lundi 27 août 2018

Dimanche 26/08/18 : Ballancourt avec Pat et Benoit

De retour en RP, je lance une invitation pour une sortie VTT dimanche à Verrières, pour profiter du beau temps . En jetant un oeil à mon téléphone, je réalise que j'ai loupé les SMS de Pat et Benoit qui proposent une sortie à Ballancourt. J'y avais songé, mais bon, la Ballacourtoise c'est la semaine prochaine ! Bon pas grave, bien envie de rouler avec les copains et ça fait une éternité que nous n'avons pas fait une sortie VTT avec Pat qui ne jure plus que par le technique. Ca fait donc plaisir de reconstituer une partie de la team historique KHS91 qui a sacrément pris du plomb dans l'aile ces derniers mois, plus grand monde sur les sorties. 
Pat propose un RDV à 7h45 sur place . Arglll ! Je négocie 8h :-) . 
Nous arrivons les premiers sur place avec Benoit . Beau temps mais il fait frais, on a plus l'habitude , au point que j'ai sorti les manchettes. 
Le temps que Pat se prépare, nous voilà partis à l'assaut des superbes singles locaux. Personne, c'est vrai que c'est sympa de les avoir pour nous tous seuls. La trace n'est pas si évidente à suivre, on fait quelques petites erreurs et on finit d'ailleurs par perdre Benoit qui avait quelques mètres de retard mais à pris la bonne trace quand nous sommes partis trop à droite. On finit par se retrouver et à reprendre le bon chemin. 
Les jambes sont un peu lourdes, la sortie Gravel XXL de la semaine dernière sous forte chaleur a laissé quelques traces. Je suis donc prudemment le rythme de Pat dans les bosses pendant que Benoit envoie les watts et grimpe comme une fusée. Comme toujours, les jambes vont de mieux en mieux au fur et à mesure de la sortie. 
Dans le bois de Videlles, j'arrive à nouveau à suivre à peu près le rythme du Benoilator.  Dans la partie rocheuse, ma roue avant butte dans une partie sableuse, le guidon tourne et je m'étale sur le côté, surpris, je ne l'avais pas vu venir l'endroit ne présentant pas de difficulté majeure. Si la chute semble anodine, je tombe sur le coté sur un rocher bien dur. Et les clefs de la voiture se coincent entre ma cuisse et le vélo. Belle douleur au point d'impact. J'en serai quitte pour un joli hématome. 
On continue, j'ai un peu de mal en danseuse avec cette douleur à la cuisse, ça me gène peu assis sur la selle, je privilégie donc cette position. 
Le terrain est super sec , le sable ressort de partout et pas mal de passages sont énergivores. J'ai quelques soucis avec mon pédalier X0 qui se desserre régulièrement . Heureusement, depuis notre aventures à Bleau avec Bast il y a quelques années, j'ai toujours la clef avec moi . Trois arrêts quand même, il va falloir regarder ça de près.  
Le final est vraiment top avec des singles rapides où j'appuie fort sur les pédales, avec le vélo qui virevolte entre les arbres. Ca passe pas bien loin, concentration maximum requise mais quel pied ! 
Benoit attaque une bosse dans les grands Avaux sur un super tempo. J'arrive à suivre. Arrive le dernier virage, je veux accélérer en danseuse mais j'ai oublié deux choses : de refermer les suspensions, ouvertes en grand pour cause de terrain sec qui tabassait bien sur les chemins dans les champs, et j'ai mal à la cuisse. Résultat assez catastrophique donc : le vélo s'écrase, ouille la cuisse , Benoit me prend 50m d'un coup ! Je remets l'amorto et la fourche en mode pédalage . 
Final sur le fameux "Single 99" , bien casse pattes comme toujours . La montée dans les racines est devenue absolument infranchissable sur le vélo. 
Une belle sortie avec un temps idéal. 
Par contre, en rentrant à la maison, je suis transformé en "pirate à jambe de bois". Super douleur en haut de la cuisse, impossible de prendre appui sur ma jambe gauche . Mode arnica + paracétamol, à suivre ... dangereux le VTT ! 

