dimanche 28 juin 2009

Dimanche 28/06/09 : le Raid des Cadoles

Depuis le début de l'année, nous avions voté pour les Cadoles comme sortie club 2009 après avoir bien apprécié l'édition 2008. Mais notre président nous avait fixé un objectif : décrocher le mathusalem de champagne offert au club le plus nombreux. La mobilisation générale était décrétée et la liste des inscrits impressionnante rapportée à la taille de notre club. Après d'ultimes préparatifs et ajustements et quelques moments de stress pour notre président qui s'était investi à fond dans l'aventure, voici venu le grand jour. Un spéctaculaire convoi de véhicules quitte Saint-Michel en début d'après-midi. Pour ma part, je pars à 16h30 avec Jérome, Rolland et Reine, direction Chatillon sur Seine pour le diner du soir. Voyage sans encombre avec un petit arrêt à mi-parcours pour vérifier les sangles du porte-vélo. Nous arrivons vers 19h10 à l'hotel le Magiot à Montliot et Courcelles sité juste avant l'entrée de Chatillon. On pose les vélos et les bagages pour rejoindre la joyeuse troupe de Saint-Michel pour un apéritif au bord de la Seine. Puis direction l'hotel du Centre qui nous propose un repas cycliste avec spaghettis bolognaises au menu. Les plats de spaghettis defilent et disparaissent rapidement dans nos estomacs sportifs pour une dernière ration de sucres lents. J'en profite pour expliquer la nature particulière du Raid des Cadoles, certainement la rando qui accumule le plus de kms en singles en France. Mais attention, c'est ludique mais technique et physique avec relances permanentes et denivelé au programme. Je sens le doute s'insinuer dans quelques esprits. Nuit un peu agitée à l'hotel, mais néanmoins correcte pour un lever à 6h. Il est très difficile de doubler dans les singles des Cadoles, donc mieux vaut partir avec le départ groupé prévu à 8h30. Les candidats au 80km sont finalement Jérôme, Michel H. , Olivier, Stéphane et moi-même. Nous voilà sur place vers 7h30, curieusement on nous fait garer dans un champ alors que le parking est quasi vide (??) . Nous récupérons les plaques, on fait l'impasse sur le tee-shirt offert au vu de la queue et nous partons vers 8h10 avec un temps brumeux. Le parcours est quasi désert, à nous les virolos à gogo! Jérôme fasciné par le panneau d'un signaleur heurte la roue de Michel et s'étale moins de 2 km après le départ. Pas de bobo, on repart pour une bonne côte qui annonce l'entrée dans le premier single. Nous alternons single et chemins avec de beaux passages bien techniques et raides qui entrainent quelques chutes dans le groupe des hommes verts. Pas pour moi, aujourd'hui, c'est décidé , je reste sur le vélo ! Nous voici dans l'ascension droit dans la pente qui mène au premier ravito au pied de Notre Dame des Vignes. Merci à l'entrainement du Merrell, car cette année, je sens à peine passer cette montée qui m'avait bien fait souffrir en 2008. Petit pause ravito, j'envoie un SMS à Benoit qui n'a pas pu nous accompagner aujourd'hui. Nous repartons dans le long tronçon de 20km de singles qui suit traditionnellement ce ravito. Il a bien plu le vendredi, c'est un peu humide et les devers sont parfois délicats à négocier. Michel montre quelques signes de fatigue pendant que Stéphane caracole devant. Je me dis qu'il ne tiendra pas à ce rythme, erreur, il tiendra les 80km. Dans le doute, je décide de rejoindre le fuyard. Un petit coup de plaque, je dépasse Jérôme, lâche les chevaux et revient sur Stéphane. Nous continuons ensemble, avec des passages délicats et quelques bosses impossibles à monter à vélo et franchement pas évidentes à pied non plus. Un peu présomptueux, j'en tente une quand même sur le vélo, mais la roue se met à patiner et je ne déclipse pas assez vite ce qui me vaut de tomber 3m plus bas dans le fossé tout en douceur. Je repars à la poursuite de Stéphane que je rejoins peu avant le 2ème ravito situé en haut d'une bonne bosse. Il fait désormais très beau et très chaud. Plus de 6l de