dimanche 26 août 2012

Dimanche 26/08/12 : d'Huison Longueville

La rentrée approche et avec elle le retour des randos organisées. Il y a d'Huison Longueville au programme de ce dimanche, un parcours que j'aime bien. J'ai une petite contrainte horaire, donc nous optons pour le 52km. Arrivée sur place vers 8h20, on discute avec une belle troupe d'ADP sur le parking. En nous dirigeant vers les inscriptions, une voiture conduite par un chauffard me fonce dessus ! Je m'écarte mais en fait, c'est un criminel, il me poursuit. Je crois ma dernière arrivée lorsque j'entends deux voix hilares dans la voiture, c'est Roland et Jacques. Je ne les avais pas reconnus :-).  Ils nous montrent deux magnifiques Cannondale Flash 29er tout neufs qui sortent tout juste du magasin. Petit essai de celui de Jacques qui est à ma taille. Curieuse sensation de voir les roues immenses devant moi; Un petit tour dans l'aire de départ me donne une impression favorable. Le vélo reste maniable et semble beaucoup moins freiné par l'herbe qu'un 26". Je le garderais bien pour la rando ... Mon projet 29" se trouve conforté par cet essai. Nous retrouvons aussi Patrick qui traînait par là et nous voilà partis tous ensemble. Jacques est passé au 29" pour les roues mais pas encore pour les jambes. Petit à petit nous prenons le large avec Benoit et Patrick. J'ai la malheureuse idée de placer une banderille qui réveille les instincts féroces du Benoilator qui se met à accélérer de plus en plus . On rame derrière avec Patrick mais on s'accroche vaille que vaille jusqu'au ravito 1 après 17km. La moyenne est élevée, le terrain est roulant mais pas ennuyeux. Roland et Jacques nous rejoignent quelques minutes plus tard. Ambiance super sympa avec les bénévoles. On repart, Roland nous accompagne quelques kms et nous montre qu'il a gardé ses jambes de vingt ans surtout avec son missile en carbone. Super single après le ravito, tout en virages et relances. Roland s'arrête en haut d'une bosse pour attendre Jacques, pendant que je tente que suivre Benoit qui va de plus en plus vite. On en finirait presque par avoir des soupçons, d'autant que je peux affirmer qu'il ne fonctionne pas qu'à l'eau claire, je l'ai déjà vu boire une bière ! Patrick fait l'elastique et je finis par lâcher prise le souffle court après une bosse. On arrive au ravito 2 après 34km, je retrouve mes deux compères et Roland et Jacques arrivent pas loin derrière, le 29" a donné tout son potentiel sur cette partie plus roulante. On se restaure en admirant le paysage particulièrement sympathique dans ce coin :-). On s'élance pour la dernière partie. Le scénario précédent se reproduit avec Patrick qui s'accroche derrière notre fuyard et moi qui plafonne, pas moyen d'aller plus vite aujourd'hui. Et pourtant, le GPS affiche 19 km/h de moyenne, pas vraiment l'impression de me traîner !  Le parcours est toujours agréable bien que sans difficultés majeures. Le souci de la semaine dernière se reproduit, mon frein avant perd de plus en plus son efficacité avec la poignée qui finit en butée.  Mais de manière incrompréhensible, le mal se propage au frein arrière. Je me retrouve quasiment sans freins ! Il va vraiment falloir changer les pistons qui fuient, j'avais acheté les kits de rechange mais je ne les ai pas montés. Heureusement, les descentes sont faciles, mais rapides. Dans l'une d'elles je sors un peu large d'un virage avant lequel je n'ai pas pu ralentir et me prend une énorme ronce dans le bras droit. Ouille !!! Je vois trois traits rouges, puis un flot de sang qui se met à dégouliner sur le vélo. Séquence gore. Rien de bien méchant mais c'est impressionnant. Je finis le parcours prudemment pour rejoindre l'arrivée après 54km au GPS et 2h52 de roulage pour 750m de D+. Alors que je pose le vélo, un concurrent sans gène me donne un coup d'épaule. J'envisage des représailles sanglantes lorsque je reconnais ... Marco. J'ai du mal à m'habituer à son nouveau maillot ! Il nous montre un .... Scalpel 29er. Décidemment c'est le jour ! Magnifique machine qu'on ne resiste pas au plaisir d'essayer. Grave erreur ! Nous faisons le même constat avec Patrick : la facilité avec lequel ce vélo avance est bluffante. Malheureusement, il y a trop de témoins pour faire disparaître le corps de Marco, alors on lui rend son vélo. Snif. Même Benoit a essayé. Craquera-t-il ? On espère que non, sinon il faudra un moteur pour le suivre. Rendez-vous est pris pour le parcours raid de la Ballancourtoise la semaine prochaine.


