dimanche 24 février 2013

Dimanche 24/02/13 : Saulx-Monthlery

En cours de semaine, nous sommes invités par des amis à une soirée au Musée du Vin pour une soirée dégustation de Vin d'Alsace. Un endroit à conseiller, en plein 16ème arrondissement, on entre dans un immeuble anonyme et on se retrouve dans les souterrains d'une abbaye du 15ème siècle. Comme si on avait franchi une porte spatio-temporelle. Craignant pour mon état de forme dimanche matin, j'annonce à l'avance que ce sera juste une petite sortie pour moi. Bastien tente de me convaincre malgré tout de refaire la JR en version 70k. Mais 1700m de D+ par -5°C le lendemain d'une soirée arrosée, je ne suis pas assez fou pour ça. Olipic décide d'organiser un entrainement "raid" sur la rando d'Ormoy. Pas trop raide quand même le parcours :-) . Finalement la météo annonce de la neige pour dimanche. Je me dis que cela pourrait inciter nos amis routiers à revenir avec nous, donc je tente ma chance avec un parcours au départ de Savigny avec un horaire raisonnable, RDV fixé à   8h45 à la gare de Gravigny. L'appel est entendu, Franck, Marco, Patrick et Benoit sont partants pour un petit tour de 64km et 1000m de D+ modulable selon l'épaisseur de neige. Samedi, je reçois les pièces commandées la semaine dernière : un nouveau disque et dérailleur avant. J'installe l'ensemble et miracle, plus aucun souci avec les passages de plateaux. C'est instantané, précis, ouf une bonne chose de faite. Lever à 7h35 dimanche, je me sens plutôt bien, finalement ça devrait aller mieux que prévu. Benoit passe me chercher et nous filons rejoindre nos camarades en roulant sur un beau tapis blanc de quelques mm d'épaisseur. C'est joli sans freiner le vélo, parfait. Tout le monde est à l'heure au rendez-vous, nous prenons donc la direction de Saulx. Marco profite de la moindre grimpette pour accélérer pendant que je garde une vitesse constante, il faut évacuer le repas de la veille. On en profite pour tenter la montée impossible, ça me permet pour une fois de revenir sur Marco mais je butte à 2m du sommet, difficile de bien lire le sol avec la neige. Franck souffre toujours un peu dans les bosses mais ça revient bien et il n'hésite pas à placer quelques accélérations, sur le plat :-) pendant que notre Benoilator fait la même chose quand ça monte. On descend sur la Ville du Bois, sous le regard de quelques chevaux pas encore transformé en lasagnes :-) . Quelques mètres plus loin, scène d'horreur que vous pourrez découvrir sur la vidéo. Un monstre sanguinaire attaque férocement Marco qui ne trouve son salut que dans une fuite effrénée alors que nous contemplons la scène impuissants. Finalement, le monstre épuisé abandonne, Marco est sauvé.  Petit souci avec le GPS qui se bloque alors qu'on traverse le bois de St Eloi en direction de Marcoussis, on tourne un peu en rond avant que Franck ne nous montre son chemin qui nous amène à bon port.Nous continuons vers Montlhery, petit tour sympa et ludique dans le bois de l'Autodrome avant de remonter sur le plateau par une grimpette bien costaud. Je suis surpris de monter un gros développement et je reviens sur Benoit dans le final, sans oser porter une attaque de peur de quelques représailles :-). Franck décide de rentrer pour ne pas trop forcer sur la machine qui remonte petit à petit en puissance. Marco le suit, nous continuons avec Benoit et Patrick. Je manque de tomber dans la descente vers la forêt de Turpin. Il faut dire que le sol est bien gelé ce qui rend les ornières piégeuses, surtout sur ce terrain qui a bien souffert de l'épisode humide. Difficile de rouler très vite sur le plat, on est secoués dans tous les sens. En bas de la descente, Patrick me lance un regard de désespoir. Je pensais que les célèbres ornières locales qui font parfois presque 1m de profondeur seraient gelées. Et bien non pas du tout et avec la neige qui masque les passages praticables, on met quelques temps à trouver un passage qui nous évite la noyade ! Nous y arrivons malgré tout, on continue sur le chemin qui s'avère très technique. Ca passe mais il faut savoir où on met les roues. Nous arrivons dans le bois de Marivaux pour remonter par le golf presque désert. Les quelques kms à découvert sont physiques, un vent glacial nous ralenti. Arrivés dans le bois du Déluge, une plaque de glace vive me jette à terre, il faut absolument rester dans la trace au centre du chemin si on veut éviter les mauvaises surprises. On revient par Marcoussis, une grosse bosse bien raide pour grimper à Nozay et on retrouve Saulx pour une dernière descente avant de revenir par l'itinéraire habituel et les bords de l'Yvette. 63,5 km, 4h25 de roulage et 980m de D+ pour une belle sortie neigeuse, on est gâtés cette année. Le régime vin blanc m'a plutôt bien réussi, les jambes répondaient beaucoup mieux que je ne l'avais craint. Pas sûr quand même d'adopter cette préparation pour la Granit !


