dimanche 6 juillet 2014

Dimanche 06/07/14 : la Nez de Boeuf

Malgré une météo incertaine, difficile de résister à l'envie de faire la Nez de Boeuf et son parcours ludico-technique. Les vacances ont réduit l'effectif, Benoit qui n'aime pas trop la pluie préfère ne pas risquer de prendre une nouvelle douche après celle reçue aux Cadoles. La pluie étant annoncée pour la fin de matinée, on opte pour un départ matinal, RDV à 7h20 aux inscriptions. Outre JM et Mary, OliVTTiste, Philippe et Ludovic sont partants. Je charge la voiture la veille pour ne rien oublier et gagner quelques minutes. Voilà 15 ans que je procède ainsi sans problème. Mon fils Nico prend le bus à 6h pour partir en colo, la maison est donc réveillée de bonne heure. 5h30, madame ouvre la porte et là ... cri d'horreur. Je me précipite, second cri d'horreur : toutes mes affaires sont répandues sur le trottoir, les portes de la voiture ouvertes. Une roue de mon vélo est par terre 30m plus loin. Miraculeusement, le reste est toujours dans la voiture. Je trie l'inextricable bordel, le coeur battant. Mon sac avion pourtant caché sous le siège a disparu avec mes affaires dedans, grosse catastrophe, mais non, ouf , il est posé par terre à la place conducteur, il manque juste le casque, quelques cartes (??), mon carnet vol ( de la resaisie en perspective ... ) , le chéquier de secours que j'avais planqué au fond. La voiture ne comporte aucune trace d'effraction, l'alarme ne s'est pas déclenchée, mon badge PSA a disparu aussi. Très étonnant tout ça. Je téléphone à la Banque de France pour faire opposition au chéquier, annule via internet le badget télépéage qui a aussi disparu. Bon, je ne peux rien faire de plus à ce stade, je préviens Olivier que je serai en retard aux inscriptions et prend la route pendant que madame s'est occupé du fiston. En arrivant à Maisse, coup de fil d'Olivier. Il a eu mon message mais est encore plus en retard que moi, encore à Saint-Michel ! J'arrive à 7h35 et retrouve Ludovic. JM et Mary sont déjà partis. On croise un Stéphane appartenant au club que je ne connaissais pas, inscription rapide et nous sommes sur les chemins avec Ludo. Il tombe quelques gouttes, rien de gênant à ce stade et ça cesse rapidement. Le parcours semble identique à l'année précédente, je reconnais bien les passages ce qui me permet d'anticiper, le balisage étant plutôt light sur le parcours, il faut ouvrir l'oeil. Cette partie est toujours aussi sympa. Des descentes en single, des raidars, une partie de montagne russe qui passe de manière bien fluide, on est passé par là il n'y a pas longtemps avec le team KHS, ça aide à anticiper :-) . J'imprime du rythme, les jambes sont bien là et j'ai de l'adrénaline à revendre, donc je me venge sur les pédales. Pourtant, un gars nous passe sur un petit bout de plat, "à gauche". Bigre, il avoine sec celui-là . Derrière ça remonte bien raide et ... à mi-pente je repasse, il est à pieds. Il en sera ainsi toute la rando, nous allons finalement rouler ensemble, gagnant du terrain dans le technique et en pente pendant qu'il nous rattrape sur le plat. Deux maillots jaunes et blancs roulent aussi avec nous, il faut que Ludo me le fasse remarquer pour que je réalise qu'ils sont du club ... Renault :-) . Tout s'explique, c'est un complot contre moi ce matin. La pluie a cessé, tout va bien pour l'instant. On arrive au premier ravito après 16km. Pas très faim, on ne s'arrête pas longtemps surtout .. .qu'il se met à pleuvoir assez fort. Heureusement, ça ne dure pas. J'aborde en tête un montée sur la route que je connais bien. Je sais qu'on va déboucher sur un chemin qui monte très fort sur la fin. Les gars de Renault