dimanche 18 août 2013

Dimanche 18/08/13 : Raid Banzai !

Retour du Pays Basque samedi dans la journée, avec un trafic plus supportable qu'à l'aller, 9h de route au total. J'ai un peu mal partout suite à ma chute à la Rhune, je propose quand même à Benoit un petit raid pour garder la forme en vue des échéances à venir et du retour du redoutable Bastien :-) . Patrick et Eric ont normalement prévu un remake de la Nez de Boeuf, mais j'ai la flemme de me lever à l'aube pour les rejoindre et aussi des inquiétudes sur mon genou, au vu du programme d'entraînement dementiel qu'on suivi Patrick et Eric pendant les congés, ça risque d'être dur de les suivre. Bon, vous me direz que Benoit revient d'un stage intensif dans un club breton , est-ce préférable ? Mais qui ne risque rien ... La météo n'est pas optimiste pour dimanche et finalement Patrick et Eric renoncent à leur sortie. Je consulte la météo aviation plutôt rassurante, quelques gouttes en début d'après-midi et encore, avec une probabilité moyenne. Et donc finalement on opte tous pour mon raid, on abandonne le 80km prévu à Fontainebleau pour un parcours plus facile à gérer en cas de pluie on départ de Savigny. Mais quand même 70km et 1500m de D+ au programme ! Au réveil, je suis inquiet, j'ai vraiment mal au genou, je boite et il est un peu enflé. Un petit coup de synthol suffira-t-il ? Patrick arrive un peu en avance au rendez-vous devant la maison, il est pressé de découvrir le fameux numéro de Xcountry magazine. Benoit nous rejoint et papote avec madame puis nous filons retrouver Eric à la gare de Gravigny, en route pour le rocher de Saulx premier épisode de notre raid. J'ai du mal à forcer sur la jambe droite, on discute blessures avec Eric qui en connait un rayon :-), il me conseille de ne pas sous-estimer le mal. Bon, hum, pas rassurant tout ça. Mais la douleur s'estompe rapidement, au point de presque disparaître, et comme je suis content de retrouver mon arme fatale, je ne résiste pas au plaisir d'appuyer sur les pédales. Eric mène un bon train dans la première ascension, je suis rassuré de voir que je peux le suivre sans difficultés. Je guide la troupe dans ma forêt préférée, et après un petit hors d'oeuvre, on s'attaque à la montée impossible, au moins je serai fixé sur le genou. Eric et Patrick s'élancent mais calent aux 3/4 de la montée, faute de bien connaître la bonne trajectoire et avec le handicap d'un 26" pour Eric. Handicap qui pourrait bien être provisoire vu le nombre de questions qu'il nous a posé sur les 29" et son niveau impressionnant de documentation sur le sujet ! Benoit est-il remis de ses problèmes à la nuque après son énorme chute du printemps ? Et bien, il a encore quelque gène pour tourner la tête mais pas pour pédaler, il monte tout ça comme si c'était plat d'un coup de pédale aérien. Je le suis, c'est pas le moment de rater mon coup , mais ça passe sans difficultés, moins raide ... que certains passages de la Rhune. On enchaîne par la descente ludique avant d'attaquer la longue bosse plus roulante qui suit. Et là, le ton de la sortie va être donné. Ca appuie sévèrement, Eric fonce dans son style puissant, Patrick est scotché dans sa roue. Je suis derrière, me demandant comment se sent Benoit. C'est à ce moment qu'il passe dans une accélération fulgurante, et seul le manque de place l'empêche de s'envoler. Il va falloir surveiller le Benoilator de près me dis-je .... On fonce plein pot vers la Ville du Bois. Le compteur dépasse souvent les 35km/h sur le faux plat montant, mode arsouille on et personne n'est en reste. Les centaines de km de route effectués par Patrick lui ont rendu la forme, la puissance est impressionnante. Je suis bien content de pouvoir tenir le rythme digne d'une coupe du monde de XC ! Dans la montée suivante, c'est un combat titanesque. Emporté par son élan, Eric ripe sur les ornières d'un terrain raviné mais il écrase les pédales de son Merida et ressort en force d'une situation impossible. Nous voilà au sommet, petite pause ravito où on discute ... 29" :-) . Ensuite j'ai prévu quelques boucles dans les bois alentours, avec du D+ et du D-, les bosses sont avalées en force sur la plaque, c'est la guerre pour passer en tête, personne ne lâche rien, le groupe est remarquablement homogène. Passage plus roulant, le compteur s'affole à nouveau avec une pointe à presque 60km/h sur un faux plat légèrement descendant. Je jette un oeil à la cassette pour vérifier si je suis bien sur le 11 dents, eh oui, c'est le cas, je mouline comme une malade avec Patrick qui sprinte comme Cavendish à coté de moi. Alors que je pense avoir cause gagnée, Benoit revient à notre hauteur en pédalant tranquillement comme si il allait chercher le pain ! On pile à l'approche d'un rond-point, impossible de l'aborder à cette vitesse, les voitures nous regardent passer médusées. Le GPS annonce plus de 25km/h de moyenne pour déjà 1000m de D+ . Sur le chemin du retour, nous optons pour un second passage dans Saulx, avec pas mal de passages techniques. Eric a des soucis avec une pédale et s'explose le genou sur la potence après qu'elle ait cédé sous la traction surpuissante, on ralentit quelques mètres avant de reprendre le rythme. Quel plaisr de survoler les singles en relançant à chaque virage, chaque petite bosse. Le vélo vole et virevolte, le terrain est idéal, un peu de pluie la nuit a collé la poussière. On prend l'option retour long par Morsang, personne n'a envie de que ça s'arrête. J'ai une pensée pour Bastien qui aurait adoré cette sortie météorique. Sur les berges de l'Yvette, on envoie les watts, j'envoie comme un malade sur le 36x11 mais à l'approche de la fin de l'allée, alors que je suis en tête, le missile Benoilator lance une attaque de folie, Eric puis Patrick sautent dans la roue et me voilà dernier. Mais c'est pas fini ! Je repasse pour la montée en haut du parc, Eric est dans ma roue, on redescend pour la seconde partie des berges mais cette fois c'est celles de l'Orge. On remet les gaz, et le scénario se reproduit avec le même missile bleu qui attaque férocement à plus de 50km/h sur la fin, sauf que cette fois ça monte derrière. Eric est dans la roue, je fais un effort violent dans la montée pour les rejoindre, Patrick coince un petit peu. Mais sur le plat, le Benoilator en remet une couche, le stage breton l'a transformé en machine de guerre, on double les voitures qui se trainent. Je me cale dans l'aspiration d'Eric, c'est super efficace du fait de sa grande taille, il offre un abri très appréciable. Nous arrivons finalement chez moi où nous finissons ce raid mémorable autour d'une bonne bière. Au bilan , 70km en 3h pile de roulage pour 1600m de D+ , un truc de fous  ! Vivement le retour de Bastien dimanche prochain en attendant celui de Xavier qui continue à soigner ses blessures après sa chute en DH. Petite séance de mécanique le soir pour monter un 29x42 sur le pédalier en remplacement du 22x36 histoire de pouvoir appuyer un peu plus sur les parties roulantes des prochaines randos.