vendredi 24 août 2018

Jeudi 23/08/18 : Sortie Vosgienne




De passage dans les Vosges pour voir la famille, j'en profite pour une petite escapade à vélo avant le déjeuner . Malheureusement, la météo de m'aide pas . Levé tôt , je suis sur le vélo à 7h30 pour pouvoir faire un beau tracé de 100km avec plusieurs cols . Mais orage et pluie m'attendent dehors avec un ciel noir d'encre. Prudemment, je rentre le vélo et étudie un plan B après que le radar météo m'ait confirmé que vers 9h la pluie serait passée.  Va donc pour le "col des Bagenelles" . 9H10 , je suis sur le vélo , route humide mais le soleil est de retour. Me voilà donc en vélo de route dans les Vosges. Inhabituel ... Quoique . D'un coup, un flot de souvenirs me ramène 37 ans en arrière. Je connais cette route ... Les Vosges, terre de mon enfance . Terre de pureté et d'innocence. J'avais 16 ans à l'époque.  Et je venais de tomber amoureux de la route après avoir loué un Pinarello haut de gamme par chance. C'était le vélo de compétition du vélociste qui me l'avait gentiment prêté après qu'un client ait cassé celui qui m'était destiné. Et j'avais découvert des sensations de rendement inconnues pour moi. Comment ai-je pu oublier ? S'en était suivi l'achat de vélo de course Peugeot , pas au même prix et qui m'avait déçu .  Mais le Reacto restitue lui aussi ces supers sensations de rendement. Tient en parlant de rendement, ce fichu col est un enfer ! 6% de moyenne dit le résumé , mais en fait soit ça monte à 3% , soit à 13% . Et la cassette de 28 à l'arrière comment à me tirer dans les jambes sur une rampe interminable à 13%.  Le sommet est encore loin , mais heureusement ça se calme et je peux récupérer mon souffle. Une fois le sommet passé sur la route forestière, on rejoint la célèbre "Route des Crêtes", au revêtement de bien meilleure qualité. Je m'arrête prendre une belle photo sur la vallée, juste à côté du téléski de la petite station des Bagenelles. Jamais testé mais la piste semble sympa, et le forfait est à 11€ :-) .  La descente vers Sainte-Marie est magnifique. Voilà le genre de route que je préfère en descente. Large, on peut anticiper les virages, je suis bien plus à l'aise que sur les descentes étroites et techniques du Pays Basque.  Puis le col de Sainte Marie. Je pensais que c'était une simple formalité . Ben non, la route est belle et bien revêtue mais ça monte à plus de 8% presque jusqu'en haut . Arrivé en haut, 20 km de descente jusqu'à St Dié , génial , le vélo file comme un rail . Belle sortie . Dommage qu'on ne puisse pas rester ce week-end pour la coupe du monde VTT de la Bresse.

dimanche 19 août 2018

Dimanche 19/09/18 : Chartres en Gravel by @OliVTTiste , top !




Depuis le début de l'année, Olivier avait prévu de faire un aller-retour à Chartres en Gravel. C'était un des objectifs de sa saison avec notre trip au Mont Saint-Michel. Du coup, quand Olivier annonce qu'il compte faire cette sortie le 19 août, je suis bien embêté. C'est le lendemain de mon retour d'Hendaye, avec arrivée tardive prévue samedi soir. Dur, dur donc se lever à 7h pour participer à la sortie d'Olivier. Mais j'ai vraiment pas envie de louper ça . J'imagine donc un compromis : faire l'aller avec une trace plus directe par la route pour les rejoindre à Chartes pour le déjeuner et faire le retour tous ensemble.

 Pour ne pas se louper, on configure nos comptes Real Time GPS Tracker pour se voir mutuellement. Et je profite du retour d'Hendaye pour vérifier sur la route que tout marche bien pendant que ma fille conduit la voiture. 8H45 je suis dans le garage, pendant qu'Olivier et Vincent sont partis ... à 7h10 ! Faudra pas traîner. Et là , horreur : alors que j'ai pris soin de préparer le Gravel dès mon arrivée la veille, le pneu avant est à plat !! Malédiction . Problème de valve qui a du souffrir pendant le transport au retour du Pays Basque. Même avec le compresseur et en mettant plein de préventif rien à faire .

