Histoires de vélo par KHS91: janvier 2011

dimanche 30 janvier 2011

Dimanche 30/01/11 : Barbizon

Eric, the famous president of St Michel, m'avait suggéré une sortie club à Fontainebleau pendant la semaine. Aussitôt dit, aussitôt fait, vu la météo prévue, ça s'annonce bien. Je prépare deux parcours, une version "roule doucement le vent dans le dos et le sanglier devant" et une version "guerrier même pas peur des sangliers". Xavier est partant aussi, cela lui donnera l'occasion de rencontrer Michel dont il avait retrouvé le Kway. A 8h30, le parking de Barbizon est couvert de petits hommes verts. Ca fait plaisir à voir. Il y a des revenants comme Jérôme mais aussi quelques petits nouveaux, bref, le top. On est une bonne quinzaine. Eric se pointe avec une coupe du trophée de l'Essonne que nous avons gagnée ( la coupe hein, pas le trophée ) avec Ludovic. Whaouh. Le grand Philippe nous immortalise en photo. Nous voici parti sur la trace des sangliers. Il y a d'énormes trous partout, mais les petites bêtes resteront invisibles devant cette invasion de martiens. Cette fois, on fait bien attention de prendre le single de droite. Arrivé au pied de la montée, on attend un peu, problème mécanique pour le second Benoit qui nous rejoint bientôt accompagné justement du Benoit-mécano en version originale. L'ascension étire la troupe et me donne l'occasion de prendre quelques belles photos. On y trouve même un intrus déguisé en gangster. Nous prenons la direction de Franchard, il fait beau, mais froid, quelques soucis de camels gelés se manifestent. Séparation des parcours avec une boucle dans les gorges de Franchard pour le parcours long, tirée d'une trace de Franck. Connaissant la légendaire aversion de nos amis d'ADP pour les portages je suis confiant. Et bien, euh ... hum... à tort ! Début sympa en single avec des passages chauds qui nous valent quelques chutes pendant que Xavier dévale tout avec aisance. Mais la suite se corse. Montée raide avec des marches en bois, point de vue magnifique au sommet mais à pieds. On continue en alternant portage et roulage. Heureusement, Benoit n'a plus trop mal au genou, donc il ne m'étrangle pas. Retour sur le parcours classique, tout le monde apprécie la montée du Mont Aigu. La descente nous parait plus facile que la semaine dernière. Les bandes velcro de la fixation de mon GPS rendent l'âme. Il se retrouve à l'envers en permanence, pas glop. Je m'arrête plusieurs fois pour tout refixer mais ça ne tient pas 30s. Heureusement Xavier me dépannera d'un collier rislan, merci ! Super mécano ce Xavier, il est digne de St Michel. Et on retrouve tout le monde au pied de la montée vers le single qui mène à la Faisanderie. Petite pause ravito-photos. On repart, le rythme augmente. Le médecin de Benoit lui a dit de ne pas trop forcer en roulant d'ici au printemps. Il applique à la lettre, il ne roule pas, il vole ... Nous voici sur la montée impossible. Je suis bien décidé à la réussir, ayant une autre trajectoire en tête. Et ça passe, tout comme pour Olivier qui se félicite de son 34 dents. Yes ! On traverse la N7 , puis on redescend vers l'hippodrome de la Solle. Dans la montée qui précède l'accès à notre single favori, je me laisse légèrement décrocher volontairement. Et lorsque je vois Benoit et Xavier confiants devant, je lâche les chevaux. Le BeOne bondit, c'est un régal. Je reviens comme une balle, et me voyant dépasser Benoit avec 15 km/h de mieux, j'écrase les pédales de toutes mes forces. La roue arrière ripe d'un coup sur un cailloux, le vélo se met à l'équerre et je passe par dessus le guidon ! Une grande première, l'OTB en montée ! Je m'écrase au sol, boum ! Plus de peur que de mal, je repars sous les encouragements avec quelques douleurs un peu partout. En bas de la descente, une ornière gelée et re-boum. Là, je suis calmé pour cinq minutes... Nous arrivons à la montée vers la table du Grand Maître. Je me fais passer de tous les cotés par mes petits camarades déchaînés qui s'attaquent à la pente. Rira bien qui rira le dernier ... Mode montée impossible "on", j'observe les téméraires qui s'éparpillent dans la pente et calent un par un. Je ripe à un mètre du sommet dommage, mais je suis content quand même. On se restaure cinq minutes et nous repartons pour la partie finale. Notre super single est méconnaissable dans sa première partie, transformée en champ de mines par un engin forestier. Puis nous retrouvons les pierres, racines et le devers qui caractérise ce beau passage ludique et technique. Michel G. commence à donner des signes de fatigue pour cause d'abus de couette le dimanche depuis quelques semaines. Mais il termine courageusement et nous nous retrouvons à 12h30 sur le parking. Une très belle sortie avec un beau groupe homogène. De retour à la maison, je découvrirai quelques beaux hématomes et un gros oeuf de pigeon au dessus du genou.

