Agenda trop chargé ces temps-ci pour participer à la sortie Gamelle Trophy avec les petits hommes verts. Seb, Patrick et Bastien ayant opté pour la Rando des Renards à Montigny, je m'inscris aussi et mets un peu la presssion sur Benoit qui finit par en faire de même :-). La perspective d'un beau petit raid en vallée de Chevreuse est tentante. Hélas, le forum de VV nous apprend rapidement que l'ONF n'a pas donné les autorisations de passage, les Vaux de Cernay seront donc largement édulcorés. Pas trop grave me dis-je, cela fera un parcours idéal pour Benoit qui a encore besoin de reprendre son rythme. Bonne nouvelle, David et Hervé ont opté aussi pour cette rando, on se donne rendez-vous à 8h10 au départ. La pluie s'invite en fin de semaine, puis c'est un vrai déluge qui tombe toute la journée de samedi. Pour une fois, la météo aviation est à coté de la plaque. Ca commence à s'inquiéter sérieusement pour l'état du terrain dans notre équipe. Patrick lance l'inévitable "et si on allait à Barbizon ..." . Oui mais bon, on est déjà inscrits, on va pouvoir rouler avec David et Hervé, et le peu de pluie de cet été me fait penser que le terrain est tout à fait capable d'absorber ce qui est tombé. Je suis confiant ... mais il continue de pleuvoir de plus en plus fort dans la soirée. Pris d'un doute, je file à la cave et échange les roues du Sobre et du Gaea, afin de disposer d'un X-King à l'arrière, au cas où. Le pneu est dégonflé, je me dis qu'il faut rajouter du préventif mais le téléphone sonne à ce moment et j'oublie de le faire. Fatale erreur , on le verra ensuite ! Le lendemain, il fait un temps magnifique au réveil. Je passe chercher Benoit, peu inspiré par la pluie de la veille, et que je trouve ... en train de refaire l'enduit de sa clôture, surpris de me voir à l'heure :-) . On part du coup un peu en retard. A l'arrivée sur le parking, je découvre que le pneu est complétement à plat, aie, aie, aie. On regonfle, et on file aux inscriptions. Evidemment, avec ces contre-temps, on a loupé David et Hervé. On retrouve Seb et Bastien, nous voilà en route, il n'est pas loin de 8h30. Les premiers km sont roulants, et un peu inquiétants, car quelques endroits sont bien boueux. Après un passage ludique dans le Domaine de Port Royal, on traverse la plaine de Rodon pour rejoindre le Bois de Maincour. La moyenne dépasse les 20 km/h avant que les derniers km précédants le ravito ne la fassent chuter, quelques bonnes bosses nous rechauffent, dont une vraiment impossible à monter sur ce terrain humide. Le premier ravito est un peu pauvre en victuailles, nous y arrivons ensemble avec Bastien, bientôt rejoints par nos camarades de jeu. Le pneu s'est encore dégonflé, je regonfle avec ma nouvelle pompe à embout flexible. Au bout de 10 coups de pompe, l'embout est HS, fendu !! Benoit me prête la sienne, et nous repartons. Quelques mètres plus loin, Seb crève. On découvrira un clou de 3cm dans le pneu ! Benoit part devant pendant qu'on l'aide à réparer avec Bastien. La chambre nous fait le coup de l'obus qui se dévisse, il faut s'y reprendre à deux fois pour regonfler, réparation assez rapide malgré tout et nous repartons à la chasse au Benoilator. Je reste avec Seb qui n'a plus de chambre, Bastien prend petit à petit de l'avance devant nous. Le balisage est parfois moyennent bien placé, on hésite à plusieurs reprises. Cette partie est certes édulcorée, mais on prend quand même quelques belles descentes et montées, le 29" fait toujours merveille me permettant de passer pas mal de passages bien raides où tout le monde met pied à terre. Ca me vaut la séquence sympa du jour . Deux vététistes devant. Le premier met pied à terre en expliquant à son collègue : "là, pas de honte, c'est vraiment impossible". Sur ce, je passe devant, sur le vélo :-) . Et là, son copain lui dit "et maintenant, t'as honte?" . Sur le coup, j'étais mort de rire et j'ai eu du mal à monter jusqu'en haut, pas facile de se concentrer en riant ! Ca ne marche pas à tous les coups, car peu après, on arrive sur une montée infernale avec des racines énormes, totalement infranchissable sauf à s'appeler Danny Mac Askill. Pas mal de monde sur les chemins, le niveau des participants semble nettement inférieur à Guerville et il faut souvent patienter ou slalomer entre les concurrents. On arrive au ravito 2, où des stands permettent de se fabriquer sandwichs au saucisson, rillettes et fromage, miam, miam. Pneu encore un peu dégonflé .... je regonfle avec la pompe de Benoit. Grosse montée pour repartir, je suis dans la roue de Bastien méditant une attaque, lorsque soudain, je sens une ombre derrière moi. C'est les jambes de Benoit qui reviennent, Pedalator avait annoncé la revanche du Benoilator. On finit roue dans roue au sommet et Bastien piqué au vif accélère. Dans la montée suivante, Benoit retrouve ses habitudes et attaque en tête. Je le suis lorsque soudain, je sens la jante taper les cailloux. Arrêt, Seb arrive et on regonfle avec sa pompe, mais je n'y crois pas trop. Effectivement, quelques km plus loin, rebelote, cette fois, il faut mettre une chambre. Zut, de zut, c'est ma faute, le préventif a séché et le pneu n'est plus étanche. Heureusement j'ai un Se-Bernard avec moi :-) . On met la chambre, jusque là, ça va. On regonfle, et au dernier coup de pompe, la pompe de Seb se sépare en deux !! L'air s'échappe, pneu à nouveau à plat et plus de pompe. . Ca commence à mal tourner là ... je maudis les dieux de la mécanique tout en me félicitant qu'aucun concurrent d'ADP ou AOOC ne soit dans les parages pour nous voir avec deux pompes HS :-) :-) On examine l'engin, ça semble juste dévissé. Revissage, regonflage, il ne se passe rien, on titille, on visse, on prie et miracle ça gonfle , ouf sauvés ! Au moins 1/4h de perdu dans l'affaire, on ne risque pas de revoir Benoit ni Bastien. Nous repartons, quelques passages sympa du coté de Chevreuse puis un retour très ludique via Chateaufort avec un très joli et long single tout en pifs pafs et montagnes russes. Il faut bien anticiper certains passages, car il y a de sacré talus et quelques belles bosses qui font du dégât dans la troupe, beaucoup de gens à pieds. Nous roulons de concert jusqu'à l'arrivée, rejointe avec 62km au GPS, 1050m de D+ et 3h51 de roulage mais plus de 1h30 d'arrêts :-( . On retrouve Benoit content de voir la forme revenir, Bastien a loupé une partie de la fin de parcours et est déjà rentré.Le temps de manger un sandwich, au moment de partir chercher les voitures, Seb découvre avec horreur son pneu avant à plat ! C'était pas notre jour coté mécanique, mais au final, la matinée était bien agréable avec un parcours en bien meilleur état que ce qu'on aurait pu craindre et une organisation tout à fait satisfaisante hormis quelques détails de balisages à régler ( genre la rubalise à l'intérieur du virage à droite, quasi impossible à voir tant qu'on a pas le nez dessus ) .
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire