lundi 2 juillet 2018

Dimanche 01/07/18 : Elsass'Bike 110k


3 ème édition de l'ElsassBike pour moi. Difficile de résister à l'appel de cette épreuve magnifique et son organisation hors pair avec des organisateurs aux petits soins. Benoit, pas assez entraîné pour cause de vacances en juin préfère déclarer forfait cette année. C'est donc Marco, Eric, Richard et Henriette qui m'accompagnent.

 Le week-end commence bien avec le match France Argentine qui manque de nous faire sortir de la route à force de sauter sur nos sièges dans la voiture. Eric et Marco se régalent de la beauté des lieux à notre arrivée, pendant que je cherche le célèbre congélo rempli de Bounty glacés à volonté :-) .






On récupère nos plaques, notre package avec de superbes gants à nos tailles, et nous avons le droit au traditionnel briefing personnalisé. Il y a 2 ans, l'équipe d'organisation nous avait fait peur avec Benoit en annonçant un temps glacial et en nous recommandant de prendre des précautions. Cette fois, c'est la chaleur qui est annoncé et Eric et Marco s'inquiètent quand on nous explique qu'il faut prévoir au moins 1,5l d'eau entre les ravitos. Du coup je prête un bidon à Marco en plus de son petit camel.

Le soir, dîner à la toujours aussi sympathique Auberge de Windsbourg, perdue au milieu de nulle part. Cette fois en terrasse avec le soleil. Là encore, accueil aux petits soins et on attaque la planche du bucheron et les FlammeKueche salées et sucrées ( flambée au calvados pour la version à la pomme ) . Puis dodo, car lever matinal à prévoir . Au passage, belle découverte que l'hôtel de l'Etoile à Wasselonne. De la place, patronne sympa et chambres climatisées pour un tarif canon .



Après une bonne nuit, nous voilà donc à 6h45 sur place, le temps de sortir tranquillement les vélos et de tout vérifier. Départ à 7h15 avec Eric et Marco, Richard ayant opté pour le 130 et nous le 110 . Je m'énerve avec le GPS qui comme l'année dernière ne veut pas démarrer. Heureusement, je connais l'origine du pb : j'ai désactivé la réception du signal par un appui involontaire sur l'écran tactile. Le temps de régler l'affaire me voilà en queue de peloton et obliger de pousser sur les pédales pour rattraper Eric et Marco.



Des le départ le parcours est très différent. Cette année c'est full singles et descentes techniques. Fini les grands chemins de l'année dernière suite aux difficultés d'autorisation . En plus on part vers le sud au lieu de l'ouest. Petite descente technique pour se mettre dans l'ambiance avant de monter sur un beau single pentu. Moi qui avait dit à Eric que ça montait cool, je guette le commentaire des copains :-) . Au milieu de la montée, un gars me rejoint c'est ... Richard . Là je comprends pas bien ! Mais il m'explique qu'il avait un souci de serrage du pédalier et a du revenir au départ pour le faire réparer. Il appuie comme un forcené, je le suis 2 ou 3 km et laisse tomber, il a du manger un Bounty atomique notre Richard. Le parcours est plus technique de l'an passé, et à plus de 80% en singles tous plus jolis les uns que les autres. Par contre avec les orages ça a fortement raviné et on va être secoué sur tout le tracé.

Dans les moments marquants, il y a le ravito 2 dans une petite cabane au bord d'un super point de vue . Le même ravito que l'année dernière avec un choix incroyable.


Quelques passages bien techniques, qui imposent une certaine prudence ...


Autre moment clef, la remontée vers le ravito 3. Longue sur un single en balcon truffé de dalles de grès et de racines. Bien épuisant. En plus je fais une petite erreur de parcours et passe toute la montée à essayer de rattraper Marco, exercice pour le moins délicat. Les obstacles font dépenser une sacré énergie sur une pente déjà difficile, mais je mets un point d'honneur à passer sur le vélo.

Hélas ce passage est fatal à Eric qui se met à avoir mal au dos en forçant sur les lombaires et pour couronner le tout nous expliquera avoir buté sur un trou et fini dans le ravin. On se restaure avec Marco en l'attendant.


Finalement Eric préfère s'arrêter à la première boucle pour ne pas aggraver le mal de dos , sachant qu'après le ravito on redescend à Wangenbourg, notre point de départ. Oui mais ... avant de descendre il faut franchir une dernière montée pas facile du tout avec de grosses dalles et un sentier qui s'est éboulé de partout. Puis nous avons droit à une descente technique qui tabasse bien.

Ce sera d'ailleurs mon regret de la journée. Non pas que je ne n'apprécie pas les descentes techniques, mais c'est aussi sympa de profiter de belles descentes fluides sur les superbes sentiers du coin. Il n'y en aura quasiment pas aujourd'hui. Quel dommage par exemple de ne pas avoir remis la longue descente vers le ravito de Neustadtmühle. Celle-là était ma préférée .