dimanche 17 février 2013

Dimanche 17/02/13 : Tour de Fontainebleau

Hésitation pour aller à Cerny ce week-end, mais malgré les deux derniers jours sans pluie, la perspective de passages gras et collants m'incite à la prudence. Nos amis d'AAOC sont repartis sur la route pour préparer le Paris-Hendaye, entraînant Patrick du mauvais coté de la Force. Bastien a envie de travailler la technique et fait donc appel à maître Xavier qui lui concocte un parcours chamois 1ère catégorie. J'ai plus envie de travailler le physique, toujours perplexe sur ma défaillance de Larchant. Comme Benoit et Olivier ont raté le raid de la semaine dernière, je prévois un remake en supprimant la partie impraticable au sud. En sortant le vélo du pied d'atelier pour le mettre dans la voiture, je me rends compte que la roue avant est quasi bloquée. Mystère total, comment est-ce possible, tout allait bien dimanche dernier et le vélo n'est pas sorti depuis. Je tente un réglage d'étrier sans succès. L'heure tourne, je mets le vélo dans la voiture et file chercher Benoit, on verra sur place. Nous arrivons un peu en retard à cause de cet incident, on retrouve Olivier qui s'inquiétait. En sortant le vélo de la voiture, on découvre l'origine du problème : le disque est complétement voilé ! Un ouvrier est venu réparer le sèche-linge à la cave, a-t-il fait tomber le vélo ? On s'escrime pendant 10 minutes pour dévoiler le disque tant bien que mal et trouver un réglage qui permette à la roue de tourner correctement. Miracle, on y arrive, ouf . Nous voilà partis, mais après quelques kms, c'est mon dérailleur avant qui refait le coup de la semaine dernière, la vis de serrage semble avoir désormais du mal à tenir et il descend sous les contraintes des changements de vitesse. On répare et on croise le groupe de Bastien et Xavier, un coucou à la troupe des chamois et nous partons de notre coté. Pas d'erreur de parcours, tout le monde reste sagement derrière moi, et on profite du single de la Grotte aux Cristaux. On file sur Dénecourt, nouvelle séance de réglage du dérailleur, grrrr . Heureusement, cette fois c'est la bonne, il me laissera tranquille jusqu'au bout, mais le passage sur le grand plateau occasionnera quelques déraillages. On dévale vers Fontainebleau pour passer coté sud. Nous voilà bientôt dans le Rocher d'Avon, toujours aussi ludique. Olivier voyant la caméra nous fait une des superbes chutes dont il a le secret :-) . Pas de bobo, on repart pour la suite qui est bien physique. Avec le terrain plus sec, il me manque 5m pour arriver en haut de la montée impossible découverte la semaine dernière. Un peu plus d'élan et ça passait. Les jambes vont bien aujourd'hui, Larchant n'est plus qu'un souvenir. Je fais attention de ne pas trop en rajouter lorsque le Benoilator accélère dans les côtes. Je connais le parcours et attend mon heure. Olivier place quelques mines sur les parties plates, en général juste avant une montée infernale ! La grande montée dans le sable vers la Malmontagne fait mal aux jambes, le sable devenu mou au sommet nécessite de bien enrouler pour ne pas glisser. Après la descente en lacets, nous nous lançons dans le portage obligatoire pour remonter. Mais ensuite, ma variante s'avère concluante, ça passe sur le vélo et nous découvrons quelques endroits magnifiques, on se croirait dans les Vosges. Nous entamons la remontée, avec quelques enchaînements de bosses où je me sens de mieux en mieux. Ca souffre un peu derrière, les bosses passent maintenant facilement sur la plaque, c'est bon signe. On remonte le long de l'Acqueduc, pour finalement arriver au circuit de la gendarmerie. On prend la piste verte avant de filer directement sur la noire. Le terrain bien sec la rend plus praticable que la dernière fois mais je manque de ne pas arriver en haut de la montée la plus raide, ça passe tout juste en mordant sur le coté. Les toboggans qui suivent sont vraiment impressionnants. Voyant la caméra allumée, Olivier tente le double salto arrière glissé, observez bien le coin en haut à droite sur la vidéo. Retour ensuite par le parcours de Patrick, le Benoilator met un point d'honneur à sprinter en haut de la bosse pavée. Puis retour par l'itinéraire habituel. Super sensations à ce moment, le Canyon fuse en avant, j'ai le sourire sous le casque. On descend par Apremont pour rejoindre les voitures après 53km et 4h de roulage pour 1010m de D+ .