 Je m'énerve, l'heure tourne, je mets une chambre tant pis et part à 9h10. Vent d'ouest aujourd'hui, pas fort, mais sensible sur les routes dégagées de la Beauce. Je suis le nez dans le guidon pendant 3h . Rien à signaler hormis une saleté de guêpe qui rentre sous mon casque et me pique. Ouch ! . La douleur est vive mais passe assez rapidement. Un souci mécanique sur le dérailleur d'Olivier les a ralenti, sans compter que Vincent s'est lancé dans l'observation des kangourous de Rambouillet. Bref j'arrive ... 5 min après eux à l'excellente Brasserie Des Changes face à la cathédrale. Très bon repas, super ambiance, il fait beau, l'endroit et magnifique et on discute vélo et des exploits de David à la French Divide. Ca donne le vertige de se dire qu'il a fait tous les jours 1,5 x fois plus que km que nous en ferons aujourd'hui, tous les jours , pendant 8 jours ! J'ai un peu mal aux jambes en arrivant, mais le bon repas et la bière font que tout va bien en repartant. 

Olivier nous a conconcté une super trace. Un mélange de grandes pistes rapides dans les champs, on se croirait sur la Race Across America . Sous le cagnard et terrain hyper sec ... à part une zone de 10m de ... sables mouvants provoquée par une fuite sur l'arrosage automatique d'un champs . On arrive dedans avec Vincent, stoppés en 3m , les roues tournent plus, je m'étale dans 40 cm de boue. 

Comment pourrir le vélo et le cycliste dans un environnement à priori quasi désertique. . Oliv nous dit " mais que vous est-il arrivés?" . "Ben des sables mouvants!:" . "Mais il n'y a pas de sables mouvants dans cette région Pignon , non pardon JP!" . Et oui, on a rejoué le remake de "La Chèvre" ::-) Evidemment, Oliv est lui passé comme une fleur , probablement sur la seule trace de 2cm de large qui ne s'enfonçait pas.

 Crevaison de Vincent puis quelques km plus loin, Oliv ripe sur une bordure de route et là c'est carrément l'explosion : BOUM fait le pneu arrière !! Quelques petites routes tortueuses, un cimetière "David @approved" pour refaire le plein d'eau , car il fait très , très chaud. Puis un joli single VTT le long de l'Orge. Magnifique passage, pas toujours facile en Gravel. Tout passe, mais la position n'est pas la même et les pneus non plus par rapport à un VTT. Quelques bosses raides avec racines.

Vincent comment à donner quelques signes de fatigue. On poursuit , alternant, route, chemins, pistes. L'impression de faire trois sorties en une ! On ne sait plus si on fait de la route, du Gravel et du VTT et en fait , on fait bien les trois ! Génial ! Merci Oliv pour le tracé . Vincent déclare forfait à St Chéron, on le laisse au RER, 160km pour lui , chapeau Vincent, sacré perf pour quelqu'un qui n'est pas encore habitué aux longues sorties. 

 On continue avec Oliv. Lequel nous fait passer dans un bois du coté de St Yon. Alors là , je le maudit ! Une montée infernale, raide dans le sable. L'horreur avec le Fuli. J'en bave comme un damné pour avancer, les pneus sont trop étroits pour le sable. Puis une descente "Freeride". Notre Oliv, il a un VTT avec une fourche rigide. Avec le Fuji , c'est une autre histoire, mais bon on s'y fait, ça passe sur le vélo quand même .

 Je décide quand même d'exterminer Oliv. Je vais l'étrangler. Non mort trop douce . Lui casser la tête avec un tronc d'arbre. Bof ... Ah j'ai trouvé : je lui lance une malédiction pour les 100 prochaines années : qu'il crêve à chaque sortie , telle sera ma vengeance; Bon vous me direz que même sans malédiction, il le fait déjà :-) . 