dimanche 19 août 2012

Dimanche 19/08/12 : Olirando

Avec un temps pareil, c'est le moment ou jamais de profiter des sentiers bien secs de nos forêts. Je propose une sortie du coté de Saint-Arnoult mais à ma grande surprise, Benoit n'est pas enthousiaste, il trouve qu'il fait un peu chaud pour rouler. Olipic n'est pas motorisé ce dimanche, donc la logistique se complique un peu. Finalement, après quelques discussions,on opte pour un parcours du coté de Montlhéry avec un rendez-vous à 8h30 à la piscine. Benoit passe à la maison, et nous filons retrouver tout le monde à St Michel. Olipic, Olivier P. avec son beau NGN 140 tout neuf et Stéphane G. nous attendaient. Nous voilà parti sur ma trace ... ou presque. Olipic mène la troupe , c'est qu'il est en forme le bougre. Après la traditionnelle montée à la tour, il fonce sur son terrain de jeu, et du coup nous voilà parti sur un itinéraire improvisé par notre guide du jour. Nous empruntons deux montées infernales , raides avec plein de cailloux, pas évident de rester sur le vélo. Un caillou plus coupant que les autres déchire le flanc du Larsen TT, décidément un peu trop fragile. Pourtant, j'avais quelques centaines de kms depuis la dernière crevaison. Le gros pshiiiiit laisse présager qu'il faudra mettre une chambre. Je vois s'éloigner le peloton pour les médailles mais décide malgré tout de continuer :-) . Benoit et Olipic viennent à mon secours et c'est reparti. J'aime bien cette zone, très ludique. Le terrain ultra sec est assez glissant. Je constate que mon frein avant donne de gros signes de fatigue, je dois serrer le levier en butée pour obtenir un  vague ralentissement. Encore de la mécanique en perspective lors du retour à la maison. Nous filons ensuite vers Bruyères le Chatel, en gros dans le sens inverse de ce que j'avais prévu. Ma foi, c'est sympa de voir le parcours sous ce nouvel angle. Olipic nous dégotte un super single dans la bruyère, moment où la selle de Stéphane menace partir vivre sa vie toute seule, ce qui oblige a un petit arrêt pour refixer cet accessoire indispensable. Nous prenons la direction de Marcoussis pour une montée de l'Escargot où le Benoilator montre qu'il a retrouvé toute sa vista de grimpeur. Pas moyen de le suivre, surement un effet du maillot à pois rouges qu'il a mis pour l'occasion. Je connais un Bastien qui va souffrir à son retour de congés :-) . Nous filons ensuite vers Saulx via le Bois de St Eloi . Stéphane manque d'eau,  on le ravitaille à tour de rôle. Lors du passage à Nozay, un rayon de Olipic rend l'âme. Je lui donne un collier rilsan pour bloquer le rayon. Petit tour enuite dans ma forêt, la fatigue commence à se faire sentir avec la chaleur accablante, donc je la joue soft avec des singles ludiques mais pas de montée impossible. Petite pause point de vue. sur le blacon qui donne une vue sur tout le sud de Paris et retour à la maison classique via Ballainvillliers. Le vélo prend pas mal de vitesse dans la descente en sortie de la forêt,  mais je constate que j'arrive à maîtriser quand même les passages raides en mettant la roue arrière en travers et en glissade. Retour à la maison avec 70km au GPS pour 4h08 de roulage et 850m de D+.


