dimanche 30 août 2015

Dimanche 30/08/15 : Baston à d'Huison

Grand soleil 
Ravitos bien fournis
Nouveaux parcours cette année à d'Huison avec un tracé "à la carte" composé de plusieurs boucles en trèfle que chacun pouvait prendre à sa guise permettant de moduler la distance entre 20 et 80km. Nous optons pour le 80 et c'est une belle équipe qui se retrouve au départ . Bast , venu pour un petit tour tranquille en mode raid, Seb, de retour sur le VTT en mode reprise, Pat, Oliv, Ludo, Stéphane . Inscriptions rapides, nous partons à 8h15. Le rythme est tranquille, j'en profite pour discuter avec les uns et les autres, du projet secret ( pas tant que ça ) d'Oliv, des vacances de Steph, etc ... Un coup d'oeil à l'avant, eh mais ... le Bastounet, il envoie déjà du lourd. Enclenchement du turbo pour recoller à la tête à la faveur d'une bosse, une sélection s'opère et nous ne sommes plus que 5 avec Bast, Seb, Pat et Oliv qui a remis des pneus 'humains' sur son Spectral et a retrouvé du rythme. Le rythme augmente de plus en plus et nous avalons la première boucle très agréable du coté de Boutigny avec quelques beaux passages en single très fluides . Malgré les pluies de jeudi, le terrain est sec, juste un peu ramolli pour éviter la poussière et bien accrocher, bref parfait. Il fait par contre assez humide et j'apprécie comme une bénédiction mes nouvelles lunettes de vélo avec des verres à ma vue, évitant la formation de buée comme précédemment avec les clips optiques additionnels.  Je n'en reviens pas du rythme de Bast et Seb, moi qui pensait faire une sortie tranquille avec mon nez bouché depuis une semaine, ce ne sera pas pour aujourd'hui; Heureusement, en chauffant mes poumons se débloquent et j'arrive à respirer correctement. Il valait mieux, car je vais faire tout le parcours dans la limite haute du cardio, quasi au seuil. Je me dis que les deux lapins à l'avant vont bien finir par payer leurs efforts s'ils n'ont pas raconté d'histoires sur leur entraînement réel. Pat n'est pas en reste et tiens la forme qu'il aurait voulu avoir à la Granit, il n'hésite pas à en rajouter par moment, pfuiii , ça fait mal aux jambes cette affaire là ! Heureusement que j'ai pris le semi-rigide qui me permet de revenir comme un boulet de canon dès que la pente se durcit un peu . Pensée pour Benoit, quelle trouvaille cette selle suspendue, je prends un plaisir fou sur ce vélo ultra réactif et maniable. Mais ça suffit tout juste à suivre. Après le premier ravito, Oliv disparait à l'arrière , sans doute resté avec Ludo et Steph qui venaient d'arriver. C'est reparti encore plus fort, le GPS indique bientôt 40km pour moins de 2h de roulage. Quelques singles sympa, mais l'essentiel du parcours est sur des chemins assez larges et roulants ce qui n'empêche pas les bosses de se succéder rendant le parcours usant, mais elles ne sont pas très raides et je ne passerai jamais le petit plateau.Heureusement que je suis resté en double, le 36x11 est bien utile pour les lignes droites dans les champs. Ravito 2, avec des petits sandwichs au fromage, excellente idée le salé, car il fait très chaud et on perd pas mal d'eau et de sel. Nous repartons, la sueur perturbe l'écran tactile du GPS et les 30s que je prends à le bricoler m'empêchent de passer un petit groupe à l'entrée d'un single. Mauvais plan, car je vois mes petits camarades prendre le large devant. Le temps de pouvoir passer, il y a un bon trou à combler et ça ne ralentit pas ! Je finis par revenir dans une bosse bien raide sur la route, passe Bast, reviens sur Pat. Je fais la descente suivante à fond pour reprendre Seb, tellement à fond, que je finis par me trouver bien seul. Aie, loupé une bifurcation à droite. Je remonte, il fait de plus en plus chaud, niveau d'eau en baisse, j'ai senti un début de crampe dans la dernière montée, et j'ai donc augmenté la fréquence de vidage du camel, il va bientôt falloir le remplir . Déjà 68km, mais où est le ravito ? Je retrouve Bast, Seb et Pat, arrêtés pour un ravito maison, Seb donne gentiment un peu d'eau à Bast qui est à sec. Il fait pas loin de 35° au soleil, ça tape . Finalement, le ravito était 1km plus loin. On refait les niveaux, eau et sucre car on a bien donné et on repart pour le final où Seb nous là joue version coupe du monde. Cardio au taquet pour suivre le fuyard, dans une zone où je me souviens d'un affrontement similaire avec le Benoilator. Bast a rendu la main . Je ne lâche rien, mais suis stoppé par un signaleur sur une traversée de route. Aaargh, il a repris 100m, une bosse, on envoie tout ce qu'on peut avec Pat, qui prend le relais dans la descente. Finalement Seb loupe une bifurc, regroupement général au pied de la butte Herbert. Le terrain me convient mieux, je suis décidé à ne rien lâcher. On attaque la bas de la montée, je passe en tête, Seb dans ma roue. Seb Schurter va--il me faire le coup du sprint sur les 100 derniers mètres et profiter de sa vitesse en descente ? Progressivement j'accélère tout en rythme. Et , petit à petit le trou se creuse, eh eh , ça va le faire. Je donne tout sur la dernière partie de la montée qui est longue , putain, ça tire dans les jambes, faut tenir. Et voilà la descente, je me doute que mon adversaire va tout donner, donc faut y aller. 36x11 enclenché, je relance dès que possible. Ouah, ça va vite, le FM056 vole , au point que j'ai un peu mal à prendre un virage un peu resserré à gauche mais ça passe dans un nuage de poussière.  Top 10 sur Strava au passage . Je sprinte comme un dératé sur le faux plat suivant, établissant le record de pulsations de la rando sur les 500 derniers mètres. Et voilà l'arrivée après 79,3 km , 3h56 de roulage et 1200m de D+ . On a bien mérité la boisson fraîche et le sandwich ! Fléchage impeccable, traversées de route sécurisées, ravito bien fournis, bravo et merci aux organisateurs .


