dimanche 31 mai 2009

Dimanche 31/05/09 : La 91 ( La Norville )

Au programme de ce dimanche, la 91 à la Norville. Une rando généralement plutôt roulante. Rendez-vous était pris avec Ludo aux inscriptions pour le 70km. Pas de raison de changer une équipe gagnante, donc on prend les trois mêmes qu'au Merrell et on recommence, le dénivelé en moins. On retrouve quelques membres du club aux inscriptions, notamment Jacques et Rolland. Ce dernier étrenne de superbes roues Fulcrum Red Metal qui vont bien avec la couleur de son Prophet. Les différents parcours sont communs sur une bonne partie, le parcours étant en trèfle. Bien pratique, cela nous permet de rouler tous ensemble. Départ groupé peu avant 8h30. On démarre tranquillement, cela tombe bien, car j'ai toujours un peu mal aux jambes, souvenir du Merrell. Les premiers kilomètres sont sans difficulté, mais agréables avec des chemins entièrement recouverts d'herbe. Les vélos filent sans bruit mais à bonne vitesse. Petit à petit le rythme augmente. Rolland nous surveille attentivement, manifestement, il ne veut pas se laisser distancer. Plus les muscles chauffent, plus je sens que le turbo est bien réparé et prêt à fonctionner. Première côte, l'inévitable Benoit passe en tête mais nous restons dans sa roue avec Rolland, suivis par Ludo. Je ne résiste pas à l'envie de placer quelques accélérations, pour vérifier le bon fonctionnement des ZTR sur le Prophet. Eh bien, c'est concluant, ça part au quart de tour. Rolland passe en tête puis s'écarte quelques kms avant le premier ravito. Nous roulons à un bon rythme avec Benoit et Ludo jusqu'au premier ravito situé au 20ème km. Sans doute un peu surpris par l'affluence ( il fait beau ) , les ravitos seront un peu justes sur toute la rando mais l'essentiel y est quand même. La troupe verte se reconstitue petit à petit au ravito et nous voyons arriver Stéphane qui a bien appuyé sur les pédales après un départ un peu tardif. Nous repartons, le parcours reste roulant mais avec quelques bosses et descentes qui évitent la monotonie. Vers le 30ème km, les parcours se séparent et nous bifurquons avec Ludo et Benoit sur le 70km. Benoit est en super forme et imprime un rythme de plus en plus soutenu. Manifestement, les 10h passées sur le vélo dans le Cantal sont excellentes pour la forme et la technique. Benoit dévale les descentes à une allure à faire palir Nicolas Vouilloz poursuivi difficilement par Ludo. Pour ma part, j'en suis réduit à limiter les dégâts et remonter le début des bosses suivantes pied au plancher pour recoller. On arrive sur une traversée de ruisseau et on découvre au dernier moment une belle ornière en travers. Benoit y coince sa roue arrière et de mon coté, je ne tire pas assez fort sur le guidon, plante l'avant et travaille mon style sur un superbe OTB, figure que je maitrise à la perfection. Pas de bobo, on repart, je fais 10m et la tétine du camel s'accroche dans une branche et s'arrache. Damned ! Je passe 2 minutes à sa recherche aidé de deux autres vététistes et miracle, on la retrouve dans une ortie. Je repars, direction le ravito 2, atteint au bout de 39km après une belle bosse un peu raide, mais sans plus. La moyenne frôle toujours les 20km/h . Benoit continue d'appuyer comme un forcené sur les pédales avec Ludo dans sa roue. Je perds petit à petit du terrain, cela va un chouia trop vite pour moi. Arrivée au ravito 3 après 55km. Il ne reste pas grand chose à manger. Heureusement, Benoit m'a passé quelques barres energétiques, j'avais oublié de les prendre ce matin. On se prepare pour le traditionnel sprint final de la Norville, le retour etant toujours très roulant. Un invité surprise est de la partie: un bon gros vent de face. Ludo et Benoit sont toujours aussi fringuants et prennent le large bien que mon compteur soit largement au dessus de 26km/h en permanence mais cela ne suffit pas. Pourtant, personne ne m'aura doublé de tout le parcours en dehors de mes deux accolytes. Arrivée à la Norville au bout de 3H25 de roulage pour 67,3km et un peu moins de 800m de D+ pour 1120 annoncés. On y retrouve notre président et notre trésorier, venus distribuer les flyers de la Nuit de l'Orge. Rando sympa bien que roulante et une sacrée partie de manivelles. Vendredi dernier , il nous avait fallu pas loin de 3 fois plus de temps pour faire la même distance au Lioran, comme quoi, en VTT, les distances ne veulent pas dire grand chose ! Une petite bière et un sandwich à l'arrivée, on jette un seau d'eau sur Jacques & Rolland qui nous jouent le loup de Tex Avery après avoir vu une charmante demoiselle se livrer à des exercices d'étirement et retour à la maison pour 13H.

jeudi 28 mai 2009

Jeudi 28/05/09 : petit decrassage

Petite sortie ce soir en rentrant du boulot. Seul objectif : faire tourner les jambes sans forcer pour remettre la machine en marche après quelques jours sans vélo au retour du Merrell. J'ai monté les roues ZTR sur le Prophet en prévision de dimanche, il se languissait un peu dans le garage et il est temps de lui donner l'occasion de reprendre du service en prévision de la Norville. Prochain objectif majeur : le Raid des Cadoles fin Juin. Vu le coté bien caillouteux des singles là bas, je pense qu'il est préférable d'y aller en tout suspendu.

mercredi 20 mai 2009

Vendredi 22/05/09 : Merrell Oxygen Challenge


Début mars lors de la rando de Chevannes, Ludovic nous avait parlé du Merrell Oxygen Challenge, organisé par ASO dans la station du Lioran avec un Marathon VTT de 80km et 3620m de D+ (!) au programme. Nous décidons de nous inscrire avec Ludovic et Benoit. S'en suivent deux mois consacrés à préparer l'évenement. Et le jour J arrive avec un départ prévu jeudi 21 pour le Cantal. Un début de semaine passé à scruter la météo avec inquiétude. Fera-t-il beau ? Comment sera le terrain ? Les prévisions sont inquiétantes pendant la semaine avec un temps froid et pluvieux au programme jusqu'à que cela change in extremis pour annoncer un temps agréable avec quelques éclaircies. Se pose aussi la question de l'équipement : maillot court ou long ? Kway ou pas ? Chaussures rigides ou plus souples pour les portages ? Hilght Titane ou Prophet pour le vélo ? Dans le doute, j'emmène toutes les combinaisons et opte pour le Hilight, les 9kg du vélo étant un avantage pour le D+ et les portages. S'agissant d'une course marathon internationale, je présume que le parcours est relativement roulant ( il faut se méfier des réputations...)