vendredi 17 août 2012

Vendredi 17/08/12 : Saulx

Avec un temps aussi magnifique, impossible de résister à la tentation d'une petite sortie VTT. Direction ma forêt préférée.  Aujourd'hui, c'est le jour des chiens. Je croise une meute entière, sans doute un éleveur. Un des chiens n'est pas attaché et me poursuit pendant 200m en tentant de me bouffer un mollet. Pas glop mais le fauve finit par lâcher prise, ouf. Au détour d'un single, je vois passer un maillot vert. Grande silhouette. Serait-ce Benoit ? Non, c'est un vélo blanc et en plus je reviens dessus comme un missile pour découvrir Fabian. Je propose de lui montrer mes coins préférés, il ne connait pas bien Saulx. Et c'est parti pour une nouvelle boucle où on enchaîne quelques-uns de mes sentiers favoris. Je constate que la forme est bien là, parce-que sans forcer je fais souffrir mon camarade de jeux. Fabian hésite à prendre la descente raide sur la droite du single, et il me rejoint un peu plus loin. Je découvre que j'ai encore perdu mon GPS que je retrouve heureusement quelques mètres derrière, il va falloir que je fasse bien attention au verrouillage du clip de sécurité. Retour à la maison en mode turbo avec 37km et 2h10 de roulage pour 500m de D+.

mercredi 15 août 2012

Mercredi 15/08/12 : Saulx

Petit tour de décrassage à Saulx au retour des vacances. La forêt a été bien nettoyée, les troncs d'arbres gênants ont disparus. Terrain impeccable et bien sec pour cette petite balade.

jeudi 9 août 2012

Jeudi 09/08/12 : Ibardin

Grosse chaleur depuis deux jours avec des températures proches des 40°C dans la journée. Pour cette sortie, après mes aventures sur le Jaizkibel, j'opte pour un terrain connu. J'ai envie de retourner au col d'Ibardin, pour profiter des beaux paysages. Pour varier les plaisirs, je ferai l'itinéraire en sens inverse, ce qui permettra de passer plus facilement les passages techniques du GR10 dans le sens de la descente. Départ le long de la Bidassoa par la piste cyclable avant de grimper au col via le versant espagnol. Je suis déjà passé par là pour aller à la Rhune et le fait de connaître le chemin permet de mieux gérer l'effort pendant l'ascension. Petite pause photo au sommet puis je récupère le GR en direction d'Hendaye avec une pause pour profiter de la vue sur le lac. La descente est technique avec beaucoup de cailloux mais dans ce sens, tout passe sans trop de difficulté sur le vélo. Il y a pas mal de D+ quand même malgré le profil globalement descendant. Beaucoup de passages en sous-bois avec une fraîcheur agréable. Cet itinéraire est franchement magnifique par la diversité des endroits traversés. Retour à la maison après 2h40 de roulage, 37km et 800m de D+.



mardi 7 août 2012

Mardi 07/08/12 : Le Jaizkibel

Le Jaizkibel vu d'en bas
Lever prévu ce matin à 7h pour monter cette fois en haut du Jaizkibel. Au réveil, je ne me sens pas super vaillant et je n'arrive à m'extirper du lit qu'à 7h30. Petit déjeuner et départ de la maison à 8h15. Je me dis que la sortie risque d'être difficile les jambes sont un peu molles. Pourtant la journée d'hier n'était pas trop fatigante. Mais je ne suis pas du matin, donc pas de panique, j'ai confiance dans l'effet du soleil pour réveiller les muscles. Je reprends l'itinéraire reconnu la dernière fois, ça aide et je suis rapidement sur le chemin qui mène au sommet de la montagne. Je rencontre deux vététistes français qui ont aussi récupéré un parcours sur internet. Nous faisons route ensemble jusqu'à ce que nos GPS nous séparent. Les premières pentes à 20% ont vite fait de me réchauffer! Je tombe le coupe-vent, les jambes commencent à chauffer et je me sens de mieux en mieux. Cette fois, je ne rate pas la bifurcation vers le bon chemin. Ce passage est particulièrement dur : raide et sur un chemin semé de rochers et de gros cailloux qui nécessite de bien regarder où on met les roues. Je finis les derniers mètres à pied après avoir ripé sur un rocher certainement franchissable en connaissant mieux ce passage.