Enfin on sort de ce bois infernal . Final plus tranquille sur la route . Petite pause piscine St Michel . Merci Oliv pour cette sortie et tous les souvenirs top . Retour à Savigny , je stoppe devant une supérette et vide le frigo : bière, coca , j'ai trop soif et envie de frais. Puis stop à un stand de lavage pour enlever toute la boue du vélo. Retour maison . Vidage de la pompe à bière et du frigo. Belle journée !!

jeudi 16 août 2018

Jeudi 16/08/18 : Bera-Ibardin-Sare-St Pee-Corniche

Parcours volontairement plus roulant aujourd'hui, envie de pédaler en rythme. Un gars en rose me double comme un missile sur la petite route en direction de Bera. J'accélère pour prendre la roue , je souffre un peu vu qu'il appuie comme un forcené . Au moment où je me dis que ca va trop vite, il ralenti très nettement dans une petite bosse. En fait son but était bien de me dépasser. Il décroche d'un coup dans la bosse suivante. Dommage, j'aurais bien aimé avoir un lièvre. Montée sans forcer du col d'Ibardin, beaucoup de vélos ce matin mais ils ne montent pas vite. Impossible d'aller vite dans la descente, trop de camping cars . Moment très sympa à St Pee . Un bruit caractéristique derrière moi " wouch wouch wouch" , je me fais doubler par un triathlète sur un vélo de CLM . Je saute dans sa roue, et c'est parti pour 10 km à 38 km/h, on dépose tout ce qui roule sur la route. Pas mal pour le Gravel . Reacto HS , la jante carbone generique arrière est fendue, la colle a du surchauffer dans une descente. Les limites du matos chinois ... . Elle aura quand même tenu impeccablement trois ans. J'avais un souci avec les patins arrière pourtant de top qualité qui broutaient un peu. Je venais d'ailleurs de commander un nouveau jeu. Trop tard. Bon sa remplaçante est commandée au même fournisseur avec roulements céramiques cette fois.

mercredi 15 août 2018

Mercredi 15/08/18 : Objectif Hapetenia V2

Mode cool jusqu'en haut d'Ibardin pour s'échauffer. Un peu mal aux jambes, j'ai l'impression de forcer plus que la fois précédente. Ce n'est qu'arrivé en haut que je réalise ... que je suis resté sur le 52 :-) . Bon travail en puissance ! Retour plus rapide pour cause de peloton de furieux rencontré, je me suis pris au jeu et on a foncé à 40 km/h sur le retour en prenant les relais. Du coup, j'avais un gros doute sur mon objectif du jour : améliorer le temps sur Hapetenia en montant cette fois sur la plaque. Je tente quand même ... objectif réussi et jambes et poumons en feu au sommet, effort ultra violent. J'en profite pour atteindre l'objectif primordial suivant : acheter le parmensan et le pain à Intermarché pour le repas de midi :-)

Mardi 14/08/18 : Le Bianditz avec le Gravel et l'arrivée de David la veille

Lundi soir, après avoir passé mon temps à surveiller le tracking live de la French Divide, je constate que David est sur le point d'arriver à bon port. La French Divide, c'est une épreuve incroyable. La traversée de la France en diagonale, par les routes un peu, les chemins surtout, qui vous emmène de Dunkerque à Biarritz en passant par la Champagne, le Morvan et le Massif Central. En autonomie complète et en moins de 15 jours.

Le premier à m'en avoir parlé, c'est justement David, toujours en quête de défis à la hauteur de ses capacités hors norme. Depuis, j'ai lu les compte-rendus des participants, tous passionnants, et découvert une aventure humaine et sportive exceptionnelle. Pour tout vous dire, c'est ce qui a fait germer l'idée du Gravel en moi. Et l'idée est tentante, à un rythme plus humain que le challenge "moins de 9 jours" que David s'était fixé.

Parti avec quelques autres concurrents dans la vague du dimanche, il avait déjà un jour de retard à rattraper.Grâce au tracking temps réel de tous les participants, nous avons suivi sa progression. Les "orange" , couleur des partants du dimanche on vite rattrapé les "bleus" du samedi, du moins les moins rapides d'entre eux . Philippe B. , parti le samedi est resté 5 jours en tête avant de se faire doubler par l'avant-garde orange. Il a fallu que je regarde les CV des participants sur le site, pour prendre conscience d'un autre exploit. Une jeune américaine figure depuis le départ dans le top 10, j'avais à l'origine attribué son prénom peu commun , "Lael" à un homme.

