Après avoir dégusté samedi soir autour d'un barbecue le jeroboam de champagne ramené des Cadoles avec tout le club de St Michel, le Bon Saint Arnoult était au programme de ce dimanche. Benoit est de retour avec un genou encore convalescent, nous convenons donc de limiter le parcours au 55km pour ne pas forcer. Je passe le chercher vers 7H45 et nous sommes sur place à 8h15. Surprise, le départ n'est pas au même endroit que les autres années mais à l'entrée du village. Cela nous fait gagner du temps. On se gare en face des inscriptions, malgré l'heure déjà avancée, il n'y a pas grand monde. On croise Eric et un troupeau du VCBS à l'entrée. Franck et Marco sont déjà partis. Inscription faite pour 4€ tarif licencié, un petit café et on démarre tranquille. Le parcours tourne cette année dans le sens opposé des années précédentes, cela change. Malheureusement, le single de l'autoroute ne semble pas au programme, quel dommage ! C'est un must du coin, à remettre absolument. Début de parcours peu intéressant, c'est roulant, plat, bof bof ... Au bout d'une dizaine de kms, on arrive dans la bruyère c'est mieux. Soudain, je sens quelque chose me serrer la cuisse. Ouh là ! La bête de St Arnoult ? Un fauve échappé du zoo ? Une demoiselle séduite par mon style qui veut toucher la bête ? Un extraterrestre pensant avoir reconnu un autre petit homme vert ? Que nenni ! C'est Eric qui arrive avec sa troupe. Que fait-il là, ils étaient censés être devant. Surgit alors un raidar raide de chez raide, le premier du parcours. Tout à gauche, il y a du monde à pied. Au 3/4 de la pente, je m'écarte pour éviter un homme à pied, ma roue arrière glisse et je suis obligé de mettre pied à terre également, damned, pas glop sur ce coup là. Je pousse le vélo en courant pour ne pas me faire larguer par Benoit. C'est reparti, nous gardons le VCBS en point de mire et du coup, le rythme augmente nettement. Le genou du Benoitlator semble tenir. Cette partie est plus sympa : montées, descentes, et beaux passages jusqu'au ravito situé au km 20. Je pose le vélo, et je vois deux maillots oranges et bleus en train de contempler un beau KTM. Hello les amis ! Franck et Marco se retournent surpris de nous voir en ces lieux. Je sens que cela a du rouler fort, vu la tête décomposée d'un de leurs camarade de jeu. Ils repartent sur le 70 pendant qu'on grignote quelques victuailles avec Benoit. La 2ème partie est moins ludique, quelques passages en single mais cela ne vaut pas les parcours des autres années. Alors que Benoit prend un peu d'avance dans une bosse, un concurrent que je double me signale que je suis ... en train de perdre ma roue arrière. Une branche a du ouvrir le serrage rapide. Merci ! J'évite une cascade . J'en profite pour enlever une couche, le soleil fait son apparition, et prendre une photo du coin. Je repars le couteau entre les dents, pour rejoindre Benoit. Mais rien à faire, pas de Benoit en vue. Une petite bosse et c'est le ravito 2, un peu après 40km. Pas de Benoit. Ben ça alors, où est-il. Alors que je sors le GSM, je le vois arriver. Mystère ou petite erreur de parcours, nous n'aurons pas le fin mot de l'histoire. Les gars au ravito annoncent deux belles bosses. Effectivement après une descente rapide, ça remonte sévèrement. Pfuiiii, dur dur avec les jambes froides. Et c'est encore pire derrière lorsqu'on remonte la piste de descente, sauf que ce n'est pas le bon chemin. On redescend ( mieux dans ce sens là ... ) et on retrouve le parcours. C'est partie est agréable avec du single tournicotant et des passages techniques. Puis le parcours redevient plus roulant, un bout de route et on bifurque dans un champ fraichement coupé et rempli de branches bien pointues. Un vrai piège à pneus, d'ailleurs , c'est l'hécatombe à la sortie avec plein de vélos les roues en l'air. Je m'attends à voir ADP en pleine réparation, mais non, ils ont miraculeusement échappé au pire. On arrive à la bifurcation du 70, les 3 vététistes devant moi hésitent et jouent aux dominos en s'étalant sur le coté. Faut pas hésiter. Nous voilà sur la fin de parcours du 55. On arrive sur le single final, commun à tous les parcours. Même souci qu'à Ballancourt, comme il n'est pas possible de doubler, c'est le bouchon avec les concurrents plus lents des petits parcours. Un pseudo-caïd manque de m'envoyer dans un arbre en voulant passer à tout prix, sans doute de peur qu'on lui mange sa merguez avant qu'il arrive. Je sens soudain un léger flou à l'arrière. Crevaison, rebouchée immédiatement par le latex, mais le pneu a perdu 1 bar de pression. Bon, ça ira jusqu'à l'arrivée. Petite descente, je jette un oeil à mon pneu, puis en relevant la tête je vois un gros nuage de poussière. Que se passe-t-il ? Le nuage se dissipe et je découvre avec angoisse Benoit allongé par terre empêtré dans son vélo. Ca va ? Pas de réponse . Oups. Il a l'air bien sonné, avec le nez et la bouche ensanglantés. C'est la première chute de ce type depuis que nous roulons ensemble. Heureusement, il reprend ses esprits, plus de peur que de mal. Une petite souche traitre est probablement à l'origine de la chute qui a été soudaine et brutale. On attend quelques minutes, puis nous repartons pour finir la rando sans autre incident. Au final 57km en 3h17 et 915m de D+. Un parcours correct mais néanmoins un peu décevant par rapport aux précédents. Chers organisateurs, SVP, remettez-nous tous ces beaux singles qui font la beauté du coin pour les prochaines éditions.