Le sentier devient single et la pente s'adoucit. Le passage est superbe avec une vue imprenable sur la baie d'Hendaye, Fontarrabie et Irun. Des Pottocks se promènent paisiblement tout autour de moi dans la montagne avec le tintement caractéristique de la cloche qu'ils ont autour du cou. Au fur et à mesure que je me rapproche du sommet, le terrain devient cahotique puis impossible à rouler avec 100m de portage sur la fin. Je ne suis pas encore au sommet du Jaizkibel mais sur la crête avec une vue sur les deux versants. La mer à droite et la vallée à gauche.



Le sommet droit devant 

Je retrouve mes deux vététistes du début, comme quoi, tous les chemins mènent à Rome :-) . Ils repartent vers la vallée alors que ma trace passe par le sommet avant de redescendre coté Espagnol pour ensuite cheminer le long de la mer et revenir par le Fontarrabie. Curieusement, la trace semble emprunter un chemin non référencé sur la carte OpenCycleMap, étrange mais comme c'est une vraie trace, ce doit être faisable. Je vois d'ailleurs de nombreux chemins en contrebas. Allons-y. Encore presque 100m de D+ pour monter à plus de 500m au milieu d'un parc d'antennes défendues par une clôture infranchissable.


Superbe vue sur l'Espagne depuis le sommet. J'emprunte un bout de route pour rejoindre le départ du chemin, le vélo file sur un asphalte parfaitement lisse. Me voilà sur un grand chemin blanc qui descend vers le mer. Quel coin magnifique.


Le FS120 file sur ce terrain bien ferme et rocheux. Après une courte remontée, une nouvelle descente bien pentue. Le vélo vole au-dessus des cailloux. Je me lance dans un virage un peu relevé, les appuis sont excellents, j'ai la banane. J'entends des tirs à proximité. Des chasseurs ? Une petite rupture de pente, les deux roues décollent, réception souple, je passe à Mach 2 devant ... des véhicules militaires. ??? Qu'est-ce qu'ils font là. Le temps de me poser la question, je me retrouve au milieu de cibles en carton posées sur les rochers. Ouaahhhhhhhhhhh ! Je pile, me retourne et fait face à un peloton de soldats en armes avec un sergent qui a l'air très très surpris et très très fâché de me trouver là. Le souci c'est qu'ils sont tous très très armés ce qui fait évidemment très très peur. Il hurle en espagnol, je ne comprends pas grand chose. Il y a des "militaro" dans chaque phrase, mais le langage gestuel est expressif. Si je ne dégage pas, je vais finir en civet pour leur déjeuner. Demi-tour, je m'excuse en anglais en remonte la pente à la recherche d'un itinéraire bis. Pas évident ... Je tente un petit chemin à peine visible qui semble rejoindre ma trace. Ca devrait le faire ... Un bruit derrière un arbre. Qu'est-ce que c'est ? Une bestiole ? Ouahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh ! Un TORO !!!! Il me regarde, je le regarde. Je tente un grand sourire pour l'amadouer. Heureusement qu'on a été voir le Toro piscine à St Jean de Luz. Oui, mais ici, pas de piscine, et pas de barrière pour se cacher. Je ne bouge pas un cil. Il parait que c'est le mouvement qui les attire. Il finit par tourner la tête et s'éloigner. Le chemin me semble beaucoup moins sympa du coup. Il va falloir trouver autre-chose. Une vague trace serpente au-dessus de moi, je tente l'escalade en poussant le vélo dans les buissons. Je rattrape un petit chemin, un coup d'oeil au GPS. Ouahhhhhhhhhhhhhhh ! Il est plus là ! Il faut dire que je suis au milieu de nulle part et que la végétation est agressive, une branche a du le déclipser. Je pose le vélo et sans trop d'espoir, essaie de revenir sur mes pas. Pourvu que le Toro n'ait pas bouffé le GPS. Coup de chance, je le retrouve quelques mètres plus bas sur le chemin. Ouf ! Ca tourne un peu à la galère cette histoire. Je décide de rebrousser chemin, cette trace semble impraticable du moins à cette saison. Cela fait presque 3/4h de perdus avec mes aventures, il va falloir raccourcir. Je décide de rentrer par la route, ça ira plus vite pour remonter et la perspective d'une belle descente de 10km sur un asphalte nickel ne me déplaît pas. Me voilà en train de tomber du côté noir de la Force. Le Toro était-il un agent du redoutable Dark Franckor ? Bref, je remonte la route. Ca roule bien, le compteur affiche un surprenant 14km/h. Je reviens rapidement sur un peloton de 6 routiers, juste avant le panneau "sommet 2km". Je reste un peu dans les roues, mais je sens que je pourrais passer. Allez, on y va, juste pour le plaisir. Mode attaque sur le 32x14. Je pousse et ça répond d'enfer. Me voilà catapulté devant le peloton médusé. Je regarde avec stupéfaction le compteur qui affiche 26 km/h. Ben mince, il mettent quoi dans leur apéro ici ? Hier soir, j'ai testé le cocktail cerise noire-piment, il va falloir en ramener un tonneau à Savigny. Allez, on tombe une dent et on se met en danseuse. Ca ne revient pas derrière, la pente est douce à cet endroit, donc je sens que ça va le faire. Et je bascule dans la descente, séquence plaisir et trajectoires pendant de longues minutes. Puis retour à la maison pour une sortie de 50km, 3h17 de roulage et 1200m de D+.


