Longue hésitation cette semaine pour choisir la rando de ce dimanche : "Le Faut pas Mollir" à Plaisir dont je gardais un bon souvenir ou "Entre l'Ecole et l'Essonne" au Coudray Montceaux ? La seconde présentait l'avantage d'être à 1/4h de la maison et de proposer un parcours de 70km intéressant pour préparer le Merrell. Mais que je craignais un peu un terrain trop roulant. Samedi soir en rentrant de Freteval, le téléphone sonne dans la voiture. Pas le temps de mettre la main sur le téléphone avant qu'il ne passe en mode répondeur. J'écoute un message de Franck qui veut savoir si je roule demain. Puis SMS de Benoit qui m'annonce opter pour le Coudray mais avec une contrainte horaire, Franck et Marco seront de la partie. Voilà qui simplifie le choix, ce sera donc la rando du Coudray. Je passe chercher Benoit "vers" 7h30 ( à 10mn près ... ) , et nous rejoignons sur place Franck et Marco du club d'ADP ainsi que Michel G. qui s'est inscrit sur le 50. Un coup d'oeil au parcours, il semble bien que ce soit quand même très roulant sauf à la fin où on traverse le massif de Avaux. C'est parti à 8h20. Comme il fallait s'y attendre, nos amis routiers embrayent directement sur le 44 avec un bon rythme à la clef. L'aiguille du compteur dépasse fréquemment les 30km/h sur les premiers tronçons du parcours qui se composent essentiellement de route et de grands chemins plats. Heureusement, les jambes tournent bien ce matin et je reste prudemment abrité derrière Franck et essayant de suivre les accélérations fulgurantes de Marco. Je n'ose imaginer ce que cela va donner lorsqu'il sera équipé du Canyon Lux MR Carbone qu'il vient de commander. Le terrain devient un peu plus "VTT" à l'approche du premier ravito avec les premières vraies côtes. Nous atteignons le ravito au bout de 22km accomplis en ... 58 minutes chrono. On laisse refroidir le 44 porté au rouge en mangeant quelques madeleines. Michel repart et nous dit qu'il prend un peu d'avance. Hélas pour lui, il revient dans la foulée, pneu arrière à plat. Nous lui proposons de l'aider à réparer mais il insiste pour qu'on reparte compte-tenu du fait qu'il est sur le 50 et nous sur le 70. Nous repartons donc, pour un deuxième tronçon plus intéressant. Nous traversons une première fois le massif de Nainville, passage bien connu avec un beau raidillon suivi d'une descente aux virages relevés. Puis on repart sur du plat. Benoit n'est pas sur son terrain de prédilection, les côtes sont trop rares, et il est un peu derrière tout en maintenant un bon rythme. Je m'accroche toujours dans les roues de nos amis d'ADP. A défaut de technique, nous traversons de bien jolis paysages et nous profitons de la vue sur le château de Courances. Peu après, suite au passage d'un pont précédé d'une marche, Marco pince à l'arrière. Arrêt réparation. Ouf, pour une fois , la mécanique est de mon côté. Quelques chemins en faux plat montant avec le vent dans le nez. Franck et Marco font parler leur puissance, inexorablement, je les vois s'éloigner. Heureusement, ils lèvent un peu le pied ce qui permet de reconstituer le groupe. Nous voici au ravito 2 situé au km 48. Il n'y a pas foule. Petite séance photos, puis nous reprenons le parcours. Tiens, un single sablonneux. Le terrain change, et cela se met à monter très sérieusement au milieu du sable et des cailloux. La transmission de Franck agonise et émet des craquements sinistres. Cette fois, le 22 est de sortie, et même le mode portage pour franchir le haut du raidard barré par des rochers. Nous sommes dans un coin connu : le massif des Moigny sur Ecole, déjà emprunté lors de la rando de Chevannes. Le terrain est un tantinet grassouillet en haut, le parcours devient plus technique. Mais nous redescendons déjà, pour retrouver du roulant qui nous mène rapidement jusqu'au ravito 3 après un beau single tournicotant au milieu des clochettes. Nous sommes à Nainville les Roches. Superbe parterre bleu tout autour du ravito. On fait une pause express, et nous repartons avec encore un gros raidillon pour se réchauffer. Les jambes sont toujours bien. Le parcours change soudainement de contexte pour passer en mode technique. Rochers, raidillons, descentes pentues, le massif autour de Nainville est toujours aussi sympa. Franck continue de martyriser sa transmission qui craque à qui mieux mieux dès que ça monte. Benoit, usé par la partie de manivelles sur le roulant est moins saignant dans les côtes ( eh, eh ... voilà la bonne tactique, comme sur le Tour de France, il faut fatiguer les grimpeurs sur le roulant avant la montagne). La dernière côte est la plus redoutable. Quelques mètres devant nous, un téméraire qui tente de monter à vélo nous fait un salto arrière et redégringole la pente sur dos. Voilà le genre de défi que j'adore. 22x34 enclenché, je passe en mode moulinette en serrant bien à droite où le terrain semble plus stable. Au fur et à mesure de la pente, les concurrents devant moi finissent tous par mettre pied à terre. Ça monte de plus en plus, la pente est si forte que le guidon me touche quasiment la poitrine. Mais le Race King mord avec efficacité dans le terrai bien sec et ne patine absolument pas. Un dernier effort et voilà, le plus dur est fait, c'est passé, youpi! Mode récup en haut, Benoit et Marco n'ont pas perdu beaucoup de terrain, cela allait aussi vite à pied. Le 32 dents de Franck porte plainte pour mauvais traitement après que son propriétaire l'ait martyrisé pour franchir la difficulté.Et nous voici à nouveau sur du roulant pour les 6 derniers km. A la faveur d'une zone boueuse et pendant que Franck et Marco s'occupent d'une demoiselle en détresse, je tente de prendre un peu d'avance. Soudain, une sorte de missile sol-sol orange et bleu passe à gauche tout en légéreté et fluidité. Suivi d'un TGV de la même couleur dans un style moins aerien mais tout aussi redoutable. Le train ADP est lancé. Le turbo a beau être allumé et bien fonctionner aujourd'hui, je ne peux lutter contre cette machine de guerre qui est certainement dotée d'un réacteur capable de passer en vitesse lumière. Je tente la formule magique apprise dans ma jeunesse " M. Spock, veuillez activer la vitesse lumière". Je ferme les yeux , attendant l'effet magique. Raté. Retour à la réalité, je m'applique consciencieusement à tourner les jambes le plus rond possible. Je gagne 1 km/h, pas suffisant, mais je m'applique du mieux possible ce qui permet de limiter les dégâts et de recoller à la faveur d'un ralentissement de nos deux lascars qui nous attendent. Voici l'arrivée, au bout de 72,8 km , 690m de D+ ( merci Nainville ) et 3h37 de roulage, record de vitesse battu sur une rando. Ceci dit, après la JR dimanche dernier, cela faisait du bien de tourner les jambes et au final, c'était une matinée bien agréable. Pas spécialement fatigué à l'arrivée, heureusement, car au programme de l'après-midi, c'était vélo en famille en forêt de Melun Senart. Avec au passage la découverte d'un superbe champ de bosses qui a fait la joie de mon fils Nicolas ( et un peu moins de madame et mademoiselle ) .
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