jeudi 2 août 2012

Jeudi 02/08/12 : la Rhune


 Lever matinal ce jeudi pour tenter d'atteindre le sommet de la Rhune et revenir pour le déjeuner. La Rhune, c'est un vrai défi. Le plus haute montagne du Pays Basque, qui culmine certes à 900m mais en partant du niveau de la mer. Les 3 derniers kms montent à plus de 20% de moyenne. Il faut mériter le sommet qui offre un point de vue imprenable sur toute la région, des deux côtés de la frontière. Malgré un réveil fixé à 7h, j'ai du mal à démarrer, impossible de me faire un café, la cafetière de notre maison de location fait un bruit d'enfer qui risquerait de réveiller les enfants. Je quitte la maison finalement vers 8h10 , ça va faire très juste pour le timing. Il faudrait que j'arrive en haut du col d'Ibardin à 9h30, soit 19 km avec 500m de D+ à la clef. On verra bien me dis-je. J'opte pour un tracé via le versant Espagnol, la trace est plus directe et plus roulante. J'arrive en bas de la montée à 8h50, c'est parti pour l'ascension. Attention de ne pas trop forcer, car ensuite il reste un très gros morceau. Le début de la montée est raide avec des pourcentages supérieurs à 10%, mais les jambes vont bien et je maintiens une bonne vitesse sans trop souffrir. Les paysages sont toujours aussi superbes et je rattrape une petite famille de Pottocks.

Après quelques lacets, la montée devient plus facile et je parviens au sommet du col à 9h30 pile, décidemment la forme est là en ce moment. La Rhune est devant moi et le sommet semble encore bien lointain. Pause éclair pour manger une barre de céréales et je file prendre le chemin qui monte par l'Espagne. Le GR côté français est impatricable à vélo, à réserver aux chamois.


Les premiers kms sont faciles et même en partie en ... descente. Puis un panneau indique à gauche "La Runa". Cette fois, c'est du sérieux. Démarrage en pente douce puis soudain, une ligne droite qui s'élève droit dans la pente avec un pourcentage terrible. C'est parti pour les choses sérieuses.

J'évite de regarder devant au risque d'avoir le moral scié. Le compteur oscille entre 4 et 5 km/h. Mon objectif est d'arriver au sommet sans poser pied à terre. Je n'y arriverai pas, obligé de faire 4 pauses de 30s pour cause de pente vraiment trop raide, je suis au maximum coté pulsations, alors que les jambes tiennent le coup. Cette ascension, c'est une montée impossible de 3km avec presque aucun moment de répit. Les Pottoks m'observent sur le bord du chemin. Soudain, au loin je vois deux autres vététistes qui zigzaguent dans la pente. Je vais fondre sur eux à la vitesse ... de l'escargot. Je dois bien rouler 1 km/h plus vite, mais ici ça fait quand même 20% plus vite . Ca fait du bien au moral de voir que je ne suis pas le seul à souffrir.

le milieu de la dernière ligne droite, vue par l'arrière
 Je les rattrape dans une terrible ligne droite qui se termine par un virage à 25% qui me fait crier tellement j'ai mal aux jambes. Mais plus personne derrière. Les derniers mètres sont loin d'être les plus faciles mais les encouragements des touristes qui se promènent de ce côté après être montés avec le petit train à crémaillère me sauvent la mise en me donnant la force de finir sur le vélo. Je grimpe la dernière rampe en bitume et me voilà au sommet ! Yes ! Il est 11h , j'ai mis 1 heure pour faire les 4 derniers kms.
Retour rapide à la maison, en faisant le chemin en sens inverse, n'ayant pas le temps de faire la boucle retour par le versant français. Difficile de prendre de la vitesse dans la première partie de la descente, trop de pente et pleins de cailloux fuyants qui ne me rassurent pas plus que cela. Mais la suite est un vrai bonheur, avec 15 km de descente entrecoupés d'un beau coup de cul pour remonter au col d'Ibardin avant de dévaler à toute vitesse pour rejoindre la maison. 4h05 de roulage pour 1511m de D+ et 58km. Une bien belle sortie.




1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bonjour, petite erreur concernant la Rhune, c'est loin d'être le plus haut sommet du Pays Basque ; il s'agit d'Orhy (plus de 2000 mètres vs. la Rhune à 900 mètres...)