Avec le terrain bien sec, j'attendais avec impatience ce dimanche pour participer à la Claude Varoquier, une de mes randos préférées. Benoit ayant une contrainte horaire, nous prévoyons un départ matinal à 7h30 aux inscriptions; Xavier de retour sur les chemins se joint à nous. J'ai récupéré mon GPS de retour de réparation après un souci avec l'écran tactile, donc tout se présente bien pour moi. C'est un Benoit pas au top de sa forme que je retrouve lorsque j'arrive chez lui. La semaine fut difficile. Mais l'attrait d'un parcours nouveau l'a emporté, Benoit n'a jamais fait cette épreuve. Nous arrivons sur place assez rapidement, Saint Fargeau Ponthierry a en plus le mérite d'être près de chez nous. Inscription rapide, il n'y a pas grand monde à cette heure matinale. Nous partons et ... déjà perdus . Aucune flèche visible n'indique le départ, on tourne en rond quelques minutes et nous croisons Ludovic et Michel qui arrivent sur le parking lorsque nous trouvons enfin la bonne direction. Départ roulant comme prévu, on s'échauffe. Il fait beau mais un peu frisquet. Au km 6, Xavier crie "crevé". On s'arrête le temps de réparer et quelques troupes de vététistes passent alors devant nous. Je me dit qu'on va peut-être voir arriver nos collègues de St Michel mais la réparation est trop rapide. Nous arrivons dans le massif des Grands Avaux et ce sont de beaux passages qui nous attendent. Montées parfois raides, descentes techniques, le parcours est superbe, le plus technique sans aucun doute de ce début d'année. Peu avant le 1er ravito, une belle descente roulante. Je lâche les freins et soudain en plein milieu à plus de 40km/h, un choc dans la roue avant. Il n'y avait pourtant aucun obstacle visible. Le vélo se met complétement à l'équerre, reprise d'adhérence brutale, rien à faire je suis éjecté. Avec la vitesse, je vole ! Suffisamment pour avoir le temps de penser :
-Putain merde qu'est-ce qui se passe ??
-Ouh là , ça va faire mal !
-Un neurone isolé suggère de sortir plein volets et d'arrondir, mais pas de bol, là je ne suis pas dans mon avion
Et boum, je heurte violemment le sol mais en mode roulé boulé. Je me retrouve sonné dans le fossé. Un type me regarde, il me faut une minute avant de réaliser que c'est Xavier ! Je reprends mes esprits, pas de bobo sur le vélo et finalement pas trop de mal non plus sur le cycliste, je m'en sors bien sur ce coup là . On s'interroge avec Xavier sur l'origine de la chute, sans trouver d'explication évidente.
C'est reparti, on rejoins bientôt le ravito 1, richement doté. Nous reprenons le parcours qui est de plus en plus beau. Des singles incroyables et sauvages, il faut d'ailleurs faire attention aux branches et regarder où on met les roues. Les descentes sont parfois très chaudes, raides et glissantes. Le record de la plus redoutable appartient à une pente vertigineuse dans le sable. Un tandem devant moi descend en partant dans tous les sens. Avec ma chute, je suis bien calmé, j'y vais à pieds. Pas sûr que c'était une bonne idée, j'ai l'impression de descendre une piste noire sur les chaussures de ski. Ca gliiiiiiiiisssssssssssse , je me raccroche tant bien que mal au vélo . Benoit décide de contourner l'obstacle pendant que Xavier fonce droit dans la pente et nous fait une descente magistrale de maîtrise. Chapeau bas monsieur. On arrive bientôt au ravito 2 au bout de 28km. La suite du parcours est toujours aussi belle mais physique. On enchaîne grosses montées et grosses descentes dans le sable et les cailloux. Je rate une vitesse au pied d'une montée, la chaine se bloque et re-boum, pas eu le temps de déclipser. Petit coup au moral. Dans la montée suivante, Ludovic nous rejoint. Voilà toute la troupe réunie ! On fait le parcours ensemble jusqu'au 3ème et dernier ravito. Ludovic et Michel s'arrêtent en chemin pour discuter avec une connaissance, nous repartons sans eux car Benoit est attendu à midi. Je pensais la fin roulante mais on joue encore aux montagnes russes dans le sable après le ravito, avant de rejoindre des chemins plus plats en forêt. Benoit enquille, horaire oblige avec Xavier dans sa roue. Je m'emploie à combler les 30m perdus dans la dernière ascension. Et soudain, plus personne devant. Mince, comment ont-ils fait pour accélérer à ce point. Puis au bout de 5 minutes, je réalise qu'il y a un problème et je reviens sur mes pas pour voir une bifurcation pas très bien signalée. Apparemment, il y a un petit malin qui s'est amusé à débaliser pendant la matinée. Je reviens sur le parcours et fonce sur la plaque pendant plusieurs km. Arrivée finalement au bout de ... 67km au GPS . Malgré mon erreur, le parcours était plus long que prévu , mes petits camarades affichent tous 63km pour 55 annoncés. Evidemment, pour la contrainte horaire de Benoit on est pas bien du tout. Je suis ennuyé d'avoir insisté pour le faire venir. . Une belle délégation de Saint-Michel a roulé sur le 35km, on est nombreux en vert. On mange quand même notre sandwich arrosé d'une bonne bière fraiche. Et là , c'est le tirage au sort des lots. Serge gagne une paire de chaussures ! Puis c'est le tirage du gros lot , le vélo . Premier nom tiré, la personne n'est pas là. Une main innoncente repioche dans l'urne et annonce le nom de .... Benoit !! Enorme ! C'est un Benoit tout sourire qui hérite d'un magnifique Trek tout neuf. Pour une première participation, c'est un beau coup de chance et son sourire fait plaisir à voir. Un grand bravo aux organisateurs, c'était une très belle matinée sur le plus beau parcours de l'année à ce jour.
4 commentaires:
Voilà bien longtemps que je n'avais pas suivi les aventures des petits hommes verts...
Trop fort ce Benoît ! Félicitations ça fait super plaisir.
Franck J-11
Alors, prêt pour le Paris-Nice ? Rappelles nous le kilométrage et le dénivelé ?
+/- 1700 Km avec 25.000 D+ (selon l'organisateur... Reste à comparer avec ce que trouve les participants).
Tout ça en 10 jours en passant par les plaines de la Brie à la Beauce en passant par la Bourgogne et le Gâtinais (un peu de vent nous attendra certainement).
Et puis ce seront les rondeurs des reliefs du Morvan et du Mâconnais avant d'escalader la haute montagne et les reliefs alpins des Aravis et du Beaufortin, de la Maurienne et de l’Oisans, du Dévoluy et du Mercantour.
Une étape de 200K avec +/- 4500m D+ nous attend (4 cols dont la croix de fer et l'Alpe d'Huez)...
Un jour on verra la mer !
Est ce que je suis prêt ? Ben non pour ce qui est de grimper mais oui pour ce qui est de m'éclater avec les amis.
25000m de D+ . Bigre, ça calme. Comme tu le dis , l'essentiel est de se faire plaisir !
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