dimanche 5 février 2012

Dimanche 05/02/12 : l'Hivernale à Larchant

Voilà 2 ou 3 ans que je n'avais plus participé à l'Hivernale à Larchant. Benoit estimait le tarif un peu cher et je n'avais pas trouvé de volontaires pour m'accompagner ces dernières années. Mais en cette année 2012, Benoit s'était finalement laissé tenter par la qualité du parcours. Et depuis nous avions fait connaissance de Xavier, Giovanni et Bastien, tous inscrits pour cette édition. Compte-tenu de la spécificité du tracé à 80% en single, les départs de cette rando se font par vague. Et malheureusement, à l'exception de Benoit dont j'avais envoyé le bulletin avec le mien, nous étions tous à des horaires différents. Les échanges de mails vont bon train durant la semaine. Nous sommes tous impatients d'affronter ce parcours et la mythique descente "Aie Aie Aie" . Un froid polaire nous attend et de la neige est même annoncée pour dimanche. Ca se complique ! Avec de la neige, le parcours déjà particulièrement technique et physique deviendrait un vrai challenge. Mais on reste tous motivés. Xavier remonte son Yeti victime de quelques ennuis mécaniques. Il faut dire que Xavier est un vrai chamois, sautant au dessus de tous les obstacles. Je me vois déclarer forfait mardi suite à une terrible rage de dents qui me titillait déjà dimanche dernier. Mais le dentiste me sauve. Samedi, je fais une petite séance de mécanique sur le vélo, dans un garage glacial. Changement des plaquettes arrières, mieux vaut être prudent avec les 36 descentes au programme de demain. Juste un peu de neige prévue, ça devrait aller. Bastien a réussi in extremis à négocier un départ avec nous . Avec un peu de chance, on retrouvera peut-être aussi Xavier et Giovanni prévus dans la vague suivante. Nous arrivons sur place avec Benoit à 8h45. On perd un peu de temps sur le parking, les organisateurs nous font changer de place. Pas grave et on retrouve Bastien aux inscriptions. Retraits de plaques. Au moment de partir, je teste la caméra et ... rien. Que se passe-t-il? En fait en vidant la carte mémoire la veille, j'ai oublié de la remettre. Quel idiot! Tout le monde est déçu. Et puis je pense à la carte que j'ai dans l'autoradio de la voiture. Je retourne la chercher. J'en ai d'ailleurs une seconde en réserve, mais elle ne font que 2Go chacune. Je passe la caméra en 720HD au lieu de 1080 et réduit à 25 images/s au lieu de 60. Tant pis, ce sera toujours mieux que rien. Et nous retrouvons Xavier et Giovanni, du coup nous voilà partis ensemble à 9h20. Il y a eu pas mal de défections avec la météo et du coup, l'ordre des départs est plus libre. Tant mieux pour nous, nous sommes heureux de rouler ensemble. On est rapidement dans le vif du sujet : des singles, étroits, techniques, avec des montées raides et des descentes vertigineuses. Un vrai bonheur mais il faut rester attentif. Le vélo a un comportement un peu bizarre dans les descentes avec une tendance à partir à gauche quand je freine. Du coup, je me méfie dans la première descente "expert" et la contourne. On enchaîne sur la redoutable descente "des Blaireaux" et son devers en entrée. Le terrain est bien dur, du coup c'est facile. J'ai connu bien pire à cet endroit. Je contourne encore la descente expert que Xavier, Bastien et Giovanni empruntent de main de maître. Bien m'en prend, car quelques mètres plus loin le guidon vrille sur un coup de frein et c'est la chute. Assez incompréhensible. En fait, quelques centaines de mètres plus loin, je réalise que mon pneu avant est complètement dégonflé. C'est lui qui donnait ce comportement étrange en appui. Je regonfle, ça semble tenir on repart. Benoit et Bastien impriment un train dynamique, je suis un peu à distance avec Xavier et Giovanni qui finissent par me larguer aussi. J'ai un peu de mal aujourd'hui sans me sentir fatigué pour autant mais j'ai du mal à forcer. Peut-être un effet du froid. La fin promet d'être physique avec beaucoup de D+ sur les derniers km. Restons calmes! Le parcours est un vrai