Jeudi 11h, je pars de la maison pour aller chercher Benoit et nous partons récupérer Ludovic. 1/4h de perdu sur l'horaire au passage car le GPS veut absolument nous faire passer par une rue qui est barrée du fait de travaux SNCF. Nous prenons la direction du Lioran peu avant 12h, prenant l'option de déjeuner sur la route. Il y a du monde, ce sont les départ de l'Ascension. Rien de trop gênant toutefois. Arrêt dans une cafétéria pour manger une salade de pâtes, diététique à défaut d'avoir du goût. Nous arrivons à la station du Lioran à 18h. On descend de la voiture et Benoit me fait remarquer que mon pneu avant est à plat. Incompréhensible, puisque je n'ai pas roulé depuis 3jours et que tout était ok au départ. Je regonfle. On prend la direction du village de tentes pour y récupérer nos dossards en échange d'un certificat médical, notre licence FFCT n'étant pas reconnue en compétition. N° 3548, 3549 et 3550, cool, les dossards se suivent. En plus du dossard, nous recevons une plaque de cadre et un bracelet de chronomètrage à accrocher sur la cheville gauche. De charmantes jeunes filles nous remettent un sac un dos et un tee-shirt, cadeau de l'organisation en échange des 42€ du droit d'inscription. Nous avons aussi droit à une pasta party pour les concurrents, servie gratuitement sur des tables dressées dans la patinoire. Nous faisons un petit tour dans le village où nous découvrons un système d'hydratation original : le tuyau comporte un module sur lequel on vient fixer une cartouche de produit énergétique, ce qui évite de le mélanger avec l'eau. Idée intéressante. On se rend ensuite à la patinoire pour avaler la ration de pâtes indispensable à tout marathonien. Puis nous prenons la direction de la citée médiévale de Murat, au pied de la station, où j'ai réservé deux chambres à l'hôtel des Messageries. Accueil super sympa du patron, qui nous propose de mettre les vélos dans le garage à motos, et voyant que nous ne sommes que trois, nous réduit le prix des chambres en remplaçant une des chambres à deux lits par une chambre individuelle. Puis il avance l'heure officielle du petit déj pour qu'on puisse être à l'heure au départ. Bravo ! Une petite bière au café du coin puis au dodo pour un lever à 6h. Au réveil, le temps est au beau fixe. Ce sera donc tenue courte, et chaussures adaptées à la marche au cas où ( choix qui se révelera plus que pertinent ... ) Pendant la nuit, Ludo a eu une illumination et décidé d'intervertir pneus avant et arrière après avoir constaté que le pneu arrière ne tournait pas rond et frottait sur une base. On se lance dans l'opération à 7h30, le départ est à 8h15 à la station avec 10min de route, c'est chaud. Pendant ce temps je regonfle une nouvelle fois ce damné pneu avant qui s'est encore dégonflé ! Bon , nous arrivons quand même in extrémis à la station, et on rejoint l'aire d'arrivée à H-5min pendant que le speaker fait son briefing. Le temps est bien plus beau que prévu. Il fait déjà bon et il n'y a pas le moindre début de nuage. Grand ciel bleu. Le top ! Il y a du beau monde dans les participants : Kohei Yamamoto, champion du Japon, Olivier Maignan, Thibaut Vassal, Pierre-Yves Facomprez .... Une petite photo souvenir et c'est parti. On a bien fait de reconnaître le parcours de départ la veille au soir vu qu'on part exactement à l'opposé ! Ouarf ! En fait on a reconnu l'arrivée ... Ca monte tout de suite sur la piste de ski, le bec de selle est déjà de sortie. On monte sur quelques centaines de mètres avant de basculer dans une descente qui va durer plusieurs kms en direction de Murat. Beaucoup de ruisseaux sur le parcours, ça mouille et c'est gras. On alterne des passages roulants avec des passages bien techniques. Comparé à la région du Puy de Dome que je connais bien, le terrain est ici beaucoup plus caillouteux. Ça secoue sévère dans les descentes. J'apprécie le Mountain King 2.4 devant mais il aurait été encore mieux sur le Prophet. Impossible de suivre Ludo qui pilote comme un pro et dépasse tout ce qui roule, suivi par Benoit. Je les perds de vue tout en me concentrant sur mes trajectoires, d'autant que j'ai un doute sur le pneu avant à cause des dégonflages mystérieux. Mais finalement, je n'aurai pas le moindre souci mécanique sur tout le parcours.. Un joli passage dans les pins avec des racines, puis une partie bien raide où je constate que la fourche Manitou R7 fonctionne bien et que je peux y aller franchement dans la caillasse. Il y a de nombreux photographes sur le parcours qui immortalisent les passages les plus chauds. Et un nombre incalculable de commissaires à toutes les intersections, bifurcations etc ... Du jamais vu. 20/20 pour l'organisation et le balisage. Comme il fallait s'y attendre, après la descente, il faut bien remonter. Ce sera la seule montée roulante du parcours. Je remonte de nombreux concurrents et franchi le sommet sous les "hop hop hop" des spectateurs pour déboucher sur le premier ravito au km 16 où Benoit me guettait avec l'appareil photo. Super ravito avec sucre, salé ( saucisson, miam ! ) et barres et gel énergétiques. L'organisation est au-dessus de tout soupçon, ravitos, balisage, surveillance des croisements, parfait, impossible de faire mieux. On profite de l'arrêt pour mettre un petit coup d'huile sur les transmissions bien encrassées par cette première partie humide. On repart en descente, avec des beaux passages à flanc de montagne et un single qui tabasse bien avec des cailloux partout, avant de monter au col de la Molède avec des passages raides et caillouteux qui obligent à porter le vélo. Puis on alterne montées et descentes pour arriver au ravito 2 situé au km 32. On quitte le ravito et se profile une première grosse difficulté avec la montée du col de Prat de Bouc. En monte droit dans l'herbe. La pente augmente progressivement, il fait super chaud, le terrain rend mal avec l'herbe et les cailloux. Benoit s'envole petit à petit, suivi par Ludovic. Nous avons à peine fait le tiers du dénivelé, donc je prends l'option de ne pas forcer. Après une longue ascension, on roule à flanc de versant. Le terrain est super cahotique, difficile de dépasser le 10km/h même sur cette partie "plate". Puis une descente assez roulante mais toujours technique avec les cailloux. J'ai l'impression d'avoir un marteau piqueur ( bien amorti quand même ) dans les mains. Arrivée au ravito 3 après 45km. Gros ravito avec un stand Mavic pour réparer les pépins mécaniques. Il fait de plus en plus chaud, nous sommes au pied du Plomb du Cantal. Il y a du monde, avec pas mal de randonneurs qui sont venus observer la course. Excellente ambiance, tout le monde nous encourage. Très sympa. On repart, un commissaire nous annonce 30 minutes de