Notre David a donc grignoté places après places , jusqu'à s'installer ... en 2ème position, à quelques encablures d'Harold d'un concurrent anglais, mais l'écart restera stable jusqu'à l'arrivée, les deux concurrents étant manifestement sur le même rythme.

Etant en vacances à Hendaye, à 60km du lieu d'arrivée, un charmant petit village Basque nommé "Mendionde", je ne pouvais pas manquer d'aller saluer David.

Initialement, j'avais prévu de faire le trajet à vélo mais de grosses averses toute la soirée m'en dissuadent. Je mets donc le vélo dans la voiture et file à Mendionde. Je demande s'il est permis d'aller à la rencontre d'un concurrent, apparemment aucun souci. Lucie est là avec la voiture pour accueillir le champion. Je file à la voiture et ... je découvre le pneu arrière du vélo à plat. Incroyable ! Je me dépêche de mettre une chambre, David ne chôme pas et n'est plus qu'à 10km. Le temps de réparer, il est à 7km ! Tous feux allumés, je file dans la nuit Basque. La route est absolument déserte, miraculeusement il ne pleut plus. L'atmosphère est moite, je suis vraiment heureux d'être là, l'ambiance est un peu irréelle. Je regarde le GPS , ayant récupéré le parcours sur le site "Montainpass", je ne peux pas louper David.

15km/h au GPS , il ne marche plus ou je n'avance pas ? En fait ... ça monte ! J'arrive à Macaye, 3,5 km au GPS , David ne doit plus être loin. Je décide de stopper sur la place du village. A peine arrêté, je vois en sens inverse une lumière tremblotante. Ce ne peut être que lui ...


La route monte, la lumière se précise doucement. Je reconnais le pédalage caractéristique de David. Le temps de prendre une photo au vol ... David me reconnait . "C'est toi JP? " . Frêle silhouette qui émerge de la nuit calme pour un exploit majuscule.

Je lui demande s'il accepte que je roule à ses côtés et David accepte volontiers, il en est à 17h de vélo aujourd'hui . Nous voilà donc en route pour les 3 derniers km. David me raconte un peu son parcours et les difficultés , mais je n'en dirai pas plus, c'est son aventure et je lui laisse la primeur de nous la raconter.

Je le rassure : ça descend presque jusqu'à l'arrivée . Nos vélos filent c'est un moment magique, hors du temps. Quel exploit de David, ça me semble irréel, 15 à 17h de vélo pendant 8 jours 17 heures et 48 minutes ...

Le temps de prendre une petite photo et je m'éclipse, laissant David en compagnie de Lucie et du comité d'organisation qui l'attend pour un bon repas.


Cette épreuve est de la folie ... mais pour avoir touché quelques instants l'ambiance qui l'entoure, c'est une aventure qui mérite sans aucun doute d'être vécue
.


Retour au vélo ordinaire pour ce mardi matin. Je décide de prendre le Gravel pour profiter des freins à disque sur les routes humides. Objectif, la plus longue montée autour d'Hendaye : le Bianditz et ses 711m , ce qui fait quand même 11km de montée . Les routes sont encore bien mouillées et les rond-points glissants, je fais un joli travers dans l'un d'entre eux , surement du gasoil sur la route.

Une pensée pour David lorsque j'arrive sur les petites routes locales : ça n'arrête pas de monter et descendre avec des passages bien raides, il avait remarqué aussi cette caractéristique Basque. Me voilà dans le début de la montée, que je reconnais bien. Un gars me passe comme une fusée en danseuse. Soit c'est Alaphilippe qui s'entraîne incognito, soit le gars est fou. Ni l'un , ni l'autre, il doit faire du fractionné sur les 200 premiers mètres de l'ascension et fait demi-tour quand je le rejoins. Me voilà lancé sur cette longue bosse, sans personne pour servir de lièvre, les routes sont désertes ce matin . J'ai mon "JP virtuel" sur le GPS. L'année dernière , je l'avais monté à bon rythme avec Yann et un autre cycliste rencontré sur la route. Le JP virtuel prend un peu d'avance, 20s à mi-pente. Je me dis que j'ai largement le temps de les combler. Erreur, je n'y arriverai jamais et l'écart restera constant jusqu'au sommet ! Pas mal néanmoins avec le Gravel.