dimanche 23 janvier 2011

Dimanche 23/01/11 : Barbizon

Après un dimanche sans VTT pour cause de soirée un peu tardive chez des amis, il était temps de rouler à nouveau et de retourner sur un terrain plus propice au climat hivernal. J'avais donc prévu de refaire une partie du dernier parcours à Barbizon, mais dans l'autre sens, tout en ajoutant quelques variantes. Benoit, bien que pas tout à fait remis d'une bonne grippe est partant quand même. Arrivés vers 8h45 sur le parking de Barbizon, nous prenons la direction des chemins à 9h. Le terrain est quasiment sec, ce qui se révelera bien utile par la suite, permettant de tenter des passages sur les racines qui auraient été dangereux en terrain humide. Au départ de Barbizon, on découvre un single inconnu que l'on teste. Mauvais choix, on en sera quittes pour quelques minutes de portage histoire de s'échauffer. On monte ensuite par le single qui descend d'Apremont, tout à fait faisable hormis les rochers au sommet. Quelques kms plus loin, dans les gorges de Franchard, nous aurons droit à une belle surprise : on croise une famille entière de sangliers à peine effarouchés. Le plus gros me regarde, petit instant de doute, il va faire quoi là ? Mais la troupe s'éloigne tranquillement, et je suis surpris de la course légère de ces gros animaux qui s'enfuient sans bruit.

Sangliers au fond malheureusement flous

Nous rejoignons la zone du Long Boyau, pour réaliser l'ascension du Mont Aigu par l'autre versant. Comme prévu, ça se monte sur le vélo, avec quelques passages un peu chauds mais qui passent sur ce terrain bien sec. On jardine un peu en haut pour retrouver la descente, heureusement, le sens de l'orientation de Benoit fait merveille une nouvelle fois. La descente par l'autre coté est faisable mais reste très technique, on posera quelques fois pied à terre. Puis on remonte pour prendre le super single qui nous emmène à la Faisanderie. Pas de doute, il est vraiment plus sympa dans ce sens. En légère descente, le vélo file comme l'éclair en tournicotant dans tous les sens. Moment très agréable. On innove ensuite en prolongeant le single qui remonte vers la N7. Beau passage qui se termine par une méchante montée impossible, la roue perd l'adhérence à 1m du sommet, dommage ! En enchaîne par 500m de route ( pensée pour nos amis d'ADP ... ) sur la plaque puis une super descente bien raide où je vois le vélo de Benoit devant moi descendre les deux roues bloquées. On passe l'hippodrome de la Solle, sans trouver la solution miracle pour joindre les 50m qui séparent les deux singles. On improvise et on se débrouille. On enchaîne par notre chemin favori pour remonter vers la table du Grand Maître. Super raide dans ce sens, j'en viens à bout avec un grand cri de victoire et les jambes en feu. Le sentier "Remiremont" s'avère délicat en montée, mais le reste passe bien, même le single en dévers, merci le terrain sec. Et retour à la voiture sur un final bien agréable avec un terrain qui rend mieux que ces dernières semaines.