5 commentaires:

bast92 a dit…

JP y a une erreur dans ton CR : 70km D+1600m en 3h ça fait 23km/h de moyenne

khs91 a dit…

En fait, on a du ralentir un peu sur la fin avec le problème de pédales d'Eric, c'est pour ça que la moyenne a baissé, mais 23 km/h, ça reste quand même honnête.

Anonyme a dit…

Pour une sortie tonique, ce fut une sortie tonique, l'état de forme de notre JP après son stage dans les pyrennées est IMPRESSIONNANT et que dire de Benoilator, après ces vacances en Bretagne ou le travail en résistance (rouler contre le vent) à porter ces fruits, qui a dit qu'il était en petite forme ?!!! Quant à Eric on le connait, ça mouline autant des jambes que des méninges, en pleines réflexions pour l'acquisition d'un 29'', nos dernières sorties à Bleau l'ayant définitivement convaincues. Pour ma part la forme n'est pas totalement revenue (6 semaines d'arrets ca se paye) mais ça va venir les sensations s'améliorent et la progression dans le technique m'a impressionnée.
Bref une drole de sortie, très sympa

Patrick

bast92 a dit…

Vous me faites peur bande de brutes !
Je commence à me demander si reprendre dimanche prochain en votre compagnie est une bonne idée...

Anonyme a dit…

Comme quoi, quand on dit qu'il ne faut pas couper pour rester performant, ça se vérifie !!!

Eric