nous rattrapent et passent comme des balles dans la bosse. Ils ont mangé quoi au ravito? Pourtant, on va déjà vite. Je me dis qu'ils ont été présomptueux, attendons de voir leur tête quand ça va monter fort. Et c'est ce qui se passe, le premier craque, j'accélère doucement et reprend le 2ème à 10m du sommet, l'honneur de PSA est sauf . Pas de doute, ça va bien dans les bosses en ce moment. On manque plusieurs fois de louper un départ de single juste matérialisé par une petite rubalise au sol laissant penser qu'on pourrait aller tout droit, ce que fais Ludo, je le rappelle in extremis alors qu'il file à Mach 2 sur le chemin. Quelques passages bien sympas sur cette partie, avec des belles descentes, des marches, une dalle Bleau@approved, tout passe sur le vélo qui fonctionne à merveille. Les kms défilent, déjà 20km après le ravito et toujours pas d'autre en vue. D'un coup c'est le déluge. Il pleut très fort, on est rapidement trempés; L'humidité embue les lunettes, je n'y vois plus rien, au point de les enlever, une première. Maintenant je vois bien mais je suis à la rue dans les passages rapides, ne voyant pas bien le terrain à plus de 5m devant sans lunettes. Le sable mouillé colle sur la chaine et je commence à avoir des blocages d'un galet du dérailleur arrière. Je suis obligé de stopper laissant partie Ludo pour tenter de résoudre le problème. Je trempe la transmission dans une grosse flaque, ça va mieux mais c'est pas terrible quand même. Je repars, mais le moral en a pris un coup : il tombe des cordes, plus de lunettes, la chaîne se bloque dès que force un peu, pfuiii.... pas mon jour, gros nuages noirs dans la tête. J'avance un peu machinalement, et enfin le ravito 2 apparait après 44km ! Et là surprise, JM et Mary sont là ! Bonjour à JM, une bise à Mary qui me donne gentiment un petit flacon d'huile pendant que JM suggère de nettoyer la chaine à l'eau et au sopalin. Je m'affaire sur le vélo pendant qu'ils repartent devant. Quelques victuailles grignotées et on repart, le couteau entre les dents. Moral revenu, le vélo remarche bien, raaahh, z'allez voir devant ! J'appuie comme un sourd, saute les troncs, dévale les pentes, grimpe les grimpettes, il pleut moins fort, il pleut plus, tout va bien, tralala . On arrive sur une descente granitesque qui semble faire peur à beaucoup de monde. Il y a des concurrents partout, à pieds, sous le vélo, sur le cadre, bref, la descente sème la panique. Pourtant, rien d'effrayant. Le Cube se faufile sans problème, je prend plaisir à sentir le vélo réagir exactement comme je veux. Un concurrent devant qui descend assis sur le top tube les pieds par terre. C'est étroit, j'ai du mal à le passer, ouf voilà, je lâche tout. Un grand chemin, je passe le 11 dents derrière, et fonce. Je n'entends pas Ludo derrière qui crie, je viens de me tromper en bifurquant sur le 30, pas vu la pancarte. Devant un vélo orange. Mary ? Mode super turbo on, je dépasse tout le monde comme une fusée, et ben non, c'est pas eux. Panneau 62, je le suis, je suis bien sur le bon parcours mais sans m'en rendre compte j'ai shunté une boucle de 6km, une des plus jolies. 11h30, me voilà à l'arrivée avec 56km au GPS et un peu plus de 900m de D+ seulement. Pas de Ludo, ni de JM ou Mary. Je réalise que j'ai loupé un truc. Bon tant pis ... j'en profite pour laver le vélo et discuter avec Jacques, Isa et Fabrice qui inspecte le Cube et son mono-plateau sous toutes les coutures. Finalement tout le monde arrive quelques minutes plus tard, on papote avec la famille Pedalator puis on se sépare pour rentrer à la maison. Une drôle de matinée quand même .


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