montée. Les jambes vont toujours bien, on part sur un bon rythme. Arrivée au tiers de la montée, je commence à avoir de plus en plus chaud. Et soudain, mon mollet gauche commence à tétaniser. J'ai pourtant avalé des litres d'eau depuis le départ. Je me sens nettement moins bien. A la réflexion, je pense que j'ai du être victime d'un coup de chaud, mais sur le coup, je n'ai pas le réflexe d'essayer de me rafraichir la tête avec de l'eau. Je pousse un peu le vélo avant de remonter dessus . J'arrive tant bien que mal à rejoindre le sommet après une montée qui nous amène à 1800m d'altitude au milieu de la neige. Il fait 35°C au thermomètre. Je lirai plus tard sur le CR de PYF qui a longtemps été en tête avant de chuter, qu'il lui est arrivé la même mésaventure mais qu'il s'est est sorti en se frottant la nuque avec de la neige. A noter pour la prochaine fois. Vue magnifique au sommet, surtout lorsqu'on bascule sur le sentier des crêtes, très sauvage. On est en pleine montagne. Grandiose ! . Le sentier en question est impraticable sur les premières centaines de mètres avec des cailloux et rochers partout. Cela s'arrange ensuite et on finit par déboucher sur la descente de la voie romaine. On descend dans l'herbe, mais gare aux passages rocheux, il faut garder la vitesse et tenir le guidon, ça secoue sévèrement. Au loin, on voit un nuage de fumée et quelques bangs supersoniques qui permettent de localiser Ludovic qui descend à Mach2 en survolant les obstacles. Chapeau pour le pilotage ! Arrivée au ravito 4 situé au km 55. J'avale un stock de gel énergétique et deux sandwhichs au saucisson. Je me sens bien entamé et pas rassuré sachant que la grosse difficulté annoncée se situe au km 61 avec presque 1000m de D+ à enquiller d'une traite et des zones de portage annoncées. On repart, avec une nouvelle descente technique où Ludo disparait rapidement de ma vue. Benoit m'attend gentiment. On descend jusqu'à 750m. Gloups, il va falloir tout remonter ! La remontée commence par une portion de route ( très rare sur ce parcours, qui ne comportait quasiment pas de route ) . C'est raide et j'ai du mal à forcer sous peine de crampe immédiate au mollet. Je mouline donc sur le 22x34. Après quelques centaines de mètres, on arrive sur un chemin qui se fait de plus en plus raide. Il faut bientôt se rendre à l'évidence : impossible de pédaler. On est parti pour plus d'1h30(!!) de portage/poussage qui vont nous mener à 1500m jusqu'au Puy de la Poche et au col du Pertus. 95% du parcours est inroulable. On passe donc du mode VTT au mode Trail. Sincèrement, en dehors du défi physique, je ne vois pas l'intérêt pour une course de VTT d'un passage pareil. La seule partie du parcours à revoir. Je suis vidé, mais mes pensées sont verrouillées sur un seul objectif : finir dans les temps , finir dans les temps, finir dans les temps. En poussant, en marchant, en rampant s'il faut, mais finir !!!! La montée est interminable et psychologiquement éprouvante. Il fait toujours très chaud, malgré trois gouttes qui tombent aux 2/3 de l'ascension. Benoit tape la discute avec un troupeau de vaches Salers pendant que je fait une petite pause. Il y a des commissaires postés aux endroits les plus improbables en pleine pampa pour nous encourager et noter les passages. L'organisation de laisse rien au hasard. Pour finir on monte droit dans la pente sur l'herbe des alpages. Pfuii... je commence à m'inquiéter pour les délais de passage mais on est encore dans les temps. Et nous voici en haut. Un commissaire nous annonce la descente. Ah ouf ! Ouais ... mais bon, la descente commence dans la neige ( ça passe ) puis se continue dans le lit d'un torrent avec de gros rochers. Il faut déjà redescendre du vélo et pousser en descente après avoir poussé en montée. Clairement le parcours le plus technique que j'ai jamais fait. On nous annonce le dernier ravito à 1km. Le km parait bien long, puis la descente se fait plus roulante mais toujours technique avec racines et rochers. Et voilà le dernier ravito. Il reste 1/4h de marge sur l'horaire d'élimination, c'était juste. Certains concurrents épuisés abandonnent et prennent la navette pour rentrer. Un commissaire nous annonce 3km de faux plat, 3km de légère montée et 4km de descente puis l'arrivée. On repart rapidement, car il ne faut pas trainer, l'arrivée ferme à 19h et il est 18h. On fait 500m et il faut déjà pousser le vélo. Les faux plats sont à 30% dans le coin ... Un passage plus roulant, où on alterne montées roulables et descentes. La moyenne n'est pas très élevée. Je commence à craindre le pire. Je compose de mon mieux avec ce fichu mollet gauche à crampes pour avancer le plus vite possible. Ah enfin, on descend sur la station. Courte joie, une nouvelle montée se profile. La descente de 4km n'existait pas . Heureusement, j'ai deux concurrents en ligne de mire, cela me motive. J'arrive à revenir à 10m . Un bout de route en descente, puis un chemin ... qui remonte. Encore 5m, un raidillon, je lâche tout, mais le mollet recoince et je reperds 200m. Et enfin l'aire d'arrivée que je franchis en 119ème position sous les encouragements du speaker à 18h55 après 10h45 de VTT et 9h31 de roulage. Benoit fini 113ème et Ludovic 101ème ( en arrivant 40 minutes avant moi, c'est dire les écarts ) . 82 km et 3200m de D+ mesurés au GPS pour 80km/3600m de D+ annoncé, mais quel D+ ! Quasiment aucune zone de récupération possible sur tout le parcours : pas de passages roulants et les descentes étaient aussi éprouvantes que les montées.De loin, l'épreuve la plus difficile qu'il m'ait été donné de faire. Un temps superbe, des paysages magnifiques, un parcours extraordinaire alliant physique et technique. Du vrai VTT. Seule fausse note, le portage interminable à remplacer par une montée faisable sur le vélo. Mais un grand bravo pour cette excellente organisation, et pour l'esprit ultra convivial qui régnait sur l'épreuve avec notamment une grande solidarité entre compagnons de galère parmi les concurrents. A refaire, mais cette fois , avec un tout suspendu. Les descentes sont très techniques et il y a moyen d'y perdre beaucoup de temps. Les suspensions et la selle télescopique du Prophet auraient été bien utiles sur ce parcours qui m'a surpris par sa difficulté et sa technicité bien supérieure à ce que j'imaginais. Quand je pense que le jeudi soir, on se disait que les délais d'élimination étaient calculés large. Au final, il s'en est fallu de 4 minutes. Enfin, pas vraiment, car devant le nombres de concurrents encore sur le parcours, le stand d'arrivée est resté ouvert jusqu'à plus de 20heures. On a d'ailleurs entendu les clameurs saluant l'arrivée du dernier vers 20h30 juste avant de repartir de la station.

