dimanche 30 juin 2013

Dimanche 30/06/13 : le Raid des Cadoles

Une des multiples cadoles sur le parcours
Voilà bien longtemps que je n'avais pas participé au Raid des Cadoles, une belle épreuve que nous avons fait plusieurs fois avec Benoit. Notre OliVTTiste rêvait de la faire, mais j'avais initialement décliné l'invitation. Finalement, un changement de programme me permet d'y aller pour profiter des bonnes jambes depuis la Granit et y tester l'arme secrète. Bastien se laisse tenter aussi et voilà donc une belle équipe avec OliVTTiste, Olivier Pa., Philippe, Sergio et Bastien.  Bastien et moi optons pour un départ la veille au soir. Je m'arrête au Campanile de Troyes sud, adresse à éviter, les murs sont en carton pâte et je vais avoir du mal à m'endormir avec des voisins très bruyants. Mais bon, ils finissent par se calmer et je me réveille à 6h, plutôt en forme. Après avoir englouti une moitié de gâteau "Patrick", un jus d'orange et un café, je file en direction d'Essoyes où le départ est donné cette année. Le lieu de départ change régulièrement visitant les différents villages autour du parcours. Il est 7h50 quand je rentre sur le parking où règne déjà une belle effervescence, plus de 1000 inscrits via Internet sur les différents parcours qui vont de 20 à 80 km. La délégation de St Michel vient juste d'arriver aussi et je croise Pedalator et Mary qui se dirigent vers le départ. Le site est noyé dans le brume, et il ne fait pas chaud du tout, je regrette de n'avoir pris qu'un coupe-vent sans manche. Je file donc rapidement aux inscriptions où ma plaque pour le grand parcours de 80km a disparu ! Les organisateurs m'attribuent donc un nouveau numéro, vite fait bien fait, tout est super bien organisé ici. Bastien nous rejoint. L'heure tourne un peu et je me dis qu'on risque de rencontrer des bouchons dans les premiers singles, sanction immédiate sur ce parcours si on ne part pas dans les tous premiers. 8h20, nous voilà en route. Le terrain s'avère rapidement gras, voire très gras. Je suis étonné, c'était tout sec hier soir autour de l'hôtel mais on est à 50km , il a du pas mal pleuvoir ici ces derniers jours. Zut alors. Rien de catastrophique toutefois mais un petit air des chemins de l'Essonne par temps humide. Nous roulons groupés pour chauffer la machine. Je sens immédiatement que les jambes sont là aujourd'hui,  le vélo ne demande qu'à bondir en avant. Et si je tentais de suivre notre fusée Bast92 ? Petit à petit ce dernier accélère, je reste dans la roue. Voilà la première bosse un peu significative, c'est bien humide. Une racine en travers mal négociée provoque un gros coup de raquette de la roue arrière, je récupère in extremis mais j'ai déraillé dans l'aventure. Mon lièvre s'envole, j'attends les hommes verts et repars avec eux. Petit à petit je prends de l'avance, je fais attention à ne pas m'emballer, je sais que ce sont 60km de singles qui nous attendent avec quelques centaines de virages à la clef ...  Mais si j'arrivais à rejoindre Bastien au ravito ? J'appuie fermement sur les pédales, mais bientôt le scénario redouté se produit, sur le premier single vraiment technique et ludique aux alentours du 13ème km, je me retrouve derrière tout un groupe qui est en grande difficulté sur ce terrain délicat d'autant plus que ça glisse beaucoup. Dépassement quasi impossible, je perds beaucoup de temps car sans élan, la plupart des bosses qui parsèment le parcours sont impossibles à monter, la terre glaise et les cailloux et racines mouillées rendant l'obstacle infranchissable. Heureusement,  la forme est là aujourd'hui et les crampons de mes chaussures Mavic très efficaces : je me mets au cyclocross et grimpe en courant le vélo sur l'épaule. Je dépasse ainsi facilement et sans gêne beaucoup de monde et petit à petit j'arrive à m'extraire de la foule pour rejoindre le ravito 1 situé au km 20. Comme je le craignais, plus de Bastien. J'attends donc mes petits camarades qui arrivent quelques minutes plus tard. La brume s'est dissipée et nous avons droit désormais à un beau soleil même si la température n'est pas très élevée. Tant mieux, ça m'évitera de trop me déshydrater. Roland et Jacques arrivent aussi, il sont sur le 60. Roland regarde mon vélo et secoue la roue que vois bouger avec horreur. C'est quoi ce problème ? Et effectivement il y a gros jeu latéral. Je resserre l'axe mais ça ne disparait pas complétement. Zut de zut , que se passe-t-il ? A priori le vélo roule normalement mais je comprends d'où venait le claquement dans les passages plein de cailloux (  nombreux .... ) . Tout le monde se restaure pendant que je prends quelques photos. Les ravitos sont parfaits ici, les mieux que j'ai vu cette saison : sucré et salé à volonté de quoi refaire les réserves sur ce terrain exigeant. Nous voilà à nouveau en route. Notre OliVTTiste n'est pas en grande forme ce matin, je m'inquiète pour lui car le plus dur reste à faire. Désormais, il n'y a plus que des singles et le petit train vert avance en tournicotant sur ce joli terrain de jeu. Cette fois, il n'y a personne devant et je m'en donne à coeur joie tout en restant concentré. Les pneus bien remplis de boue ont du mal à trouver l'adhérence sur les cailloux et les innombrables racines. Sans doute parce-que les conditions étaient meilleures lors de mes précédentes participations, je n'avais jamais remarqué qu'il y avait autant de racines sur ce parcours ! Cette fois elles ne passent pas inaperçues et demandent une concentration sans faille pour bien les passer perpendiculairement, sinon c'est la chute assurée. Nous arrivons bientôt à un passage mythique de l'endroit : Notre Dame des Vignes.