Arrivés en bas, on zappe le ravito et on file justement en direction du ravito 4 et sa fontaine à chocolat. Pour l'atteindre, c'est une nouvelle longue, longue montée avec des passages bien raides. Marco s'envole devant, je guette la descente technique pour revenir. C'est en effet le schéma de la journée : je perds du terrain quand ça monte et en regagne quand c'est technique. Je passe toute la montée à rêver de la super descente que nous prenons chaque année. Hélas, pas au programme cette fois. Je suis déçu ! A la place, une descente bien technique où il n'est pas possible de prendre de la vitesse sauf sur quelques tronçons en herbe. Je trouve d'ailleur le moyen de mettre la roue dans un ornière cachée par l'herbe. OTB à la clef, avec atterissage bien amorti mais ça me déclenche une belle crampe au mollet. Aie ! Superbe passage sur un petit pont au-dessus d'un ruisseau, mais il faut remonter sous le cagnard pour atteindre le ravito. Pas aimé ce passage. Allez, un effort, remettez moi ma descente préférée pour l'année prochaine !

Au ravito, plein de fruits frais, un bonheur avec la chaleur , pendant que Marco danse (si, si ) au son d'un petit orchestre .


Bon, c'est pas fini ... il faut maintenant remonter pendant 15 km. La chaleur, la difficulté et le coté assez cassant des chemins nous ont bien entamés. La perspective ne nous fait donc pas trop sourire, mais je me souviens que les premiers km se font bien . Et effectivement, on monte facilement, au train. Marco a réglé le tempo pour qu'on roule ensemble, je reste donc bien calé dans sa roue. On dépasse quelques concurrents, donc un qui me demande où est le prochain ravito . "Pas très loin, au km 100" lui dis-je. On entend un gargouilli derrière puis plus rien ... je viens d'occire sans le vouloir un pauvre concurrent du 60km affolé par ma réponse.

Comme dans mon souvenir, ça se complique. On repasse par des endroits de 2016, avec une descente dans des dalles où Benoit avait fait merveille sur le mouillé. Mais cette année c'est sec et du coup, le passage est facile. Puis c'est la montée raide dans les sapins et les racines . "En haut c'est bon" dis-je à Marco. J'avais omis de préciser que le haut n'était pas tout près ...

On ne lâche rien, et on arrive au sommet ou presque. J'avais oublié qu'il y avait un dernier raidar avant le ravito et celui-là, je le sens passer ! La chaleur m'a un peu coupé les jambes et je ne suis pas dans la forme du siècle.

On s'asperge d'eau au ravito, dernier plein du camel et on file vers la descente. Evidemment, ça monte ! Et enfin, la pente s'inverse. Mais là où j'avais le souvenir d'une descente rapide sur un chemin, au point de prévenir Marco qu'il fallait faire gaffe à ne pas louper une bifurcation avec la vitesse, nous voilà dans une descente ... enduro ! Marches de 2m en dévers dans les racines. Là c'est un peu too much. Mode pédibus pour Marco et moi . Heureusement ça se calme et la fin est roulable avec de belles épingles. Mais j'aurais bien profité d'un passage facile pour décontracter le dos qui commence à me tirer à force de taper de partout. Rien à dire sur le M06 qui marche avec les perfection et m'évite d'avoir mal aux bras dans les descentes. Mais à la longue, un passage roulant et facile ça fait du bien pour récupérer et ça manquait un peu sur cette année.

Et il faut remonter pour les cinq derniers km. D'abord faciles . Alors qu'on pense arriver en haut un photographe nous annonce ... une descente,  avant la dernière remontée droit dans la pente cette fois pour rejoindre l'arrivée où nous attend Tom, l'organisateur en chef, avec une coupe de Cremant d'Alsace et un tee-shirt finisher.

Clairement l'édition la plus éprouvante pour moi . Le parcours a été nettement durci et rendu plus technique cette année. Je ne sais pas si c'est la chaleur, le parcours ou les jambes, surement un peu des trois, mais j'étais bien content d'arriver après 9h10 de roulage et 112 km pour 3300m de D+ .

Comme toujours un immense bravo à la super équipe d'organisateurs, vous êtes vraiment au top :-) .

Et s'il vous plait, remettez moi ma descente préférée vers le ravito de la Fontaine à Chocolat pour 2019 . Le parcours de l'édition 2016 reste mon préféré , c'était pour moi le compromis idéal.

Richard a super bien roulé , on le retrouve à l'arrivée , il a fait un mix du 110 et du 130 pendant qu'Henriette faisait le 30 km ( 1100 de D+ ! ) . Eric a récupéré et nous attend pour qu'on aille manger tous ensemble le repas "Petite Suisse" commandé à l'avance. Les bières qui l'accompagnent font un bien fou, j'ai du boire au moins 8l d'eau dans la journée.

Retour sur Paris en soirée avec la tête encore pleine de souvenirs.


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