Le temps de charger les vélos sur la voiture, il est donc 20h passées. On opte pour un bon repas dans un resto de Murat. C'est plein mais le patron nous dresse une table dans le bar. Décidément, ils ont le sens de l'accueil à Murat! . Une bonne salade auvergnate et une truffade et voilà l'énergie revenue pour assurer le retour en RP où nous arrivons à 3h du matin après une journée qui restera gravée dans nos souvenirs.










samedi 16 mai 2009

Dimanche 17/05/09 : La MazarYvette (renommée en MazarBouette cette année :-) )

Au début de l'année, nous avions prévu de faire le 100km de la MazarYvette avec Benoit. Entre temps, l'inscription au Merrell Oxygen Challenge imposait de revoir nos ambitions à la baisse pour ne pas griller la machine à 5 jours de l'évènement. C'est donc le 80km qui était au programme ... du moins jusqu'à ce que la météo de la semaine s'avère désastreuse. Finalement, rendez-vous était pris ce matin aux inscriptions pour le 60km avec Ludovic, l'homme qui a lancé l'idée d'aller faire le Raid de 80km au Lioran.Philippe, Michel G. et Stéphane étaient partants pour le 40 km. Je passe chercher Benoit à 7h20. Pas trop motivé, l'ami Benoit, devant la météo pluvieuse, chose qu'il déteste. Entrainement oblige, il se résout quand même à venir. Nous arrivons aux inscriptions vers 8h10. 40km ou 60km ? On opte sur le 60 en se réservant la possibilité de couper sur une des nombreuses boucles du parcours si le terrain est trop collant, c'est que le coin est reputé pour ses chemins impraticables en cas de forte pluie. C'est parti à 8h30. Il pluviote, cela reste supportable et insuffisant pour menacer la protection du Kway. On atteint rapidement la bifurcation du 60km, Philippe, Stéphane et Michel continuent sur le 40. Nous voici sur le parcours commun au 60 et au 100 km avec une bonne montée pour se réchauffer. Malgré le virus attrapé cette semaine et qui m'avait mis à plat jeudi et vendredi, les forces sont revenues. J'accélère dans la montée, mais arrivé en haut, la pluie à fait disparaitre les flèches du balisage peintes au sol. J'hésite : à gauche comme en 2008 ? Benoit et Ludovic m'appellent, le parcours est de l'autre coté. Sur cette première partie, le terrain est roulable : le sol est gras mais pas collant. Le parcours est sympa et bien vallonné. Malheureusement, ce n'est pas aujourd'hui qu'il faut tenter l'exercice de la montée impossible : adhérence très insuffisante, on patine à chaque raidillon qui se termine obligatoirement à pied. D'ailleurs, même à pied, il y a en a qui sont délicats à franchir. Ludovic se demande s'il ne serait pas judicieux de monter les crampons optionnels sur nos chaussures! . Nous commençons tous les trois à rencontrer des soucis de transmission avec des remontées de chaine. Dans mon cas, c'est le plateau milieu qui pose problème. Dès que je force, tout se bloque. Nous arrivons dans un chemin sous des poteaux électriques. Trompés par le balisage d'une ancienne rando ( flèches orange au sol ), nous loupons une rubalise avec Ludovic alors que Benoit ralenti par sa transmission était un peu en arrière. Heureusement, on s'en rend compte assez rapidement. On retrouve le bon chemin et nous retrouvons Benoit au premier ravito après 17km. Pas grand monde. Un seul participant du 100km est passé. On met de l'huile sur les transmissions dans l'espoir de récupérer un fonctionnement correct. Raté pour moi, la première côte m'oblige à mettre pied à terre,la chaine bloque en permanence. Je nettoie du mieux possible la transmission et repart. Je parviens à revenir sur Ludovic et Benoit dans la côte suivante. Nous enchainons sur des singles agréables si ce n'est que c'est Holiday on Ice . Le vélo part en travers à chaque virage, amusant mais pas très efficace. La moyenne n'a rien à voir avec celle de l'année dernière.Nous arrivons alors sur un chemin dans un champ. La vue de tous les vélos arrêtés sur le coté fait craindre qu'on ait affaire au pire ennemi du vététiste: la boue collante de l'Essonne. Une seule technique possible : gros développement et prendre le plus de vitesse possible. Je fonce donc sur le bord du chemin. Je sens la boue qui remonte par le pédalier et vient frotter sur les chaussures. Mais le vélo continue à rouler et je parviens à passer la zone sans mettre pied à terre. Pas glop pour le terrain. Nouvelle zone sympa derrière avec des singles en montagnes russes. Le temps se maintient à peu près, dommage que le terrain ne permette pas de profiter à plein du parcours qui est très bien tracé. Nouvelle zone collante, Benoit juste devant moi, semble monté sur un cheval sauvage. Il enchaine les travers à 90°, rebondit dans les ornières, mais ne se laisse pas désarçonner! Dernier single avant le second ravito. Là , c'est l'horreur : en quelques mètres , le vélo prend 4kg. On sort du single juste en face du ravito après 35km. Le record est pour Ludovic: roues bloquées, elles ont triplé de volume. On repart rapidement après une séance de nettoyage. Au premier virage, je manque de partir droit dans les buissons : plus de freins ! La boue à envahi les étriers et il faut quelques coups de frein pour retrouver un minimum d'efficacité. Je crains que les plaquettes n'aient sérieusement souffert de l'exercice. Vu l'état du terrain et des vélos, de peur de casser la mécanique nos optons pour le parcours 20km afin de revenir au plus vite au point de départ. Nous arrivons donc rapidement à la Ferté, après un 60km raccourci à 40km mais quand même 690m de D+ et 3H de roulage.

