Donc, je previens Benoit que j'envisage plutôt une sortie route au départ de la maison, une heure de sommeil gagnée. Et j'informe notre pauvre Seb avec qui on avait convenu de se retrouver à St Remy , de mon changement de plan. Oups, il est super déçu, tout était prêt me dit-il. Du coup, il me vient une idée : je lui propose de venir à la maison, je lui prête un vélo de route. Aussi tôt proposé, aussitôt accepté ! Youpi, sympa , une recrue de plus pour le côté obscur.
Je file au garade préparer le Synapse pour Seb, notamment en remplaçant les pédales route par des pédales VTT. Le très célèbre pneu arrière tubeless ( voir les aventures Belges du printemps ) est .. dégonflé . Je regonfle, mais j'aurais du vérifier le préventif.
Dimanche matin, température glaciale au réveil , 3°C au thermomètre, va falloir se couvrir un peu .
8h25, je descends. Les enfants ayant stockés leurs vélos dans ma cave et un des portes vélos du garage ayant un souci de fixation, j'ai monté l'AFR01 chez moi. Je descends donc en portant le vélo, ce qui ne pose aucun souci avec le poids plume. Sauf que .... en inclinant le vélo, la gourde mal fermée coule un peu dans l'escalier. Les semelles carbone de mes chaussures n'apprécient pas la bloque et ... je descends un étage entier sur les talons en perdition. Heureusement, le vélo me permet de garder l'équilibre mais je pince la chambre avant en heurtant à belle vitesse le mur du palier. Ca n'arrive qu'à moi des trucs pareils.
Bref : obligé de réparer une crevaison survenue dans mon escalier. Qui dit mieux ??
8h30, Seb est sur le parking de la résidence. Je sors le Synapse, gloups, pneu arrière à plat, bon je regonfle avec un début de doute. On règle le vélo pour Seb, il faut descendre pas mal la selle bien qu'il soit plus grand que moi, ses jambes sont moins longues. Démonstration des commandes de vitesses, pendant que Seb regarde avec inquiétude les patins de freins qui lui inspirent une confiance modérée, comme à tout vététiste. Je lui promets que si, si, il pourra s'arrêter en cas de besoin, faut juste appuyer plus fort qu'avec des freins à disques hydrauliques.
8h50 nous voilà partis avec 10 minutes de retard pour cause de péripéties . On arrive chez Benoit, et nous sommes sur la route à 9h. Peu après la gare de Balizy, Seb constate que son pneu arrière est tout mou. Arrêt gonflage qui nous permet de croiser Stéphane et son fils , eux aussi sur la route. On décide de rouler un peu ensemble, mais le pneu en décide autrement, obligés de mettre une chambre. En démontant, le constat est sans appel : plus une goutte de préventif . J'entends déjà les copains d'AAOC se moquer du tubeless route .. Chambre en place, ce sera la fin des ennuis mécaniques.
Nous arrivons dans la côte de Villejust. J'adopte un tempo rythmé mais sans forcer et Seb tient parfaitement le coup. Pas mal du tout pour un débutant. Benoit reste sagement dans la roue.
On file vers le Déluge, Seb se lance carrément à l'avant dès que ça commence à monter. Mince alors, il n'a peur de rien. Evidemment ça titille le Benoilator qui allume le turbo. Et voilà ma sortie cool compromise. Je suis obligé d'accélérer pour recoller, puis dans la dernière ligne droite, alors que Benoit s'est calé dans le sillage d'un cycliste rattrapé, je lance une petite attaque laissant tout le monde sur place. Enfin pas pour longtemps : un Ala-Benoit déchaîné passe comme une fusée et me prend 10m sur les 50 derniers. En forme Benoit aujourd'hui.
Nous sommes sur le plateau, donc on augmente la cadence. Seb reste bien dans les roues, ça suit . On file sur St Cheron , Villeconin . Bel enchaînement de bosses, que je monte avec Seb en mode souple pendant que Benoit caracole devant. Après un petit ravito on arrive à Sernaise. J'adore cette montée. Gros tempo en bas de Benoit, Seb suit dans sa roue. Passé le premier virage après le pont, je le vois se dresser sur les pédales et mettre une mine !! Passer d'un VTT de 13kg à un vélo de route de 7kg lui donne des ailes et l'envie d'accélérer. Je vois les deux compères détaler mais Seb avait sous-estimé la longueur de la pente. Je le rattrape facilement dans la dernière ligne droite et l'emmène dans le vent pour tenter de reprendre Benoit.
Le vent : notre compagnon toute la journée , et quasi de face tout le temps !
Seb est maintenant en confiance, il relance avec vigueur, le tempo a grimpé et je suis bluffé par sa forme. Il a déjà du bien s'entraîner pour son retour, car le niveau est plus que respectable.
Voilà Bel Air : avec le vent de face, je sens que ça va être dur et qu'on ne battra notre record aujourd'hui. Je met du rythme en bas et commence à souffrir à 300m du sommet mais Benoit prend le relai, sans attaquer et ça nous permet de tenir le rythme jusqu'en haut avec un temps très correct à la clef.
La descente du Déluge et le sprint de Marcoussis sont frustrants, vent dans le nez, impossible de dépasser les 50 km/h aujourd'hui . Reste l'Escargot où je sprinte comme un fou pour passer Benoit sur la ligne avec le cardio en folie. Puis retour à Savigny . Seb est enchanté par cette sortie et nous a impressionné par son adaptation super rapide.
A refaire :-)
2 commentaires:
Ah bravo coach, c'était donc cela échapper aux virades pour faire une gracieuse matinée!
J'ai l'air d'un petit gros sur ton vélo de route.
3 kilos de trop et les jambes qui fument dans les montées. ..
Sacrément affuté , le petit gros :-) .
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