dimanche 23 octobre 2016
Dimanche 23/10/16 : la Magny Futée
Nous avions découvert la Magny Futée par hasard avec Benoit il y a maintenant quelques années. Un vrai souvenir, car venus en touriste pour faire une petite ballade, on était rentrés bien tard après avoir joué aux montagnes russes. Un vrai parcours comme la Vallée de Chevreuse en avait le secret à une époque où les restrictions de passage pour cause de difficultés avec l'ONF n'existaient pas. Nous l'avons refaite pas mal de fois depuis, la dernière fois en 2014 avant la Granit et sur un terrain bien mou. Avec une petite émotion , on avait perdu Benoit qui s'était égaré et qu'on avait mis un bon bout de temps à récupérer . Au vu de l'état exceptionnel du terrain après un bel été et un début d'automne sans pluie, j'avais très envie de refaire cette rando. Je résiste donc à la sirène Mary qui vote pour la Viking VTT, Belle rando aussi la Viking, mais à plus d'une heure de route et un peu fatigué en ce moment, je n'ai pas le courage de me lever à l'aube. Nos petits hommes verts sont en phase piscine, pas moyen de les déplacer sur une vraie rando. Dommage, en espérant que nous pourrons bientôt rouler tous ensembles pour étrenner nos nouvelles couleurs modernisées. C'est donc le noyau dur de la Team KHS qui se présente aux inscriptions : Pat , Benoit et moi . Et pour le coup, c'est tout une aventure de les rejoindre, ces fameuses inscriptions ! Un monde inimaginable, du jamais vu . Des files de voitures garées sur le côté de toutes les routes convergeant vers le nouveau point de départ de la rando : le musée national de Port Royal. Prestigieux site de départ, avec un petit salon sur place. Mais des centaines de vététistes en train de faire la queue ! Pat qui s'est garé plus près nous préviens de prendre un stylo pour gagner du temps, judicieux conseil. On récupère une fiche microscopique , faut au moins 16/10 à chaque œil pour trouver les cases à cocher :-) . Finalement nous voilà inscrits et la plaque de cadre accrochée. Pas mal de temps perdu dans l'aventure, il est donc 8h45 quand nous nous élançons sur le 60km. Il fait franchement frisquet, avec en plus une humidité qui pénètre vêtements et poumons. Mon organisme n'est plus habitué, et quand Benoit décide soudain de passer en mode super turbo dans une bosse, le cardio s'affole et le souffle est court. Ouh là, je vais souffrir aujourd'hui me dis-je. Je suis au taquet pour garder la roue du Benoilator, Pat s'inquiète de me voir peiner comme ça, mais pas de souci particulier, je suis juste en mode diesel et limiteur de régime pour l'instant. Le parcours se révèle tout de suite très réussi. Quasiment que des singles, avec juste quelques petites liaisons mais si courtes qu'on ne les voit pas passer. Le terrain est parfait, juste un peu humide pour le grip et les vélos virevoltent d'un virage à l'autre. Je prends à nouveau beaucoup de plaisir à retrouver mon Cube, bonifié par les excellentes roues DT ( vraiment un bon achat ) et la cartouche hydraulique neuve de la fourche. Manque juste un peu d'explosivité dans les jambes pour relancer et encore plus profiter du parcours. Je ne m'inquiète pas, je sais que ça va revenir dès que je serai chaud. Je tente le bluff, et me projette à l'avant en prenant la roue d'un gars qu'on suit depuis le début et qui envoie fort à l'entame d'une bosse en sortant de Millon. Je ne me laisse pas distancer, appuyant sur les pédales et tenant en respect le Benoilator. Alors que je sprinte pour ce que je crois être le sommet, on tourne à gauche et là, horreur, enfer et damnation : un méga raidar à 30% 100m plus loin que tout le monde monte à pieds. Je ralentis pour récupérer un peu, Benoit revient, passe. Au plus fort de la pente, rien à faire, j'ai trop donné avant, je dois poser le pied, voyant s'envoler Benoit qui sera le seul à passer. Mode David on, je saute du vélo et cours à côté de toute la vitesse dont je suis capable : environ 3 km/h :-( . Au sommet, on fait cause commune