dimanche 5 août 2012

Samedi 04/08/12 : Reco du Jaizkibel

Les amateurs de cyclisme ont tous entendu parler de la Classico San Sebastian et de sa mythique ascension du mont Jaizkibel, la montagne la plus occidentale des Pyrénnées qui se jette dans l'Atlantique. Il se trouve juste à la frontière et nous avons une vue imprenable dessus depuis notre balcon. Impossible de manquer l'occasion d'aller le gravir par les sentiers à VTT. D'autant que j'ai trouvé quelques traces sympa sur le web. Seul souçi : je n'ai pas la cartographie Espagnole, ce qui complique singulièrement l'élaboration d'un circuit perso. En cherchant un peu partout, je découvre une pépite dont j'ignorais l'exitence : OpenCyleMap, une cartographie gratuite couvrant les sentiers du monde entier. Reste à pouvoir l'utiliser, ce que permet heureusement un de mes logiciels GPS favoris et gratuit : OruxMaps que j'utilise lors de tous mes vols en avion. Je bricole un système de fixation sur le vélo et transforme l'ancien téléphone Android de mon fils en GPS vélo tout à fait performant. Super content de ma trouvaille ! Je réalise un premier tracé destiné juste à reconnaître le coin pour y revenir la semaine prochaine. Pas trop envie d'aligner trop de D+ aujourd'hui, j'ai encore la Rhune qui me tire dans les jambes. Je passe la frontière à Irun, soit moins de 2km après le départ de la maison. Je tourne un peu en rond pour trouver le sentier au bord d'une petite rivière qui mène sur les pentes du Jaizkibel. Comme souvent ici , il y a des sacrés pourcentages sur les premiers kms. Le temps est plus frais ce matin, ça facilite les choses. Le paysage est magnifique. Dans la 2ème partie de l'ascension, je vois deux vététistes devant. J'appuie un peu plus sur l'accélérateur et les rattrape finalement dans une petite descente super caillouteuse où ils sont secoués comme des pruniers sur leurs semi-rigides. Le FS120 survole les cailloux, et hop me voilà devant. Sauf que dans mon élan, j'ai raté la bifurcation qui menait au sommet :-) . Pas grave, je profite du beau sentier en balcon qui a le mérite d'être à peu près plat. Demi-tour pour prendre le chemin du retour avec une super descente jusqu'à la mer en récompense. Retour à la maison après 33km, 515m de D+ et 2h15 de roulage.