Le sommet est dans les nuages, obligé d'enlever mes lunettes, tout juste si je vois encore la roue avant ! Mais ça se dégage pile au moment où je passe la pancarte "711m" .


La descente est trempée et plein de terre dans les virages avec les trombes d'eau de la nuit. Mode prudence, j'en profite pour prendre des photos.

Retour à Hendaye par les chemins pour changer et profiter que j'ai le vélo pour le faire.

Riche idée !

Je tombe sur un chemin en partie bétonné , je dis bien bétonné pas bitumé. Et ça change tout ! Avec l'humidité, le béton est super glissant. Comme la pente se dresse soudain à 25% , ma roue arrière se met à décrocher par endroit. Ca tient tout juste et en usant de réflexes de vététiste pour doser savamment le poids sur la roue. Ca monte d'enfer pendant un petit bout de temps. Je commence à maudire mon idée de passer par ce chemin !



Au moins c'est joli . Paysages magnifiques .
Je gagne 10km/h en passant devant une ferme. Cause : chien féroce qui semble vouloir me bouffer . Ca motive !

Un truc auquel j'aurais du penser : vu que ça montait très raide, ça descend forcément pareil . Et à nouveau le chemin est bétonné . Avec des énormes rigoles bien profondes pour évacuer l'eau . Je ne vois pas bien la profondeur de la profondeur, le vélo si : gros choc à l'avant, je freine machinalement, mauvaise idée, adhérence nulle, me voilà en crabe les deux roues en glissade. Mode vététiste on, on gère avec le poids du corps et en dosant les freins, merci les disques. A la 6ème méga rigole, le chemin débouche sur une route, ça redevient plus praticable.

Je file sur Hendaye sans autre surprise, belle sortie encore.


dimanche 12 août 2018

Dimanche 12/08/18 : Les Trois Couronnes, mode fusée








Sortie courte mais intense ce matin après une semaine bien remplie. Objectif : la montée des Trois Couronnes, assez particulière car les pourcentages sont soit faibles soit élevés, rien de "moyen"  , bref c'est très irrégulier . Je ne force pas jusqu'au pied de la montée pour chauffer tranquillement les jambes. Arrivé au pied, j'attaque le début à plus de 300W au capteur de puissance. A ma grande surprise, je suis en retard au bout de 3km de plus de 40s . Je suis perplexe, vu que je n'amuse pas le terrain. Manifestement, j'avais attaqué le truc tambour battant l'année dernière avec Yann. Je continue au même rythme, l'avantage du capteur de puissance c'est que je sais que je peux maintenir environ 280W sur 30 minutes, pas plus. Et la théorie se confirme . Le "JP virtuel" avait présumé de ses forces, je le rattrape et prends inéluctablement de l'avance. Je suis bien dans ma cadence et profite du paysage superbe sous le soleil. Les 2 petites descentes au milieu du col me permettent de creuser l'écart profitant du plateau de 52 du Reacto. Et finalement, je fais un temps absolument canon au sommet : 27'31 , soit 4 minutes de mieux que mon PR précédent !!! 36 ème position chez les plus de 45 ans, waouh, je suis super content, bien mieux que l'objectif que je m'étais fixé, la meilleure perf que j'ai jamais faite dans une ascension de ce niveau . Je profite de la descente pour prendre quelques belles photos de la baie d'Hendaye.

