dimanche 16 septembre 2012

Dimanche 16/09/12 : Saint Germanoise

Après l'abondance de la semaine dernière, il n'y a pas beaucoup de choix de randos pour ce dimanche. L'option "Saint Germanoise" semble intéressante avec un dénivelé annoncé de 1080m de D+. Chose rare, l'organisation publie les traces GPS ce qui permet de confirmer la qualité du parcours qui tourne en forêt de Marly. Benoit, Bastien sont partants pendant qu'Olipic choisit l'option piscine Saint-Michel. Patrick opte finalement aussi pour ce parcours après avoir hésité pour un remake de Ballancourt. Nous nous retrouvons aux inscriptions vers 8h20, il y a foule et une troupe impressionnante de collègues de PSA attirés par la proximité de Poissy. Pierre vient nous saluer sans oublier de titiller notre égo. On s'incrit rapidement, Patrick nous attendait depuis un bout de temps et il fait bien frais ce matin, il a hâte de se réchauffer. Départ par un grand classique du coin, et rapidement on arrive dans les pentes raides dont cette forêt à le secret; Je me ressens de mes efforts d'hier où j'ai déployé pas mal d'enthousiasme à tester le Zazkar. Je ne force pas outre mesure d'autant que j'ai par contraste le sentiment le Kern est une enclume difficile à relancer. Je crois bien que j'ai attrapé le virus du 29". Patrick se moque de mes problèmes mécaniques des dernières sorties puis se ravise craignant d'attirer le mauvais sort. Il ne le sait pas encore, mais il est déjà trop tard :-) . J'arrive quand même à monter les raidars, mais il faut pas mal de concentration car le vélo est haut et les suspensions souples. Le moindre écart de trajectoire est difficile à rattraper car les oscillations compromettent l'équilibre. De ce coté, il n'y a pas photo avec l'efficacité parfaite du FS120 dont le bras arrière est parti en SAV. Une montée infernale avec un tronc d'arbre au milieu s'avère impossible à passer. J'en profite pour virer le coupe vent, je suis en surchauffe. On emprunte ensuite la fameuse montée droit dans la pente, cousine de la montée impossible du coin. Le terrain est bien sec, le sol un peu meuble, les pneus accrochent bien et j'arrive en haut. Bastien me demande si j'ai tout monté sur le vélo et n'a pas besoin de réponse en me voyant rouge pivoine et incapable de parler. On arrive finalement au ravito 1 après 12km où on retrouve Pierre. Ravito très bien fourni, mention très bien. On repart rapidement, les difficultés s'enchaînent à nouveau. Le parcours est vraiment magnifique, ludique, physique et avec de nombreux singles. Pas de grande difficulté technique, les descentes sont souvent très fluides et agréables. On arrive dans une nouvelle montée avec de gros rondins qu'il faut longer dans un passage étroit sur le droite. Je me bat encore avec le vélo dont j'ai un peu de mal à maîtriser la trajectoire à basse vitesse. Soudain, un gros crac dans le pédalier de Patrick suivi d'un juron. La chaîne s'est coincée entre le boitier de pédalier et le petit plateau. Je m'arrête et on met bien 5 minutes à la ressortir. Patrick me dit d'y aller, il va régler la butée du dérailleur pour éviter que cela se reproduise. Je continue donc sur ce terrain vraiment sympa. Il y a moins de monde et je me demande plusieurs fois si je n'ai pas fait une erreur d'aiguillage mais la trace entrée sur le GPS me permet de vérifier que je suis bien sur le bon chemin. Je retrouve Benoit et Bastien au ravito 2 situé au km 29. Il y a même du saucisson, miam, 4 étoiles pour les organisateurs !  On attend longuement Patrick, je pressens qu'il a du avoir d'autres soucis mécaniques. Il arrive enfin. Les dents du petit plateau sont tordues et la chaîne n'arrête pas de se coincer, il va falloir finir sur le 32.   Heureusement, il y a moins de bosses raides sur la dernière partie. Nous voilà repartis, Patrick décide finalement de rester avec nous. Trois 29" nous doublent en gueulant dans tous les sens. L'esprit vengeur du Benoilator se réveille et le voilà qui part comme une fusée à la poursuite des fuyards. D'un coup, le rythme augmente sérieusement et nous voilà lancés à fond dans les singles, on recolle et on met la pression sur nos trois lascars. Arrive une belle bosse que je me rappelle avoir montée cet hiver avec Pierre. Beaucoup de monde à pied, je me retrouve obligé de pousser quelques mètres voyant avec angoisse Benoit prendre de l'avance devant. J'allume le turbo en mode haute pression pour recoller, mais ça tourne dans tous les sens, je ne vois plus personne devant. Passage sur le 44, je donne tout ce que je peux, comme la semaine dernière, je me sens très bien en cette fin de parcours. Mais toujours personne. J'arrive à une bifurcation entre le 40 et le 55 virage à droite sur la route puis une petite descente. En bas un attroupement. Ravito ? Je regarde mais pas de trace de Patrick, Bastien et Benoit. Comment ont-ils pu prendre autant d'avance ? Je ne m'arrête pas et en remet encore une couche. Je suis vraiment tout seul sur le parcours désormais. Au bout d'1/2h à ce rythme et quelques bons coups de cul qui auraient normalement du ralentir Patrick avec ses problèmes de transmission, c'est toujours le désert. J'en prends un coup au moral, comment puis-je me traîner ainsi pour ne pas arriver à les rattraper. Du coup, je baisse le rythme et médite sur ce monde cruel. Ah si j'avais un 29"! A force de méditer, je finis ... par me perdre ! Zut, plus de flèches. Un coup d'oeil au gps, ouh là, je suis nulle part. Demi-tour, et je dois utiliser le gps pour retrouver le parcours. A force de le regarder, je ne vois pas une ornière avec un petit ruisseau qui traverse et fait un superbe OTB avec atterrissage en douceur dans un buisson de ronces. Ouille . Encore quelques beaux passages, des zones un peu techniques avec des arbres couchés puis finalement je retrouve la route pour l'arrivée. Alors que je suis à quelques centaines de mètres du sommet qui marque le final, j'entends un SMS. Je regarde en haut " sommes au ravito 3 on repart arrivée 12km". "??????" Comment est-ce possible ? Moi qui les pensaient devant, il m'attendaient derrière. Je réponds que je suis à l'arrivée. Patrick a coupé par le 40, Benoit et Bastien décident de couper le 55 pour arriver plus vite. Je les retrouve finalement 30 minutes plus tard, une habitude du coté de Poissy après nos aventures de l'Escapade du Petit Prince. Les traces gps permettront de comprendre ce qui s'est passé puisque manifestement j'ai du passer avant eux au ravito 3, ce qui suppose de ne pas avoir pris le même chemin. Au final, 54,2 km en 3h23 de roulage pour 1030m de D+ mesurés, le parcours a tenu des promesses et l'organisation aussi. Très beau parcours à refaire. A noter quand même que je n'ai eu AUCUN problème mécanique aujourd'hui !


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