C'est l'occasion de prendre quelques photos et de se défouler pendant quelques kms ensuite car nous sommes sur une des parties roulantes du parcours et nous filons à grande vitesse au milieu d'un petit groupe de furieux. Le 29" s'avère un bel avantage et je finis par larguer tout le monde et ... me tromper de direction ce qui m'oblige à rebrousser chemin :-) . Nous voilà à nouveau sur les montages russes, une belle descente puis une grosse bosse raide derrière. Au moment de pédaler, tout se bloque. Je regarde et voit que la chaine à fait ... quatre tours autour de la manivelle. Oulalala ! C'est bien serré, petit instant de désespoir, comment vais-je pouvoir faire pour réparer ? Et là , je vois avec soulagement que le maillon rapide n'est pas dans meli-mélo. Je l'enlève et ouf, je peux sortir la chaine mais ... un des élements du maillon m'échappe des mains. Je le cherche fébrilement dans le tapis de feuilles mortes lorsque Sergio me rejoint. Je lui explique la situation, on cherche, en vain. Bon, pas grave, j'en ai de rechange. Euh ... zut, oubliés à la maison. Alors là, je le sens mal. Mais non, Sergio en bon vététiste de St Michel a tout pour réparer et me sort un maillon 10V. Ouf sauvé ! Je remets la chaine en place, mes doigts pleins de terre glissent, la chaîne se détend et satellise le maillon rapide de Sergio. On cherche ... en vain . Et là, Sergio sort ... un 2ème maillon !!! Ce type est trop génial !!! Merci, merci. Cette fois, on s'y prend en mode chirurgical, chaîne réparée, on repart ... et 30m plus loin derrière le virage, il y avait ... le ravito 2 ! Un gars de l'organisation à prévu une bassine avec de l'eau et des brosses pour nettoyer les transmissions, géniale idée, merci à lui. Les vélos sont pleins de boue collante et ont bien besoin d'une petite révision. Le WD40 offert au départ trouve tout son intérêt. On attend quelques minutes OliVTTiste qui arrive, toujours pas en super forme. Et nous voilà en route pour la 3ème partie. Je dois m'arrêter rapidement, le pneu arrière est presque à plat. Regonflage et secouage pour répartir le latex, c'est reparti mais un autre arrêt sera nécessaire peu après avant de remédier définitivement à la crevaison. On arrive enfin dans la zone des cadoles et sur les passages en montagnes russes dans des sentiers entièrement recouverts de pierres calcaires. Le vélo file sur ce terrain bien sec et ... très bruyant. J'ai adopté une technique simple aujourd'hui : quasiment tout passe sur le 32 à l'avant, le petit plateau n'est presque pas utile, les parties raides sont courtes et il faut mieux les prendre avec de la vitesse en forçant un peu pour garder de l'adhérence. Quelques passages bien gras alternent avec un terrain plus sec, obligeant à rester attentif, la chute n'est jamais bien loin. Ravito 3 atteint au bout de 60km, notre OliVTTiste se sent mieux et arrive rapidement pendant qu'Olivier Pa. et Philippe tiennent une belle cadence il faut s'employer pour les suivre. Le ravito 4 n'est que 11km plus loin, on file bon train pour le rejoindre. Olivier Pa nous largue plein gaz dans une descente humide pleine de racines qui nous incite à le laisser faire avec Philippe, nous tenons à rester entiers. La descente se termine d'ailleurs par une belle ornière où je me fais une belle frayeur. On met ensuite le turbo pour rejoindre le fuyard et dans un chemin plat une racine m'expédie par terre, sans bobo, OTB évité de justesse. Olivier nous attendait quelques centaines de mètres plus loin et nous rejoignons le ravito 4 au sommet d'une bosse interminable. Une dame de l'organisation nous dit que les derniers kms sont faciles. Cousine du signaleur de la Granit ? Et non, effectivement, après une dernière bosse, on file sur des chemins roulants et à profil descendant rejoignant en quelques minutes l'arrivée. Super plateau repas et tee-shirt offert pour nous accueillir. Décidemment, on est bien chouchoutés, organisation, balisage et ravitos absolument parfaits, bravo ! Le GPS affiche 1600m de D+ ( 1900 annoncés ), 81,3 km, 5h55 de roulage pour 7h30 de temps total avec nos diverses aventures. Soulagement à l'arrivée à la maison, j'inspecte la roue et réalise que contrairement à ce que croyais, le système de serrage rapide de la fourche Epicon ne peut pas se mettre indifférement dans les deux sens. En inversant sa position, plus de jeu, ouf !