dimanche 16 août 2015

Dimanche 16/08/15 : sur les traces de la Ballancourtoise

Bast de retour parmi nous 
Retour du Pays Basque hier, long trajet même si la circulation était plus fluide de prévue. Donc pas évident de se lever tôt mais l'envie de rouler avec les copains est la plus forte et en plus , Bast est de retour parmi nous :-) . Pat a prévu un remake de la Ballancourtoise, je propose de les retrouver à Mondeville ce qui me fait 1h de sommeil en plus. Du beau monde ce matin : Bast, Oliv en plein entraînement pour la Meije, Philippe rencontré à la Granit, et notre Marco toujours aussi véloce quand ça monte et un peu moins quand ça descend. Le rendez-vous fonctionne, mes petits camarades sont un peu en retard et je prends le parcours à l'envers pour les croiser. Ca me permet de régler un pb de butée sur le dérailleur avant. Je retrouve tout le monde est nous voilà partis. Temps magnifique mais frais. Je retrouve avec plaisir le FM056, un vrai petit jouet ce vélo. Ca me permet de tenter de ne pas trop perdre de terrain sur Marco qui attaque à chaque bosse et Philippe qui a un sacré coup de pédale. Notre Oliv a transformé son Spectral en char d'assaut indestructible pour le Meije : pneus de DH, pignon de 42 à l'arrière. Le bémol, c'est qu'un char c'est lourd : voilà donc notre OliVTTiste qui a actualisé le célèbre mode raid du Benoilator, Mais dans la version Olivolator, la vitesse en montée est vraiment réduite : comme la Meije , c'est 70% du temps en montée et 6000m de D+, je conseille à Olivier de revoir sa monte pneumatique pour un version plus roulante et moins energivore. C'est bien de ne pas risquer de crever en descente, mais faut pas non plus être crevé en haut des bosses :-) . Avec un double plateau 22x36 devant, je ne suis pas sûr non plus de l'utilité du pignon de 42 à l'arrière. Revenons au parcours : toujours aussi top . Du single ludique , de belles bosses, quelques talus bien raide dont un que je suis bien content d'avoir grimpé. Un groupe super sympa, des sentiers bien secs mais pas trop, du grip et du plaisr. Bref , une belle matinée. Belle utilisation du bois de Videlles et de son D+ et D-. Le tank indestructible casse quand même la chaîne, la réparation dure un peu mais Bast file sa pince magique qui d'ailleurs ne quitte plus non plus mon camel, et OliVttiste peut repartir. Nous avons une contrainte horaire avec Marco, on quitte donc le groupe pour rentrer ... par la route. Changement de décors, faux plat montant avec le vent dans le nez, Marco m'explique comment prendre et passer les relais sans forcer. La vitesse n'a plus rien à voir avec la version chemins, toutes suspensions bloquées et cardio bien sollicité, on rendre à Mach 2 sur Mondeville. Mon bien sympa aussi, mais quelle différence sur la route en le VTT et le Viper, même avec le FM056 , rien à voir. Au final 50km, 3h30 de roulage et 800m de D+, il me manque encore 100m pour finir le challenge Strava 11000m de D+ .

