dimanche 26 février 2012

Dimanche 26/02/12 : Senart

A peine rentré du ski, j'envoie mon inscription pour la JR et la Granit Montana, Benoit ayant fait de même la veille. Le sort est jeté, il va falloir s'entraîner sérieusement. Traditionnellement, au retour du ski, j'ai toujours mal aux jambes lors de la première sortie, l'effort étant différent. Mais au vu du dernier CR de Benoit, je me dis qu'il faut quand même essayer de faire quelques kilomètres. N'ayant jamais vraiment roulé en forêt de Sénart, je me mets à la recherche de quelques parcours avec une bonne densité de singles. J'en trouve quelques-uns sur Internet et je fabrique un parcours personnalisé à partir de ces traces. Me voilà parti de la maison à 8h50. A peine parti, le GPS commence à faire des siennes. J'ai remis le Garmin, bien que le Sportiva soit déjà revenu de réparation. Bravo au passage à La Rose des Vents pour l'efficacité du SAV. Mais ayant changé le berceau de fixation, j'ai la flemme de tout remettre en place. Hélas, il semble que les batteries que j'ai mis dans le Garmin soient défectueuses. Il s'éteint dès que tente de régler la luminosité, et je vais batailler avec pendant tout le parcours. Je descends sur Juvisy puis Draveil pour rejoindre la forêt. Je suis un peu inquiet pour le terrain, ayant découvert à mon retour que les pistes de Saint Cyr étaient fermées ce qui laisse supposer que la semaine a été humide. Difficile à croire après 6 jours sous un grand ciel bleu aux Ménuires ! Finalement, le terrain est collant mais pas boueux. Juste de quoi dépenser quelques calories supplémentaires. L'itinéraire se révèle tout à fait sympathique. Beaucoup de singles, malgré quelques passages sur des grands chemins dont je pense qu'il sont évitables avec une meilleure connaissance du coin. Je file à un bon rythme pour rentrer à l'heure à la maison, Saint Cyr étant fermé, j'ai promis à mon fils de l'emmener faire un tour à Persan pour un petit vol l'après-midi. La forêt est belle avec un beau soleil qui accompagne la sortie. Aucun dénivelé notable, mais il y a pas mal de passages sympas vraiment très tortueux. Evidemment, ce n'est pas Fontainebleau mais je m'amuse bien. Je fais le tour de la forêt dans le sens des aiguilles d'une montre, avec un retour par les bords de Seine que je découvre également. Le chemin est sympa avec aussi des passages en singles en même quelques marches qui manquent de me surprendre, je m'y attendais pas. Je décide de rentrer par le lac de Viry où j'ai la bonne surprise de croiser Stéphane qui revient d'une sortie avec Eric et Quentin. Au final, 49km et 2h50 de roulage et 500m de D+ sur le GPS qui m'étonnent un peu.


dimanche 12 février 2012

Dimanche 12/02/12 : Marly sous la neige

Depuis dimanche dernier, l'ouest de la région parisienne est recouvert de 5 bons cms de neige. Difficile à croire pour les Essonniens que nous sommes, mais pourtant c'est vrai ! Du coup, lorsque Pierre, un des mes collègues de PSA me propose de venir rouler dans son fief de Marly, l'invitation est difficile à refuser. Ce pourrait bien être la seule opportunité de l'année de rouler dans la neige. Il y a juste la bonne épaisseur pour que le plaisir soit maximal sans trop freiner les vélos. Je propose le challenge à Benoit qui accepte immédiatement. "J'ai envie d'un petit décrassage tranquille après Larchant" nous dit-il. Les hostilités sont lancées ! Xavier est partant après avoir vérifié que le terrain était suffisamment pourvu en dénivelé négatif, Olivier qui aime aussi la neige se porte aussi volontaire. Franck hésite, mais n'arrive pas à convaincre ses camarades de jeu. Marly serait trop loin. Un peu exagéré, 35 minutes de voiture suffisent à rejoindre le point de départ fort judicieusement choisi : le parking du cimetière. Arghl ! Thierry, hésite et puis finalement, se décide et vient avec Daniel. Je sollicite Pierre pour avoir une trace GPS du parcours prévu. Mais en fin stratège, Pierre fait mine de ne rien avoir entendu. Il veut garder le parcours secret jusqu'au dernier moment. Je tente un repérage aérien,  utilisant toutes les outils à ma disposition. Les paysages sont magnifiques, toute la campagne des Yvelines est recouverte d'un beau tapis blanc.