dimanche 10 février 2013

Dimanche 10/02/13 : Raid à Fontainebleau

On est sans nul doute en train de battre le record de l'hiver le plus pluvieux depuis quelques décennies. Après l'Hivernale et la grosse séance de nettoyage/mécanique qui a suivi, je n'ai plus très envie de remettre mes crampons dans la boue des chemins de l'Essonne. Exit donc la Bondoufloise, et Fontainebleau s'impose naturellement. Encore plus avec les quelques flocons tombés ces derniers jours qui promettent de beaux paysages. Un peu frustré par mon gros coup de moins bien à Larchant, j'ai envie d'un parcours costaud histoire de me rassurer sur mes sensations. Je trace donc un vrai petit raid, en prévoyant un grand tour de la forêt et en exploitant le potentiel de la partie sud, d'autant que Bastien a envie d'aller y poser ses roues. J'ai toujours adoré tracer des parcours, en visualisant les sentiers qu'on va emprunter, ce sont déjà des beaux moments de VTT. J'apprécie d'ailleurs tout autant la préparation des navigations aériennes pour les mêmes raisons. Je passe donc un bonne soirée vendredi en fignolant mon tracé. Lorsque je regarde le résultat, je me dis que le parcours va être physique avec plus de 1000m de D+ et quelques passages bien raides au programme. Je lance donc les invitations avec quelques petits mots pour attirer l'attention des participants sur le coté difficile de la trace ( voir l'article précédent sur le blog ) . Benoit qui est de sortie samedi soir opte pour un petit tour en solo, pendant qu'Olipic vote pour la piscine, il a la crève depuis plusieurs jours. De mon coté, nous sortons aussi, mais signe du destin, nos amis ont prévu ... une raclette, plat légendaire pour préparer les raids. Franck annonce un retour du bon coté de la Force avec tout le peloton des furieux de la route. Youpi ! Je guette en vain un SMS de Benoit dimanche matin et prend finalement seul la direction de Barbizon. Nous nous retrouvons sur le parking, il fait -1°C et de belles plaques de neige décorent la forêt. Le temps de se préparer et d'admirer la potence réglable de Marco qui plonge vers le sol, nous voilà partis. L'Ignitor fait merveille sur ce terrain et je suis rapidement en confiance question adhérence. Le sol est bien dur, un vrai plaisir de rouler. Nous empruntons un début d'itinéraire très proche du parcours de Patrick. Je me bats avec mon GPS, une malencontreuse montée de niveau automatique pendant la nuit produit des résultats désastreux le rendant inexploitable. Je le bricole en roulant ce qui me vaut de me retrouver rapidement à l'arrière de la troupe. D'autant que la pédale droite a souffert de la boue, les ressorts sont détendus, elle clipse à peine ce qui me gène dans les passages techniques où le pied a tendance à sortir tout seul de la pédale. Mais rien de bien grave, on s'amuse comme des petits fous sur ce beau terrain de jeu.  Bruno a une contrainte horaire vers 13h et donc, il est pressé, ce qui incite tout le peloton AOOC à mener grand train. Et quand on les connait, on imagine ce que cela peut donner. Oui, mais notre ami de la Fontaine veille sur moi, car nos amis confondent un peu vitesse et précipitation, faisant régulièrement des choix discutables aux intersections ! On zappe involontairement le single de la Grotte aux Cristaux, Marco ayant foncé comme un missile dans la première descente qu'il a vu et qui lui plaisait bien ! Ah ces gamins, je ne vous dis pas comment il faut s'en occuper, le moindre instant d'inattention et voilà ... Je passe le Holux en mode guidage, un peu petit mais çà dépanne bien quand même, toujours rien à faire pour avoir la cartographie sur l'autre GPS. En plus il se décharge à toute vitesse sans que je sache pourquoi. Franck nous propose une option contournement de l'ascension du Rocher Cassepot dont il n'a pas de bons souvenirs, on file sur une grande allée direction Denecourt. On a beau s'égosiller derrière Eric et Marco, les voilà qui dépassent l'entrée du chemin à Mach2. Ils finiront quand même par réaliser leur erreur. La montée est super ludique dans la neige. Au sommet Franck file du coté droit du rocher, alors que la