mercredi 12 août 2015

Mercredi 12/08/15 : Ibardin par les chemins


Les chemins ayant maintenant pas mal séché après les grosses pluies du week-end dernier, il est temps de ressortir le VTT. Je décide de faire mon parcours favoris : Ibardin par les chemins en montant par le versant espagnol . Cette année, la végétation est dense, et le Jaizkibel m'a convaincu d'éviter les singles, ils sont bordés d'épineux vraiment trop agressifs. La montée est toujours aussi magnifique, et cette année, je rencontre une espèce sauvage nouvelle dans cet endroit : le bulldozer . Un arbre a du être déraciné par les orages de la semaine dernière, et des forestiers sont en train sécuriser le chemin en tractant le tronc au bulldozer. Il y a des branches partout, portage du vélo sur 100m obligatoire. Je monte tranquillement, pas d'autre objectif que le plaisir de rouler dans ces paysages que j'apprécie. Avec la vue toujours aussi magnifique sur la Rhune. Redescente par le versant français, beaucoup plus technique. Les chemins se sont dégradés depuis l'année dernière et il y a quelques passages qui tabassent bien avec des ornières et des gros cailloux partout. Le débattement du Stump est le bienvenu. Autour du barrage, les sentiers se font plus étroits et difficiles, et il faut faire attention aux nombreux randonneurs. Alors que je prends une petite coupe secrète qui me fait contourner un bout du GR, j'ai la surprise de voir déboucher devant moi deux jolies randonneuses en sens inverse. J'oublie de regarder devant, butte sur gros cailloux, n'arrive pas à déclipser et paf me voilà étalé dans un buisson épineux, encore ! Les demoiselles sont flattées de l'effet renversant qu'elle m'ont fait, séquence rire et sourire, j'en oublie les épines :-) . J'avais oublié à quel point le retour est difficile. Certes le profil est descendant, mais il y a régulièrement des passages très raides en montée et pas évident avec un terrain défoncé. Passage physique, sans oublier la fin de parcours avec la remontée du col de Courlecou. Certes , il doit y avoir 80m de dénivelé , mais en 500m de montée ! Pfuiii, fait mal aux jambes celui-là. Ensuite, dernière bosse et c'est la descente facile et fluide sur Hendaye.


Mardi 11/08/15 : sortie recup vers Bera

Après la grosse sortie copieuse en D+ de la veille, sortie courte en mode récup . Mal aux jambes sur le plat . Curieusement, en montant le versant espagnol du col d'Ibardin, ça allait beaucoup mieux. Montée très jolie dans ce sens, et test du mode "David" : pourquoi ne pas mettre la plaque pour voir si ça va plus vite ? Retour sympa avec le vent dans le dos, ça roulait tout seul .