avec Pat, toujours inquiet de mon coup de pédale, et on part à la chasse au fuyard. On continue d'enchaîner les bosses, ça va un petit peu mieux, mais Pat cale dans un mur en sable. Je n'insiste pas, pour l'instant faut ménager la machine. A force d'envoyer dès qu'on peut, en frôlant un nombre incalculable d'arbres et de branches sur un parcours qui reste super agréable et ludique, on finit par revenir un peu avant le premier ravito situé à Beauplan après 21km. Petite hésitation sur le parcours en repartant qui semble nous faire revenir sur nos pas, mais c'est pour mieux filer sur un improbable single.On va emprunter beaucoup de passages inconnus ou à l'envers de l'habitude, nous donnant l'impression de faire une épreuve 100% nouvelle. Un grand bravo au traceur ! Les jambes reviennent de plus en plus, les relances sont beaucoup plus dynamiques, je me fais plaisir, suivant prudemment Benoit. Après une belle descente rapide mais qui tabasse un peu, ma tige de selle descend, toujours pas idéalement serrée depuis la récupération miraculeuse du cadre, Je m'arrête au pied d'une longue bosse connue pour la remettre en place, c'est trop pénalisant au pédalage. Du coup, je reperds Benoit, récupère Pat et c'est reparti pour la chasse. Cette partie est superbe, forêt de la Madeleine, Bois de Méridon, du single à gogo, on s'amuse comme des fous et on a la banane avec Pat qui ne regrette pas le déplacement. On revient sur Benoit en montant ce qui est la descente d'arrivée à Choisel. On le reperd dans le single au sommet, on est coincés derrière un concurrent, et on le récupère juste avant le ravito situé sur le parking de l'auberge au bord de la route, avec au passage la découverte d'un très beau sentier au lieu de prendre le grand chemin habituel. Alors que je reviens à 10m dans la descente étroite, le regard fixé sur Benoit, je ne vois pas une souche par terre qui me fait faire un écart et un atterrissage dans les ronces devant un Pat hilare qui me signale que c'est plus la saison des framboises. C'est reparti pour le final, j'explique à Pat qu'il me semble me souvenir du profil et que ça va être roulant. Ah .. ben non ! On est dans les Vaux et on aligne plusieurs bosses bien velues. Sauf que maintenant les jambes tournent toutes seules, le Benoilator est donc sous contrôle. On passe de singles en bosses puis de bosses en singles, la banane est de plus en plus présente. La selle de Pat décide d'ailleurs de faire savoir sa joie et se met à faire "couic couic couic'" au rythme du pédalage. Alors qu'en sortant des Vaux je m'attends à une partie roulante, elle ne dure que 3km avant de rejoindre la forêt de Port Royal où Benoit finit par avoir mal aux jambes, et où nous jouons sur un tip top single ultra ludique enquillé à Mach2 avec Pat, puis 2 pétards monstrueux qui me permettent de lâcher mon dernier adversaire pour affronter seul la montée finale super raide où tout le monde exprime le souhait de porter plainte contre l'organisation, mais pas moi, le Cube vole et se joue de la difficulté; Reste 1km avec 30 km/h de vent de face pour rejoindre l'arrivée où nous attend un bon sandwich. Un parcours à garder dans les archives, pour une belle matinée ensoleillée d'automne, avec quand même une belle fraîcheur. 4h de roulage, 62km et 1360m de D+ au GPS à l'arrivée. A refaire !
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2 commentaires:
Vraiment une super rando, qui vous file la banane, cela fait plusieurs semaines que nous roulons à trois (mais ou sont les autres ?) le niveau est homogène et le rythme fut soutenu, un peu mal au patte aujourd'hui :)
entre un Benoit qui te fait mal dans les bosses qu'on a filé en chasse patate jusqu'au deuxième ravito et JP qui retrouve toujours des jambes en fin de parcours, faut que je tienne la forme pour résister à mes deux compères
Oui, vraiment une belle rando. Et on a hâte de voir revenir toute la Team sur les chemins :-)
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