samedi 11/08/18 : Objectif Hapetenia



Belle sortie au soleil avec plein de vélos sur la route pour s'amuser . L'année dernière j'avais fait un temps canon sur Ibardin Sud avec 40 km/h de vent dans le dos . Pas de vent cette année et temps approché à 10s . En arrivant à Bera, juste avant le début de la montée, un cycliste me rattrape et me dépasse. Chic un lièvre. Je saute dans la roue. Il mène grand train, vais-je pouvoir suivre dans la montée ? Nous y voilà, alors que je m'attends à souffrir, il met d'un coup tout à gauche ... , plus de lièvre zut. Le Garmin me refait encore le coup du 'hors segment', il perd le signal dans une zone boisée. Plus le temps de référence sinon c'était jouable de battre le meilleur score même sans le vent pour aider  . Retour à toute vitesse avec 2 cyclistes locaux qui m'ont passé , que j'ai suivi , puis repassé :-) . Mais l'objectif c'était la rue d'Hapetenia avec sa pente à 15% sur 100m . Au tout début de Strava j'avais fait le KOM ... à VTT. KOM amélioré ensuite en vélo de route en 2013 . Depuis, il y a 800 personnes passés sur le segment dont des pros inaccessibles . Mais avec les jambes de cette année, un top 10 semblait possible. Mission réussie,  9ème youpi ! :-) . Je pense pouvoir faire encore un petit peu mieux, les jambes faisaient mal mais il restait de la force en haut . 
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vendredi 10 août 2018

vendredi 10/08/18 : Cols de Courlecou-Ibardin-Luzuniaga-Saint Ignace, retour Corniche










Magnifique trace trouvée sur OpenRunner , entièrement sur petites routes Basques bien casse-pattes, pas un mètre de plat ou presque. Le Reacto était de sortie avec objectif de battre ma meilleure perf sur Ibardin. Sensations moyennes au départ puis jambes de mieux en mieux. Je décide de profiter du rendement du Reacto pour monter Ibardin en puissance et ça fonctionne bien, record explosé de 30 secondes, top 100 dans ma catégorie d'âge . Rebelote sur Saint Ignace et cette fois , j'améliore de presque 1 minute ! Retour par la Corniche sous un soleil magnifique, et encore un PR sur la Côte du Bolero. Pour la première fois cette année , j'ai fait plus de route que de VTT. Et le résultat se fait sentir : 20W de gagnés en puissance moyenne, le résultat est quasi mathématique, ça monte plus vite partout , tout simplement parce-que à effort égal, j'arrive à tirer une à deux dents de mieux. Ibardin grimpé sur 36x19 au lieu de 34x20 en 2017. Dommage que le Benoilator ne soit pas là, ça ferait de belle partie de manivelles dans les cols. Heureusement, il me reste mon "Yann virtuel". Encore 15s à gagner dans Ibardin pour passer devant. J'y étais presque avec encore 6s d'avance à 1km du sommet, mais j'avais un peu présumé de mes forces et j'ai du relâcher un peu dans la dernière ligne droite. 

mercredi 8 août 2018

Mercredi 08/08/17 : Bera-Agina-Jaizkibel Sud avec le Jari





Belle sortie sur une trace de 2017. L'objectif était de faire des temps comparables dans les cols avec le Gravel. Objectif atteint, avec l'aide d'un Yann virtuel . Il n'est pas en vacances ici cette année mais par la magie du Garmin, il m'a servi de partenaire virtuel tout au long de la sortie pour avoir une cible chronométrique. Bonnes jambes et bonnes sensations aujourd'hui. Malgré la chaussée encore humide, le Fuji reste plus rapide en descente que le Synapse sur le sec . C'est dans la tête : les pneus plus larges et les freins à disque me mettent beaucoup plu en confiance. Météo bien plus agréable qu'en début de semaine . Nuageux et plus frais, juste bien pour le vélo

Lundi 06/08/18 : comparaison Fuji Jari vs Merida Reacto

Depuis que j'ai acheté mon Fuji Jari pour notre trip Gravel au Mont Saint Michel, je suis surpris de ses performances en configuration route. Je ne sens pas vraiment de différence avec mes vélos de route tout carbone, voire je me sens plus en sécurité en descente avec le guidon plus large et surtout les excellents freins à disque puissants et progressifs.

Le meilleur moyen de tester ces sensations est de refaire le même parcours que la veille mais cette fois avec le Jari au lieu du Reacto.

J'installe mes pédales Powertap pour avoir la mesure de puissance et me caler sur les mêmes valeurs que la veille afin d'avoir une comparaison aussi juste que possible .

L'objectif est de faire la mesure sur le tronçon pied du Jaizbibel, sommet de l'Arkale , réalisé en 1h15 la veille.