lundi 10 août 2015

Lundi 10/08/15 : Ibardin-Agina-Aritxulegi-Jaizkibel

Retour du beau ciel bleu , j'en profite pour tenter un bel enchaînement : bosse de la nationale, col d'Ibardin, col d'Agina, col d'Aritxulegi, col du Jaizkibel, pas loin de 3000 D+. Départ tranquille, j'ai mal aux jambes de l'après-midi paddle board de la veille. Ca va mieux dans Ibardin, objectif atteint, record battu. Mauvaise surprise : la descente vers Bera est dans un épais brouillard, dangereux avec les épingles et les voitures. Heureusement , plus de brouillard en bas et le ciel bleu revient à Leseka , au pied de l'Agina. Je rattrape un groupe, méfiance, les locaux sont des bons grimpeurs, je reste derrière. Mais bon, tant pis, je craque et je passe devant. Ca embraye derrière et je sens la présence derrière moi . Je ne me retourne pas et me concentre sur le pédalage. Il y en a un qui me fait l'intérieur dans une épingle, aie, ça doit être un cador mais finalement il me laisse immédiatement repasser. La montée se durçit, le cardio monte, les jambes vont bien, je me concentre pour monter en souplesse. J'entends des soupirs derrière, tiens, tiens :-) . Je pousse un peu plus fort pour voir et paf ça explose et soudain je suis tout seul . Montée régulière avec des paysages sauvages et magnifiques, très bel endroit. J'atteint le sommet , pause photo puis j'entame la descente qui amène directement sur un lac qui marque le début de la remontée suivante. Puis je bascule au sommet, direction San Sebastian pour récupérer la montée du Jaizkibel. Les jambes tiennent le coup . Me voilà au pied , je décide de ne pas trop forcer car un peu usé par le D+ précédent. Plein de velos dans la montée, je rattrape pas mal de monde, ça booste le moral, et finalement j'arrive en haut en 34 min à 2 minutes à peine de mon record. Descente rapide ensuite vers Hondarribia et retour maison après 84km , 3h57 de roulage et 2900D+