Dimanche, je passe chercher Benoit de bon matin et nous retrouvons à 8h30 toute la troupe sur le parking du point de départ avec une température proche de -10°C. Autant dire qu'il fait franchement très froid. En montant les vélos, Benoit me fait remarquer que ma #!#$#! de roue avant est encore dégonflée. C'est à n'y rien comprendre, elle n'a pas perdu un gramme de pression de toute la semaine. Surement un effet des changements de température. Thierry a une pompe à pied, on regonfle et nous voilà partis. A ce doux crissement de la neige sous les roues! Un vrai bonheur.
Le départ se fait par de petits singles tournicotants. Les crampons des Toro mordent bien la neige, l'adhérence est excellente. Pierre et Thierry mènent un bon train devant. Je souffre un peu, le froid me pique les bronches et limite la puissance du moteur. Quelques bonnes bosses bien raides dont Marly a le secret réchauffent les organismes. Sur une petite montée glacée, Benoit ripe, sa chaussure dérape et c'est la chute sous l'objectif de la caméra. Pas de mal, ça repart. On enchaîne par une belle descente. Après 18km, la carte mémoire de la caméra décide qu'elle est pleine. Sans doute un effet du froid, car il devrait rester largement de la place. Cela se confirmera de retour à la maison. Je vais devoir chercher des cartes SD certifiées basses températures ! Pierre nous annonce un fin de parcours physique. Nous filons par des sentiers ludiques jusqu'au lycée Agricole. Benoit attaque dans la montée et ... dépasse l'entrée du chemin. Les tortues repassent tranquillement devant le lièvre qui attend son heure pour la prochaine côte. Cette dernière s'avère bien raide, et elle crée des écarts dans le groupe. Daniel donne des signes de fatigue. La neige et le froid ça use. Thierry a une contrainte horaire, on écourte la fin de notre sortie et on rentre à un rythme soutenu par des allées plus roulantes mais toujours bien blanches. Finalement nous rejoignons les voitures après 38 km, 2h50 de roulage et 600m de D+. Une sortie bien agréable !