4 commentaires:

bast92 a dit…

Super rando, du single, du single et encore du single :-)
Par contre avec cette boue c'était Holiday On Ice, la gamelle n'était jamais bien loin ...
Par temps sec ça doit être fabuleux de pouvoir filer plein gaz dans tous ces singles.
Je vous ai attendu mais il fallait que je sois rentré pas trop tard :-( Au 1er ravito on a dû se louper de peu.
A refaire l'an prochain avec notre Benoitlator !

PEDALATOR a dit…

Effectivement terrain 'un peu' glissant aux Cadoles ce dimanche...
Petit souvenir, séance rayon HS :
https://www.facebook.com/photo.php?fbid=4359382721929&set=a.4359351841157.1073741854.1808635293&type=3&theater

La question traditionnelle : combien de Cadoles ???
7.5 pour ma part

khs91 a dit…

Oups, alors là , je sèche, je n'ai pas compté les cadoles cette année :-) . Mais effectivement, je n'en ai pas vu beaucoup dont une à moitié détruite, les 7,5 me semblent plausibles.

bast92 a dit…

Merci Jean-Marc :-)
Merci également pour tes conseils : rayon enlevé en retirant le disque, et nouveau rayon + écrou commandés.
J'ai un petit doute sur la longueur, on verra bien.

Combien de cadoles ??? Question difficile ... avec tous ces devers glissants truffés de racines, j'avais la tète ailleurs ;-)

A bientôt pour de nouvelles aventures !