samedi 8 août 2015

Vendredi 07/08/15 : le tour du Jaizkibel

Après un début de semaine ensoleillé , la météo devient plus changeante ces derniers jours . L'air est plus frais ce qui est bien agréable après des semaines caniculaires, mais le terrain est aussi plus humide. Je guettais le jour idéal pour le tour du Jaizkibel, la sortie majeure à VTT que j'ai programmé pour ce séjour. Je décide que la météo de ce vendredi suffira à mon bonheur et me voilà sur le Stump. Je l'ai monté en mode "montagne" pour l'occasion : tige de selle télescopique, transmission 2x10 ( ok Bast, on arrête de rigoler :-) ) , freins passés en 180 et pneus renforcés avec un Mountain King 2.4 protection à l'avant et un Ikon Exo TLR à l'arrière. Le vélo a pris un bon kg dans l'affaire, ça se sent, surtout après avoir roulé ces derniers jours sur le Viper qui a lui aussi sa tenue montagnarde avec des roues à 1,3kg , du coup ça fait 6kg de différence entre les deux vélos ! J'ai déjà plusieurs fois parcouru le Jaizkibel, mais sans jamais boucler le tour complet : pb de militaires, de toros, de temps , de trace , .... . Bref cette fois, j'ai bien préparé mon coup , ça doit le faire . Départ par Irun , où je prends un itinéraire bien connu pour la montée. Un peu mal aux jambes à froid, la montée initiale va servir d'échauffement, et vu la pente et le terrain, ça chauffe vite :-) . Je butte sur la première montée raide, je n'arrive pas à bien diriger l'avant, que se passe-t-il ? Arrêt contrôle, la selle était mal serrée et a complètement reculé en butée, ce qui déleste trop l'avant. Je la remets à sa place et serre bien fort, ça va beaucoup mieux, à moi les montées impossibles. Un petit nuage couronnait le Jaizkibel au départ, je parie qu'il sera passé une fois au sommet. Je débouche enfin sur les alpages, au milieu d'un troupeau de moutons et de ... vaches qui me semble avoir de bien grosses cornes . Hum ... souvenir de toros, je ne m'attarde pas et m'éloigne prudemment en me disant qu'il n'est pas possible qu'il y ait un toro sur le GR. Mais bon, dans le doute ... Un nouveau troupeau de moutons qui me regarde passer, et me diriger droit dans les nuages. Le petit nuage n'est pas parti, et il a été rejoint par des camarades, le sommet est totalement dans le brouillard. Au point que je ne reconnais rien, et fini par réaliser que les grandes antennes qui servent de point de repère immanquables sont à peine à 10m de moi, on le devine à peine tellement le  brouillard est dense. Mais il ne fait pas froid heureusement. Cette partie est technique, avec des passages en balcons et pas mal de rochers sur le chemin, la météo m'oblige à mettre pied à terre plusieurs fois, je ne suis pas en confiance avec le manque de visibilité.
Séquence portage et escalade pour contourner l'enceinte des antennes, le sentier n'est pas roulable à cet endroit et assez impressionnant. Me voilà dans la descente vers le coté sud , le début est super trialisant. Tout est faisable sur le vélo, mais je passe prudemment quelques passages chauds à pied, je suis tout seul dans le brouillard, donc ce n'est pas le moment de prendre le risque de me faire mal. La visibilité revient et la descente devient plus roulante, freins lâchés , l'efficacité des suspensions est bluffante, le vélo survole les obstacles, séquence plaisir. Je croise quelques promeneurs qui montent en sens inverse. Je me souviens m'être bien perdu il y a quelques années, juste après un petit donjon en pierres. Justement le voilà, mais ma trace part cette fois à droite, dans un petit sentier pentu avec pleins d'épingles. Une pensée pour Bast, comme je ne suis pas un pro du nose turn, je me contente d'enrouler les passages bien aidé par le vélo super stable et maniable. Joli passage sur ce sentier, qui débouche finalement sur un talus ultra pentu qui me ramène sur la route pour aller prendre un chemin de l'autre côté pour un des musts de la sortie : le sentier en crête qui descend sur le petit port de pêche de Pasaia.
A gauche, une grande crique creusée dans la roche, à droite des falaises qui se jettent dans l'océan. Un endroit magique entre ciel et mer , où il vaut mieux ne pas tomber. Petite pause pour profiter du magnifique panorama. Demi tour, pour revenir sur la route et prendre la suite de la trace qui descend sur le versant ouest pour un retour surplombant la mer. Au passage, je croise une famille de petits ânes, tous mignons, belle rencontre Le sentier se transforme en piste, la moyenne de 7km/h depuis le départ en profite pour remonter. Tiens, que vois-je au loin ? Deux jeeps militaires. Ouh là ! Souvenirs, il y a quelques années, je me suis retrouvé au milieu d'un champ de tir improvisé, méfiance ! Mais les véhicules disparaissent devant moi et je n'aurai pas de mauvaise surprise. D'un coup, un virage et la piste devient un sentier escarpé et étroit. Imprévisible, car rien de particulier n'est visible sur la carte  à cet endroit. Mais le chemin passe de facile à quasi impraticable : il fait 20cm de large avec des buissons épineux qui me lacèrent les bras et jambes. La végétation est si dense que j'ai du mal à voir devant la roue et bute souvent sur des gros cailloux. Ca manque de place pour pousser le vélo, surtout avec le guidon de 740 qui pose problème sur ce passage. Un torrent à traverser, ça gliiiissse , je m'étale sur les rochers, séquence rafraichissement.
Je suis obligé de pousser le vélo, rochers partout , ça ne roule pas. Le sentier est en balcon au-dessus de la gorge du torrent, soudain mon pied gauche s'enfonce dans le vide, il y a un gros trou dans le bord du sentier. Je bascule dans le trou, grosse frayeur, heureusement, je ne lâche pas le vélo qui me donne un point d'appui en se couchant. Je suis coincé dans une forêt de buissons épineux et ma jambe gauche ne trouve pas d'appui. Je remonte à la force des bras, merci le vélo, le coeur battant, super dangereux ce sentier, à virer de la trace. Je suis griffé de partout mais pas de bobo. Je repars très prudemment, me disant qu'à ce rythme j'en ai pour des heures à boucler la suite du parcours.
Quelques centaines de mètres plus loin, le sentier redevient roulable sans prévenir, me voilà maintenant dans une prairie, et j'ai le plaisir de croiser une famille de pottocks. On se croirait en Ecosse , étonnant la diversité des lieux . Le sentier redevient une piste, je passe de 2 à 20 km/h, ça fait du bien de rouler sans se faire griffer de partout. Je sais que j'arrive sur l'autre must de la trace : le sentier côtier qui revient sur Hondarribia. Après avoir longé les lignes de niveau , me voilà dans une belle descente, qui se termine droit dans l'océan, enfin, je m'arrête un peu avant quand même. Waouh, ça valait le coup de souffrir pour voir ça. Séquence comtemplation, le lieu inspire la sérénité, me voilà bien loin de la pression de ces derniers mois au travail. J'envisage une reconversion comme guide VTT sur la Jaizkibel mais décide quand même de retourner vers la civilisation. Le sentier côtier est superbe, chaque virage découvre un nouveau site exceptionnel. Mais il faut le mériter, cela n'arrête pas de remonter sur 50m de D+ bien raides pour replonger vers la mer ensuite, sur un terrain très minéral avec des dalles à n'en plus compter. Les jambes sont parfaites et seule l'adhérence arrête mes tentatives d'ascension. Avec en plus les encouragements du public, le site étant très prisé par les randonneurs qui semblent tous apprécier de voir un vététiste. Il faudrait en importer quelques-uns à Bleau :-) . Je rejoins la civilisation au niveau du phare d'Hondarribia. Retour rapide à la maison ensuite. Magnifique sortie . 50km , 1750m de D+ et 5h27 de roulage .




