Le Nez de Boeuf est une des plus belles randos d'Ile de France. C'est donc sans hésitation qui nous l'avions inscrite au programme de ce dimanche avec Benoit. Un appel aux troupes de St Michel reste apparemment sans réponse, je passe chercher Benoit à 7h30, pile à l'heure, chose tout à fait imprévisible. Nous prenons la direction de Maisse. Hélas, un convoi de cirque nous ralenti fortement sur les 15 derniers kms, ce qui ajouté à une circulation perturbée à l'arrivée suite à un accident nous amène aux inscriptions à 8h30 avec un bon quart d'heure de retard. Lz zone de départ est nouvelle, et si le parking est grand, le croisement vélos/voitures est à revoir car dangereux. Nous avons la bonne surprise de retrouver Michel H. et Roland qui revient aux affaires avec les Cadoles le week-end dernier. Nous partons vers 8h40 pour le 55 km. Les choses sérieuses commencent dès le départ avec une belle montée suivie d'un enchaînement de singles aussi étroits que techniques, nous voilà tout de suite dans le vif du sujet. Les jambes vont bien mais je n'arrive pas à me réveiller et je dois me faire un peu violence pour appuyer sur les pédales. La première partie du parcours innove, cela faisait 3 ans que je n'étais pas venu et je ne reconnais pas grand chose. Quelques belles montées et pas mal de sable qui use les gambettes. En bas d'une descente vertigineuse, je croise Eric puis Marco qui sont à la recherche de Patrick. Tu l'as vu me demandent-ils ? Non, aucune trace de Patrick qu'on n'aurait pas manqué de reconnaître. Nous arrivons d'ailleurs au ravito où nous avons la bonne surprise de retrouver enfin notre ami Franck de retour du Paris-Nice cyclo. ADP est en force aujourd'hui. Roland arrive peu après. Nous repartons pour la 2ème partie du parcours. Le D+ augmente régulièrement, le parcours est physique. Michel est en forme aujourd'hui et relance en permanence. Alors qu'une bosse raide se profile, je pousse sur le shifter pour passer sur le 22 dents devant et ... rien. Le dérailleur ne bouge plus. Aie. Je m'arrête et je parviens à pousser la fourchette à la main. Mais c'est pour constater que le serrage rapide s'est ouvert! Arghl ! Re-arrêt, du coup mes compagnons ont filé. Je suis rattrapé par tout un groupe qui rend la montée encore plus délicate car tout le monde met pied à terre. Cette fois, je n'arrive plus à remonter sur le plateau du milieu. Il y a un vrai problème là. Malgré plusieurs tentatives de déblocage, je n'arrive pas à trouver ce qui se passe. Je me trouve obligé de monter les pentes raides à pied, car la fourchette est bloquée dans un position intermédiaire, et je suis bloqué sur le plateau milieu sans pouvoir dépasser le 28 dents à l'arrière sinon la chaîne se met à frotter très fort. Des armées entières de maillots ADP me dépassent contemplant le vélo retourné et son propriétaire en train de faire de la mécanique. Heureusement, par je ne sais quel miracle, aucun ne semble avoir d'appareil photo :-) . Je rejoins tant bien que mal le ravito 2 après 25 km interminables. Je suis un peu frustré par cette malchance. Je fais un sort aux chips, je suis affamé. On tente avec Benoit et Michel de débloquer le mécanisme sans succès, au contraire, ça empire. Nous reprenons le parcours pour la dernière partie que j'espère pas trop accidentée. Le début est conforme à mes espérances. Ca monte, mais la pente permet de passer sans trop de soucis sur le 32x28. Puis nous filons à bonne vitesse dans les champs, le moral revient. Et nous rejoignons un tronçon commun avec les petits parcours. C'est gagné me dis-je, il est bien connu que ces parcours sont faciles. Ben oui , surement mais pas ici !! On attaque des singles super techniques en montagnes russes. Je perds encore Benoit et Michel, obligé de passer à pied dans les parties trop raides. Ca finit par m'énerver sérieusement, je décide de tenter le tout pour le tout. Debout sur les pédales, je réussis à tout passer sur le vélo pendant 5km, expérimentant la méthode "single speed" : il faut passer beaucoup plus vite pour franchir les bosses sur l'élan. Au passage, ke slalome au mieux entre quelques concurrents qui commencent à trouver le parcours usant. Un vététiste en difficulté dans une descente bien pentue s'exclame "j'ai une licence de VTT pas d'alpinisme!" . En fait, ça passe bien mieux sur le vélo qu'à pieds. Un parcours qui aurait plu à Xavier. Je reviens un peu sur les hommes verts que j'aperçois à quelques centaines de mètres. Mais le parcours ne se calme pas ! Du coup, lorsque je vois un panneau indiquant "10 25" tout droit par le route, j'évite le chemin qui repartait à droite et je finis sur le bitume avec au final 53km au compteur. Manifestement le dernier single était terrible, Roland, Benoit et Michel me rejoignent à l'arrivée 10 bonnes minutes plus tard. Au final, une rando magnifique mais très dure. Arrivé à la maison, le mystère sera éclairci. Un petit bout de bois a reussi à s'introduire dans l'arret de la gaine sous le cadre, provoquant l'explosion de la gaine et le blocage complet du câble.