Une bonne dernière séance d'entrainement.

Accueil et organisation toujours au top pour cette rando, dommage que la météo ait été aussi peu favorable avec notamment des trombes d'eau cette nuit qui ont transformé les chemins en tranchées digne de Verdun.

Nous dégustons quand même une bonne bière et un hot dog à l'arrivée pendant que nous discutons cinq minutes avec un sympathique lecteur de mon blog.Devant la longueur de la file d'attente au jet d'eau, on décide d'attendre le retour à la maison pour laver les vélos.

Arrivé à la maison, nettoyage de fond en comble et passage des galets de dérailleur au WD40 pour ne pas les retrouver bloqués dans 3 jours.

mercredi 13 mai 2009

Mercredi 13/05/09 : Challenge 44

Le temps étant meilleur que prévu, je décide de faire une petite sortie au retour du boulot. C'est la perspective du Merell qui me motive, car je suis vidé après deux journées professionnelles très chargées. J'installe l'éclairage sur le vélo et départ de la maison peu après 20h30, direction Saulx. Dès les premiers tours de pédales, l'effet magique fonctionne. Fatigue oubliée, les jambes répondent bien mieux que prévu. Je me fixe un challenge : faire tout le parcours sans quitter le 44 dents ( avec une exception pour la montée la plus raide à Saulx) . Le terrain est bien gras par endroits. Ce n'est pas catastrophique mais peu rassurant pour la Mazaryvette dimanche. J'apprecie le Moutain King remonté à l'arrière en prévision du Merrell Oxygen Challenge dont le parcours dans le Cantal risque de comporter des zones bien humides, voire neigeuses. J'accélère progressivment le rythme pour une sortie bien agréable. Retour à la maison après 26km, 1h17 et 240m de D+.

