dimanche 20 novembre 2011

Dimanche 20/11/11 : l'Escapade du Petit Prince

Une semaine de beau temps sec au mois de Novembre, cela n'arrive pas tous les ans. C'était donc l'année ou jamais pour rouler sur l'Escapade du Petit Prince. Une rando que j'apprécie, malgré le terrain traditionnellement bien gras. Mais pas cette année. De toute façon, Pierre, un collègue de PSA l'avait prédit de longue date, "ce sera sec". Benoit était partant, avec un programme d'entrainement adapté pour pouvoir affronter la meute de mes collègues qui s'annonçait au départ. Afin d'assurer le coup, nous avions aussi convaincu Franck de nous accompagner, lequel motive également Yann , Patrick ainsi que le redoutable Eric du VCBS. J'adopte la méthode Benoit pour la préparation finale. Soirée chez des amis avec raclette, charcuterie, champagne et vin blanc. Bref, exactement le contraire de la diététique sportive. Et vous savez quoi ? Et bien, ça marche ! Je me lève en pleine forme et tout content de rouler par le beau soleil qui s'annonce. Je récupère Benoit, et nous prenons la direction de Poissy sous un ciel bleu avec quelques bancs de brume. Le brouillard fait son apparition sur l'A12 et nous passons devant les pistes de St Cyr l'Ecole sans les voir. J'ai prévu de voler cette après-midi, je ne suis pas inquiet, ça va se lever. Nous arrivons à 8h01. Je m'attends à trouver une place facilement, les premiers départs étant annoncés vers 7h50. Pas du tout, nous devons ressortir du parking et nous garer plus loin. On retrouve Pierre qui nous attendait aux inscriptions, entouré d'une délégation respectable de l'USPCA et de l'ASCAP de Poissy Usine. Ca fait du monde ! Et nous croisons Henri qui décline l'invitation de rouler avec nous. Thierry manque à l'appel, il avait des doutes sur sa condition physique. Inscription rapide, c'est Mme Pedalator qui me fait l'honneur de me remettre le numéro du diable : 666 !!! On aurait dû se méfier :-) On retrouve Eric et Patrick, mais Franck est en retard et nous prenons la direction des chemins à 8h30. J'ai une contrainte horaire, il va falloir mener un bon train. Le départ me rassure, les jambes tournent bien. On papote avec Franck, dont le vélo a nécessité une belle séance de mécanique après une sortie mouvementée la semaine dernière. Tout à l'air de fonctionner. Nous ne prenons pas les singles de la forêt de Saint Germain mais une route directe vers Marly. Il y a un brouillard à couper au couteau, les lunettes sont pleines de petite gouttes, il faut ouvrir l'oeil pour suivre le balisage pourtant parfait. Nous voici enfin à Marly après être passés devant le lycée agricole. C'est le début du vrai parcours. Les bosses bien raides s'enchaînent. C'est un passage digne des JR de la belle époque, on alterne toute une série de montées/descentes qui piquent les jambes. Il y a beaucoup de monde sur cette partie commune du parcours et il faut parfois patienter pour se frayer un chemin. Patrick ne se sent pas trop bien et nos amis d'ADP font quelques pauses pour l'attendre. On en profite pour prendre un peu d'avance à chaque fois avant que le TGV derrière ne nous rattrape. Nous rejoignons le premier ravito après 18km et c'est avec une certaine surprise que j'y vois Pierre qui était pourtant derrière dans la grosse montée droit dans la pente. Comment a-t-il fait ? Une fonction téléportation secrète de son BlackBerry fétiche qu'il utilise comme GPS vélo ? Mystère. Je pense réquisitionner l'appareil lundi pour enquête. Franck arrive avec un pneu dégonflé et s'empare d'une pompe à pied tout en espérant que le préventif vienne à bout du trou sur la bande du pneu. Pierre et son groupe repartent devant, tout comme Henri qu'on avait retrouvé. Nous repartons à notre tour. Le rythme est élevé. Le soleil déchire le brouillard et les paysages sont magnifiques pendant que nous serpentons sur les singles sous un halo de lumière qui fait resplendir les couleurs automnales. Magique !  