trace passait à droite, petit détour pour faire ce passage bien sympa et technique. En bas, Bastien improvise une variante, je les attends cinq bonnes minutes à l'entrée du bon chemin :-) . Bon, cette fois je passe devant ! Enfin jusqu'à la bosse suivante où super Marco me déborde à une allure difficilement soutenable par mes vieilles jambes :-( . Nous voilà cette fois en direction du sud qui est l'objectif du jour. On dévale à toute vitesse jusqu'à Fontainebleau pour remonter dans la forêt de l'autre coté. Franck n'est pas trop en forme et ça lui mine un peu le moral malgré nos encouragements. On est là pour rouler ensemble , chacun à son rythme. Il décide finalement de couper un peu avant le Rocher d'Avon. Nous repartons un peu tristes, on l'aime notre Franck ! Nous voilà à l'attaque de la partie technique dans le Rocher. Mon GPS se décide subitement à fonctionner, mystère. Cet endroit est vraiment superbe, paysages magnifiques et parcours technique mais tout passe sur le vélo ou presque, on s'amuse. A la sortie du passage, Bastien, Eric, Bruno et Marco loupent une bifurcation. On a beau siffler et crier avec Patrick, rien à faire. Nous décidons de prendre l'itinéraire prévu, ils nous rattraperont certainement. Plusieurs beaux passages avec des bosses bien physiques nous font bien transpirer. Toujours personne derrière, je me demande où ils sont passés. Et finalement en bas d'une descente dans la neige, voilà qu'on les retrouve en train de nous attendre, ils ont coupé pour nous rattraper. Bruno se dit qu'il ne sera jamais de retour à l'heure prévue et effectivement, ça parait mal parti. Surtout qu'il ne sait pas ce qui nous attend. Finalement Eric, Bruno et Marco décident de rentrer aussi. Nous voilà réduits à trois unités, ce parcours est sélectif. Je suis content de ma condition aujourd'hui, les jambes tournent bien, je ne suis toujours pas fatigué. On file vers la Malmontagne et le Haut Mont. Deux super côtes nous font bien mal aux jambes, puis le parcours devient technique, mais vraiment très très technique. Rapidement, on se retrouve à pousser, puis à porter, puis à escalader. On est un peu au milieu de nulle part, dans des amas de rochers vertigineux. Ce passage va nous prendre beaucoup de temps, il est plus de 12h30 quand on en sort, mais ça valait le coup. Voilà du vrai entrainement pour la Granit. Alors qu'on passe la N7, ma chaîne saute. Je m'arrête, mais un gros bruit se fait entendre à chaque tour de pédale après l'avoir remise en place. En fait, le dérailleur avant surement secoué par un rocher est descendu d'un coup. Je le remets approximativement en place, mais je devrais ensuite rester sur le 22 sous peine de dérailler. Patrick décide de rentrer par la route voyant l'heure tourner. Nous nous retrouvons à deux. On monte au Rocher des Demoiselles, puis au Mont Morillon avant de longer l'aqueduc avec des bosses à répétition. Le compteur de D+ continue de tourner, on va clairement passer les 1000m comme annoncé. Nous débouchons sur le circuit de la gendarmerie après avoir longé le Rocher de la Salamandre. Nous empruntons la piste orange, super ludique. Je me fais une belle frayeur au passage sur un petit dos d'âne bien raide de 10cm de large. La roue est à 1cm du bord, aglagla. L'heure tourne, sinon, j'aurais bien montré la piste noire à Bastien. Retour par la fin de l'itinéraire de Patrick, la bosse pavée me fait bien mal aux jambes, la fatigue commence à s'installer. Quelques flocons nous accompagnent. On roule quand même à un bon rythme et je suis surpris de pouvoir accélérer à la fin de bosse qui mène à Apremont pour revenir sur Bastien qui était parti devant. Dommage que les jambes n'allaient pas aussi bien dimanche dernier. Descente finale avec une pensée pour Xavier et nous voilà aux voitures avec 57,1 km, 4h49 de roulage, 1100m de D+ et 5h40 de temps total. Il est 14h. Une belle sortie et un parcours à refaire en ajoutant quelques passages que j'ai déjà en tête :-) . A noter que tout ce que j'avais écrit hier s'est réalisé, sauf l'attaque des sangliers. Je vous laisse le soin de trouver la joggeuse rose dans la vidéo :-) .