dimanche 10 mai 2009

Dimanche 10/05/09 : Igny

Au programme théorique de ce dimanche, la reconnaissance de la Nuit de l'Orge. Mais, samedi, je reçois un mail de Franck qui m'annonce que Guillaume, un ami breton de Marco est de passage en RP et est partant pour rouler. Avec l'autorisation exceptionnelle d'Eric qui me dispense de la reco, je leur concocte un parcours au départ d'Igny qui passe par les forêts de Verrières, Clamart, Meudon, Velizy, Jouy, le Bois du Loup Pendu et retour par le single le long de la N118 à Verrières. Patrick est aussi des nôtres malgré une petite crainte sur l'état du terrain, lui qui est un fervent adepte de Fontainebleau. Franck passe me chercher, et nous retrouvons toute la troupe au Campanile pour prendre la direction d'Igny, avec quelques petits détours au passage, on s'entraine pour la suite :-) . Arrivée à Igny, on sort les vélos et c'est parti à 8h20. Départ par la bosse à 30% dans la forêt de Verrières, ce qui me vaut quelques commentaires sur la notion d'échauffement. Il est vrai qu'il faudrait que j'ajoute un petit tour dans Igny pour laisser le temps aux moteurs de chauffer. Nous prenons le single au milieu de la montée, qui fait le tour du massif dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Les jambes sont moyennes de mon côté après une semaine d'entrainement intensif en vue du Merrell. Le single est ludique, et nous avons la chance d'apercevoir deux biches à peine farouches qui nous observent en train de gravir le sentier. Franck tente une accélération tout en puissance mais la chaine saute et il se prend le guidon dans le genou. Aie! Un bel oeuf de pigeon matérialise la zone d'impact. Courageusement, Franck repart. Une révision de cette transmission s'impose d'urgence. Quelques centaines de mètres plus loin se profile la montée impossible locale le long du mur de la Batterie de Bièvres. Chose que mes camarades du jour ignorent. "Je passe à gauche" me dit notre Guillaume breton. Oui, oui, pas de souci,vas-y. Quelques secondes plus tard, la pente s'est chargée de calmer les esprits, et nous portons les vélos pour arriver au sommet. Il faudrait avoir les jambes d'Absalon et une paire de ventouses pour tenter le coup. Je pense néanmoins que c'est faisable. Au sommet, la récompense se matérialise par un petit tour sur le circuit de BMX local . Toujours amusant de jouer avec les bosses et les virages relevés. Et nous voici reparti dans un nouveau single avec de jolis passages en montagnes russes mais très fluides, bien sympa. On repart au Nord, dans le single qui était bien boueux cet été. Il l'est encore un petit peu, on entends Patrick grogner. Guillaume de son coté médite sur le fonctionnement de ses Python dans le gras. Marco fonce suivi comme son ombre par Franck. Il faut dire que nous avons un avantage certain avec Franck : nous sommes les seuls à avoir le parcours sur le GPS. On traverse une zone un peu glauque pour arriver sur la passerelle au dessus de l'A86, traversée de Clamart au programme pour arriver à Meudon et au bois de Clamart. Petite boucle dans le bois avec une jolie descente avant de remonter le long des étangs de Meudon. Accélération fulgurante des hommes en orange et bleu dans la bosse, Marco s'envole, il doit avoir un moteur dans le pédalier! Mais il tourne dans le mauvais chemin ( eh, eh , toutes les ruses sont bonnes pour regagner du terrain ) . Une dernière petite bosse, nous sommes dans le bois de Meudon. Petit tour dans un single qui tourne dans tous les sens à en donner le mal de mer, puis on prend un de mes sentiers favoris avec une succession de petits talus qui ne semblent pas du gout de tout le monde. On revient alors sur un bout du parcours de la Jovacienne, avec un chemin assez technique où devers et racines sont légion. Pause ravito. Patrick réalise que ses plaquettes arrières sont HS, plus de frein arrière. Cela va le gêner par la suite, car les descentes raides seront délicates sans pouvoir placer l'arrière du vélo. On repart sur un nouveau single, avec une belle marche pour se lancer. La troupe avance à un bon rythme, avec régulièrement des accélérations fulgurantes de Marco toujours poursuivi par Franck. Ils prennent quelques dizaines de mètres d'avance mais nous les retrouvons au bord du chemin : la chaine de Franck a rendu l'âme après tous les mauvais traitements subits et les craquements sinistres permanents. Un petit coup d'attache rapide et c'est reparti. Nous croisons tout une troupe de randonneurs dans une descente, qui nous font une haie d'honneur. Déconcentrés, Franck et Marco abordent la bosse suivante sur un développement énorme. J'arrive à passer Franck, Marco zigzague traitreusement devant moi. Je dois m'arrêter. Soudain, une douce voix sortie du sol m'appelle "viens Jean-Pierre, viens " . Une sirène des bois ? Je ne saurais jamais qu'elle était cet esprit mystérieux. Mais ne pouvant résister à l'appel, je plonge doucement vers le sol où je m'étale dans un tapis de feuilles mortes. Pas de bobo à part l'amour propre, on repart donc. Nous voici à Velizy, on retraverse l'A86 par la passerelle, direction le bois de Jouy , puis le bois de l'Homme Mort, pour une jolie boucle avec de belles descentes et les remontées qui vont avec. Marco, observateur, se met à copier ma technique pour les montées impossibles. Flute, déjà qu'il était dur à suivre, voilà qu'en plus, il franchit maintenant ce type de difficultés sur le vélo. Passage plus roulant où les accélérations fusent, heureusement, les erreurs de parcours sont là pour casser le rythme. Soudain Marco plonge dans un single à droite, qui ne semble pas figurer sur la trace. J'en déduis qu'il connait le coin. On plonge dans une descente bien raide, mais avec une bonne adhérence. Sauf qu'arrivés en bas, nous sommes dans la cour d'une maison. Hum... Petite séance portage ( idéal pour préparer le Merrell ) , on récupère la route et on se fie au GPS pour retrouver la bonne trace. Une montée, un sentier roulant et on arrive dans le bois du Loup Pendu, pour un beau passage où le sentier file rapidement sous les roues, sensations très agréables. On refait la descente que nous avions faite sur le neige au rallye de Versailles, nous voici à Bièvres, on rentre à nouveau dans la forêt de Verrières. Au programme, la bosse en béton. Marco démarre, Franck en remet une couche. Je suis impressionné, je me demande comment il vont faire pour monter à ce rythme! Pourtant, plus les kms défilent, plus les jambes vont bien de mon coté. Je garde un bon rythme, espérant que les fuyards vont payer leurs efforts. Ca marche en partie : il y en a un qui coince ( devinez lequel ? ) . L'autre poursuit dans son style aérien (indice) . Je reviens donc petit à petit sur Franck pendant que Marco nous attend en haut ( là , vous savez tout ) . On attend le reste de la troupe, avant de redescendre pour prendre le single le long de la N118. Toujours aussi sympa celui là, avec de bons coup de cul à passer au milieu. On arrive au bout et je réalise que j'ai eu l'idée saugrenue de nous faire remonter tout en haut. Heureusement, la fatigue aidant, personne ne tente de m'étrangler. Dernier effort avec la descente en ligne droite qui nous ramène à Igny et aux voitures après 56km effectués en 3h55 avec 1000m de D+ au programme. Les réglagles du Hilight sont désormais parfaits, plus de couinement suite au changement de disque arrière.