mercredi 5 août 2015

Mercredi 05/08/15 : Ibardin-Sare-Ascain-Corniche


Gros orage et pluies torrentielles dans la nuit de lundi . Je reporte donc le tour du Jaizkibel à VTT en attendant que le terrain sèche et programme une sortie route. Au menu : 4 bosses dont le col d'Ibardin . Je double un autre cycliste dans la descente sur la route nationale mais ça réveille ses instincts de compétiteur, le gars a de la ressource et on enquille le faux plat montant jusqu'à Herboure à très belle allure. Je le laisse partir avant le col pour ne pas arriver grillé en bas, l'ascension se passe bien mais avec un fort vent de face sur les 2 derniers kms qui m'empêche d'amliorer mes temps de 2014. Belle descente, difficile car très pentue et sinueuse vers Bera. J'ai revu les réglages de position hier et je me sens mieux en descente, avec toujours cette appréhension quand je vois cette si fine roue avant et ces tout petits freins comparés au VTT. Direction Sare, avec une bosse bien plus délicate que je n'imaginais et une route qui ne rend pas du tout. Belle descente vers Sare avant d'attaquer tambour battant le col de St Ignace où j'atomise mon temps 2014. Descente délicate au milieu d'un trafic monstre : tout le monde profite du temps magnifique pour aller prendre le petit train à crémaillère de la Rhune. Retour vers Hendaye via St Jean de Luz et la Corniche, un panorama toujours aussi magique et une route en montagnes russes au revêtement parfait.