dimanche 5 février 2012

Dimanche 05/02/12 : l'Hivernale à Larchant

Voilà 2 ou 3 ans que je n'avais plus participé à l'Hivernale à Larchant. Benoit estimait le tarif un peu cher et je n'avais pas trouvé de volontaires pour m'accompagner ces dernières années. Mais en cette année 2012, Benoit s'était finalement laissé tenter par la qualité du parcours. Et depuis nous avions fait connaissance de Xavier, Giovanni et Bastien, tous inscrits pour cette édition. Compte-tenu de la spécificité du tracé à 80% en single, les départs de cette rando se font par vague. Et malheureusement, à l'exception de Benoit dont j'avais envoyé le bulletin avec le mien, nous étions tous à des horaires différents. Les échanges de mails vont bon train durant la semaine. Nous sommes tous impatients d'affronter ce parcours et la mythique descente "Aie Aie Aie" . Un froid polaire nous attend et de la neige est même annoncée pour dimanche. Ca se complique ! Avec de la neige, le parcours déjà particulièrement technique et physique deviendrait un vrai challenge. Mais on reste tous motivés. Xavier remonte son Yeti victime de quelques ennuis mécaniques. Il faut dire que Xavier est un vrai chamois, sautant au dessus de tous les obstacles. Je me vois déclarer forfait mardi suite à une terrible rage de dents qui me titillait déjà dimanche dernier. Mais le dentiste me sauve. Samedi, je fais une petite séance de mécanique sur le vélo, dans un garage glacial. Changement des plaquettes arrières, mieux vaut être prudent avec les 36 descentes au programme de demain. Juste un peu de neige prévue, ça devrait aller. Bastien a réussi in extremis à négocier un départ avec nous . Avec un peu de chance, on retrouvera peut-être aussi Xavier et Giovanni prévus dans la vague suivante. Nous arrivons sur place avec Benoit à 8h45. On perd un peu de temps sur le parking, les organisateurs nous font changer de place. Pas grave et on retrouve Bastien aux inscriptions. Retraits de plaques. Au moment de partir, je teste la caméra et ... rien. Que se passe-t-il? En fait en vidant la carte mémoire la veille, j'ai oublié de la remettre. Quel idiot! Tout le monde est déçu. Et puis je pense à la carte que j'ai dans l'autoradio de la voiture. Je retourne la chercher. J'en ai d'ailleurs une seconde en réserve, mais elle ne font que 2Go chacune. Je passe la caméra en 720HD au lieu de 1080 et réduit à 25 images/s au lieu de 60. Tant pis, ce sera toujours mieux que rien. Et nous retrouvons Xavier et Giovanni, du coup nous voilà partis ensemble à 9h20. Il y a eu pas mal de défections avec la météo et du coup, l'ordre des départs est plus libre. Tant mieux pour nous, nous sommes heureux de rouler ensemble. On est rapidement dans le vif du sujet : des singles, étroits, techniques, avec des montées raides et des descentes vertigineuses. Un vrai bonheur mais il faut rester attentif. Le vélo a un comportement un peu bizarre dans les descentes avec une tendance à partir à gauche quand je freine. Du coup, je me méfie dans la première descente "expert" et la contourne. On enchaîne sur la redoutable descente "des Blaireaux" et son devers en entrée. Le terrain est bien dur, du coup c'est facile. J'ai connu bien pire à cet endroit. Je contourne encore la descente expert que Xavier, Bastien et Giovanni empruntent de main de maître. Bien m'en prend, car quelques mètres plus loin le guidon vrille sur un coup de frein et c'est la chute. Assez incompréhensible. En fait, quelques centaines de mètres plus loin, je réalise que mon pneu avant est complètement dégonflé. C'est lui qui donnait ce comportement étrange en appui. Je regonfle, ça semble tenir on repart. Benoit et Bastien impriment un train dynamique, je suis un peu à distance avec Xavier et Giovanni qui finissent par me larguer aussi. J'ai un peu de mal aujourd'hui sans me sentir fatigué pour autant mais j'ai du mal à forcer. Peut-être un effet du froid. La fin promet d'être physique avec beaucoup de D+ sur les derniers km. Restons calmes! Le parcours est un vrai régal, beaucoup plus technique que dans mes souvenirs. Il n'y a pas 10m de plat ou de ligne droite ! On est en prise en permanence et il faut bien regarder où on met les roues. Les descentes sont en général très pentues. Le terrain accroche bien mais il est dur, complètement gelé. Xavier signale une montée impossible que seuls 10 personnes auraient déjà passé. Miam. J'y arrive presque, hélas, je glisse sur une racine ou un caillou à 2m du sommet. Flûte. Un beau passage dans les rochers et nous arrivons après presque 2h et 15km au pied de la "Aie Aie Aie". Une montée et nous voilà au départ. Giovanni se lance, il est presque en bas lorsque son vélo part brusquement à gauche et il ... disparaît sous un sapin. Vivant ? Oui, il ressort. Xavier s'élance. C'est le meilleur technicien de la bande. Il file droit comme une fusée, c'est beau à voir mais impressionnant par la vitesse prise. Il arrive à Mach 2 au ravito en bas. Au tour de Bastien qui part puis glisse et se couche à droite. Je tente le coup, même punition. Pourtant je prends garde de ne pas toucher au frein avant mais je n'arrive pas à garder le vélo en ligne. Une fois en travers, c'est mort. Même scénario pour Benoit. La "Aie Aie Aie" se mérite. On profite d'un beau ravito tenu par de courageux bénévoles. Chocolat chaud et beaucoup de choix. Je change la batterie de la caméra. Nous repartons pour la 2ème partie. Je me souviens d'un long tronçon de liaison. Mais il a été fortement modifié avec de beaux passages en single en interlude. Notamment le mémorable "goulet du diable", diabolique ! On file sur les pentes d'un goulet passant d'un coté à l'autre avec un enchaînement de montées raides et de descentes du même tonneau. Ludique mais physique et technique ! On reprend les single dont un magnifique au flanc d'un grand trou. Je suis à moitié rassuré avec 100m de vide à 10cm de ma roue. On débouche sur le "Gap Majeur". Il est normalement fermé aujourd'hui, mais cela ne décourage pas Xavier, Giovanni et Bastien. Je descend par le coté facile, mais je tombe quand même. Pas de bobo et j'arrive juste pour filmer l'incroyable descente de Xavier qui saute un trou de 2m avant de filer droit jusqu'en bas. Respect ! Bastien choisit finalement l'option contournement avec prudence. Le 2ème ravito nous attend quelques centaines de mètres plus loin. La batterie du GPS rend l'âme elle n'a pas supporté le froid. Pourtant Bastien a le même et il fonctionne toujours. Etrange.On se restaure devant un poêle à bois bienvenu pour nous réchauffer et faire fondre la glace dans les gourdes et les camels gelés. Le parcours reprend son rythme. Dans une petite descente, je chute violemment sur le poignet. Aie. Encore de fichu pneu qui s'est dégonflé et s'affaisse sur les appuis. Je repars un peu destabilisé et m'arrête pour regonfler une 2ème fois. Sans doute une crevaison lente que le latex gelé n'arrive pas à bien boucher. La fin de parcours est de plus en plus physique. Après le "single des chasseurs", ce sont de longues montées bien pentues qui nous attendent. Benoit s'envole, plus ça monte, mieux il se porte !  Bastien est soudain victime de crampes. Il repart, on fait attention dans les descentes. Arrive "la côte des moutons". 35% en moyenne. Pfuiiii .... Dur dur, je suis au bord des crampes au sommet et elles se déclenchent au premier virage dans la descente. On rejoint le parking, mais c'est un leurre. On tourne à droite, pour une dernière boucle et encore du D+ avant d'arriver après 45km, 1200m de D+ et 3h50 de roulage. Vin chaud, soupe à l'oignon et sandwich/bierre/coca nous attendent. Un parcours superbe et vraiment pas ordinaire. De loin le plus technique de la RP désormais, à réserver aux vététistes initiés. L'année prochaine je reviens m'attaquer à la Aie Aie Aie !.