Dimanche 16/10/16 : Le Toboggan Meudonnais
L'édition 2014 du Toboggan Meudonnais m'avait laissé un bon souvenir. Un parcours sympa , une ambiance conviviale et des ravitos hors du commun avec huîtres, fois gras, saumon fumé et vin blanc ! Le tout pour une inscription très modique de 5€. Je l'avais donc coché au calendrier, depuis fin août, date où mon fidèle Viper s'est vu remplacé par un Cannondale Synapse Ultegra équipé de roues carbones. Pas trop eu le temps de faire de vraies sorties routes depuis, juste quelques escapades dans le coin. Maître Franckor est indisponible mais il envoie toute la troupe des seigneurs de l'ordre AAOC, tous des maîtres du coté obscur. Pas moyen de convaincre Benoit de nous accompagner, il évoque un prétexte fallacieux comme quoi 90 km c'est trop long . JM et Mary ainsi que Pat sont aussi de la partie. .Autant dire qu'il y a du niveau au départ. Je passe chercher Pat et nous arrivons juste en même temps que les Pedalator. Un exploit authentique qui passe inaperçu bien qu'il risque de ne pas se reproduire de sitôt :-) . Il y a un monde incroyable aux inscriptions, cette épreuve est connue et attire beaucoup de participants. On fait un peu la queue, le plus dur étant d'attraper un stylo pour remplir le bulletin. Le temps de regrouper tout le monde est nous partons à 8h20. Il fait beau mais franchement pas chaud, la veste à manche longues n'est pas de trop. Le début du parcours est un peu urbain, ça permet de chauffer tranquillement la machine. On traverse Meudon, Bièvres, avant d'entamer les hostilités par la montée du Val d'Albian. J'ai mis tous les atouts de mon côté : régime Benoit avec raclette la veille au soir, une bonne nuit ... mais dans cette première bosse les sensations ne sont pas top, pas d'explosivité, je me sens lourd et j'ai du mal à accrocher le wagon AAOC contrairement à Mary qui gambade devant tout en expliquant qu'elle a mal aux jambes, ce qui ne voit pas du tout , bien au contraire. Pat qui avait du mal dans les bosses à Choisel avance comme un missile, je n'arrive pas à tenir sa roue. Fichtre, diantre, je sens que vais souffrir aujourd'hui. Nous arrivons heureusement sur le plateau, je fais l'effort pour recoller, mais devant, les seigneurs de l'AAOC décident de passer dans l'hyperespace et poussent la manette des gaz. J'ai beau sprinter comme un dératé, je rate quand même le TGV de devant et je fais l'élastique en queue de peloton, sans trop comprendre pourquoi j'ai autant de mal .Le cardio est pourtant au taquet, et toujours Mary qui virevolte à l'avant. Le pire c'est que moi j'ai pas mal aux jambes , j'ai juste du mal à aller plus vite. Descente vers Gif en mode "Pat inside" couché sur le vélo le nez dans le guidon en pédalant comme un malade. Le feu rouge en bas qui a arrêté le peloton me permet de recoller, ouf, mais ce n'est pas que partie remise. Même scénario à la ligne droite suivante, et paf le JP éjecté. Heureusement, le groupe m'attend gentiment un peu plus loin, le reste du tracé jusqu'au ravito est plus facile, j'arrive à rester dans le groupe. Je me jette sur les huîtres, le vin blanc, le saumon, le fois gras , espérant que ça va décoincer la machine. On repart par la même bosse redoutable qu'en 2014, j'entends Pat bavarder avec son voisin, pendant que vois le cardio qui s'affole, mais ils ont tous un vélo electrique ou quoi ? Je m'accroche jusqu'au sommet, mais rebelote, voilà que la troupe se lance à nouveau en mode vitesse lumière, et re-paf , explosé, rien à faire . Quelques kms en solo où je me force à maintenir la cadence, petit à petit je sens du mieux, les jambes reviennent doucement. Montée de 17 tournants qui me parait bien longue, mais sans faiblir, je roule depuis quelques kms avec un concurrent qui a un rythme très proche et on se relaie efficacement. A un carrefour, je retrouve tout le monde qui m'attendait encore, pour des seigneurs du côté obscur, ils sont quand même trop sympas :-) . Allez, faut pas lâcher les roues cette fois. Passage en montagnes russes avec quelques