dimanche 9 septembre 2012

Dimanche 09/09/12 : Morigny

Initialement, j'avais prévu d'aller à Saint Arnoult ce dimanche. Mais les choses se compliquent devant l'abondance inhabituelle de randos en Ile de France ce week-end. Bastien a envie d'aller suivre les traces de Pedalator à Guerville. Même pas peur pour sa rando de reprise, l'ami Bastien. Trop loin pour moi, j'ai de la famille à la maison ce week-end. Olipic a laissé la voiture à madame, il cherche un transporteur. Du coup, on modifie le programme en faveur de Morigny, une rando que je n'ai jamais faite. L'organisation annonce 60k et 1080m de D+, de quoi passer une belle matinée. Patrick qui avait prévu de nous accompagner à St Arnoult pour tester le Scalper 29" carbone de Marco hésite et préfère assurer le coup sur un parcours qu'il connait, donc il ira au BSA. Dimanche matin, je passer chercher Benoit vers 7h15 et nous faisons un arrêt à St Michel pour récupérer Olivier. Nous arrivons peu après 8h sur place, guidés par un Benoit qui retrouve les lieux de sa jeunesse et retrouve plein de souvenirs à chaque coin de rue, sympa. Nous retrouvons Michel H. qui est partant aussi sur le 60 et Michel G qui se contentera du 50 pour une reprise. Départ à 8h20 sur le parcours, il fait 8°C, aglagla, le coupe-vent est le bienvenu. A peine quelques centaines de mètres après le départ, un belle bosse se présente. Dur dur à froid, d'autant que contre toute attente, notre Benoilator pourtant peu amateur de départs rapide nous place une violente accélération qui fait voler en éclat le peloton. Décidément, il tient la grande forme. On s'accroche derrière la locomotive. Le parcours se révèle tout à fait à la hauteur de nos attentes, il y a du D+, de très jolis singles tournicotants où le Kern qui a repris du service après la casse du FS120 fait merveille avec sa maniabilité hors pair. C'est moins drôle dans les côtes où le poids supplémentaire ne passe pas inaperçu. Avec le temps ultra sec, les passages dans le sable sont redoutables, c'est super mou et il faut bien rester au bord. La moindre erreur de trajectoire se paye cash. Nous arrivons rapidement au ravito 1 situé à 15km du départ. Michel G. a disparu bien que Benoit l'ait attendu un bon bout de temps. Mystère. Nous repartons sans trop tarder, le parcours reste égal à lui-même. Des passages sablonneux, de beaux sentiers en forêt, et pas mal de bosses toutefois pas trop pentues. Benoit est revenu sur une cassette de 32, et je me rends compte que cela me pose un souci pour le suivre. Sur le 34 je mouline trop et perd du terrain sur le 30, je fatigue. Je m'accroche donc tant bien que mal dans les ascensions. Trois concurrents du club de Lardy tentent d'accrocher les roues mais finissent par lâcher prise non sans avoir provoqué une nouvelle accélération de notre grimpeur ailé. Je les maudits, car du coup je décroche de sa roue. Je passe ensuite mon temps a essayer de revenir, l'écart n'est pas très important mais je n'arrive pas à boucher complètement le trou. Une belle descente se profile, je passe sur la plaque et pédale comme un forcené pour revenir. Un "clac clac clac" de plus en plus fort se fait entendre. Je cherche l'origine du problème, pensant que c'est la chaîne qui n'est pas assez tendue, mais même en modifiant les rapports, le bruit empire. Ca vient d'ailleurs. Une traversée de route en bas de la descente. Et merde ! Plus de frein arrière encore une fois ! Quelle malédiction pourtant ça freinait parfaitement 30s avant. Et le bruit empire ! Je m'arrête et découvre avec horreur que les vis de l'étrier arrière sont parties toutes les deux et qu'il pendouille le long du bras arrière. Voilà l'explication du bruit et du mauvais freinage ... Sans étrier, il est clair que ça frein médiocrement .... Je me demande ce que j'ai pu faire aux dieux de la mécanique ... Dans la liste de mes aventures, c'est une première, ce coup là, je ne l'avais encore jamais fait ... Je note d'ajouter une vis d'étrier dans la trousse de dépannage.  Olivier arrive, on cherche à bloquer l'étrier avec des colliers rilsan. Michel H. nous rejoint à son tour. A trois, on finit par fixer l'étrier en sécurité pour qu'il ne bouge plus mais plus de frein arrière. Une dernière bosse où j'ai le sentiment d'avoir crevé à l'arrière et voilà le ravito. On essaie les vis du porte-bidons, trop petites. Finalement, j'enlève une vis de l'adaptateur de l'étrier pour le re-fixer provisoirement avec un collier rilsan pour l’empêcher de trop pivoter. Coup de chance, ça fonctionne, et cela me permettra de pouvoir utiliser le frein arrière dans les passages techniques. Au passage, je constate que le pneu arrière est bien dégonflé, mais le latex a joué son rôle, petit coup de chance, ça arrive quand même ! On repart, le vélo fonctionne à nouveau normalement en priant pour que le bricolage tienne jusqu'à l'arrivée. Encore de beaux singles sur cette partie, le parcours est définitivement une bonne surprise. Un concurrent fait un soleil sous les yeux de Benoit qui s'assure qu'il n'a rien. J'ai les jambes lourdes, je suis en queue du notre petit groupe. Petit à petit, la forme revient. Surement un début d'hypoglycémie, il y avait 25km entre le ravito 1 et 2. Une très longue bosse se profile, je passe Michel et Olipic et revient petit à petit sur Benoit. La montée est interminable mais je réussis à garder la roue sans être au taquet. Au sommet, on a creusé un bel écart. Voyant que je suis derrière, l'infernal Benoilator accélère mais les jambes sont complètement revenues et je ne lâche rien. On finit le parcours à une allure supersonique dans un nuage de poussière, doublant tout qui se présente devant nous. Moment délicat lorsqu'on rattrape ... une calèche tirée par deux chevaux inquiets et avec trois énormes Pitbulls sur le plateau arrière. Improbable rencontre ... On passe et on enchaîne sur une sacrée partie de manivelles, les relances sont appuyées à chaque virage. On rejoint finalement l'arrivée après 61km, 890m de D+ et 3h21 de roulage. Un excellent parcours et une belle découverte, le tout pour la modique somme de 4€ tarif licencié, @Benoitapprouved. Et pour finir en beauté, on gagne une coupe avec les 6 représentants de St Michel. Il fait 30°C à l'arrivée, sacré contraste avec le départ. Heureusement pour Patrick qu'il n'est pas venu, car ce parcours était fait pour un 29" ce qui l'aurait au final obligé à investir dans un Scalpel carbone :-) .


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