dimanche 9 janvier 2011

Dimanche 09/01/11 : Rallye de Versailles

J'avais gardé un excellent souvenir de l'édition 2009 du Rallye de Versailles, sous la neige, et avec Franck et Marco pas plus rassurés que cela à l'époque par ce tapis blanc. Benoit n'y ayant jamais participé et plusieurs de mes collègues de PSA s'étant inscrits, l'occasion était tentante. Hélas, pas de neige mais une boue probable. Restait à savoir jusqu'à quel point... N'écoutant que notre courage, on y va. Petite erreur de navigation, on arrive un peu en retard. Pierre part devant, Henri est déjà loin, il m'a appelé à 8h15. Les inscriptions prennent du temps et c'est à 9h10 que nous nous engageons sur le parcours. Au bout de 500m, le ton est donné, ça va être très très boueux. Il a vraiment du pleuvoir fort cette nuit. Sur tout le parcours, les pentes seront transformées en torrents et le moindre trou en étang à traverser à gué ! Je n'ai jamais vu autant d'eau. On se croirait après un violent orage. Le Toro fait des merveilles à l'arrière et il me permet de monter les pentes glissantes. Avec quand même du patinage qui s'ajoute au terrain collant. Je mettrai plusieurs fois pied à terre pour ne pas griller inutilement trop de cartouches dans ces efforts violents. A la bifurcation entre le grand et le petit parcours, nous retrouvons Pierre et l'équipe de l'USPCA. Nous partons devant et nous croiserons épisodiquement quelques maillots bleu blanc rouge aux ravitos. On rattrape Philippe L. parti devant, petit bonjour et je file pour ne pas laisser échapper le Benoilator. A l'approche du premier ravito, le parcours emprunte sa première traversée de champ. C'est un calvaire. Terrain collant, flaques de plusieurs dizaines de cm de profondeur. Mes chaussures prennent l'eau à plusieurs reprises, pas très agréable bien qu'il ne fasse pas trop froid. Benoit se souvenant du bris de dérailleur de la Bedouine marche sur quelques mètres dans une zone plus collante. Le BeOne semble bien résister à la boue, le vététiste qui le pilote un peu moins, le moral commence à fléchir un peu quand je vois la file interminable qui s'étale sur plusieurs kms devant moi. Le parcours fait le tour de l'aérodrome de Toussus le Noble. Par ce beau temps, le ciel est plein de tagazous que je ne peux m'empêcher de suivre des yeux et des oreilles. Nous voici enfin au premier ravito. Il semble avoir été dévalisé et il faut se contenter du minimum. Le parcours est sans aucun rapport avec celui de 2009 qui tournait dans les singles de Igny et Verrières. Problème d'autorisations avec l'ONF ? Drôle d'idée de tourner dans les champs en Janvier. On repart pour la 2ème partie. Le terrain ne change pas, il y a de l'eau partout. Le moindre ruisseau charrie des flots en furie. Les montées se font dans l'eau. Dans une bosse, l'accumulation de boue provoque une remontée de chaîne et le déraillement du petit plateau. Je mets 2 bonnes minutes à ressortir la chaîne. Benoit s'est envolé devant. Moral un peu atteint par la répétition des zones ultra boueuses, je débranche le turbo jusqu'au ravito 2. Nous faisons le tour d'un golf dans un terrain à la limite du praticable, passage tout plat sans intérêt, je maudis un peu l'organisation de nous avoir fait passer là. Enfin un chemin un peu ferme, je passe de 8 à 30km/h, ayant l'impression de voler sur ce terrain enfin roulable. Arrivée au ravito 2 lui aussi quasiment vide. Il reste quelques biscuits et pâtes de fruit, on repart sans tarder en optant pour le 40k plutôt que le 46, ça commence à bien faire et on n'avance pas. Le terrain est meilleur sur cette dernière partie. Benoit file devant sur la plaque, impossible de le suivre, il faut qu'il arrête la musculation des genoux ! Il est temps d'arriver car je n'ai plus de plaquettes arrières, bouffées par la boue. On en termine avec 39km au GPS après 3h de roulage et environ 700m de D+. Un bon hot dog nous attend, voilà qui nous console un peu mais si le temps est identique, l'année prochaine ce sera Fontainebleau !

