Je sors la tenue étange : chaussettes et gants imperméables Verjari ( je conseille ), surchaussures, veste Gore Tex et jambières dans la même matiere. Comme le temps s'annonce froid avec le vent et la pluie, j'ajoute mon petit imperméable respirant d'été en dessous. Tenue approuvée, la pluie, pourtant assez forte au départ et à la fin ne traversera jamais, me maintenant bien au chaud. Les tissues respirant éviterons une transpiration trop importante.
Temps vraiment pas au top dimanche matin comme annoncé , quasi personne au départ ( moins de 10 vélos route !). On va dire que 99% des participants auront donc renoncé . Une pensée émue pour les vététistes qui s'élancent sur le grand parcours. Avec ce temps , ils vont en baver, pas à cause de la pluie mais du terrain.
Un petit groupe de quatre s'élance mais nous attendons Mickaël de l'ASCE qui finit de recupérer sa plaque. Ca tombe bien car mon GPS n'a pas chargé correctement le parcours et je mets à profit ce temps pour refaire la manip.
Nous partons à quatre à 8h , Ludo, Vincent, Mickaël , tous les trois de l'ASCE et moi .
Ca monte tout de suite , idéal pour se réchauffer. Le rythme est modéré sur ces premiers kms, ça me permet de chauffer et d'éviter le syndrome de la première bosse à fond qui m'a fait souffrir sur le CC04 la semaine dernière.
On est sur la JR , donc ça monte et ça descend, tout le temps :-) .
Au bout de 20km, la moyenne n'est pas très élevée . Elle augmente enfin quand le terrain devient moins vallonné. Le vent souffle fort mais nous sommes dans un terrain boisé donc ça reste supportable. Vincent prend quelques relais qui font mal aux jambes, je me dis qu'il va nous faire souffrir.
Premier ravito au bout de 44km. Contrairement à ce qui était annoncé, sans doute au vu du très faible nombre de participants, il y a du solide, madeleines, gateaux et bananes ce qui est bien agréable. L'affluence est quasi nulle, proportionnelle aux nombres de participants.
Nous voilà repartis, mais cette fois, ça se complique. On arrive sur un plateau complétement découvert. Le vent souffle monstrueusement, le GPS affiche ... 15 km/h et je suis à fond ! Mickaël decroche, pendant que Vincent accélère. Ouille, ça tire fort sur les jambes , cardio au taquet. Je lâche au bout de 3 km , le rythme est trop fort malgré la vitesse ridicule. Ludo tient le choc, je les vois s'éloigner.
Dur pour le moral, me voilà tout seul dans la tempete , le vent, la pluie et le GPS qui annonce une vitesse digne d'une montée de col. Je me concentre sur le pédalage, applati sur le vélo pour offrir le moins de résistance possible, le roule au maximum de mes possibilités sans me mettre dans le rouge. Au bout de 20 km , miracle, j'aperçois Ludo et Vincent et mètre par mètre je recolle. Youpi !
Le parcours est sympa et emprunte souvent des micros routes champètres . Tellement champètres que je finis par crever dans les cailloux . On s'arrête un peu plus loin, voyant passer une course contre la montre au passage.
Le temps de réparer, Mickaël tout content de nous voir fait la jonction .
Nous repartons à quatre, le vent commence à tourner dans le bon sens, le rythme est meilleur .
Nous rejoignons le dernier ravito en haut d'une bonne bosse en deux paliers qui nous avait bien tiré sur les jambes.
Le temps de se restaurer et de bavarder avec les bénévoles super sympas, nous voilà repartis . Plus ça va , plus mes jmabes répondent bien. Je suis désormais Vincent sans difficulté et j'arrive à prendre des relais. Le vent est majoritairement de dos, on se fait plaisir avec des lignes droites avalées à 50 km/h , entrcoupées de boucles sur des routes forestières qui me font toujours craindre une crevaison, mes GP5000 semblant plus fragiles dès que c'est mouillé.
On enchaîne encore un bon nombre de bosses et je suis content de sentir que je suis facilement .
Après une belle séance de pédalage vent dans le dos, voilà l'avant dernière bosse. Je sens de la force dans les jambes, donc quand Vincent et Ludo ralentissent, je garde ma vitesse et même j'accélère. Sensations excellentes, les jambes répondent bien et ne toxinent pas, le cardio suit. Je me fait une petite Alaphilippe pour le plaisir , et au sommet je mets tout à droite et file dans le vent. L'adrénaline coule à flot, ca faisait quelques mois que je courrais après ces sensations. J'appuie tellement que je loupe une bifurcation le nez dans le guidon. Le GPS me remet sur le bon chemin et j'ai maintenant ... Ludo en point de mire .
Je recolle, on monte ensemble le Mur de Milon à 17% . Typique JR, je grimpe en visualisation les organisateurs ligotés sur un tronc pendant que j'arrive avec ma tronconneuse :-) . Ouf, enfin le sommet, il en reste qu'à se laisser glisser jusqu'à Saint-Remy.
Encore une JR , route cette fois, pleine de souvenirs et de sensations . Parcours magnifiques, à refaire un jour de beau temps pour l'apprécier complétement