boisson avalés pendant la journée ! A noter que tous les ravitos sont au top avec un grand choix sucré et salé et pas mal de fruits, très agréable par cette chaleur. Au bout de 20 minutes, le reste de la troupe n'est toujours pas là. Stéphane qui a peur d'avoir du mal en fin de parcours, décide de repartir devant pour mieux gérer. Je vois alors arriver Jérome un peu eteint : la gaine de son cable de dérailleur a éclaté, il est sur le 11 dents depuis 10 km ! Tout s'explique . Heureusement, j'ai un cable de rechange mais nous n'avons pas de pince coupante assez solide pour couper la gaine endommagée. Après quelques minutes de tentatives infructueuses, un membre de l'organisation trouve une pince dans sa voiture. On répare pendant que Michel et Olivier arrivent, Michel a été retardé par une crevaison. Finalement, nous pouvons repartir tous ensemble. Je décide de fermer la marche pour pouvoir aider Jérôme au cas où la réparation ne tiendrait pas. Le parcours est toujours très technique avec un passage difficile en montagnes russes dans les cailloux. Après quelques kms, je rejoins Michel puis j'aperçois Jérôme et Olivier. Je mets le turbo à fond et les dépasse sur une partie roulante à fond de 44 . On se retrouve quelques kms plus loin au ravito 3 situé au km 51. J'annonce à Michel que désormais le parcours est facile ( souvenir de 2008 ) . Ouh là là, et bien, pas du tout. Changement radical pour cette année et retour aux fondamentaux des Cadoles: singles, singles and singles ! Avec devers, racines, et bosses raides. Bref , c'est physique. Après une descente délicate et le passage d'un pont suivi d'une grosse marche, je m'arrête, Michel est juste derrière moi mais plus de Jérôme ni d'Olivier! On a beau attendre, personne et aucun concurrent ne les a vus. On en conclut qu'il ont du bifurquer mais en fait Olivier a cassé la manette de son dérailleur. Pas banal. Nous repartons à deux avec Michel qui se sent mieux. Dans une zone plus plate, j'en profite pour accélérer un peu, c'est que j'ai les jambes qui me démangent. Après quelques minutes, je réalise que j'ai largué Michel sans vraiment m'en rendre compte. Il est déjà loin, le ravito n'étant plus très éloigné je décide de continuer. J'arrive au ravito 4 situé au km 71, petit arrêt boisson, pas de Michel. Je repars direction l'arrivée, mais contrairement à ce que pensais, le parcours est là encore bien différent de 2009. Les singles sont toujours au programme et tellement sinueux que je commence à en avoir le tournis. Finalement, on débouche au km 76 sur le parcours du 28km après une dernière bosse à 30% dans un village. Ouille, elle fait mal celle-là. Puis c'est l'autoroute à 35km/h jusqu'à l'arrivée où j'arrive quasi en même temps de Stéphane qui a lui même rattrapé les participants du 60 km et ... du 28 accompli en 5h par le président accompagné de toute la gente féminine du club (non, non, il n'y a pas de sous-entendu :-) ) à l'exception de Louise qui a brillamment vaincu le 40km.

Jérôme arrive quelques minutes plus tard, après avoir aidé Olivier à positionner la chaine sur le pignon intermédiaire pour pouvoir rentrer par le parcours 28km, il est reparti à bonne allure sur le 80km et rejoint puis dépassé Michel qui arrive un peu plus tard, fatigué mais content d'avoir vaincu le parcours

Au final, 80,4km au GPS pour 1650 m de D+ au GPS mais 2000m de D+ sur ma montre altimètre et 5h33 de roulage .

Un coup d'oeil au tableau d'affichage nous fait découvrir que le club de Chaumont nous a battu pour le mathusalem mais que nous finissons quand même second avec le jéroboam ! Et on se retrouve tous sur le podium pour une remise du prix à un Eric enthousiaste soutenu par tout le club.

Un super week-end, sur un super parcours ultra ludique et sans doute assez unique dans son genre. Bravo aux organisateurs d'avoir rectifié le tir après un tracé 2008 un peu trop aseptisé par rapport à la réputation de l'épreuve.


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