régal, beaucoup plus technique que dans mes souvenirs. Il n'y a pas 10m de plat ou de ligne droite ! On est en prise en permanence et il faut bien regarder où on met les roues. Les descentes sont en général très pentues. Le terrain accroche bien mais il est dur, complètement gelé. Xavier signale une montée impossible que seuls 10 personnes auraient déjà passé. Miam. J'y arrive presque, hélas, je glisse sur une racine ou un caillou à 2m du sommet. Flûte. Un beau passage dans les rochers et nous arrivons après presque 2h et 15km au pied de la "Aie Aie Aie". Une montée et nous voilà au départ. Giovanni se lance, il est presque en bas lorsque son vélo part brusquement à gauche et il ... disparaît sous un sapin. Vivant ? Oui, il ressort. Xavier s'élance. C'est le meilleur technicien de la bande. Il file droit comme une fusée, c'est beau à voir mais impressionnant par la vitesse prise. Il arrive à Mach 2 au ravito en bas. Au tour de Bastien qui part puis glisse et se couche à droite. Je tente le coup, même punition. Pourtant je prends garde de ne pas toucher au frein avant mais je n'arrive pas à garder le vélo en ligne. Une fois en travers, c'est mort. Même scénario pour Benoit. La "Aie Aie Aie" se mérite. On profite d'un beau ravito tenu par de courageux bénévoles. Chocolat chaud et beaucoup de choix. Je change la batterie de la caméra. Nous repartons pour la 2ème partie. Je me souviens d'un long tronçon de liaison. Mais il a été fortement modifié avec de beaux passages en single en interlude. Notamment le mémorable "goulet du diable", diabolique ! On file sur les pentes d'un goulet passant d'un coté à l'autre avec un enchaînement de montées raides et de descentes du même tonneau. Ludique mais physique et technique ! On reprend les single dont un magnifique au flanc d'un grand trou. Je suis à moitié rassuré avec 100m de vide à 10cm de ma roue. On débouche sur le "Gap Majeur". Il est normalement fermé aujourd'hui, mais cela ne décourage pas Xavier, Giovanni et Bastien. Je descend par le coté facile, mais je tombe quand même. Pas de bobo et j'arrive juste pour filmer l'incroyable descente de Xavier qui saute un trou de 2m avant de filer droit jusqu'en bas. Respect ! Bastien choisit finalement l'option contournement avec prudence. Le 2ème ravito nous attend quelques centaines de mètres plus loin. La batterie du GPS rend l'âme elle n'a pas supporté le froid. Pourtant Bastien a le même et il fonctionne toujours. Etrange.On se restaure devant un poêle à bois bienvenu pour nous réchauffer et faire fondre la glace dans les gourdes et les camels gelés. Le parcours reprend son rythme. Dans une petite descente, je chute violemment sur le poignet. Aie. Encore de fichu pneu qui s'est dégonflé et s'affaisse sur les appuis. Je repars un peu destabilisé et m'arrête pour regonfler une 2ème fois. Sans doute une crevaison lente que le latex gelé n'arrive pas à bien boucher. La fin de parcours est de plus en plus physique. Après le "single des chasseurs", ce sont de longues montées bien pentues qui nous attendent. Benoit s'envole, plus ça monte, mieux il se porte !  Bastien est soudain victime de crampes. Il repart, on fait attention dans les descentes. Arrive "la côte des moutons". 35% en moyenne. Pfuiiii .... Dur dur, je suis au bord des crampes au sommet et elles se déclenchent au premier virage dans la descente. On rejoint le parking, mais c'est un leurre. On tourne à droite, pour une dernière boucle et encore du D+ avant d'arriver après 45km, 1200m de D+ et 3h50 de roulage. Vin chaud, soupe à l'oignon et sandwich/bierre/coca nous attendent. Un parcours superbe et vraiment pas ordinaire. De loin le plus technique de la RP désormais, à réserver aux vététistes initiés. L'année prochaine je reviens m'attaquer à la Aie Aie Aie !.




1 commentaire:

ric a dit…

D'abord chapeau bas rien que pour le fait d'y être allé car prendre sa voiture ce dimanche relevait d'un optimisme débordant ou peut être d'un fanatisme... Toujours est il que l'année prochaine j'y serais.