminosité commence à baisser rapidement. On passe chez Richard, à Richardville 😉 et on rentre dans les champs trempés qui font la réputation du coin entre Dourdan et Orléans. Quelle réputation ? Et bien la boue COLLANTE . Non de non, je ne fais plus assez de VTT moi , je l'avais oublié ce détail !! Plein de souvenirs avec Benoit quand il avait arraché son dérailleur et avec le club quand on faisait la Polaire de Dourdan. 

En l'espace de 10m , je dis bien 10m , alors que je me dresse sur les pédales dans un raidillon, le vélo s'arrête soudain net, les deux roues complétement bloquées par la boue coincée dans le garde-boue ( avec pourtant 5 cm de dégagement laissé au cas où ... ) . Ne comprenant pas pourquoi je n'avance plus, je tombe violemment sur le coté , sans même avoir déclipsé les pédales, effet de surprise total du fait de la nuit, je n'ai pas vue la boue s'accumuler. 

Et donc boum le JP . Je mets un peu de temps à repartir : déclipser ( pas facile dans l'ornière où je suis tombé ) , redresser le vélo , trouver un bout de bois pour virer les tonnes de boue qui bloquent tout. Je me dis que la course pourrait devenir looonnnngggue ... ! 

Je repars à la poursuite de Ludo et Yann. Mais le pilotage n'est pas évident du tout . Les Power Gravel sont devenus des Power Glissades, je manque de tomber tous les 10m . Et évidemment, ça recommence à bourrer mais je suis prévenu et surveille. Arrêts multiples , portage du vélo sur 300m inroulables, le parcours roulant s'est transformé en enfer. Je retrouve mes réflexes VTTistes et tente de rouler le plus possible là où il y a de l'herbe pour nettoyer. Stratégie qui permet à peine de rouler mais évite de pousser. 

C'est interminable, on finit enfin par en sortir, et tellement concentré pour rattraper les copains, je ne reconnais même pas Ludo qui m'attendait dans un village. 

On retrouve Yann devant un boulangerie, arrêt repas planifié quelques kms plus loin dans un Carrefour express. 

Repas sandwich rapide , peut-etre trop rapide , mais on en retard sur le timing ralentis par la boue et la pluie. Donc il ne faut pas trainer pour être dans les temps au CP1 ( fermeture 0h30 initialement, repoussée à 1h30 du matin par l'organisation au vu de la météo ) 

Nous repartons, long tronçon de route qu'on bénit après les conditions dans les champs. On se relaie , et on avance bien . Le vent de face commence à se lever , mais on peut quand même tenir 24/26 au compteur. Un concurrent rattrapé se joint à notre petit groupe. Vers 22h , un problème inattendu fait son apparition : le vélo fonctionne à merveille, ma Klamp éclaire formidablement même à mi-puissance mais je me mets soudain à avoir mal au ventre et des douleurs musculaires. Repas mal digéré, mangé un truc avarié ? Je ne sais pas , mais je ne me sens pas bien . Rien de dramatique mais d'un coup , je laisse le groupe partir, je ne peux plus tenir le rythme. 

Gentiment , Yann et Ludo m'attendent et on rentre dans la forêt d'Orléans. Sur la carte du tracé , on voyait des allées forestières que je visualisais comme de belles allées en gravier blanc dans mon imagination. Que nenni : de la glaise , des grosses ornières , oulala , C'est reparti pour Holliday on Ice . Le vélo part dans tous les sens , ajouté à cette vicieuse lassitude qui a fait son apparition depuis 22h , je ne vais pas aimer la traversée de la forêt . 


Sur un énième chemin glissant à ornières juste avant la sortie de forêt , je pars en sucette et m'étale coté gauche dans un amas de branchages qui heureusement ne me blessent pas mais dont il me faut 2 à 3 minutes pour me déméler. Petit miracle quand même car un branchage à traversé le casque par deux trous. Un concurrent sympa retrouve mes lunettes perdues dans la chute , je réaliserai plus tard que mon bidon d'outils s'est fait la malle à cette occasion. 


On sort enfin de la forêt , vivement le CP1 . Je me souviens qu'il est à la Cathedrale mais je ne vois rien, pas un vélo .  Je continue, le CP est au km 129, le GPS indique 128 , ça doit être plus loin . Beaucoup plus loin, le GPS indique toujours 128, il est long ce km ! C'est à la sortie d'Orléans que je réalise que j'ai appuyé par mégarde sur le bouton pause . Comme j'ai désormais toujours ma montre GPS Suntoo en double ( souvenir de quelques alés GPS qui s'arrête , plus de batterie etc .. ) , elle indique ... 133 km . 

