dimanche 13 mai 2012

Dimanche 13/05/12 : La Garennoise

Voilà longtemps que je lorgnais sur la Garennoise, sans trouver le courage de me lever assez tôt pour prendre le départ du 80km. C'est que Saint-Martin la Garenne n'est pas précisément la porte à coté depuis Savigny. Pour ce week-end, la sortie club dans les Alpes Mancelles n'est pas jouable, pas dispo samedi aprés-midi. En vue de la Granit, la Garennoise et ses 1800m de D+ sont une préparation idéale, ce sera donc pour 2012 ! Benoit est partant et Bastien également, le team Granit est presque au complet, Olivier étant absent pour cause de stage de plongée. Lever à 5h20, dur, dur. Je passe chercher Benoit presque à l'heure, il est 6h14 pour 6h10 annoncés. Du coup, je le prends par surprise et je lui mets un peu la pression pour activer la préparation. Nous avons rendez-vous avec Bastien aux inscriptions à 7h20. Je tente de programmer le GPS de la voiture pour notre destination. Rien à faire, pas moyen de trouver Saint-Martin la Garenne en essayant toutes les orthographes possibles. On se rabat sur Vetheuil tout en essayant d'utiliser le Blackberry en backup. Trajet assez rapide sur la sortie N°11 sur l'A13. Ensuite, on est bien embêtés... Le blackberry nous sauve et on croise une voiture blanche garée sur le coté, c'est Bastien ! Nous voici donc ensemble. On finit par trouver, d'autant qu'à 3km du but une illumination subite me fait trouver la syntaxe attendue par le GPS : il fallait mettre des "-" entre chaque mot. Inscription rapide, il n'y a pas grand monde à cette heure matinale. Nous prenons finalement la direction des chemins à 7h40. Pas trop réveillé, je me sens dans une forme moyenne et je m’essouffle derrière Benoit qui mène bon train dans le petite boucle initiale sur le sol sablonneux du Bois de la Garenne. D'ailleurs on voit un lapin, dans un endroit portant ce nom, c'était la moindre des choses. Nous roulons groupés et revenons sur quelques concurrents. Le parcours est quasi désert. Petit à petit les jambes chauffent et l'organisme se réveille . Il fait un temps magnifique bien que frais. Le coupe vent et les jambières sont bienvenues. Le terrain est idéal, pas de trace d'humidité pour l'instant. Ca roule bien, je commence à me demander où se trouve le D+. Quelques bosses mais en pente douce. Les premiers singles arrivent dans le bois du Chesnay dans une végétation bien vivace, il n'y a pas beaucoup de place pour passer et il faut bien regarder où l'on va. Le terrain rend bien et ces chemins sont un vrai bonheur, ca tournicote dans tous les sens mais c'est très fluide, on se fait plaisir. Dans la première montée un peu pentue, ma chaîne passe derrière la cassette. Bizarre, tout fonctionnait bien mardi dernier et je n'ai touché à rien. Je la remets en place, repart. Quelques centaines de mètres plus loin, rebelote. Pas mal de temps perdu pour la remettre encore une fois, il faut faire qqch. On s'arrête, séance de mécanique. Tentative de réglage, c'est encore pire et le galet touche maintenant la cassette. Raahhh ! Mais que se passe-t-il ?? Puis idée géniale, je vérifie le centrage de la roue qui s'était désaxée. On remet les réglages d'origine et tout rendre dans l'ordre, ouf. Nous voilà repartis après un pause mécanique imprévue. J'arrive sans difficulté à suivre Benoit et Bastien dans les ascensions, c'est bon signe mais je n'ose pas passer devant malgré les incitations verbales de Benoit pour ne pas ouvrir les hostilités. Vue magnifique sur la Seine, ce coin est vraiment exceptionnel. Nous arrivons au premier ravitaillement après presque 24km. En plus des victuailles classiques, il y a des pommes bien croquantes, j'adore ! Je mange une barre en plus avec un complément en sel minéraux, je teste cette solution en lieu et place de la boisson énergétique qui a tendance à me donner des maux de ventre même avec un dosage super light. Dans le camel, juste de l'eau et du sirop avec une pincée de sel. Nous repartons, on file dans les bois sur des chemins bien secs avec un excellent rendement. Les relances fusent, le plaisir de pilotage est total. On ne voit pas le temps passer et nous sommes très surpris de trouver un second ravito 10 km après le premier. Escale rapide, c'est reparti. Je me sens vraiment bien maintenant et petit à petit je hausse le rythme. Se produit alors un phénomène exceptionnel : tout doucement, Bastien et Benoit lâchent prise. Waouh ! Ca n'arrive pas tous les jours ça . Du coup, le moral est au top et j'appuie gaiement sur les pédales remontant facilement les concurrents devant moi. L'entrainement porte ses fruits ! Je ralentis sur une zone roulante pour que tout le monde se regroupe. Il fait bon maintenant, et nous passons dans des endroits magiques avec toujours des beaux singles qui filent sous les roues. Quel beau terrain de jeu, dommage que ce soit si loin de chez nous. C'est un paysage de coteaux qui nous rappelle fortement les Cadoles. Avec un peu moins de cailloux, mais l'esprit du parcours s'en rapproche, avec des paysages encore plus beaux. Le 3ème ravito se fait attendre, on fait une petite pause "barre de céréales" en bas d'un passage magnifique, en descente sur l'herbe verte dans les coteaux. Nous arrivons finalement au ravito 3 situé au km 61 en bas d'une descente ultra-technique, bien raide avec des épingles en devers que je n'arriverai pas à passer sur le vélo. Un peu loin du précédent ce ravito. Il est en plein soleil, les fruits ont mauvaise mine. Je rempli le camel, on grignote. Bastien s'étire dans tous les sens, il a un peu mal aux jambes avec le Raid des 4 forêts la semaine dernière dans la boue collante. Benoit et Bastien se ressentent en fait de leur séjour au ski. Le dernier tronçon sera magnifique et physique avec un single qui serpente sur les crêtes sur le haut de la Roche Guyon. Passage exceptionnel, que je ne pourrai malheureusement immortaliser, plus de batterie sur le téléphone. Le sentier est technique. Descentes raides, montées dans les cailloux, racines, devers,dalles calcaires, et le vide à droite.  Vraiment magnifique et dépaysant. Bastien a un regain de forme dans une montée infernale dans les cailloux et prend quelques mètres d'avance mais chute dans la descente suivante. On fait une petite pause étirement pour Bastien, Benoit arrive quelques instants plus tard. Le dernier ravito nous attend au km 71. Il reste 8km d'après le bénévole qui nous régale avec des chips qui font du bien après le sucré. Encore deux belles bosses que j'attaque sur un bon rythme. Je me retrouve tout seul. Je fais une petite erreur de parcours à quelques kms du but, reviens sur mes pas pour trouver la dernière difficulté du jour. Longue et pleine de cailloux encore mais ça passe avant de filer en descente jusqu'à l'arrivée. Avec mon petit détour, le GPS annonce 80,9 km, 1820m de D+ et 5h19 de roulage. Pas du tout mal aux jambes, j'ai rarement eu d'aussi bonnes sensations sur un raid. De bon augure pour la Granit ! Fléchage et ravitos impeccables. Un grand merci aux organisateurs pour ce super moment de VTT. On reviendra, promis !


1 commentaire:

Anonyme a dit…

Je coche cette rando maintenant labellisée KHS91 !

Un Vttiste en devenir.

Franck