bonnes bosses, où j'arrive à remonter des maillots AAOC, ça me remonte le moral :-) . Je garde Mary en visuel, et voilà le ravito 2. Je me rappelle alors une remarque de JM au départ sur le frein arrière beaucoup trop tendu. Un petit coup de clef allen, j'en profite pour détendre le cable, remettre la came qui permet d'ôter la roue dans sa position normale, retendre un peu le câble avec la molette de réglage, manger huître, vin blanc, saumon, fois gras et zoup on repart. Ah mais voilà ! D'un coup, le vélo semble répondre à mes coups de pédales. Comme quoi, rien de tel qu'une bonne sortie pour affiner les réglages. Je peux enfin suivre sans difficultés les changements de rythme, cardio à une hauteur normale. Sans trop savoir ce qui se passe derrière, je me retrouve en tête, une descente assez raide et à l'ombre, bien humide. Le gars devant moi part un peu en sucette, je donne un coup de frein arrîère un peu brusque et la roue arrière part en travers. Rien d'inquiétant pour un vététiste mais je me dis que cette descente est bien dangereuse. Juste à ce moment, je vois un attroupement en bas, camion de pompiers, ambulance, il y a eu une grosse chute. Je passe au ralenti, et attaque la bosse qui suit en me demandant où sont passé mes camarades. Mais je ne m'inquiète pas sur leur capacité à me rattraper :-) . Ca va quand même prendre 10km, avec de belles lignes droites où je me trouve un bon groupe et qu'on avale à 40km/h. Les jambes sont à nouveau opérationnelles. Comme prévu, ça fini par revenir de l'arrière. On attaque une bosse, je suis derrière Eric, j'ai les jambes qui démangent et envie d'accélérer mais il y a du monde et je ne sais pas trop par où passer. Mon vétetiste on, je me faufile à droite puis à gauche et j'entends une sorte de rugissement derrière "RAAAAHHH JP!!!!" . Gloups, est-ce un cri d'extase devant mon accélération ou un hurlement de fureur ? Je médite en montant la bosse , on attend tout le monde en haut, je demande à Eric si je l'ai gêné , il confirme , argh, moi petit padawan du côté obscur qui ne connait pas tous les usages de cette ordre mystérieux. Mes excuses je fais donc et ne pas recommencer je promets. Nous voilà repartis, avec un final avec deux longues bosses. La côte de l'homme mort où on accélère avec Pat pour tenter de suivre JM. Je me mets vraiment au taquet, ca suffit pas pour suivre la fusée Pedalator, mais ça suffit pour transformer mes cuisses en bout de bois au sommet qui semble ne jamais vouloir arriver ! Pat ne lâche rien et fait même le sprint au sommet, en forme le Patounet . En attendant, je décide de rebaptiser les lieux "la côte du JP mort" . Dernière bosse dans la forêt de Meudon pour rejoindre la tour Telecom, et final en faux plat descendant ensuite. Une sortie bien sympa au soleil en 3h20 de roulage et 1000m de D+ . Bien content d'avoir roulé avec la joyeuse troupe AAOC et fait ma première sortie route avec super Bikette qui envoie du lourd même avec un mal de jambes.
2 commentaires:
Apparemment y'a eu bcp d'accidents dans cette fameuse descente, peut être de l'huile / essence sur la chaussée ? J'ai même une connaissance qui est partie en camion, et ce n'était pas la seule.
Il n'y avait pas trop de monde sur la route ? Pas trop de gros pelotons ? Car j'ai l'impression que tout Paris s'était donné rendez-vous !
Aller, je me la note pour l'année prochaine, surtout pour les ravitos, en espérant que cette fois le réveil arrive à m'extraire du lit !
Un monde incroyable sur cette épreuve. On a doublé du début à la fin des paquets entiers. Vraiment surprenant ! Mais comme on est sur la route, ça ne pose pas de soucis , pas trop de singles :-) . J'espère que tes copains n'ont rien de sérieux, ça faisait froid dans le dos les camions de pompiers et les secouristes en action, certains avaient l'air mal en point. Comme quoi, la route en RP ça peut être plus dangereux que le VTT en montagne . Avec les roues carbones qui ont un freinage un peu on/off, fallait bien doser.
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