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samedi 9 février 2013

Dimanche à Barbizon ...

Vous voulez découvrir la magnifique forêt de Fontainebleau sous un joli manteau blanc
Vous revez d'affronter des bosses infernales et des descentes magnifiques
Vous n'avez pas de contrainte horaire à 12h pile :-) ni d'ailleurs à 14h02
Vous vous sentez prêts à rouler 4h30 au minimum et vous avez séché Larchant parce-que c'était trop facile
1000m de D+ dans les cailloux, les racines et les gros rochers ne vous effraient pas
Vous êtes aptes à semer un troupeau de sangliers affamés à votre poursuite
Vous n'avez pas peur des panthères noires et des joggeuses roses, votre maillot pare-balles vous protège des chasseurs embusqués
Votre niveau technique vous permet d'affronter la célèbre piste noire des gendarmes
Vous disposez de réserves de nourriture embarquées
Alors venez avec nous pour le tour de Fontainebleau au départ de Barbizon demain à 8h15
52km et plus de 1000m de D+ au programme
http://www.openrunner.com/index.php?id=2234319

Les survivants pourront dire "j'y étais!"

dimanche 3 février 2013

Dimanche 03/02/13 : l'Hivernale d'Eric

L'Hivernale, une rando hors normes qui était notre premier objectif de l'année. Ce sera la 5ème participation pour moi, le parcours s'améliore à chaque édition pour devenir la référence des randos techniques en Ile de France. OliPic est impatient de découvrir cet évenement, pour lui ce sera une première. Après avoir craint un forfait sur blessure du Benoilator, il est finalement bien là parmi nous, avec des jambes retrouvées ( un peu trop je trouve) . Les mails circulent tout au long de la semaine. En prévision du terrain gras qui s'annonce avec ce mois de janvier pourri, je décide de faire quelques modifs sur le Canyon. Montage d'un Nobby Nic 2.25 devant et un Ignitor 2.1 derrière. Je change le guidon plat pour un relevé et je met en place ma tige de selle téléscopique que je réserve aux grandes occasions. Ce sera aussi l'occasion de tester ma nouvelle camera Camsports EvoHD que j'ai acheté pour sa petite taille afin de pouvoir la fixer à l'extérieur d'un avion.  A l'arrière, je mets en place le support spécial pour ma Drift HD170. De quoi immortaliser le parcours et la descente de la Aie Aie Aie. Bastien inquiet des conditions et des bouchons nous annonce un départ ultra matinal, on se retrouvera sur le parcours dit-il. J'ai comme un doute, on a déjà du mal à le suivre, donc pour le rattraper ... Nous nous retrouvons à 8h aux inscriptions, le temps de saluer Bastien qui part avec Alain. Patrick a déjà filé. Nous retrouvons Olivier, Stéphane avec Joaquim et un autre ami qui ne pourra finalement pas partir suite à un pb de freins, Xavier, Giovanni et Olivier V. Une belle équipe, nous prenons le départ un peu avant 8h30. On rentre tout de suite dans le vif du sujet avec les extraordinaires singles locaux tout en virages,relances et montagnes russes, surtout celui après la carrière. Stéphane apprécie, lui qui adore ce type de parcours.  Olivier a un souci de gonflage de son amorto, je continue pour prévenir Benoit qui est parti devant, on va rouler tranquillement pendant quelques temps mais on ne voit pas revenir Olivier et le groupe de Xavier resté avec lui, Stéphane nous rejoint. Le montage du vélo donne entière satisfaction, les pneus accrochent parfaitement le terrain. Du moins jusqu'à la zone de la descente des Blaireaux. Un des passages mythiques du coin qui s'avère cette année absolument impraticable. On passe le devers à pieds et pas rassurés car ça glisse vraiment beaucoup. Benoit qui a une histoire compliquée avec ce parcours commence à ronchonner dans le casque, en gageant qu'on ne l'y reprendra pas. Heureusement, ce passage est vite oublié , place à un single de folie tournicotant, le plaisir est maximum et on s'amuse comme des petits fous.Après presque 17km, nous voilà en haut de la fameuse descente de sable Aie Aie Aie. Cette année je suis bien décidé à arriver en bas sur le vélo, chose que je n'ai encore jamais