jeudi 2 août 2012

Jeudi 02/08/12 : la Rhune


 Lever matinal ce jeudi pour tenter d'atteindre le sommet de la Rhune et revenir pour le déjeuner. La Rhune, c'est un vrai défi. Le plus haute montagne du Pays Basque, qui culmine certes à 900m mais en partant du niveau de la mer. Les 3 derniers kms montent à plus de 20% de moyenne. Il faut mériter le sommet qui offre un point de vue imprenable sur toute la région, des deux côtés de la frontière. Malgré un réveil fixé à 7h, j'ai du mal à démarrer, impossible de me faire un café, la cafetière de notre maison de location fait un bruit d'enfer qui risquerait de réveiller les enfants. Je quitte la maison finalement vers 8h10 , ça va faire très juste pour le timing. Il faudrait que j'arrive en haut du col d'Ibardin à 9h30, soit 19 km avec 500m de D+ à la clef. On verra bien me dis-je. J'opte pour un tracé via le versant Espagnol, la trace est plus directe et plus roulante. J'arrive en bas de la montée à 8h50, c'est parti pour l'ascension. Attention de ne pas trop forcer, car ensuite il reste un très gros morceau. Le début de la montée est raide avec des pourcentages supérieurs à 10%, mais les jambes vont bien et je maintiens une bonne vitesse sans trop souffrir. Les paysages sont toujours aussi superbes et je rattrape une petite famille de Pottocks.

Après quelques lacets, la montée devient plus facile et je parviens au sommet du col à 9h30 pile, décidemment la forme est là en ce moment. La Rhune est devant moi et le sommet semble encore bien lointain. Pause éclair pour manger une barre de céréales et je file prendre le chemin qui monte par l'Espagne. Le GR côté français est impatricable à vélo, à réserver aux chamois.


Les premiers kms sont faciles et même en partie en ... descente. Puis un panneau indique à gauche "La Runa". Cette fois, c'est du sérieux. Démarrage en pente douce puis soudain, une ligne droite qui s'élève droit dans la pente avec un pourcentage terrible. C'est parti pour les choses sérieuses.

J'évite de regarder devant au risque d'avoir le moral scié. Le compteur oscille entre 4 et 5 km/h. Mon objectif est d'arriver au sommet sans poser pied à terre. Je n'y arriverai pas, obligé de faire 4 pauses de 30s pour cause de pente vraiment trop raide, je suis au maximum coté pulsations, alors que les jambes tiennent le coup. Cette ascension, c'est une montée impossible de 3km avec presque aucun moment de répit. Les Pottoks m'observent sur le bord du chemin. Soudain, au loin je vois deux autres vététistes qui zigzaguent dans la pente. Je vais fondre sur eux à la vitesse ... de l'escargot. Je dois bien rouler 1 km/h plus vite, mais ici ça fait quand même 20% plus vite . Ca fait du bien au moral de voir que je ne suis pas le seul à souffrir.

le milieu de la dernière ligne droite, vue par l'arrière
 Je les rattrape dans une terrible ligne droite qui se termine par un virage à 25% qui me fait crier tellement j'ai mal aux jambes. Mais plus personne derrière. Les derniers mètres sont loin d'être les plus faciles mais les encouragements des touristes qui se promènent de ce côté après être montés avec le petit train à crémaillère me sauvent la mise en me donnant la force de finir sur le vélo. Je grimpe la dernière rampe en bitume et me voilà au sommet ! Yes ! Il est 11h , j'ai mis 1 heure pour faire les 4 derniers kms.
Retour rapide à la maison, en faisant le chemin en sens inverse, n'ayant pas le temps de faire la boucle retour par le versant français. Difficile de prendre de la vitesse dans la première partie de la descente, trop de pente et pleins de cailloux fuyants qui ne me rassurent pas plus que cela. Mais la suite est un vrai bonheur, avec 15 km de descente entrecoupés d'un beau coup de cul pour remonter au col d'Ibardin avant de dévaler à toute vitesse pour rejoindre la maison. 4h05 de roulage pour 1511m de D+ et 58km. Une bien belle sortie.