Au hasard d'un dépassement raté qui m'oblige à patienter derrière un petit groupe, je vois avec angoisse les locomotives s'éloigner un peu devant. Ca va être dur de recoller me dis-je. Et bien non, le pneu de Franck déclare définitivement forfait et il faut mettre une chambre. Le préventif bave de tous les côtés, scène d'horreur mais Franck courageux pose sa chambre et regonfle cette fois à la main. Quelle maîtrise du pompage :-) :-)  Je prends les devants, c'est toujours quelques mètres de gagnés :-) . Quelques minutes plus tard, Eric, le maillot jaune passe. Je prends la roue, et les tours/minutes du moteur augmentent. Au bout de quelques km, la surchauffe n'est pas loin. Une bifurcation mal négociée me fait perdre les roues, je rame derrière. Je décide de baisser le rythme, le temps de laisser les tours diminuer. Mais les jambes sont toujours là, pas fatigué. D'ailleurs quelques panneaux humoristiques avant une bosse infernale nous posent la question "fatigués?" puis "c'est pas fini ..." . Je rejoins finalement rapidement le groupe, pour cause de nouvelle crevaison. Cette fois c'est Eric. Il était vexé de la démonstration de Franck et veut montrer son savoir faire.  Il pompe avec énergie. Je décide une nouvelle fois de prendre un peu d'avance, j'aime bien rouler devant, çà me rappelle ma jeunesse :-) . A cet instant, j'ignore que je ne reverrai plus mes camarades. Le parcours reste sur le même tempo. J'appuie autant que possible sur les pédales, espérant retarder au maximum le moment où je serai rejoint. Et me voilà au ravito après 37km et déjà presque 800m de D+ . Toujours personne, je suis perplexe. Un SMS de Benoit me dit "nouvelle crevaison on répare". Aie ! Finalement je décide de repartir, craignant que le groupe n'ait décidé de couper devant l'heure qui tourne.Ce qu'ont d'ailleurs fait Patrick toujours malade, Franck et Yann qui ne voulaient pas rentrer trop tard. Une bosse redoutable nous attend 2 km après le ravito, c'est avec plaisir que j'atteint le sommet après que le concurrent devant moi se soit lancé dans un backflip involontaire en plein milieu de la pente. Je fonce sur le beau chemin en balcon, un grand moment de plaisir. Et manifestement, j'ai du rater qqch à cet endroit, car je repasse devant Pierre sans les avoir doublés. Nous finissons ensemble les 10 derniers kms à un rythme endiablé. Dans les derniers singles de St Germain, j'y vais de bon coeur, lorsqu'une pierre traîtresse fait riper l'avant et légèrement déjanter le pneu qui perd sa pression. Je fais une super démonstration de vol plané / roulé boulé , sans égratignure. On repart, mais mon pneu m'oblige à prendre les virages doucement, il n'y a presque plus d'air. Je termine avec précaution avant de déguster un sandwich et un coca à l'arrivée après avoir regonflé. Je patiente pendant plus de 45 minutes pour voir finalement arriver Eric et Benoit. Eric a crevé à nouveau et faute de chambre à air, il a fallu réparer à la rustine 2 fois. Heureusement, Saint Michel assistance était au rendez-vous. Et pour finir, Eric se prend aussi une gamelle dans St Germain. Benoit est quand même satisfait de voir que les derniers entraînements lui ont permis de suivre Eric. Je sens qu'il va falloir s'accrocher  lors des prochaines sorties. Au final une belle rando de 56km et plus de 1000m de D+ au GPS. Cela faisait longtemps que je m'étais pas senti aussi en forme, vive la raclette. Je vais envoyer la recette à Yannick Noah ! Ravitos et fléchage parfaits. Il serait peut-être intéressant de voir comment séparer petits et grands parcours au départ pour éviter quelques bouchons.


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