Voilà une rando qu'on attendait avec impatience, pour sa qualité mais aussi pour retrouver toute l'équipe presque au complet après les chutes de cette saison. Il ne manque que Xav et Gio, toujours en convalescence après leur chute en DH pendant les vacances. Il est maintenant temps de révéler un horrible complot destiné à mettre la pression à Bastien. Le "Raid Banzai" est un CR très nettement exagéré de notre sortie d'il y a 15 jours :-) . Objectif atteint, les mails ont largement circulé toute la semaine et effet collatéral, nous avons aussi inquiété Sebastien ! Rassurons donc tout le monde, nous n'en sommes pas encore à rivaliser avec Julien Absalon à 23 km/h de moyenne. Benoit est de retour sur son premier raid depuis la chute du mois de Mai. Bastien revient de vacances et au départ à 7h30, nous avons le plaisir de retrouver une belle équipe d'AOOC : Eric, l'homme au 26" collector, Christophe, Marco et enfin de retour sur les chemins, l'ami Franck ! :-) :-) . Je suis super content de le voir avec nous. Autre retour, Michel H. qui se joint à nous avec l'ami Olipic, qui sort tout juste d'une grosse séance de mécanique avec sa roue libre. Patrick est bien entendu des nôtres ,chaud bouillant pour un remake du raid banzai, ce qui inquiète bien sûr un peu Sebastien qui a toujours un doute sur nos intentions. Premier incident mécanique du jour, les colliers rilsan de mon support GPS se sont mystérieusement détendus dans la voiture, ça bouge de partout et je sors un collier de secours pour essayer de fixer tout ça proprement. Et zoup, c'est parti ! On papote sur les premiers tours de pédale, tout le monde est content de se revoir. Franck est moyennement confiant dans son état de forme, on s'emploie à le rassurer. Je vois Christophe et Bastien qui accélèrent devant, et j'ai très envie de voir si je peux les suivre. J'accélère et recolle aux deux lascars. Les jambes tournent toutes seules ce matin, je sens que la matinée va être amusante. On est immédiatement dans le vif du sujet, single à gogo, ça tourne, ça monte, il y a de la technique, du ludique, que du bonheur ! On discute un peu de la MB Race avec Christophe et Bastien en attendant le reste du groupe, un petit trou s'étant formé derrière nous. Tout le monde arrive, c'est reparti. Une belle montée caillouteuse, la pente reste raisonnable comparée aux murs du Pays Basque. Ca monte tranquillement sur la plaque, je ne résiste pas au plaisir de dépasser Bastien et Marco, ça n'arrive pas tous les jours ! Mais pas le temps de savourer, 100m plus loin, je sens un flou à l'arrière confirmé par Marco qui me dit que je suis à plat. Arrêt forcé, je n'entends pas de fuite, donc je tente de regonfler. Mais au bout de quelques minutes, il faut se rendre à l'évidence, mes efforts sont inutiles. Une inspection plus attentive révèle une belle déchirure dans le flanc droit de l'Ikon arrière. Zut .... Comme je n'arrivais pas à monter ce pneu en tubeless, j'ai ajouté un flap mais du coup, le pneu est tellement serré sur la jante que je sais que ça va être très difficile de le sortir. Michel et Olivier s'arrêtent pour m'aider. Olivier a un souci de transmission, la chaine ripe sur les trois plateaux, il décide de couper. On verra passer tout le club de St Michel au fur et à mesure. Je tente la rustine, ça semble marcher, au passage le téton de la valve se casse ( #$^^&# grrrrrr !!! ) et un essai de roulage provoque rapidement le dégonflage, il faut mettre une chambre. A trois, on finit par sortir le pneu, je n'ai pas regardé la montre, mais ça commence à faire un bon moment qu'on s'escrime après le vélo. Finalement, la chambre est en place, Michel m'aide à regonfler, je commence à avoir des crampes et à me transformer à vue d'oeil en shadock des bois à force de pomper, pomper, pomper ... Et enfin, on repart ! J'ai le moral à zéro, frustré par l'incident, c'est en fini de la belle bataille qui s'annonçait si bien. Heureusement, Michel est là et je réalise soudain qu'il est installé sur un beau 29"Merida Big Nine. Il est où le Trek ??? Volé chez lui pendant les vacances !! Voilà un nouveau converti, et j'en connais un qui testerait bien un Merida à grande roues :-) . On descend dans la foulée un talus super raide où le 29" fait merveille, il me faut plusieurs kms pour retrouver l'envie d'appuyer sur les pédales. Finalement, petit à petit, je me remets dans le rythme et nous finissons par rejoindre le ravito 1 où Benoit et Patrick m'ont gentiment attendu, mais commençaient à se demander où j'étais passé. Sans doute plus de 20 minutes perdues dans l'affaire. On repart tous les quatre, à peine le temps de grignoter un petit bout de gâteau de semoule, mais Benoit en bon camarade en a dévoré plusieurs pour que les organisateurs ne restent pas avec trop de victuailles sur les bras. Tout à son honneur. A peine le temps de donner trois coups de pédale, que Benoit constate que son pneu arrière a été victime du même mal que le mien : un passage trop rapproché sur un rocher coupant, et son racing ralph a le flanc abimé et perd de l'air. Arrêt, il veut mettre une chambre. Je l'en dissuade, on tente de secouer le pneu sur le flanc pour que le latex agissse et on gonfle un bon coup. Ca va tenir dis-je. Et j'ai raison, ça tient ... 