Malheureusement, mauvaise nouvelle au retour : lors de la course de Velizy, un membre du club d'ADP à heurté un lampadaire à plus de 40km/h , il a été transporté à l'hôpital. Espérons que ce ne soit pas trop grave.

vendredi 8 mai 2009

Vendredi 08/05/09 : Savigny-Saulx-Nozay

Sortie d'entrainement avec Benoit ce matin, sur un parcours classique mais agrémenté de nouvelles variantes que j'ai découvert dans le bois de St Eloi et la forêt de Saulx. Un parcours agréable avec du roulant, du technique et quelques belles bosses. Fait marquant du jour : le frein arrière couine à nouveau malgré les nouvelles plaquettes. Cela doit donc venir du disque ou d'un problème d'alignement de l'étrier. Dernier point à résoudre sur le Hilight dont tous les réglages sont désormais parfaits, c'est vraiment un plaisir de rouler ce vélo. Bilan du jour : 42,5 km en 2h23 pour 590m de D+ .

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mercredi 6 mai 2009

Mercredi 06/05/09 : Saint Germain en Laye

2ème sortie organisée par Pierre en forêt de Saint Germain. Thierry et Pascal sont de la partie. Quelques forfaits de dernière minute pour cause diverses. On se retrouve comme la dernière fois sur le parking en face du restaurant l'Osteria. Cette fois les pneus sont bien gonflés, heureusement, cela va être utile. On part sur le même itinéraire tout en se promettant d'aller faire un tour en forêt de Marly pour la prochaine fois histoire d'augmenter le D+ . Pierre prend la tête pour le premier single où le ton est donné d'entrée avec un rythme élevé. La végétation se développe à vitesse grand V. Il faut faire attention aux trajectoires pour viser entre les racines qui jonchent le sol et les ronces qui ne demandent qu'à mordre nos petits bras bien tendres. Pascal tient bien le rythme, à ce train là, il va falloir le surveiller de près pour les prochaines fois. Le compteur affiche régulièrement des chiffres proches des 30km/h, surtout quand Thierry passe devant pour nous emmener sur son single favori. La tenue du vélo est bien meilleure avec les pneus à la bonne pression , cela aide pour prendre les enchainements de virages serrés à fond les manettes. Précision de pilotage requise sous peine de finir au choix dans un arbre, un buisson d'épineux ou même le grillage de la voie ferrée ! A défaut de dénivelé, ce parcours est excellent pour travailler la technique en virages. Thierry nous fait une belle démonstration de pilotage, je m'applique à le suivre, d'autant que Pierre est juste derrière. Petite frayeur dans un virage un peu sablonneux, la roue avant part en sucette, mais j'arrive à redresser. Pascal nous rejoint sans feuilles dans le casque, les trajectoires s'améliorent. Nous arrivons à l'étang, petite pensée pour les orties, mais cette fois, j'évite de dégringoler dans le fossé. Nous remontons vers la gare, par un grand chemin en faux plat légèrement montant. Thierry propose un exercice de relai qui suscite un enthousiasme modéré. Je profite de la déconcentration évidente de certains pour accélérer progressivement. 44x11 enclenché , la vitesse monte à plus de 35km/h. Thierry ne se laisse pas surprendre et saute dans ma roue pendant que Pierre méditant sur le choix du bon développement, se laisse distancer. Pas moyen de larguer Thierry qui prend d'ailleurs le relai. Je suis bien content de m'abriter dans sa roue car j'ai un peu exagéré dans l'effort précédent. Le chemin dure un bon bout de temps, ce qui finit par créer un écart significatif au sein de notre petite troupe. On se regroupe en arrivant à la route, pour un petit tour dans les quelques bosses du coin puis une dernière boucle sur un single. Petite émotion lorsque Pierre rate un virage, Thierry pile d'un coup et reste en équilibre pendant quelques secondes sur la roue avant mais tout est bien qui finit bien. Et c'est le retour au parking. Arrivé à la maison, le GPS annonce 29,93 km à la moyenne impressionnante de 23,3km/h en 1h17.

