dimanche 12 mai 2019

Dimanche 12/05/19 : Le Tour de l'Essonne





Un peu frustré d'avoir du renoncer à la Magnifique ( enfin, pas tant que ça après avoir vu les CR des copains :-) ), j'opte pour le traditionnel Tour de l'Essone et ses 170 km histoire de faire des bornes avant notre trip Gravel de l'Ascension. J'arrive même à me lever à l'heure pour un départ à 7h que j'imagine être celui du peloton. L'objectif est de rouler vite. Je file donc dans le premier groupe que je vois partir. Hélas, au bout de 5 km il faut se rendre à l'évidence, ça n'avance pas ! Je pars devant avec deux gars qui roulent pas mal. On se relaie à trois, la moyenne monte dès qu'on sort des zones urbaines. Dans les grands lignes droites vent dans le dos après Vert le Petit,  j'emmène notre petit groupe à environ 38 km/h. En arrivant à Beauvais, le "vrai" peloton nous reprend. Ca visse fort, le cardio monte à plus de 90% et je me dis que je ne tiendrai pas longtemps à ce rythme, mais heureusement, ça ralentit et je m'incruste durablement dans le groupe. Ouf !

Il y a quelques écarts entre le balisage et la trace GPS , je suis la trace à l'approche de Moigny, perd le groupe puis le retrouve au premier ravito au km 54. On repart sur un bon tempo, et dans la "pampa" au fin fond de l'Essonne, on se fait des lignes droites à plus de 50 km/h avec l'aide du vent. Pensée pour Benoit qui n'aurait pas aimé . Quoique .. . Je recommence à me dire que ce n'est pas raisonnable mais on aborde une partie en montagnes russes légères et ça calme tout le monde . Le rythme en a usé quelques uns et le groupe attend régulièrement ceux qui lâchent dans les bosses. Ca fait un peu retomber la moyenne qui avait largement dépassé les 30 km/h . Arrivée au ravito 2 km 110 après 3h30 de roulage. Comme toujours c'est un vrai repas qui nous attends : salade, fruits, yaourts, sandwich ... J'ai faim et je vais sans doute faire une bêtise avec un repas trop copieux. Dans l'intervalle, Richard, parti plus tard, arrive à son tour. Chic, on va pouvoir finir le parcours ensemble !
Je surveille mon groupe, le retour va se faire vent de face, il est important qu'on reparte tous ensembles. 30 minutes plus tard, c'est reparti. Effectivement, le vent est de face et souffle fort. Ca va être moins drôle. Second souci : très rapidement mon groupe préféré se désagrège complétement sous l'effet du vent. Ca n'avance plus très fort, au point qu'on prend la tête avec Richard pour relancer. La pause a été profitable j'ai de bonnes jambes et je tire notre groupe réduit à 4 unités dans les lignes droites contre le vent. Position en bas du guidon, il faut soigner la prise au vent ! Richard n'est pas en reste et on arrive à maintenir la moyenne au dessus de 28 km/h . Mais petit à petit un problème se fait jour : j'ai du trop manger ou bien il y aun truc qui ne passe pas,  et je commence à avoir mal au ventre. Ca reste gérable mais je prend moins de relais. Puis vers le km  150, ça commence à ne plus trop aller. J'ai des sueurs froides,les jambes deviennent un peu flageolantes. Je dois me faire violence pour suivre Richard qui roule de concert avec un autre gars en maillot "champion du monde" . Le triathlète qui roulait avec nous est pris de crampes dans la bosse de Monteloup et stoppe net.  Deux gars nous reprennent, Richard saute dans la roue , je n'y arrive pas, je me sens de moins en moins bien.

Et quelques minutes plus tard, je dois filer dans un bosquet, ca se vide de partout, séquence gore ... J'ai moins mal au ventre après coup mais alors pour le coup, jambes coupées ! Les 10 derniers kms en plein vent sont un calvaire. Je perds 2 km/h de moyenne en 10 bornes.  Mode "finisher" enclenché, je finis au mental avec la tête qui tourne mais ni vu ni connu, vu que mon fameux groupe me rattrape à 1km du but et on termine donc ensemble. Le retour à la maison ( ça monte ! ) n'est pas une partie de plaisir mais en mode piano piano , ça le fait. Bien content de retrouver la maison, j'avale la boite d'immodium et une bonne sieste plus tard, ça va beaucoup mieux.

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