1 km. Nouvel arrêt réparation, Michel part devant, on croise quelques copains d'ADP. Nous repartons quelques minutes plus tard. Difficile une nouvelle fois de reprendre le rythme. Nous arrivons à une intersection traditionnelle de cette rando où je me perds à chaque fois : il y des chemins balisés partout, au moins quatre possibilités, des pancartes dans tous les sens. Je suis bloqué par des concurrents aussi hésitants que moi, j'entends Patrick dire "par là" , mais il a déjà disparu, je ne sais pas par où il est parti. Pas de Benoit en vue non plus. Je continue tout droit, tenaillé par le doute en roulant au ralenti dans l'attente d'un panneau de confirmation qui n'arrive pas. Pas top cette zone, un signaleur ne serait pas de trop pour lever les doutes. Je ne reverrai plus Patrick, pas de traces de Benoit non plus, je me dis que je dois être au mauvais endroit, mais bon, tant pis, le mieux est de continuer tranquillement le temps de savoir sur quel parcours je suis. Les chemins sont toujours aussi ludiques, ce tracé est magnifique. On passe dans la zone des bruyères que nous connaissons bien, toujours aussi beau. Et au détour d'un chemin, qui vois-je, Benoit ! Youpi, j'en ai retrouvé un. Apparemment, je suis sur le bon parcours. On décide de rester sur le 59, vu l'heure, le 72 devient difficile à gérer et Benoit commence à avoir un petit coup de moins bien, le manque de foncier se fait sentir prouvant au passage qu'il tourne bien aux produits naturels :-) . Nous rejoignons le 2ème ravito, le GPS indique 40km, aucune tête connue en vue, ça nous étonne de ne pas voir Patrick ou Michel, où sont-ils passés. Cette fois, je fais un sort aux gâteaux de semoule, je suis affamé. Nous repartons, toujours un peu incertains du parcours où nous sommes. Chose curieuse, nous n'avons toujours pas vu de bifurcation entre le 59 et le 72, et on ne la verra jamais ! Apparemment, on l'a loupé du coté de Videlle, mais bon, pas grave, le parcours reste magnifique et de toute façon on voulait réduire la distance. Benoit est vraiment fatigué, je le distance dans les bosses ce qui n'est pas habituel. De mon coté tout va bien, la frustration a disparu et je profite des chemins au top qui nous sont offerts. La fin de parcours est magnifique. Plusieurs singles "des chasseurs" qui tournicotent dans tous les sens et où le guidon de 700 demande de bien faire attention à ce qu'on fait. Mais ça passe, je m'amuse. On enchaîne avec quelques passages techniques, nous n'oserons pas passer la marche du "Canyon" et pourtant ça semblait très possible puisque le concurrent qui nous suivait passe "les doigts dans le nez". A refaire avec maître Xav pour nous encourager et Olivier pour nous soigner ensuite. Un panneau nous indique que l'arrivée est proche est qu'on peut "tout lâcher". Nous arrivons au fameux single du grillage. Un concurrent nous passe à Mach 2. Raaah ! J'accélère et fonce à sa poursuite. On roule plein gaz, je suis à moitié rassuré par la proximité du grillage et des poteaux, le guidon ne passe pas loin, pas le moment de faire un écart à plus de 30 km/h , ça pourrait faire mal. Je finis par rejoindre le fuyard, il reste quelques centaines de mètres en ville avant l'arrivée. 58,5 km au compteur pour 1160m de D+ et 4h10 de roulage. Une belle édition, vivement 2014 en espérant que la malchance mécanique qui me poursuit sur cette épreuve me laissera enfin tranquille ! On retrouve Bastien, Alain et Sebastien à l'arrivée qui ont fait le 72, Michel qui s'était un peu trompé et arrive en même temps que moi mais ... dans l'autre sens. On déguste un bon sandwich avec une bière pression en regardant les exploits extraordinaires des trialistes en démonstration. Un sympathique vététiste du club de Bouray vient nous saluer, c'est un lecteur de mon blog :-) . Et pour finir, une petite pensée pour Mary, Mme Pedalator, dont nous avons appris qu'elle avait été victime d'une chute assez grave suite à la traversée d'un chien sur le circuit de Longchamp. Bon rétablissement à elle, décidément, c'est l'année des mauvaises chutes, prudence à tous sur les chemins !