dimanche 21 mars 2010

Dimanche 21/03/10 : La Franckinoise

Pas de rando au programme pour ce dimanche. C'est avec plaisir que je vois passer une invitation de Franck de retour sur les chemins après la traditionnelle période de route du début d'année. Plusieurs centaines de vététistes d'ADP sont annoncés pour cet événement. Du coup Benoit prend peur et décide de partir un week-end au ski, me laissant seul affronter la meute déchainée. Après avoir accepté avec enthousiasme l'invitation, je commence à me poser des questions. Est-ce bien raisonnable. Je n'ai pas eu le temps de beaucoup rouler ces derniers temps et le nom des participants m'inquiète un peu. Finalement, je me dis que je vais opter pour le parcours plus cool, Franck ayant prévu deux options, une version pour les furieux et une autre pour les gens raisonnables. Mais l'appel de la forêt est le plus fort et prenant mon courage à deux mains, je parviens à me lever suffisamment tôt pour arriver au rendez-vous de 8h15 à Barbizon. J'y retrouve une belle délégation d'ADP mais aussi du VCBS et enfin Patrick himself, il faut dire que l'on emprunte une partie de son parcours fétiche. Franck a bien travaillé son sujet, je découvre un magnifique single au départ du parcours, bravo ! Suit la traditionnelle bosse du départ dans laquelle je me garde bien cette fois d'allumer l'incendie, je me contente de suivre tranquillement la troupe qui d'ailleurs ne roule pas tranquillement du tout ! Le rythme est soutenu et heureusement, notre Franck en pleine forme et décidé à manger du chemin innove régulièrement sur l'itinéraire, ce qui entraine quelques arrêts pour retrouver le bon chemin et me permet de recoller discrètement au peloton. J'ai aussi pris soin de semer quelques gros arbres en travers des singles pour ralentir tout le monde. Les singles sont humides et les racines encore plus. Je vois Marco chuter devant moi et je me dis de faire attention à ne pas en faire de même. J'adapte ma trajectoire pour prendre les racines bien à angle droit, peine perdue, je suis par terre avant même de dire ouf ! Plus de peur que mal. Marco continue à travailler son style et enchaine de magnifiques figures : descente de rocher en crabe en ripant des deux roues, 180° en virage, travers de l'avant et de l'arrière, le spectacle est impressionnant et en plus il reste sur le vélo. Nous bifurquons après l'hippodrome de la Solle pour rejoindre mon single favori que l'on enquille à Mach 2. Je suis dans mon jardin et j'ai l'avantage d'en connaitre le tracé presque par coeur, ce qui me permet de revenir sur la tête en optimisant le pilotage :-) . On approche de la tour Denecourt et je découvre plusieurs variantes nouvelles et fort bien sélectionnées par Franck. Soudain, je vois Eric du VCBS en sens inverse et ... à pied. La cale de sa chaussure s'est arrachée et malgré de vains efforts, elle reste introuvable. Il repart sur une jambe, ce qui dans son cas, suffit largement pour avancer à bon rythme. Nous enchainons par le passage habituel et technique dans la zone de la Roche Eponge . Et juste avant d'arriver à la N6 , je vois Patrick stopper brutalement dans un raidillon. La chaine a cassé net bien qu'elle soit neuve. En bon vététiste de Saint Michel, j'ai tout l'outillage nécessaire, la réparation ne prend pas beaucoup de temps avec un maillon rapide. Patrick n'est pas trop en forme et les chutes additionnées aux problèmes mécaniques commencent à lui miner le moral. Nous repartons, pour retraverser la N7 et remonter de l'autre coté en direction d'un de nos singles favoris puis de la montée des Gorges du Houx. Il va falloir assurer, tout le monde me guette dans la fameuse montée impossible qui termine cette ascension. Vu l'humidité du terrain, je suis moyennement confiant. Je vois Franck qui observe mon arrivée et je note au passage que personne n'est passé. La motivation est à son comble, assiette de montée, gaz à fond, je tire sur le guidon et le vélo grimpe vaillamment la pente , yaouh ! c'est gagné, l'honneur est sauf. Nous enchainons par le suite du parcours habituel, mais l'heure tourne et il faut se résigner à raccourcir le trajet pour ne pas arriver trop tard . Juste en entrant dans un chemin, une branche se prend dans le dérailleur d'Eric qui s'arrache de sa fixation. Du jamais vu ! Ce n'est pas la patte mais la vis qui est partie. Séance de mécanique, et coup de chance, le filetage n'est pas complément mort, j'arrive à remettre le dérailleur en place. Pauvre Eric, ce n'est pas son jour. On lui conseille de ne pas trop essayer de changer de vitesse jusqu'à l'arrivée que l'on rejoint quelques minutes plus tard après 44km et 3h12 de roulage sur un beau tracé de 700m de D+ . Merci Franck !

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