Argh !! Ca paraissait évident pourtant, mais bon la gastro doit entamer ma lucidité. Avec le temps déjà perdu , je me dis : bon tant pis , je continue , je ne vais pas faire demi-tour . 


Puis 1km plus loin, je réalise que je n'ai presque plus d'eau , que les copains doivent m'attendre . Allez demi-tour . Tiens avec le vent dans le dos , c'est plus facile : le compteur passe de 20 à 38km/h 😀. Petit souci , mon GPS indique le parcours déjà réalisé en gris , couleur particulièrement ... invisible la nuit . Je me perds dans Orleans et doit sortir de téléphone pour trouver le CP . Pour je ne sais quel raison, il est ... complétement déchargé . Je perds encore plus de temps à sortir la power bank pour le charger et pouvoir regarder la carte . 

J'arrive au CP complétement dépité . Les copains sont plus là . Désespéré, je sors ma balise et j'abandonne tout en demandant aux bénévoles : comment je récupère mon sac envoyé à Chatelleraut ? "Pas possible de le récupérer, il faut y aller sinon vos affaires sont perdues" . 

Ah ! Bon, ben va falloir continuer alors. Je me voyais pourtant bien rentrer à 40 km/h vent dans le dos par la route et retrouver un bon lit bien chaud. 

Je repars, seul , dans la nuit , le froid , la pluie , le vent , de plus en plus mal au ventre, presque rien pu avaler au CP. J'attaque ma réserve de gels que j'arrive heureusement à avaler. Je me rappelle soudain que j'ai pris du Daffalgan avec moi, ça devrait aider à avoir moins mal aux muscles. 

Le parcours est sympa à cet endroit : on alterne petites routes et belles allées forestières , cette fois comme espéré en gravier blanc roulant, bien adapté au gravel, normal , il est fait pour ça . 

Je dois faire un "arrêt technique toutes les heures" pour vidange. J'avale mon gel maison au miel, qui me fait beaucoup de bien. Pendant 2/3h , tout en continuant de ne pas me sentir bien, la puissance dans les jambes remonte ( merci le Daffalgan ) , et par la même occasion , je remonte aussi , reprenant pas mal de concurrents qui m'avaient dépassés après Orléans. Ca fait du bien au moral. Je me sens dans une bulle , seul au monde, au milieu de la forêt , quelques biches détalent à mon passage, ce sont de beaux moments et j'oublie les mauvais du CP1. Je suis de nouveau dans le truc . 





On arrive à Chambord pk 190 , tout éclairé , c'est magique , féerique. En faisant le tour du château pour trouver les toilettes et remplir mes gourdes, je vois un concurrent endormi à coté de son vélo . Bon , un de plus de dépassé me dis-je, l'esprit de compétition est revenu. Les toilettes , elles sont fermées , zut . 

Direction Amboise cette fois, pk 250 . Encore quelques arrêts techniques, mais les jambes sont potables, le plus dur semble passé. Au petit matin à Amboise, la pharmacie est ouverte. Je m'arrête et achète de l'immodium que j'ajouterai désormais à ma liste d'indispensables. 

Arrêt remplissage des gourdes à un point d'eau , je bois beaucoup pour me rehydrater. Le traitement fait rapidement effet, les douleurs disparaissent, les jambes repassent à 100%, le moral aussi , et un coup d'oeil sur le suivi de course me montre que les copains ne sont pas si loin devant. Je me dis que j'ai peut etre une chance de les récupérer au CP1 , et j'appuie fort sur les pédales. Malheureusement, maintenant, on est à découvert et le vent est juste terrible . 50 km/h ? 60 ? Je ne sais pas, mais il est souvent impossible de dépasser 20km/h même en poussant fort. 


Encore des champs , mais cette fois ,  ça ne glisse pas , ça colle un petit peu , mais surtout sur ce passage, il y a de quoi s'envoler avec un vent de folie . 

Arrivée à Tours, CP2 équipé pour domir, manger , se reposer , top , mais encore faut-il le trouver : pas de panneau rien, heureusement, message de Ludo sur WhatsApp et je retrouve les copains ( panneau existant mais envolé ! ) . Super content de les voir , Ludo prend une photo. 


Devant les conditions, l'organisation a supprimé toutes les barrières horaires, le samedi 20h est passé à dimanche 15H. 