dimanche 2 janvier 2011

Dimanche 02/01/2011 : Barbizon nouveau parcours

Pour cette première sortie de 2011, au vu de la météo abominable de ces derniers jours, Barbizon était une nouvelle fois l'endroit idéal. D'autant que la trace préparée avec Franck était toujours en réserve et qu'il me tardait d'essayer cet itinéraire, qui plus est avec le BeOne tout neuf. Pour en revenir à Franck, comme chaque année à cette époque, le voilà retombé du mauvais coté de la Force et de retour sur la route. On espère quand même revoir notre petit Padawan sur les chemins d'ici quelques temps. Benoit et Xavier se portent volontaires pour m'accompagner et en arrivant sur place, nous avons le plaisir de reconnaitre Stéphane qui n'a pas résisté à l'appel des singles. D'autant qu'il semble que le Père Noël soit aussi passé par chez lui avec un beau QBikes carbone. De son coté Xavier nous sort un magnifique Yeti 575 , du coup Benoit commence à méditer sur un renforcement de son parc de vélos ! Ceci dit, il faut quand même pédaler et de ce coté là notre Benoilator retrouve la forme à grand pas. Nous voici partis en direction du single en devers, au plus court en prenant la bosse après la N7. Stéphane se détache boosté par l'effet carbone. Je contrôle la situation derrière et, effet bénéfique des dernières sorties pendant cette semaine de vacances, je sens quelques agréables fourmis qui me titillent les cuisses. Je tombe quelques pignons et pousse fort sur les pédales. Le BeOne bondit en avant laissant la troupe sur place. J'arrive en haut avec les jambes en feu mais le moral en acier ! Nous arrivons à l'entrée du sentier en devers, là , plus question de foncer, il faut y aller avec délicatesse et précision pour rester sur le vélo. On s'en sort plutôt bien et nous arrivons dans la zone de la "descente ADP" . Entre deux énormes racines je scrute attentivement l'écran du GPS pour localiser l'endroit. Je vois un petit sentier qui descend mais rien d'aussi terrifiant qu'imaginé. Bon, ben allons-y. Ayant en tête la vidéo de l'endroit, je me méfie quand même. Et effectivement, il y a une marche en bas. Pas assez de vitesse, je m'arrête et je remonte. Ca passe mais il faut de l'élan dis-je aux spectateurs restés en haut. A peine fini la phrase que Xavier déboule version missile, le Yeti survole la marche et atterri avec précision sur le chemin en bas. Bon, ben faut pas mollir . On y retourne et ça passe pour tout le monde. Eh eh ... . On enchaine par le passage "Remiremont" puis la montée infernale qui suit . Petite pause ravito au sommet avant de se lancer dans la descente vers "the magic single". Je me sens en confiance avec le BeOne et déboule plein pot. Tiens un arbre. Ouh là , un arbre . Aie Aie Aie Aie un ARBRE !!! Les deux roues en travers j'évite in extremis l'obstacle sous le regard inquiet de Stéphane qui observe la figure. On file sur notre chemin préféré puis on tourne à droite pour aller vers l'hippodrome de la Solle. On envisage quelques instants l'extermination de Franck lorsqu'on erre à la recherche d'un bout de sentier introuvable puis Benoit après avoir montré des talents de jardinier nous déniche un endroit roulable. Il me semble à cet instant apercevoir une ombre noire qui disparait de ma vue. La panthère de Fontainebleau ? Non , un énorme chien noir qui heureusement est du bon coté du grillage. On découvre des chemins inconnus et super sympas, petite pause technique lorsque Stéphane brise sa chaine. Réparation rapide made by St Michel puis nous traversons la N7 pour rejoindre la trace des Gorges du Houx. 50% de réussite de la montée, on ne citera pas les noms bien que Stéphane et moi soyons arrivés au sommet :-) . Et nous voilà à la découverte de la trace du Mt Aigu. On commence par une erreur de navigation emportés par une belle descente hormis Benoit dont la légendaire aptitude GPS se confirme. On le retrouve après que nous ayons repris le bon chemin à l'envers pour aller à sa rencontre. C'est plus roulable que ce qu'on craignait et en fait ça passe presque partout avec le sourire en prime pour le coté technique de l'endroit. Même la montée du Mont Aigu est jouable , à condition de le faire dans le sens inverse de notre trace. Là où nous sommes passés, il fallait mettre pied à terre à quelques reprises mais sur un terrain tout à fait faisable dans l'autre sens. Magnifique panorama au sommet et une belle descente en prime dans les pins. On enchaine sur un bout de l'itinéraire de Patrick avec la fameuse descente dans les fougères ( enfin, faut monter avant hein ... ) . Puis retour par les Gorges d'Apremont . Les jambes tournent toutes seules, je me sens pousser des ailes,et je me fais plaisir dans la montée, cela faisait longtemps que je n'avais pas eu ces sensations. Stéphane a un peu mal au genou et finit par la route. Nous prenons la descente classique. Arrivé en haut, pour rire, je dis à Xavier " bon, là , tu n'as plus qu'à desce.... " Fichtre , mais il le fait l'animal ! En sautant comme un cabri d'un rocher à l'autre. Nous sommes bluffés avec Benoit. Retour aux voitures après 36km et une très belle matinée de VTT pour une sortie de 4h dont 3h10 de roulage.