samedi 5 mai 2018
Samedi 5/05/18 : Tour de Namur avec la joyeuse bande AAOC
Il y a 15 jours, Franck me parle du tour de Namur. Aller rouler en Belgique fait partie des objectifs de l'année. Comme je suis en vacances la semaine qui suit, l'idée tombe bien. Me voilà inscrit.
Départ vendredi soir après le boulot pour une arrivée à 23h15 à Namur. J'ai RDV le lendemain avec la belle équipe de l'AAOC à 8h au départ : Franck , Marco , Eric, Michel et Mathieu. Avec le beau temps, la motivation est au top. Je quitte l'hôtel à vélo à 7h30, je suis à 2km du départ. J'ai regardé l'itinéraire sur la carte, facile . La flemme de rentrer la trace dans le GPS . Erreur ! Il y a des sens interdits partout, je me perds en moins de deux en suivant une troupe de cyclistes qui n'a pas réalisé que le départ avant changé depuis 2017 ! Obligé de sortir le smartphone pour regarder Google Maps , aie, je suis parti dans le sens opposé. Demi-tour, ça descend et il y a plein de verre sur la chaussée. Je stoppe pour porter le vélo , sans doute trop tard, on y reviendra. Je finis par atteindre le départ à 8h05. C'est de la folie . C'est immense, il y a des milliers de vélos !! ( 5000 participants en 2017 ) .
Heureusement qu'il y a le téléphone pour retrouver les copains. On part vers 8h30 après avoir récupéré les plaques via un code barre, organisation super rodée. Namur est une belle ville . Départ par le bord de la Meuse, il fait bon, c'est magnifique. Je suis aux anges. Première bosse, le parcours est censé en comporter toute une série et des sévères. Il a malheureusement été raccourci ( de 170 à 143 km ) suite à un imprévu ( sans doute un conflit de parcours avec une autre épreuve) . Les bosses sont plus longues que chez nous ici . A froid, la première n'est pas évidente. Je ne lâche pas la roue d'Eric pendant que Marco et Mathieu jouent aux voltigeurs. Le parcours est assez roulant dans cette première partie d'autant qu'on a le vent dans le dos. Si les paysages sont magnifiques, les routes belges sont dans un état catastrophique. Les nids de poule sont légions .
On grimpe une belle bosse dans la forêt avec des pavés dans les virages. Mes pneus tubelsess sont d'un grand secours en amortissant bien les chocs. Mais soudain, un énorme pshiiitt avant et arrière ! Le latex fuse, ça se rebouche , mais je n'ai presque plus de pression à l'arrière. Je ne sais pas sur quoi j'ai roulé ou alors il y avait des morceaux de verre plantés dans le pneu suite à ma rencontre matinale.
Ca tient jusqu'au ravito qui arrive. Je regonfle . Mais je vais régulièrement reperdre de l'air et du latex. Dans une cuvette pleine de trous au milieu d'une ligne de droite, Michel crève comme beaucoup de concurrents. Arrêt pour réparer. Ca dure un peu . On repart pour ... 10 m ! Marco avise une belle jeune femme qui a crevé et on s'arrête. Double crevaison avant et arrière . On s'active pour sauver la demoiselle. Michel me dit "tu n'entends pas un pshitt ? " Argh, c'est mon pneu arrière qui se dégonfle. Je secoue la roue, ça s'arrête. Nous voilà repartis.
Les jambes vont de mieux en mieux, ça tourne tout seul . Un ravito tous les 30 km , super organisé : victuailles à volonté ( ah les gâteaux au miel !! ) , boisson énergétique, toilettes, stand de réparation etc ... Et toujours des milliers de vélos partout. On arrive sur les 40 derniers kms. Pas de fatigue, je me sens super bien. Pendant toute la sortie, Marco et Mathieu ont régulièrement accélérés dans les bosses. Pendant que Franck faisait de même dans les descentes dévalées à chaque fois à allure missile pour rattraper les fuyards. A moitié rassuré dans les descentes avec les nids de poules assez grands pour y cacher une vache.
Comme je me sens super bien, je me dis que je vais essayer de monter les bosses sur un tempo plus rapide désormais. Arrive le morceau de bravoure : le triple mur du Monty . 2 km . On commence par un mur à 17% , replat à 5% , mur à 18%, replat à 5% et mur à plus de 21% . Alors là , celui là , il est costaud. Obligé de monter en danseuse même avec le 34x32. Evidemment Marco et Mathieu se sont envolés, je monte avec Eric. On redescend vers la Meuse, l'arrivée approche. On s'arrête attendre Michel .
A peine repartis, dans un virage, le vélo se met à zigzaguer, arrière à plat. Je m'arrête, regonfle et repart pour rattraper les copains. Ca tient pas 500m. Il n'y a plus de préventif, tout est parti. Merde ! Obligé de stopper monter une chambre. Là ça va être dur de revenir. J'allume le turbo , saute de groupe en groupe , à fond absolu . Une bosse, longue, pas trop pentue. Je me sens incroyablement bien. Je double au moins 200 concurrents d'ici au sommet. Jouissif , ça donne le moral . Hélas les copains ont vu un maillot vert et me pensent devant. Ils poursuivent un fantôme.
A peine passé le sommet, à plat de nouveau . Ah non ! Je met la 2ème chambre, après avoir revérifié le pneu dans tous les sens sans rien trouver dedans. Comprend pas pourquoi j'ai crevé à nouveau. Cette fois, aucune chance de rattraper qui que ce soit. On arrive dans Namur. Montée la Citadelle, magnifique ! Sauf que ... je crève encore au milieu. Je manque je jeter le vélo par dessus les ramparts. Plus de chambre , heureusement j'ai des rustines. Comme je ne suis pas une belle jeune fille, personne ne s'arrête. Dur dur la vie. Je finis la montée tambour battant, évidemment, je crève en bas de la descente, ou plutôt la rustine se décolle. Je finis le dernier km sur la jante. Rend la plaque de cadre en échange d'un tee-shirt souvenir. Pas de trace des copains. Je démonte la roue, recolle la rustine, retour voiture, puis retour maison rapide ( 3H20 ) . Malgré les déboires à la fin, super journée, super temps, super ambiance, super parcours . Merci Franck de m'avoir proposé cette magnifique sortie ! Je reviendrai. Avec plus de préventif dans les pneus :-)
143 km , 2500 D+ , 5h27 de roulage .
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