Malheureusement, vu l'heure, je ne peux pas finir par le parcours officiel, avec un temps de parcours estimé à 9h . J'ai un train à 19h17 pour rentrer à la maison, donc je décide de rentrer à Chatelleraut par la route, la mort dans l'âme d'abandonner les copains. 



CP2 aux petits oignons, sandwich au saucisson, deux bols de soupe servie par des dames aux petits soins , bavardage avec les autres concurrents ( énormements abandonnent ) , bonbons, chips, bananes, je me restaure et me repose un peu. Gourdes bien remplies je repars. 

Au bout de 1km , je réalise qu'un miracle s'est produit. Cette fois, je suis soudain en super forme. Je vais même battre mon record de puissance sur une heure sur ces 70 derniers km. Record bienvenu , car même à 240W , je fais du 13km/h ( si, si ) sur la route vent de face . Mon arrivée à 16h passe à 18h30 avant que le vent décide de se calmer un peu sur les 30 derniers km. 

J'hésite même à un moment à partir rejoindre les copains, mais il est malheureusement évident que c'est incompatible avec l'horaire de train. 

Malgré les conditions de dingue, un début de trace très joli et Gravel mais les 50 derniers km sur une nationale complétement à découvert et pas du tout "vélo friendly" , et peut-être un peu grâce aux encouragement de Benoit ( "courage , prend du plaisr" ) , eh bien , oui , je me fais plaisir . Je me sens d'un coup super bien, le vent est terrible mais il y a un peu de soleil, je roule depuis 21h sans dormir et pourtant je suis bien, je me sens pleinement vivant et heureux de pédaler, et quelques part , je suis impressionné par ma résistance, qui ouvre de nouveaux horizons pour de belles aventures ultra cycliste. 


Alors oui , mon ami Benoilator , je prends du plaisir, je me fais des petits sprints pancarte tout seul , avec 100% de victoires 😅 , Franck n'a qu'à bien se tenir . 

Grace au vent qui diminue un peu , à moins que le relief protège mieux , la moyenne remonte et j'arrive à la Manu à 17H45. 

Malgré que j'ai coupé le parcours, les organisateurs definitivement adorables, me remettent quand même la médaille souvenir 



J'ai tout juste le temps de recupérer mon sac, d'aller au gymnase à 500m laver le vélo et prendre une douche , et j'arrive à la gare à 10 minutes du départ , où je retrouve d'ailleurs deux concurrents qui ont pris la même option retour. Petite frayeur au passage quand le TER part avec presque 10 min de retard. On a juste 20 min de correspondance à Tours pour le TGV . Je rassure tout le monde en leur expliquant que je suis le plus grand spécialiste mondial en aléa de transports mais que ça se termine toujours bien. Et ça se termine bien. 

Afin de maintenir intacte ma réputation, le train Montparnasse-Versailles Chantiers pour aller récupérer ma voiture au vélodrome est annulé. Je file au RER C Musée d'Orsay pour aller à Versailles Rive Gauche, mais arrêt sur RER à Viroflay, problème sur la voie. Qu'à cela ne tienne, pas à 10km près. Me voilà donc en direction du vélodrome, sous la pluie et avec un gros vent ... de face . J'avoue que j'ai moyennement aimé , mais voilà , voiture récupérée , retour maison, et je retrouve ma petite femme qui m'attendait , la vie est belle 😀

A l'arrivée, complétement oublié les mauvais moments , et j'ai continué d'apprendre à les surmonter. Car c'est le truc en ultra distance : si on persévère et qu'on fait ce qu'il faut les bons moments suivent toujours les mauvais. Super content d'avoir pu rouler tout la nuit sans que mon organisme ne s'en trouve affecté ( la gastro n'a rien à voir ) et d'avoir pu finir en pleine forme. Ca me donne beaucoup de confiance pour la suite . Je garde donc un excellent souvenir de cette aventure. 

Mention spéciale à ma veste de pluie achetée en dernière minute, j'aurais du la mettre plus tôt. Légère , étanche , respirante mais chaude en même temps , l'impression d'être complétement protégé. Mon Graxx a fonctionné à la perfection, survécu sans aucun bobo, tout comme le cycliste, à quatre chutes par glissade, et les pneus à défaut de tenir la route sur la boue ne m'ont pas lâché. J'ai croisé les doigts pendant 300km après la perte des outils, rien pour réparer mais pas eu besoin heureusement. 


Bravo aux copains qui ont finit samedi à 21h , sans rien lâcher.  Excellent résultat d'ensemble de la team !

Et mention spéciale à David qui a finit 5ème avec un vélo improbable mais le talent compense largement le matériel.