dimanche 26 avril 2009

Dimanche 26/04/09 : la Jean Racine

En vue du premier grand rendez-vous annuel que constitue la Jean Racine, les prévisions météo étaient le grand sujet d'inquiétude de la semaine. En effet, tous les sites, unanimes, prévoyaient un dimanche pourri avec déluge possible à la clef. C'est donc habillé en scaphandrier cycliste que je quitte la maison à 6h30 ce matin sous une petite pluie. Chaussures étanches en gore tex, cuissard long waterproof, et K-Way. Tenue toute noire qui cache le beau vert du maillot de Saint-Michel. Pas de chance après une si belle semaine. Je récupère Benoit, j'ai monté le porte vélo extérieur pour pouvoir ramener les tas de boue que seront nos belles montures à l'arrivée. Nous arrivons sur place à 7h20. Les parkings sont déjà presque complets. On se gare sur notre parking habituel. Nous avons déjà les plaques que j'ai récupéré la veille en plus de mon tee-shirt offert aux premiers inscrits. Coup de fil de Michel, nous nous retrouvons au carrefour après l'espace Jean Racine. Michel est accompagné d'Olivier et d'un de ses copains : Pascal. Lequel s'avère redoutable, grimpant les premières difficultés sur des développements énormes. Nous le perdrons bientôt de vue, on ne joue pas dans la même catégorie. Première descente : mon garde boue se fait encore la malle, comme la semaine dernière. Décidément , la fixation n'est pas au point. Je le ramasse , et 1km plus loin, je perds cette fois la tétine du camel. Ca commence bien ! J'en profite pour enlever le K-Way. Ah oui, c'est la nouvelle fondamentale de ce début de parcours : il ne fait pas mauvais du tout . Le ciel est à peine couvert et le temps semble se découvrir. Et zoup, me voici de nouveau membre de la tribu des hommes verts , les belles couleurs de Saint-Michel sont de nouveau au grand jour. Malgré le départ à 7H30, soit l'ouverture du parcours, il y a du monde sur ces premiers kms. Il faut se faufiler dans les premières difficultés où beaucoup mettent déjà pied à terre. Sachant que nous sommes sur le parcours spécifique longue distance, ils ne sont pas arrivés !. Nous rentrons bientôt dans les magnifiques singles en montagnes russes dont la JR a le secret. Le vélo monte, descend, tourne, virevolte. C'est un vrai plaisir, d'autant que pour l'instant, le menu est plus light que l'année dernière. Les montées sont moins raides, donc les jambes souffrent moins. Nous voici au premier ravito au bout de 21km et un peu moins de 500m de D+ . On se restaure. Je tente de régler l'étrier arrière car mon frein fait un bruit diabolique. Rien n'y fera et je fais fuir à moi tout seul tous les faisans et les écureuils de Corée qui pullulent dans cette forêt. Le D+ plus faible du premier tronçon laisse augurer d'une suite plus corsée. Nous repartons et nous voici cette fois dans la mythique zone des fougères de la vallée de Chevreuse. Le sol est tapissé de clochettes, et nous montons et descendons au milieu des fougères. Je m'arrête prendre une photo. Le terrain est bien sec mais aussi bien raide. Nous allons alterner pendant 15km montées et descentes bien pentues. Le vélo marche à merveille et j'arrive à tout franchir sur la selle dont plusieurs passages qui m'avaient résisté les années précédentes. A l'exception d'un raidard infranchissable peuplé d'énormes racines où je teste le mode portage en vue du Merrell. Les jambes commencent à durcir à force de grimper des raidillons à plus de 30%, d'autant que l'enchainement est ininterrompu. Pas un seul mètre de plat. Mieux vaut laisser le 22 enclenché même dans les descentes sous peine de rester bloqué en bas, car la remontée est immédiate et raide. Comme toujours sur la JR, je finis par me demander quand ces montagnes russes très physiques vont s'arrêter. Mais il faut appuyer fort sur les pédales , car tous ceux qui m'ont suivi dans une descente veulent m'étrangler pour leur avoir vrillé les tympans avec mon couinement de frein insupportable. Et nous arrivons au ravito 2 après 36km. Ouf, un peu de répit. Nous attendons Michel qui arrive un peu entamé. Après avoir profité des abricots , raisins secs et pain d'épice, nous reprenons le parcours. C'est plus facile avec des difficultés plus espacées mais toujours de beaux passages et quelques descentes techniques dont une avec une grosse marche où nous sommes pris en photo. Et nous arrivons à la bifurcation des parcours 55 et 70km. Olivier et Michel nous quittent et nous continuons avec Benoit sur le 70. Première partie de la boucle plutôt roulante, la moyenne remonte. A peine le temps de dire que c'est moins intéressant et les montagnes russes reprennent. A ce moment, deux évènements simultanés : un craquement bizarre et systématique se fait jour dans la transmission sans que j'arrive à en trouver la cause. Et soudainement, le turbo casse net et les jambes se font dures. Benoit s'envole devant, je me mets à mouliner pour récupérer. J'en profite aussi pour me perdre lors de la traversée d'un haras, pas beaucoup de balises à cette endroit. Finalement, j'arrive au ravito 3 tenu par de charmantes demoiselles et avec saucisson et fromage à disposition. Je me jette sur la nourriture ( plus de forces pour les demoiselles ... ) et avale force rondelles de saucisson et fromage plus quelques gels énergétiques. Remplissage du camel et on repart. Il fait de plus en plus beau, maintenant, le soleil est même de la partie. Prévisions complètement à coté de la plaque ! J'ai toujours du mal à suivre Benoit qui finit inexorablement par me distancer dès que cela monte un peu. Il m'attend gentiment, il ne se lasse pas d'écouter la douce mélodie de mon disque arrière, et nous arrivons à Saint Remy, mais ce n'est pas l'arrivée, on prend juste de l'élan pour monter à la Madeleine ! J'enclenche prudemment le 22 dès le bas, et Benoit disparait déjà. Ma transmission émet des craquements de plus en plus sinistres, je crains pour la chaine. Une petite montée suivie de la descente bien connue des escaliers et nous voici dans la terrible montée de la Madeleine. Vais-je pouvoir monter sur le vélo ? Premiers lacets, ça passe. Voici la mi-pente. Et là, sensation étrange, petit picotement dans les jambes, le turbo se répare miraculeusement. J'accélère progressivement pour finir la montée à pleine vitesse en dépassant tous ceux qui étaient passés dans le bas, ça tourne de nouveau tout seul. J'ai donc probablement dû mal m'alimenter dans la première partie du parcours. Je passe le 44 en haut dans l'espoir de revenir sur Benoit . Je finis par l'apercevoir dans une côte que je monte du coup en danseuse pour tenter de revenir. Malheureusement, le balisage est plutôt light à cet endroit je me retrouve sur le parcours du 20km , à l'envers . Je prends conscience de mon erreur en voyant une petite fille et son père me croiser dans l'autre sens. Demi-tour, nouvelle erreur de parcours , je rate la dernière descente avec plusieurs concurrents. On finit par la retrouver, super descente, roulante avec des virages relevés. Excellent. Et nous voilà dans les rues de Saint Remy pour une arrivée au bout de 68,6 km , 1603 m de D+ et 5h03 de roulage . Un super parcours, sous un soleil inespéré, avec des organisateurs qui ont fait l'effort de ne pas nous faire passer aux mêmes endroits qu'en 2008. Bravo et merci pour ces centaines de singles ludiques. Mais qu'est-ce que c'était dur ! Un petit bémol pour le balisage, un peu light par endroit cette année mais c'était annoncé par les organisateurs.

Profil du parcours

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