Samedi en fin d'après-midi, petit SMS de Franck 'tu roules demain" ? . Je traduis par " VTT à Bleau ?' . On convient de reprendre un parcours que Franck aime bien, envoi prévu du fichier d'ici 30 minutes.
Entre temps , message catastrophé de Seb : ses chiens on trainé le vélo en courant après un chevreuil, durit arrachée . Qu'à cela ne tienne , je lui propose de prendre le Spé , et je file au garage mettre des pédales Shimano compatibles avec les cales de Sebastien.
Je tente de convaincre Benoit de nous accompagner, sans grand succès, mais on ne lachera pas même s'il faut finir par le kidnapper et l'attacher à un vélo avec une meute de loups derrière pour le motiver.
Un oeil sur mes mails , toujours pas de parcours ... Connaissant les déboires légendaires de Franck avec tout appareil electronique, je préfère assurer en prenant un parcours dans ma bibliothèque de longueur comparable ( 40 km ) pour ne pas rentrer trop tard . Je précise qu'il s'agit de rouler à Bleau où la moyenne peut vite devenir basse avec un peu de technique surtout sur terrain glissant.
Et zoup , parcours envoyé , à la seconde précise où Franck m'envoyait le sien :-) .
Pas une foule d'amateurs, c'est dingue ça avec des excuses à la noix du genre " trop froid, ça glisse , trop mou etc ... " . Effet confinement ? Il n'y a pas longtemps on se battait pour sortir au premier flocon .
Nous voilà donc sur le parking du Bas Breau à Barbizon à 8h30 ( enfin presque ... ) .
Le temps de sortir les vélos et de procéder au réglage du Spé pour Seb, nous voilà partis. Ah , si , j'ai oublié un détail : pneu du Spé dégonflé . N'ayant pas roulé sur le vélo depuis quelques mois, je crains que le Latex ai séché. Bon , on regonfle et on verra bien .
Quel plaisir de retrouver Bleau sous la neige, ca fait bien longtemps que ce n'était pas arrivé . Terrain parfois un peu spongieux , mais paysages magnifiques , un vrai bonheur !
Je réalse vite que j'avais oublié que mon parcours empruntait une bonne dizaine de montées impossibles 😉 . Les grimpettes à 30% sur le flanc des Longues Vallèes attaquent sérieusement les gambettes, ouch , c'est quand même plus dur le VTT que la route en terme d'intensité. Echec sur la montée mythique, ça glisse de trop , je patine sur le passage le plus raide, zut, c'est rare que ça ne passe pas. Je me dis intérieurement qu'il va falloir reprendre sérieusement le VTT et que j'aurais du passer l'amortisseur sur la position la plus souple pour augmenter le grip. Les réflexes se perdent vite.
Entre deux bosses, on chemine sur le célèbre single en devers, et j'entends derrière moi les exclamations de mes camarades au gré des cailloux et petites racines piégeuses surtout avec ce temps.
Le soleil est présent et les reflets dans les belles couleurs de Bleau l'hiver sont justes magiques. J'en oublie l'année 2020 pourrie par ce foutu virus. Il manque juste Benoit ( alors on s'y remet monsieur Benoilator ?? ) pour que tout paraisse "comme avant".
Petit à petit le coup de pedale VTT revient. Les obstacles techniques passant sans forcer, et j'ai moins mal aux jambes dans les montées impossibles.
Seb est en forme et apprecie le Spe. Il relance à chaque occasion . Heureusement, j'ai tout prévu : le pneu se dégonfle dès qu'il appuie trop .
Franck nous montre une variante à proximité du Magic Single , bien ludique cette petite boucle , avec single et petites dalles à franchir. Trop bien !
On rejoint Denecourt, pour une petite pause alors que quelques gouttes tombent. Etonnant , 5 minutes avant et 5 minutes après on sera au soleil.
Direction les Gorges du Houx via la Route Leopold. Franck commence à montrer quelques signes de surchauffe moteur, pendant que ce gredin de Sebastien tente de larguer son coach dans la route Leopold. N'ayant toujours pas evacué le surplus de poids après les fêtes, je me contente de rester dans la roue à la grande satisfaction de petit Padawan Sebastien qui franchit la ligne du sommet en vainqueur. Dans la descente, je réflechis aux represailles futures et au régime carottes/jambon pour remédier à cette situation dramatique.
J'épargne à Franck la montée ( eh , eh , elle est pas bonne cette excuse ?? ) super raide droit dans la pente pour rejoindre le single en haut des Gorges, on prend un chemin plus facile mais quand même bien pentu et barré par un arbre. Le contournement nécessite de passer une grosse marche en racine, je monte les watts au maxi . Ca passe "facile" vu de derrière mais je perds 10 années d'espérance de vie au vu de l'effort fournI.
Nous echouerons tous dans le passage mythique en haut des Platières, manque de jambes pour passer la fameuse rigole et ses racines. Pas grave, le drapeau de St Michel qui trône au sommet depuis des années est toujours bien planté.
Puis retour tranquille par Franchard pour une bien belle sortie de début d'année. Vive la neige !