Bonnes sensations de la montée du Jaizkibel. pas de lièvre pour me motiver. J'ai mis le temps de la veille ( PR ) en référence sur le Garmin , mais il se déclare "hors segment" au bout de quelques centaines de mètres suite à une perte de signal GPS. Je me concentre donc juste sur mes sensations. Bilan au sommet : 31m30 contre 31m15 la veille . On va dire que l'écart n'est pas significatif.

Place à la descente, avec le grand soleil, la route est parfaitement sèche. Le Fuji file dans le virolos, les pneus de 32, l'axe de 12, les freins à disque : autant de choses qui m'inspirent confiance. Je double ... quelques voitures. Bilan : 12m10 contre 15m20 la veille avec le Reacto. Cette fois , il n'y a pas photo.

Petit souci en bas, la tige de selle s'est desserrée, je mets deux bonnes minutes à régler le souci

Direction l'Arkale. Montée pas très longue, mais vraiment casse-patte, y compris la route pour s'y rendre avec des murs à 15% sur quelques centaines de mètres. L'Arkale, ça monte à 4% ou à 12%, on ne sait jamais trop quel rythme adopter. Montée en 10m30 au lieu de 10m la veille

Au final, si on retire le temps d'arrêts du à la selle : segment effectué en 1h12 avec le Gravel et 11h15 avec les Reacto. Avantage léger au Reacto en montée, largement compensé par le temps gagné en descente. Gravel vainqueur, je m'en doutais un peu, car ce vélo est très adapté aux routes Basques, étroites et techniques. Comme quoi, un vélo de 8.5kg alu/carbone n'est pas forcément largué par un vélo de 7kg tout carbone. Bien évidemment, ça dépend aussi du type de parcours. Le Reacto aero gagnerait facilement sur un parcours super roulant et aussi probablement dans des cols alpins plus longs et avec des descentes plus larges.

En tout cas, j'adore ce Jari sur lequel je peux rouler en roue route avec des pneus de 32 ( c'est le cas ici ) , en roue Gravel avec des pneux de 38 à 42 et aussi en roues VTT 27,5x2.1  Le vélo à tout faire et performant dans toutes les configurations. Dommage, je n'avais pas assez de place dans la voiture pour emmener les roues VTT.

dimanche 5 août 2018

Dumanche 05/08/17 : Décrassage après 13h de route, sur les traces de la Clasica : Jaizkibel et Arkale




Cette année , j'ai amené le Gravel et le Reacto . Pour cette première sortie, avec un réveil difficile à cause de la fatigue du voyage, je prends le Reacto pour tester la montée du Jaizkibel à son guidon. Départ très prudent : depuis vendredi soir, j'ai une forte douleur au genou droit qui m'empêche presque de poser le pied par terre. Sans aucune cause apparente, je ne me rappelle pas avoir trébuché ou forcé sur le genou. Heureusement après un test matinal, pas trop de douleur au pédalage, juste une appréhension. J'arrive donc au Jaizkibel derrière un local, je reste prudemment dans la roue ne voulant surtout pas forcer. Belle montée, malgré une chaleur étouffante. J'ai rentré le segment sur le Garmin mais suite à une erreur de paramétrage, j'ai mis comme objectif ... le KOM. Grand moment de désespoir en bas lorsque le segment se déclenche et m'affiche comme temps à battre : "Thibaut Pinot 18:10" !! . Sur le coup ça me coupe un peu les jambes mais heureusement quelques vélos doublés dans la montée me permettent d'avoir des cibles et de mes concentrer sur ma montée qui se passe bien. PR battu sans forcer et sur une jambe 1/2 avec le genou droit sur lequel je n'ose pas trop tirer. Je rentre par l'Arkale , avec encore toutes les inscriptions de la Clasica San Sebastian. Un constat réaliste : j'aurais eu du mal à suivre Julian Alaphilippe :-) . Une sortie qui fait du bien pour effacer le mal aux jambes du voyage  . Je pouvais enfin appuyer en danseuse au retour, la douleur ayant disparu aussi mystérieusement qu'elle était apparue. 
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