samedi 2 mai 2009

Dimanche 03/05/09 : Entre l'Ecole et l'Essonne

Longue hésitation cette semaine pour choisir la rando de ce dimanche : "Le Faut pas Mollir" à Plaisir dont je gardais un bon souvenir ou "Entre l'Ecole et l'Essonne" au Coudray Montceaux ? La seconde présentait l'avantage d'être à 1/4h de la maison et de proposer un parcours de 70km intéressant pour préparer le Merrell. Mais que je craignais un peu un terrain trop roulant. Samedi soir en rentrant de Freteval, le téléphone sonne dans la voiture. Pas le temps de mettre la main sur le téléphone avant qu'il ne passe en mode répondeur. J'écoute un message de Franck qui veut savoir si je roule demain. Puis SMS de Benoit qui m'annonce opter pour le Coudray mais avec une contrainte horaire, Franck et Marco seront de la partie. Voilà qui simplifie le choix, ce sera donc la rando du Coudray. Je passe chercher Benoit "vers" 7h30 ( à 10mn près ... ) , et nous rejoignons sur place Franck et Marco du club d'ADP ainsi que Michel G. qui s'est inscrit sur le 50. Un coup d'oeil au parcours, il semble bien que ce soit quand même très roulant sauf à la fin où on traverse le massif de Avaux. C'est parti à 8h20. Comme il fallait s'y attendre, nos amis routiers embrayent directement sur le 44 avec un bon rythme à la clef. L'aiguille du compteur dépasse fréquemment les 30km/h sur les premiers tronçons du parcours qui se composent essentiellement de route et de grands chemins plats. Heureusement, les jambes tournent bien ce matin et je reste prudemment abrité derrière Franck et essayant de suivre les accélérations fulgurantes de Marco. Je n'ose imaginer ce que cela va donner lorsqu'il sera équipé du Canyon Lux MR Carbone qu'il vient de commander. Le terrain devient un peu plus "VTT" à l'approche du premier ravito avec les premières vraies côtes. Nous atteignons le ravito au bout de 22km accomplis en ... 58 minutes chrono. On laisse refroidir le 44 porté au rouge en mangeant quelques madeleines. Michel repart et nous dit qu'il prend un peu d'avance. Hélas pour lui, il revient dans la foulée, pneu arrière à plat. Nous lui proposons de l'aider à réparer mais il insiste pour qu'on reparte compte-tenu du fait qu'il est sur le 50 et nous sur le 70. Nous repartons donc, pour un deuxième tronçon plus intéressant. Nous traversons une première fois le massif de Nainville, passage bien connu avec un beau raidillon suivi d'une descente aux virages relevés. Puis on repart sur du plat. Benoit n'est pas sur son terrain de prédilection, les côtes sont trop rares, et il est un peu derrière tout en maintenant un bon rythme. Je m'accroche toujours dans les roues de nos amis d'ADP. A défaut de technique, nous traversons de bien jolis paysages et nous profitons de la vue sur le château de Courances. Peu après, suite au passage d'un pont précédé d'une marche, Marco pince à l'arrière. Arrêt réparation. Ouf, pour une fois , la mécanique est de mon côté. Quelques chemins en faux plat montant avec le vent dans le nez. Franck et Marco font parler leur puissance, inexorablement, je les vois s'éloigner. Heureusement, ils lèvent un peu le pied ce qui permet de reconstituer le groupe. Nous voici au ravito 2 situé au km 48. Il n'y a pas foule. Petite séance photos, puis nous reprenons le parcours. Tiens, un single sablonneux. Le terrain change, et cela se met à monter très sérieusement au milieu du sable et des cailloux. La transmission de Franck agonise et émet des craquements sinistres. Cette fois, le 22 est de sortie, et même le mode portage pour franchir le haut du raidard barré par des rochers. Nous sommes dans un coin connu : le massif des Moigny sur Ecole, déjà emprunté lors de la rando de Chevannes. Le terrain est un tantinet grassouillet en haut, le parcours devient plus technique. Mais nous redescendons déjà, pour retrouver du roulant qui nous mène rapidement jusqu'au ravito 3 après un beau single tournicotant au milieu des clochettes. Nous sommes à Nainville les Roches. Superbe parterre bleu tout autour du ravito. On fait une pause express, et nous repartons avec encore un gros raidillon pour se réchauffer. Les jambes sont toujours bien. Le parcours change soudainement de contexte pour passer en mode technique. Rochers, raidillons, descentes pentues, le massif autour de Nainville est toujours aussi sympa. Franck continue de martyriser sa transmission qui craque à qui mieux mieux dès que ça monte. Benoit, usé par la partie de manivelles sur le roulant est moins saignant dans les côtes ( eh, eh ... voilà la bonne tactique, comme sur le Tour de France, il faut fatiguer les grimpeurs sur le roulant avant la montagne). La dernière côte est la plus redoutable. Quelques mètres devant nous, un téméraire qui tente de monter à vélo nous fait un salto arrière et redégringole la pente sur dos. Voilà le genre de défi que j'adore. 22x34 enclenché, je passe en mode moulinette en serrant bien à droite où le terrain semble plus stable. Au fur et à mesure de la pente, les concurrents devant moi finissent tous par mettre pied à terre. Ça monte de plus en plus, la pente est si forte que le guidon me touche quasiment la poitrine. Mais le Race King mord avec efficacité dans le terrai bien sec et ne patine absolument pas. Un dernier effort et voilà, le plus dur est fait, c'est passé, youpi! Mode récup en haut, Benoit et Marco n'ont pas perdu beaucoup de terrain, cela allait aussi vite à pied. Le 32 dents de Franck porte plainte pour mauvais traitement après que son propriétaire l'ait martyrisé pour franchir la difficulté.Et nous voici à nouveau sur du roulant pour les 6 derniers km. A la faveur d'une zone boueuse et pendant que Franck et Marco s'occupent d'une demoiselle en détresse, je tente de prendre un peu d'avance. Soudain, une sorte de missile sol-sol orange et bleu passe à gauche tout en légéreté et fluidité. Suivi d'un TGV de la même couleur dans un style moins aerien mais tout aussi redoutable. Le train ADP est lancé. Le turbo a beau être allumé et bien fonctionner aujourd'hui, je ne peux lutter contre cette machine de guerre qui est certainement dotée d'un réacteur capable de passer en vitesse lumière. Je tente la formule magique apprise dans ma jeunesse " M. Spock, veuillez activer la vitesse lumière". Je ferme les yeux , attendant l'effet magique. Raté. Retour à la réalité, je m'applique consciencieusement à tourner les jambes le plus rond possible. Je gagne 1 km/h, pas suffisant, mais je m'applique du mieux possible ce qui permet de limiter les dégâts et de recoller à la faveur d'un ralentissement de nos deux lascars qui nous attendent. Voici l'arrivée, au bout de 72,8 km , 690m de D+ ( merci Nainville ) et 3h37 de roulage, record de vitesse battu sur une rando. Ceci dit, après la JR dimanche dernier, cela faisait du bien de tourner les jambes et au final, c'était une matinée bien agréable. Pas spécialement fatigué à l'arrivée, heureusement, car au programme de l'après-midi, c'était vélo en famille en forêt de Melun Senart. Avec au passage la découverte d'un superbe champ de bosses qui a fait la joie de mon fils Nicolas ( et un peu moins de madame et mademoiselle ) .


Vendredi 01/05/09 et Samedi 02/05/09 : Freteval

Pour ce beau week-end de début Mai, nous avions prévu de passer deux jours chez mes beaux parents, à Freteval, dans le Loir et Cher. J'en ai profité pour faire quelques sorties agréables dans la belle campagne aux couleurs du printemps. La faune locale était de sortie : chevreuils, lièvres, perdrix à volonté. Mais aussi une guêpe qui s'est logée sous le casque et m'a piqué ( aie ! ) et un chien féroce qui m'a permis de faire un peu de fractionné avec une pointe à 45km/h pour larguer la bestiole teigneuse. Heureusement, il n'a pas reussi à m'attraper les mollets mais ce n'est pas faute d'avoir essayé !