réussi à faire. Je me lance, ne pas toucher au frein avant. Il faudrait même ne pas freiner du tout mais mes neurones ont du mal à se faire à cette idée. Je compte sur les roues de 29" pour me faciliter la tâche et effectivement, ça se passe bien me voilà en bas sur le vélo, youpi ! Benoit se lance à son tour et passe aussi. Une première ! Il est en confiance aujourd'hui et il ne boude pas son plaisir, oublié les passages du début. On patiente au ravito avec Stéphane en attendant Xavier. L'attente est assez longue, on commence à avoir bien froid. Finalement une fusée verte arrive, voilà Xavier. Olipic vient aussi à bout de la Aie Aie Aie pour sa première tentative. Séance de mécanique intensive pour regonfler son amorto qui fuit par la valve, puis c'est le dérailleur avant de Giovanni qui a un souci, il est complétement tordu et finalement on l'enlève. Le 22 n'est pas très pénalisant ici. Il est temps de repartir, rapidement Xavier Giovanni et Olivier V disparaissent. En fait Olivier est épuisé et coupera pour le retour. On approche de la zone du goulet que j'adore. Alors que j'arrive sur une petite marche en sable anodine, je freine machinalement de l'avant. Les nouvelles plaquettes posées cette semaine sont terribles, il suffit d'effleurer le frein pour bloquer la roue. Je fait un superbe OTB avec atterrissage le nez dans le sable. Dommage, la carte mémoire de la caméra était pleine, enregistrement raté. Je repars, Benoit et Olipic ont pris le large. Le passage du goulet est toujours aussi jouissif, il ne faut pas se rater en bas des pentes bien raides. Un gros passage boueux sur le plateau avec des mares de 10cm de profondeur, le single "Houdini" bien sympa avec la caméra arrière, puis après quelques passages magnifiques mais aussi physiques, un panneau indique que désormais, ça monte et ça descend tout le temps. Et effectivement, les jambes souffrent. A l'approche de la zone du Gap Majeur, j'ai un gros coup de moins bien, me voilà au ralenti. Je me loupe dans une descente, sort de la trajectoire et fonce dans des petits arbres. J'en casse un avec le guidon, sans tomber, sous l'oeil médusé des autres concurrents. Méthode sanglier ! On évite le Gap cette année, surement à cause de la météo, et c'est une descente beaucoup plus accessible qui m'amène au ravito 2 où je retrouve mes compères. Je me restaure bien pour reprendre des forces et nous repartons avec toujours la descente redoutable dès la sortie du ravito. Je roule quelques kms devant Benoit puis je commence à faiblir et les laisse partir dans la montée vers la "Cha'Gliss" qui glisse pas mal, mais on a connu pire. Je me retrouve sur la réserve, mode économique enclenché, j'y vais tranquillement, admirant le balisage parfait et les panneaux humoristiques. Cette partie du parcours est un petit calvaire, mais personne ne me double pour autant, tout le monde est au même point. Dans une des dernières descentes, alors que je m'engage prudemment, trois missiles me passent à pleine vitesse. Vu l'état du terrain, je suis impressionné par tant de maîtrise, jusqu'au premier virage où je suis temoin d'une énorme chute des trois quidams qui se retrouvent tous à moitié assommés mais sans bobo majeur à part une belle crampe. Du coup je mets pied à terre. Je retire le bonnet sous le casque, et immédiatement je me sens mieux avec un peu de fraîcheur. Coup de chaud en plein hiver ? Petit à petit, l'énergie revient et je finis les 5 derniers kms sur un bon rythme pour rejoindre l'arrivée où je retrouve tout le monde avec Bastien qui nous attendait. La soupe à l'oignon est un regal, tout comme le sandwich. Une sacrée édition avec le terrain bien collant qui ne permettait aucun moment de répit. Je termine avec 45km , 4h32 de roulage et 1180m de D+ au GPS mais 49km au compteur alors que d'habitude, ils sont en phase. Je me demande si le GPS ne sous-estime pas un peu la distance avec tous les virages serrés. Un grand bravo à l'organisation qui ne pouvait rendre de plus bel hommage à son créateur disparu prématurément.