lundi 3 août 2015

Lundi 03/08/15 : final de la Clasica San Sebastian

Bordako Tontorra, le juge de paix de la Clasica San Sebastian, 2,7 km à 9% de moyenne avec des passages à 20%. Un mur ! C'est là que depuis ce matin , je mijote mon attaque. Dans le peloton lancé à toute vitesse dans les rues de San Sebastian, tous les grimpeurs et puncheurs se sont portés à l'avant pour l'affrontement final sur les routes étroites de ce col niché en plein milieu de la grande ville. A coté de moi , Romain Bardet semble avoir de bonnes jambes, mais je me méfie particulièrement d'Alexis Vuillermoz et des coureurs espagnols. Je suis dans la roue de Franck qui joue des coudes pour me protéger. Thibaut Pinot nous a fait souffrir dans l'Alto de Jaizbibel mais je sais qu'il a toujours du mal à mettre en route en bas de pentes. Un virage serré à droite, nous sommes dans la forêt, sur une petite route qui soudain s'élève dans une pente très raide. Je sais qu'il y a un replat ensuite et que c'est au sommet que c'est le plus dur. Il faut attendre, ne pas se dévoiler trop vite. Ca attaque de tous les côtés, il faut s'accrocher, les jambes brûlent, ouf un replat. Le compteur s'affole, un léger virage à gauche et c'est maintenant qu'il faut y aller, juste avant trois épingles serrées où la pente va progressivement atteindre les 20%. Je me dresse sur les pédales et attaque violemment. Je prends quelques mètres d'avance, les poumons et les jambes sont en feu mais les cris du public m'encouragent, je donne tout ce que j'ai . Devant , Pat et Benoit s'écartent, je m'envole dans la pente raide, Alejendro explose, mais je sens une présence, c'est Romain Bardet, aie aie aie ça va être dur, allez encore une relance, je' prends 15m, le sommet en vue, je donne tout, j'ai 10s au sommet avant la descente facile et rectiligne qui plonge sur la ligne, je vais le faire !! Oups, je me réveille en sursaut, ah zut, ce n'était qu'un rêve. Enfin pas tout à fait, le final de la Clasica est mon menu de la matinée et Strava va me permettre de rivaliser avec ces supers champions, sans espoir bien sûr d'approcher leurs performances stratosphériques. Au menu , trois mythes locaux : l'Arkale, le Bordako Tontorra et le Jaizkibel. Départ à 8h45 de la maison pour 80km qui s'annoncent bien costauds. A commencer par la pente raide caractéristique des rues d'Hendaye qui m'attends au pied de la porte. Direction San Sebastian. Le parcours récupéré sur Strava va s'avérer inadapté : il emprunte des portions de 4 voies interdites aux vélos, et oui, la route n'est pas fermée aujourd'hui ! Heureusement, j'ai la cartographie sur le GPS , et j'improvise quelques détours qui au passage font pas mal baisser la moyenne, hésitations obligent. Me voilà enfin sur des routes adaptées, le tourne pour attaque la montée de l'Arkale. Les pentes ne sont pas trop difficiles, bon échauffement, je retrouve avec plaisir cet atmosphère particulière propre aux routes Basques, forêt touffue et raidars soudains, et les petits cheveaux Pottocks dès qu'on s'éloigne un peu de la civilisation. Le temps est superbe ce matin, et il commence déjà à faire un peu chaud. Traversée jolie mais peu efficace de San Sebastian, seule option , les pistes cyclables où il est impossible de rouler vite avec le monde, sinon, c'est des 4 voies interdites. Me voilà enfin à la sortie, et je me lance dans le Bordako Tontorra. Un "splitch" bizarre et le GPS s'éteint. Grrrr ... Ca m'était déjà arrivé, j'ai prévu un backup mais je perds le cardio au passage , bon pas grave. Me voilà reparti après 10 minutes de bricolage, deux vélos sont passés. Je me lance dans la pente. C'est d'abord roulant puis soudain hyper raide. On doit bien être à 15% . Le 34x28 n'est pas de refus et ca tire sur les jambes. Quand je pense que les pros sont à plus de 15km/h à cet endroit. Le compteur affiche un petit 8km/h et impossible d'aller plus vite. Ceci dit, je reviens "comme une balle" ( tout est relatif ) sur un autre cycliste que je dépose , ça fait du bien au moral ! Ca se calme, 10, 15, 20 km/h , je vole , youpi , mais attention, je sais que le sommet est terrible. Et la pente se durcit à nouveau, trois épingles très serrées, et devant moi un vrai mur ! On croirait "Le Big Wall of Saulx Forest" , sauf que je n'ai pas un 22x36 mais un 34x28. Impossible de reste assis, je grimpe en danseuse, le cardio au taquet les poumons en feu, je zigzague, j'ai du mal à tenir ma ligne et me demande ce que je fais là . La légende du lieu n'est pas usupée. Je comprends mieux la chute de la moto qui a condamné les espoirs de Greg Van Avermaert samedi dernier. Si j'arrivais à m'asseoir, je suis sur que la roue avant serait délestée. Jamais monté un truc aussi dément en vélo de route, pas sûr d'arriver au bout. Allez, je suis venu pour ça, je m'arrache et dépasse au passage le 2ème vélo parti devant moi, encore 20m , ouf , ça se calme, un stop , à droite , et voilà la descente, rien à voir avec la montée, c'est large et roulant, le vélo file. Retraversée de San Sebastian, toujours aussi pénible. A la sortie, je tourne à droite, direction Leso et Pasaia. Voilà le pied du Jaizkibel. 6km à 7%, mais avec des passages raides dans ce sens. Comme d'habitude, beaucoup de vélos, ça motive. Il fait chaud, je vide la première gourde et transpire à grosses gouttes. J'ai encore mal aux jambes de la montée précédente, mais je m'accroche, objectif améliorer mon meilleurs temps de 2014. Je sais que les deux derniers kms sont faciles, dont il faut tenir. Heureusement, un gars m'a doublé avant de plafonner devant et me sers de lièvre. Sommet à 2km, ça se calme, le compteur remonte, 15, 20 km , on passe la plaque, 25 km/h , sommet, 32 minutes , 2min30 de moins que l'année dernière.  Bon ok, Thibaut, il a monté le truc en 18min30 samedi, mais ils ont un moteur électrique, je ne vois pas d'autre explication. Je dois pouvoir faire mieux, mais je suis content pour une première sortie, j'ai encore les jambes dures des 11h de voitures samedi. Il ne reste plus qu'à dévaler l'autre versant, pas possible pour moi de lâcher complément les freins, le revêtement est mauvais et je n'ai pas une confiance absolue dans les freins de route. Je me demande comment font les pros pour descendre cette route difficile à 70km/h. Je suis sûr que j'irais plus vite avec le VTT. Me voilà en bas, je longe l'aeroport d'Irun et regardant les avions décoller ( impossible de m'en empêcher ) et retour à Hendaye avec un ultime raidar pour regagner la maison. 80,2km en 3h57 de roulage et 1750m de D+ .