dimanche 16 décembre 2012

Dimanche 16/12/12 : Barbizon

Bastien, un peu frustré de son repos forcé après une tendinite à l'épaule m'avait commandé un parcours pas trop cassant pour son retour, histoire de ne pas faire revenir le mal. Je m'emploie à tracer un itinéraire fluide en évitant autant que possible les zones qui tapent de trop. Je ne résiste pas à l'envie de mettre au menu la zone des toboggans que Xavier nous avait fait découvrir dimanche dernier. Je profite d'un samedi calme pour une grosse séance de mécanique sur le 29". Je change le fond de jante de la roue arrière qui avait souffert lors de la fameuse explosion à 5 bars. Cela me permet de repasser en tubeless, la différence de confort va s'avérer très importante avec le RaRa remis en place et gonflé à 1,6 bars. Ma proposition de parcours rencontre un franc succès ! Franck, Marco, Bruno, Christophe, Eric,  confirment rapidement leur venue suivis par Xavier, Patrick, Olipic et OliPaul. Il ne manque que Benoit mais il s'en est fallu de peu, l'heure du retour du Benoilator approche ! C'est donc une vraie dream team qui se retrouve sur le parking de Barbizon à 8h30. Je découvre la fusée noire de Marco, un magnifique Epic Marathon 29" full carbone, même les roues. Déjà qu'il était dur à suivre ... Bastien a laissé son arme de guerre à la maison, jugeant son Canyon plus souple pour son bras convalescent. Quelques membres d'ADP sont là aussi et nous partons avec trois camarades supplémentaires. L'un d'entre eux s'appelle Jean-Pierre et vient de passer son brevet ULM à Nangis. On discute jusqu'à la première bosse d'échauffement nous éloigne. A ma grande surprise, les jambes sont bien là, ça tourne rond et je remonte la file sans trop de difficulté. Voilà qui augure une belle sortie, il vaut mieux compte-tenu du niveau des participants. La montée initiale semble avoir été fatale à nos trois recrues du matin, nous continuons à un bon rythme en direction des Longues Vallées. L'objectif est de tenter une montée impossible qui ramène sur la fin du single en devers. L'obstacle fait des dégâts importants dans le peloton. Sauf erreur de comptage seul Xavier passera en 26" pendant que les 29" se jouent de la pente ( ou presque, hein Marco ) . Nous nous dirigeons maintenant vers le Magic Single via un itinéraire plus direct que d'habitude. On croise une troupe de 20 vététistes qui tente la montée vers les Vestiges, on leur souhaite bon courage. Quelques gouttes tombent mais rien de vraiment gênant. Je me retrouve en tête sur le single. Je lâche les chevaux poursuivi par Eric qui ne lâche pas ma roue. Autant dire que ça pousse derrière, faut pas mollir, j'ai un escadron de chasse aux trousses avec Christophe, Marco, Bruno, Franck et Bastien.  Nous filons à pleine vitesse,  je profite pleinement des sensations grisantes sur ce sentier définitivement jouissif. A plusieurs reprises, les roues ripent sur une racine mouillée mais l'équilibre du 29" me sauve la mise. Lorsqu'on nous ralentissons pour traverser la route, un énorme trou s'est créé dans le peloton. Direction Denecourt, avec ascension vers la tour par le sentier qui monte directement. Malgré le terrain humide avec la petite pluie qui ruisselle, le vélo grimpe presque partout. C'est vraiment étonnant, l'adhérence de ces grandes roues. Evidemment, les marches finales demandent de mettre pied à terre. Patrick souffre un peu de son genou sur cette partie. Lorsque nous repartons, Franck prend l'option chemin de droite. Partie particulièrement cassante, je m'attends à quelques réflexions sur le tracé supposé roulant. Puis nous remontons pour rejoindre XavLand; Par une curieuse ironie du sort, nous perdons ... Xavier et Olipic qui prennent l'itinéraire dans le sens inverse. Nous attendrons du coup vainement Xavier devant la fameuse double bosse. Qu'à cela ne tienne, nous tentons d'imiter le maître, avec modestie mais détermination .


On enchaîne sur les supers toboggans et on retrouve Xavier et Olipic à la sortie dans l'autre sens. Xavier tient absolument à tenter la bosse, Bastien et OliPaul les accompagnent pendant que nous continuons sur l'itinéraire. On prend un bout du parcours de Patrick à l'envers, puis direction la Faisanderie via l'hippodrome de la Solle. On descend jusqu'à Fontainebleau sans traverser la N7, le single descendant de ce côté est un régal. Avec l'arrière en tubeless, le Canyon est redevenu très confortable, je me fais plaisir. Nous filons ensuite traverser le Rocher du Long Boyau. Franck fait le sprint pour me passer en haut de la bosse et s’effondre épuisé quelques mètres plus loin. Bruno se jette sur lui pour le réanimer (suite du texte censuré). Encore une belle descente et nous voilà devant le circuit de la gendarmerie. Nous faisons un tour, c'est ultra ludique, avec un bitume rendu très glissant par la pluie malgré le retour du soleil. Le virage relevé est un grand moment ! Nous sortons de là avec un grand sourire. En repartant, on voit soudain un panneau "piste noire". C'est une découverte, je n'y avait jamais fait attention. On ne résiste pas à la tentation et on fonce sur le circuit qui démarre par une pente abrupte. Derrière, c'est un grand huit ! Virages relevés, pente vertigineuse pleine de feuilles et puis ça remonte à pic. Ne connaissant par le circuit, on manque d'élan. Je cale aux 3/4, et me rattrape in extremis à un pin sur le coté. Eric est presque en haut mais cale aussi. Il tente de mettre le vélo en travers pour se bloquer et redescend toute la pente en glissade avec les deux roues à 90° sur ce terrain sans adhérence . Enorme !! Le spectacle est extraordinaire, on est pliés de rire avec Franck et Marco. Mais nous sommes bien décidés à vaincre l'obstacle, reprise d'élan et cette fois je franchis in extremis le sommet. Derrière c'est un gouffre ! Descente à pic sur le sol glissant, séquence adrénaline garantie. Le reste du circuit est fabuleux : bosses raides en pavés, virages relevés, ponts de bois, pif paf en devers, la totale. A la sortie on retrouve l'autre groupe mené par Xavier et Bastien qui nous ont rejoint. Retour par l'itinéraire habituel. Au final 46,7 km pour 620m de D+ et 3h05 de roulage, une belle moyenne de plus de 15 km/h.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Merci Jean-Pierre pour ce superbe tracé.
Je retiens la superbe partie de manivelles dans le Magic Single menée grand train. Bravo Jean-Pierre.

Super bonne ambiance c'était génial. EriP a assuré le spectacle sur la piste noire et j'ai entendu le super cri de St Michel...

Que du bonheur. Trace à garder et très bon souvenir de vélo.

Franck

Anonyme a dit…

Encore un super parcours de notre traceur favori : du roulant, du technique, du ludique, trace très complète.
Par contre une sortie avec une équipe pareille après 15j d'arrêt, ça fait mal aux cuisses :-(
A bientôt pour de nouvelles aventures.
Bast